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EAN : 9782352842149
256 pages
Editions du Jasmin (15/09/2014)
3/5   3 notes
Résumé :
Yves Pinguilly vit en Bretagne. Il est l'auteur de plus de 120 livres pour la jeunesse dont une cinquantaine évoquent « les Afrique » qu'il affectionne tout particulièrement car c’est un fin connaisseur du continent africain qu'il fréquente depuis 30 ans. Écrivain voyageur, on le rencontre tout autant dans un chemin creux de Bretagne que sous les tropiques, dans une forêt sacrée.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Si j'analyse mes critères de choix de livres, je dois avouer que le titre de l'ouvrage figure en bonne place.
« Même les poissons du fleuve pleuraient » me semblait plein de promesses et sans chercher à en savoir plus, j'ai sélectionné ce livre lors du dernier Masse Critique.
J'ai eu la surprise de découvrir un roman original qui m'a obligée à sortir de « ma zone de confort » de lectrice.
Je lis en effet très peu de romans sur l'Afrique, plus par manque d'occasion que par manque d'intérêt.

Ici, l'auteur nous invite dans la «République du Juste Milieu », sur les rives de l'Oubangui. Ce petit pays, sorte de république bananière est tenu de main de maître par Bocou Sanfouté, un dictateur qui « dictatait » avec talent et détermination.
Entre pots de vins et corruption, notre homme ménage son confort personnel, bien à l'abri dans son palais entouré de ses femmes.

« Sa vie, c'était aussi ses femmes, la première, la deuxième, la troisième et les autres. Les femmes officielles ou pas, ça fait des enfants qui grandissent. Après, quand par attention paternelle et présidentielle femmes et enfants deviennent tous députés, ça fait du monde à l'Assemblée nationale. »

Lorsque le vent tourne, et que les rebelles envahissent le stade de football en faisant danser les machettes, quoi de mieux qu'un exil en France pour notre Bocou Sanfouté.

Nous rencontrons quelques personnages loufoques et attachant telle Arôme, aussi belle que déterminée.

Même si j'ai lu ce roman, souvent le sourire aux lèvres, je dois avouer que j'ai été dérangée par la foultitude de termes africains qui émaillent ces pages, obligeant le lecteur, pour peu qu'il soit un peu curieux, à se reporter au lexique de 4 pages figurant à la fin du livre.
Je ne ressors donc pas totalement convaincue par cette lecture mais je salue le talent d'Yves Pinguilly qui sait manier avec brio la dérision aussi bien que la gravité.

Je remercie Babelio et les Editions du Jasmin pour ce périple en terre inconnue.
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J'ai reçu ce roman un peu par accident : c'était un Masse Critique Jeunesse (merci à Babelio, d'ailleurs), j'ai demandé ce livre parce que j'adore les contes africains de l'auteur, et ce n'était pas du tout de la littérature jeunesse !

Ce roman est de la satire politique sur une dictature africaine imaginaire, sur la rebellion qui veut le renverser, et le bain de sang qui s'ensuit, et l'hypocrisie des européens devant la situation.

Je ne connais pas très bien la situation politique locale, l'auteur la connaît certainement beaucoup mieux que moi, ainsi que la culture et le langage utilisé, ça m'a semblé bien renseigné mais je ne sais pas ce que dirait un expert. Niveau langage, c'est créatif, brillant, et drôle de façon très noire.

Ensuite, le livre m'a mise mal à l'aise de nombreuses fois, et je ne sais pas à quel point l'auteur le fait exprès. La façon dont il décrit avec complaisance le corps de tous ses persos féminins (même celles qui sont héroïques et positives, ça ne veut pas dire qu'elles n'ont pas de personnalité) était un peu énervante. Mais en règle générale, je crois que ce qui m'a fait le plus bizarre est le décalage entre la situation horrible et une satire qui est plutôt abstraite, dans le sens que même si de nombreuses atrocités sont commises, aucun des personnages principaux, nommés n'en souffre directement (et même si de nombreuses personnes se font violer hors-scène, un des personnages centraux se fait passer pour une victime de viol, ce que j'ai trouvé de très mauvais goût).

Cela reste un roman très original à la fois dans le thème et dans le genre ! Je serais curieuse de savoir ce qu'en pensera un lecteur originaire d'Afrique.
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Ce roman comprend deux parties : La danse des machettes do do ti balaka & C'est la vie... yé ti guigui la. Il raconte la vie et la politique du président de la République du Juste Milieu, Bocou Sanfouté, et surtout sa passion pour le sexe...

Dans ce livre, beaucoup de choses sont racontées ou évoquées, le sida (les quatre lettres), la trithérapie, les viols, le sexe, la polygamie, la dictature, la politique, les crimes de guerre, les pillages, les machettes, les massacres, la corruption, les trahisons, la rébellion, les coutumes africaines pour être élu (très choquantes également)... Ainsi que la place de la France et de l'ONU dans ce conflit, l'hypocrisie, la fuite et l'exil du président...

Enfin, on peut découvrir en fin d'ouvrage un lexique de quatre pages, ce qui est très appréciable, en voici quelques exemples :

anti-ndjèndjè : anti-machette. On peut dire aussi anti-balaka.
godobé : enfant des rues.
mouiller la barbe (se faire) : accepter des pots de vin.
lawa lawa : on arrive coûte que coûte ; même si c'est dans vingt ans on va arriver !
manger le papier : c'est aller à l'école.

L'auteur, Yves Pinguilly, écrit avec humour et dérision autour du président Sanfouté et de sa politique, ce qui contraste avec les textes décrivant les massacres de cette réalité inhumaine pendant sa dictature.

C'est bien connu, le sexe et l'argent mènent le monde et vu le nombre de femmes qui deviennent veuves, ou privées de leurs enfants, de viols, et de tous les sacrifiés au nom de la guerre, c'est vrai que si les poissons du fleuve Oubangui pouvaient pleurer ils le feraient ! C'est un roman bouleversant et satirique à la fois à découvrir !
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Mon frère, celui qui veut du miel doit avoir le courage d'affronter les abeilles.
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