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Citations de Élisabeth Badinter (206)


Élisabeth Badinter
“On reproche à l’école de ne pas fabriquer des travailleurs clé en main aux entreprises, et de ce fait on oublie quelle est la finalité première de l’école, qui est de former des citoyens libres, capables d’assumer leurs droits et leurs devoirs de citoyens”
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p 272
[...] A ce jour, les pères qui offrent à leur fils une image d'homme réconcilié sont encore des exceptions. Comment s'en étonner ? Il faut être ignorant des problèmes identitaires pour croire qu'une même génération d'hommes, élevée dans l'ancien modèle, réussirait d'un coup le triple saut périlleux : la remise en question d'une virilité ancestrale, l'acceptation d'une féminité redoutée et l'invention d'une autre masculinité compatible avec elle. Ce n'est pas parce qu'on conteste l'identité de ses pères qu'on est prêt psychologiquement à se réconcilier avec sa féminité. Ni parce qu'on a accepté celle-ci, que l'on a découvert la virilité qui vous sied. Surtout lorsque ce mot est devenu l'objet de tant d'interrogations et de polémiques. [...] Les femmes, qui observent ces mutants avec tendresse, retiennent leur souffle ...
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Élisabeth Badinter
Je ne pardonne pas à la gauche d'avoir abandonné la laïcité

Source : http://www.marianne.net/elisabeth-badinter-je-ne-pardonne-pas-gauche-avoir-abandonne-laicite-100231005.html
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«Au lieu d'instinct, ne vaudrait-il pas mieux parler d'une fabuleuse pression sociale pour que la femme ne puisse s'accomplir que dans la maternité ?»
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Élisabeth Badinter
Une civilisation meurt quand elle recule sur ses principes et ses valeurs, et quand ceux qui les remettent en question avancent.
[Extrait d'une interview de Sonia Mabrouk, 11 juin 2021]
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Quand une femme a des ambitions (mondaines, intellectuelles, ou professionnelles comme aujourd'hui) et les moyens de les satisfaire, elle est infiniment moins tentée que d'autres d'investir son temps et son énergie dans l'élevage de ses enfants.
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À parcourir l'histoire des attitudes maternelles, naît la conviction que l'instinct maternel est un mythe. Nous n'avons rencontré aucune conduite universelle et nécessaire de la mère. Au contraire, nous avons constaté l'extrême variabilité de ses sentiments, selon sa culture, ses ambitions ou ses frustrations. Comment, dès lors, ne pas arriver à la conclusion, même si elle s'avère cruelle, que l'amour maternel n'est qu'un sentiment et comme tel, essentiellement contingent. Ce sentiment peut exister ou ne pas exister ; être et disparaître. Se révéler fort ou fragile. Privilégier un enfant ou se donner à tous. Tout dépend de la mère, de son histoire et de l'Histoire. Non, il n'y a pas de loi universelle en cette matière qui échappe au déterminisme naturel. L'amour maternel ne va pas de soi. Il est "en plus".
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Le maternalisme tant prôné n'a pour l'heure engendréni matriarcat, ni égalité des sexes, mais plutôt une régression de la condition des femmes. Régression consentie au nom de l'amour que l'on porte à son enfnat; du rêve de l'enfant parfait et d'un choix moralement supérieur..... Chacun le sait: rien ne vaut la servitude volontaire!.... C'est l'innocent bébé- bien malgré lui- qui est devenu le meilleur allié de la domination masculine.
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"La femme pouvant être mère, on en a déduit qu'elle devait l'être... et ne trouver son bonheur que dans la maternité"
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L'idée convenue que l'enfant renforce la solidité d'un couple a fait long feu.... A l'inverse; les couples sans enfant se plaisent à souligner les avantages du tête à tête : vivre l'un pour l'autre, faire plus de choses à deux que les parents, être à l'écoute des sentiments et des désirs de l'autre.
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Jadis, le couple constituait l'unité de base de la société. Formé de deux moitiés qui chacune avait à coeur de jouer sa "partition", il représentait une entité transcendante à chacune des parties. Socialement et même psychologiquement, il était entendu que l'Un était incomplet sans l'Autre. Le célibataire, méprisé ou plaint, était perçu comme un être inachevé. L'usage d'un seul nom patronymique pour deux reflète encore cette conception globalisante du couple qui gomme les individualités. Opération mentale et sociale plus compliquée à effectuer lorsque chacun conserve son propre nom et son indépendance.
La tendance actuelle n'est plus à la notion transcendante du couple, mais à l'union de deux personnes qui se considèrent moins comme les moitiés d'une belle unité que comme deux ensembles autonomes.
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Élisabeth Badinter
L'universalisme est un combat magnifique ! L'universalisme tient compte du concept d'humanité, c'est à dire ce qui nous rassemble, pas ce qui nous distingue.

[Extrait d'une interview de Sonia Mabrouk, 11 juin 2021]
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Élisabeth Badinter
Je ne sens plus bien la volonté de vivre ensemble. Nous sommes vraiment dans le "chacun-pour-soi". En conséquence, nous assistons à un mépris de la loi collective et démocratique qui me bouleverse. La pulsion est devenue toute-puissante comme un effet pervers de la reconnaissance très positive des désirs de l'individu. Aucune société ne peut survivre sans le respect de la loi. Cela renvoie à une forme de barbarie.

(Le Monde des religions n° 100)
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Élisabeth Badinter
Peu à peu, au nom de la tolérance (ce qui est, après tout, un bon prétexte) à l'égard de religions qui ne sont pas installées depuis longtemps en France, on a accepté de mettre de côté nos principes pour faire place à autre chose, qui contestait nos principes.
[La grande librairie, 11 novembre 2020]
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Élisabeth Badinter
FRANÇOIS BUSNEL : La peur d'être traité d'islamophobe fonctionne-t-elle encore ? [...]
ÉLISABETH BADINTER : Après ce qui est arrivé à ce professeur, j'ai l'impression un peu moins.
C'était très habile de susciter la culpabilité nationale en créant cette espèce de chose qu'est l'islamophobie. On aurait la phobie de l'islam, ce qui est absolument faux.
Ce qui ne va pas, c'est l'islamisme radical. Et c'est l'islamisme radical avec beaucoup d'astuce et beaucoup de finesse qui a sorti ce concept d'islamophobie qui a littéralement fermé la bouche de tous ceux qui ne veulent pas être traités ni de racistes ni d'anti-musulmans ni de rien de tout ça.
La culpabilité, ça marche très fort dans nos sociétés.
[La grande librairie, 11 novembre 2020]
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Au XVIIe siècle et surtout au XVIIIe siècle, l'éducation de l'enfant des classes bourgeoises ou aristocrates suit toujours à peu près le même rituel, ponctué par trois phases différentes : la mise en nourrice, le retour à la maison puis le départ au couvent ou en pension. Tout au plus l'enfant vivra en moyenne cinq ou six ans sous le toit paternel, ce qui ne signifie aucunement qu'il vivra avec ses parents. D'ores et déjà nous pouvons dire que l'enfant du maître marchand ou du maître artisan, comme celui du magistrat ou de l'aristocrate de cour, connaîtra une solitude prolongée, parfois le manque de soins et souvent un réel abandon moral et affectif.
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Le retour en force du naturalisme, remettant à l'honneur le concept bien usé d'instinct maternel et faisant l'éloge du masochisme et du sacrifice féminins, constitue le pire danger pour l'émancipation des femmes et l'égalité des sexes.
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Élisabeth Badinter
(À propos de la lutte contre l'islamisme)
C'est un combat constant qu'il faut mener et je ne connais pas suffisamment l'implication de la société française et son désir vraiment d'arrêter une évolution qui n'est absolument pas conforme à notre destin national.
[La grande librairie, 11 novembre 2020]
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Historiquement, le patriarcat est partout perceptible au Moyen-0rient à l'âge du bronze. Ce qui n'exclut pas que l'échange des femmes ait pu commencer bien avant, en Orient comme en Occident". Mais le système de pouvoir n'apparaîtra dans toute sa plénitude et sa rigueur - à la façon d'un pouvoir absolu- qu'un peu plus tard, lorsque se sera opérée une véritable révolution religieuse : la substitution du Dieu tout-puissant aux déesses de jadis. En moins d'un millénaire, Brahm, Yahvé, Zeus et Jupiter s'imposent aux croyants comme les pères de l'humanité et confinent les mères dans le statut de mineures. Comme si les hommes avaient inventé Dieu pour mieux asseoir le pouvoir paternel...
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Il en sera de même pour la Déesse-Truie ou la Déesse-Sanglier des légendes celtes. A l’origine, elles symbolisaient la prospérité et l’amour. Ensuite, les hommes refouleront l’image de la bonne déesse et ne garderont que l’image de la sexualité la plus bonne deesse et ne garderont « que l’image de la sexualité la plus basse , attachée à l’idée du sang et de pourriture. En fait, la Deesse-Truie est devenu la cochonne, avec tout ce que comporte de sens réel ou figure dans le vocabulaire contemporain » J.Markale ajoute: le « cochon ce n’est pas seulement celui qui est sale et ne se lave pas, c’est aussi un homme qui fait des cochonneries (fornication plus ou moins bizarres). La femme qui se permet d’user de son sexe comme elle l’ entend est une cochonne. »
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