La typoscénie de ce livre a été assurée, de main de maître par André Belleguie. D' « Être ange » (Jacques Prévert, p. 11) en passant par le miroir de Guillaume Apollinaire, « Papaaon et Pharaon » de Jacques Audiberti et jusqu'à « La grenouille » de Francis Ponge, ou « Lolie » d'André Martel, tout est impressionnant dans la mise en page (mise en scène !) de ces poèmes pas comme les autres. Il faut prendre son temps. S'attarder et guetter le moindre détail graphique. Très original ! J'ai particulièrement apprécié le « Porta-à-porte » de Michèle Métail (p. 29).
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Cette courte fantaisie, sous-titrée par l'auteur lui-même « tragédie avec coup de tonnerre, coup de foudre, coup de chapeau et coup du sort, à l'usage des garçons et des filles qui savent lire en dépit du bon sens » est une belle déclaration d'amour. La fin est un peu triste, car « deux maisons pour deux escargots/ c'est toujours une maison de trop ».
J'ai beaucoup apprécié les images de Philippe Davaine, en accord parfait avec un texte délicat et qui mise sur les répétitions pour obtenir un bel effet de litanie.
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En 2003, Yves Pinguilly publie Un tirailleur en enfer : Verdun 1916, un roman bouleversant. En effet, le jeune homme raconte sa version de la vie d’un poilu lors de la Première Guerre Mondiale (1914-1918) en France.
Dans le roman, nous suivons Tierno qui est un jeune Africain originaire de Mamou en Guinée, il part à Dakar pour ses études. En route, il rencontre Aboubakar avec qui il va très vite sympathiser. Une fois arrivés à destination, ces derniers se font embarqués de force en direction de la France. Désormais, ils deviennent des tirailleurs sénégalais, ils intègrent le camp Galliéni où ils suivent une formation militaire de cinq mois. Ensuite, ils sont prêts à partir en guerre en février 1916. Le bataillon est envoyé en Argonne, puis ils vont à Verdun. Tierno est promu caporal, les deux amis sont ensuite envoyés dans le no man’s land, ils réalisent qu’ils sont désormais en enfer. Les deux tirailleurs se promettent que si l’un d’eux meurt, l’autre épousera sa fiancé. Tierno raconte son aventure à son père en lui écrivant. Le lendemain, Tierno reçoit des obus dans l’épaule qui le blesse. Il se retrouve dans un trou en compagnie d’un soldat qui est entre la vie et la mort. Après la mort de ce guerrier, Tierno le fouille et il trouve des lettres où il est écrit que son ami Aboubakar est décédé. La vie du jeune Tierno est bouleversée mais il continue tout de même la guerre en compagnie du Sergent Legall.
J’ai apprécié la lecture de ce roman pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, le narrateur nous fait vivre la guerre de l’intérieur ; Tierno se fait embarquer pour faire la bataille de Verdun et ensuite il nous décrit les pires moments.
Ensuite, les personnages du roman sont dignes et attachants. Tierno et Aboubakar se font des promesses, ce sont des vrais amis. Après la mort de Aboubakar, Tierno est triste et le lecteur ressent la même chose.
De plus, Yves Pinguilly arrive à plonger le lecteur dans l’histoire ce qui fait que le lecteur se croit à la guerre.
Enfin, ce livre a une écriture juste qui rend le roman simple à lire.
Pour conclure, nous pouvons dire que Un tirailleur en enfer : Verdun 1916 de Yves Pinguilly est un beau roman qui retrace le parcours d’un jeune homme de 17 ans.
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Treize contes et légendes de Bretagne, connus, comme La Ville d'Is ou La Reine des Korrigans, Ou moins connus, comme L'Homme Juste ou La Mary-Morgane du Port-Blanc.
Des contes pour effrayer, pour remettre sur le droit chemin les jeunes filles, donner la leçon aux vaniteux, redonner espoir à ceux qui n'ont rien, même pas de nom. Le diable n'est jamais très loin dans tous ces contes, gare à celui qui s'égare !
La légende « Qui voit Ouessant voit son sang » est terrifiante. Les naufrageurs sont bien punis pour leurs méfaits. Ils ont le choix entre être maudit dans sa vie et dans sa mort, ou laisser mourir les enfants de faim.
Mon préféré est « L'homme Juste », car il nous montre un homme à genoux qui ose se relever enfin et crier à l'injustice, au mensonge. Il cherche un parrain pour son fils qui vient de naitre. Un homme juste. Dieu et Saint-Pierre qui se présentent à lui ne lui conviennent pas.
Pour l'un : « Vous faites naître des boiteux, des bossus, des aveugles et d'autres qui sont beaux et plus vifs que des noisetiers au printemps ; ce n'est pas tout, vous faites besogner dur les honnêtes gans chaque jour pour rien d'autre que fatiguer leur pauvreté, alors que les fainéants se régalent de bonne viande et de bon pain trois fois par jour… »
Pour l'autre : « Vous refusez la porte du paradis à de nombreux hommes qui méritent d'y entrer. Vous reprochez un petit rien à leur honnêteté…en fait ils sont trop pauvres sans doute. »
Il choisit l'Ankou, le personnage de la Mort, car lui est juste : « vous emportez sans distinction un jeune ou un vieux, un roi ou un laboureur, un soldat ou une jeune fille. »
Des contes pour raconter la vie dans cette Bretagne d'un autre temps, où la misère et l'ignorance faisaient craindre le pire. Des contes aussi pour espérer, pour défier le diable, se moquer des beaux, des riches et des vaniteux. Enfin des contes pour partager une soirée au coin du feu, quand il n'y avait rien d'autre à faire, durant les longues soirées d'hiver.
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Je tiens d'abord à préciser que cette lecture a été faite il y a 6 ans environ donc les propos que j'écrirai ne seront pas souvent juste. Si vous trouvez ces erreurs dans ma critiques, signalez le moi s'il vous plaît. Merci beaucoup !
Clarisse est une fille comme les autres. Elle a 10 ans et se promène comme tous les enfants de sont âge avec des amis. Ce jour là, elle se promène à Paris, au pied de la Tour Eiffel ; lorsqu'une personne la kidnappe. Ses amis partent à sa recherche, mais sans succès.
Du côté de Clarisse, le kidnappeur veut la peindre car il est un grand fan de "la Joconde" et car Clarisse a des ressemblances avec cette "star".
C'est un livre que j'avais lu avec l'école il y a 6 ans et qui m'avait beaucoup plu. J'avais bien aimé le fait qu'un artiste kidnappe une fille pour la peindre. Ça montre qu'un artiste déterminé va jusqu'àu bout de ces rêves. le livre est bien construit et l'histoire aussi. Il mérite ses 5 étoiles.
Bonne lecture et 112 critiques !
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Si j’analyse mes critères de choix de livres, je dois avouer que le titre de l’ouvrage figure en bonne place.
« Même les poissons du fleuve pleuraient » me semblait plein de promesses et sans chercher à en savoir plus, j’ai sélectionné ce livre lors du dernier Masse Critique.
J’ai eu la surprise de découvrir un roman original qui m’a obligée à sortir de « ma zone de confort » de lectrice.
Je lis en effet très peu de romans sur l’Afrique, plus par manque d’occasion que par manque d’intérêt.
Ici, l’auteur nous invite dans la «République du Juste Milieu », sur les rives de l’Oubangui. Ce petit pays, sorte de république bananière est tenu de main de maître par Bocou Sanfouté, un dictateur qui « dictatait » avec talent et détermination.
Entre pots de vins et corruption, notre homme ménage son confort personnel, bien à l’abri dans son palais entouré de ses femmes.
« Sa vie, c’était aussi ses femmes, la première, la deuxième, la troisième et les autres. Les femmes officielles ou pas, ça fait des enfants qui grandissent. Après, quand par attention paternelle et présidentielle femmes et enfants deviennent tous députés, ça fait du monde à l’Assemblée nationale. »
Lorsque le vent tourne, et que les rebelles envahissent le stade de football en faisant danser les machettes, quoi de mieux qu’un exil en France pour notre Bocou Sanfouté.
Nous rencontrons quelques personnages loufoques et attachant telle Arôme, aussi belle que déterminée.
Même si j’ai lu ce roman, souvent le sourire aux lèvres, je dois avouer que j’ai été dérangée par la foultitude de termes africains qui émaillent ces pages, obligeant le lecteur, pour peu qu’il soit un peu curieux, à se reporter au lexique de 4 pages figurant à la fin du livre.
Je ne ressors donc pas totalement convaincue par cette lecture mais je salue le talent d’Yves Pinguilly qui sait manier avec brio la dérision aussi bien que la gravité.
Je remercie Babelio et les Editions du Jasmin pour ce périple en terre inconnue.
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Oh mais quelle déception... le résumé m'avait énormément tenté, vous imaginez bien, une histoire de femmes en Afrique, mais je n'ai finalement pas du tout accroché.
J'ai trainé ce roman (pourtant court) pendant des semaines. Je n'ai pas aimé la narration, que j'ai trouvé décousue. Certes, il y a un effet recherché par les auteurs, mais qui de mon côté ne m'a pas convaincue du tout.
Il y a beaucoup d'humour et de dérision dans ce roman, entre des rois et des empereurs mégalos, des hommes qui se transformelt en crocodiles, etc. Mais il y a aussi des choses beaucoup plus sombres comme le sida, des assassinats ou des viols.
Mais voilà, l'histoire de femmes promise n'est pas vraiment au rendez-vous. Nous en voyons bien sûr, mais nous les effleurons sans avoir énormément de détails.
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Dans cette collection Les Romans de la mémoire, la grande Histoire rejoint les histoires individuelles, pour donner un regard différent sur les événements.
C'est ainsi que le héros quitte son Afrique natale et sa culture pour assister à une guerre dont il ne sait rien. Pour le lecteur ce changement de perspective renforce l'impression d'absurdité de la situation.
J'avais beaucoup aimé dans la même collection Paris sur Seine, de Christian Grenier. Des thèmes peu abordés enrichissent cette collection: le STO, la guerre d'Algérie, l'exode, le Lusitania, Sarajevo en 1995, Indochine 1954, le Cambodge pendant la seconde guerre mondiale...
Qui a dit que la littérature jeunesse n'était pas audacieuse?...
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Un joli album jeunesse illustré très drôle et poétique sur la vie de deux petits africains d'aujourd'hui. C'est la rentrée et il convient desormais de mettre des chaussures pour les deux élèves, quelle nouveauté !
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J’ai aimé ce livre car il rend hommage aux tirailleurs sénégalais. Il nous fait découvrir un peu l’Afrique et nous permet surtout de comprendre qui étaient ces soldats africains venus combattre en France. On voit ces hommes quitter leur continent, comme les paysans français quittaient leur campagne, pour être propulsés dans l’horreur de la guerre. Le texte est parsemé de mots issus de différentes langues africaines qui le rendent très vivant et nous font voyager à la découverte d’autres cultures. C’est un roman rythmé et émouvant. Les lettres écrites ou lues par Tierno sont pudiques, sincères, et montrent qu’il est difficile de décrire l’horreur de la guerre. Ce livre m’a plu car il rend hommage au courage de ces soldats africains qui ont combattu en France durant la 1ère guerre mondiale et qui sont morts sur une terre étrangère au nom d’une guerre qui n’était pas la leur. Matteo
J’ai beaucoup apprécié ce roman car il est riche en émotions : il nous fait vivre une forte amitié entre deux personnages dans un contexte historique difficile, il nous rappelle notamment que des hommes se sont battus pour la France et y ont, pour un grand nombre d’entre eux, laissé leur vie. Ce livre m’a également montré les conditions de vie pitoyables des soldats lors de cette première guerre mondiale, ce qui m’a fait sortir de ma zone de confort… Oréa
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J'ai aimé ce livre, mais j'ai été déçu par la fin, je pensais que ça allait continuer un peu...
Il ne faut pas forcément aimer le foot pour lire ce livre.
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De superbes illustrations, très poétiques et douces. mais malheureusement j'ai trouvé que le texte n'était pas à la hauteur.
Dommage !
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J'avais reçu contes et légendes de Bretagne par Jules DORSAY dans les années 60 en guise de premier prix de lecture !
J'ai pris plaisir à lire cette version bien écrite par cet auteur prolifique, mais peu apprécié les illustrations de Joëlle Jolivet.
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Dans une tribu, quelque part en Afrique, Donali a laissé ses cheveux pousser très longtemps et s’est mariée avec Pougaza, le plus grand cueilleur de miel sauvage du village. Un jour, elle devient Djonimama en donnant la vie à un petit garçon que les heureux parents décident d’appeler Zotizo. Au même moment dans la brousse, Doli Wâli met au monde son petit éléphanteau, Doli Kôli. En grandissant Zozito fait connaissance avec les animaux de la forêt et parle à la sauterelle, la grenouille, le lièvre, le singe et même, de loin, au crocodile et au lion. Son préféré, c’est quand même Doli Kôli, il lui parle plus qu’à tout autre, il le considère un peu comme son cousin. Lorsqu’il va avoir sept ans, il n’a plus qu’une hâte : aller à l’école… Mais un jour, tous les cris et les bruits de la guerre envahissent la région…
Mon avis : Evoquer la guerre et sa cruauté avec des enfants n’est pas chose aisée, même si on choisit de le faire par le biais d’un album. Je crois qu’il faut se sentir extrêmement à l’aise avec l’histoire qu’on se propose de leur conter ; en tous les cas, c’est ma façon d’appréhender les choses. Yves Pinguilly, qui choisit souvent de situer ses récits en Afrique, nous offre un texte fort, presque sous forme de conte, en particulier en ce qui concerne la première partie, celle relatant la période de paix. La folie meurtrière des hommes est introduite par une métaphore, elle commence comme un orage violent qui dévaste tout sur son passage, entraînant la peur. Les illustrations qui chatoyaient jusqu’alors des couleurs chaleureuses du continent africain s’assombrissent brusquement pour se décliner dans des teintes grises ou plus sombres : les humains, tous âges confondus, tombent sans vie au pied d’un baobab ; les défenses d’éléphants s’entassent, prêtes pour leur infâme commerce ; et, au loin, une école est la proie des flammes d’un incendie sans merci. A l’issue du livre, et après la fin du chaos, alors même que rien ni personne n’a été épargné, s’ouvre le dialogue entre Zozito et ses parents : « C’est la guerre. Rien n’est plus méchant que la guerre qui fait mourir des papas, des mamans, des enfants… des éléphants. ». Et l’on referme l’ouvrage sur une petite note d’espoir, comme si la nature renaissait de ses cendres : l’apparition d’un éléphanteau sortant de la forêt. Alors oui, même si je n’ai pas été particulièrement sensible aux illustrations, mon choix se portera sans aucun doute sur ce titre s’il m’est un jour demandé d’aborder la thématique de la guerre dans le cadre de mes animations classes…
Public : à partir de quatre – cinq ans en lecture accompagnée
Si vous voulez vous rendre sur le site de l’auteur, Yves Pinguilly, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.yvespinguilly.fr/
Si vous voulez vous rendre sur le site de l’illustratrice, Florence Koenig, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.florencekoenig.com/
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En 1915, Tierno est le fils d'un chef de tribu guinéen. Alors qu'il quitte son village pour intégrer une école de "blancs", il est en fait envoyé en France, sur le front de la 1ere guerre mondiale.
Ce roman pour la jeunesse traite de façon sobre des troupes coloniales dans la Grande Guerre. L'histoire est narrée sans pathos excessif, malgré le manichéïsme du début du récit. Passé le choc des cultures, l'horreur de la guerre est ressentie en effet de la même façon pour tous les combattants et conduit au respect de celui qui se bat à côté de soi, qu'il soit blanc ou noir. l'expression des sentiments prend le pas sur la description des combats. la partie du roman ou Tierno gît blessé dans le no man's land en veillant le corps d'un de ses amis blanc sonne particulièrement juste.
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Fred et Emma s'amusent dans une fête foraine. Propulsés par magie en 1927, dans une oasis africaine, ils s'allient avec Ayyä et Tahiq, 2 enfants de la tribu, pour sauver d'une mort certaine un bébé albinos accusé de tous les maux...
Un roman fantastique qui met en lumière une croyance malheureusement toujours d'actualité : le sort réservé aux albinos en Afrique.
Le texte d'Yves Pinguilly a le mérite de poser la question pour les jeunes lecteurs sans entrer dans les détails sordides de ce que subissent réellement les albinos.
On est plus dans un roman d'aventures fantastiques, une histoire d'amitié qui s'adresse à des enfants à partir de 9/10 ans.
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un livre sur le foot NON plutôt un livre sur le rêve et la détermination d'un enfant d'un petit village d'Afrique qui veut devenir footballeur. Un beau récit.
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