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"Parce qu'il est, avec un talent égal, maître d'œuvre du plus grand projet intellectuel du siècle des lumières, l'Encyclopédie, inventeur de la critique d'art moderne, penseur matérialiste, défenseur d'une morale de l'Homme, amant épistolier prolixe, créateur d'une forme romanesque d'avant-garde, infatigable débatteur, philosophe et homme engagé, Diderot échappe à toutes les étiquettes.Fils d'un coutelier de Langres, autrement dit fils de personne en un temps où l'on demandait aux penseurs et aux écrivains d'être bien nés, Denis Diderot est condamné à tout inventer pour tenir ce rôle d philosophe qui devient sa véritable identité. Et il invente dans le mouvement et l'allégresse d'une pensée toujours en éveil, dans l'inquiétude d'un siècle dont il précède toujours de quelques envolées les bouleversements et les crises. Le pouvoir royal et le pouvoir clérical qui voient en lui l'incarnation d'un très contemporain Satan ne parviennent pas à freiner son élan vers le futur. Car Diderot fait le pari de la postérité : demain, on saura le lire.En son temps, il écrit pour ses tiroirs. Autrement dit pour l'avenir, pour nous."

"Au début de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la bataille de l'Encyclopédie fait rage : cette magnifique entreprise placée sous le signe des Lumières et de la liberté de penser voit se dresser contre elle la censure du pouvoir et la colère des dévots. C'est dans ce contexte tourmenté que Félicité, une jeune paysanne née sur le plateau de Langres, est envoyée à Paris pour devenir la copiste de Denis Diderot. Elle a appris à lire et à écrire, fait exceptionnel à l'époque pour une enfant de sa condition, et assistera le philosophe dans ses diverses tâches littéraires et sa correspondance. Malgré leur différence d'âge et d'érudition, une forte complicité se noue rapidement entre eux. Fascinée par le génie du grand homme, son inépuisable générosité et son goût des plaisirs, la jeune fille se passionne pour les combats de l'Encyclopédie tandis que Diderot ne reste pas longtemps insensible à la fraîcheur et au regard candide que cette petite paysanne porte sur une société parisienne alors en pleine effervescence. Dans les salons littéraires, elle va croiser nombre de figures de la " société des gens de lettres " : le baron d'Holbach, madame d'Épinay ou encore d'Alembert. On y parle de Montesquieu, de Rousseau, de Voltaire. Mais dans un siècle où souffle le vent des idées, les amitiés sont fragiles, et alors que Félicité progresse à grandes enjambées sur la route du savoir, l'irruption de l'abbé Ferdinando Galiani, un libertin napolitain, risque fort de troubler l'intimité de la petite copiste et de son maître."

"Passé à la postérité pour avoir été guillotiné après s'être proposé comme défenseur de Louis XVI, Malesherbes, grand naturaliste et protecteur de "L'encyclopédie", fut l'une des figures majeures des Lumières. Admiré aussi bien par Rousseau que par Voltaire, proche de Diderot, ami de Franklin autant que de Jefferson, il se distingua par ses prophétiques remontrances à Louis XV, avant d'inspirer le célèbre Edit de Tolérance en faveur des Protestants. A travers le portrait enlevé de cet homme d'Etat et d'honneur, Jean des Cars raconte l'aventure d'un siècle illuminé par la passion de la liberté."

"" L'enfer du méchant est d'être réduit à vivre seul avec lui-même, mais c'est le paradis de l'homme de bien, et il n'y a pas pour lui de spectacle plus agréable que celui de sa propre conscience. " C'est dans cet état d'esprit, mais aussi pour justifier son choix de la retraite " - Si singulier pour les hommes des Lumières -, que Rousseau, en janvier 1762, rédige ces quatre lettres à Malesherbes. Premier texte autobiographique du citoyen ermite, " sommaire " des Confessions, ces lettres sont rarement éditées pour elles-mêmes : elles concentrent pourtant les grands thèmes de la pensée de Rousseau et constituent un excellent moyen d'aborder son oeuvre. Sainte-Beuve considérait qu'il n'avait " rien écrit de plus beau "."

"Février 1771. Un conflit violent oppose Louis XV et les parlements. Malesherbes, partisan de longue date de la liberté d'écrire et de publier, entre dans la bataille. Ses énergiques Remontrances au roi lui valent une lettre de cachet et un exil sur ses terres qui ne font qu'accroître l'enthousiasme du public éclairé.Mai 1775. À l'orée du règne de Louis XVI, Malesherbes adresse de nouvelles Remontrances au jeune souverain. Ce second réquisitoire, une défense de la cause du peuple contre l'absolutisme, est interdit. Ce sera un grand succès sous le manteau.L'essai d'Élisabeth Badinter, qui précède ces Remontrances, nous plonge au cœur des tensions de l'Ancien Régime finissant. Les débats du temps en annoncent d'autres plus contemporains. Et les apparentes contradictions de ce magistrat, serviteur de la monarchie, critique de ses abus et pour finir, avocat du roi de France, posent la question toujours actuelle du rapport entre l'intellectuel et le politique."

Mécène et protectrice de Diderot, qui lui vendit sa bibliothèque pour pouvoir doter sa fille unique...

"la veille de la Révolution, vingt-cinq mille collections des dix-sept volumes de l'Encyclopédie étaient déja vendues à travers l'Europe. Robert DARNTON, dans ce " grand livre sur l' Encyclopédie " (Roger Chartier ), raconte l'histoire de ce succès. Il y révèle un aspect peu connu de l'histoire de la France au siècle des lumières. " La plus grande entreprise de tous les temps " n'y est pas considérée sous l'angle des idées philosophiques qu'elle contient mais comme la plus grande affaire commerciale du XVIIIéme siècle. L'histoire de la fabrication, du mode de vente et de distribution de ce best-seller a renouvelé l'histoire sociale et culturelle des Lumières."

Texte de Roland Barthes, réédité par le Musée de Pontoise ...

"En cette année 1751, Diderot et d'Alembert, en dépit de la censure et des obstacles financiers, œuvrent à l'élaboration de l'Encyclopédie. Ne vaudrait-il pas mieux renoncer au tumulte de la ville pour se consacrer à un tel labeur ? Hélas, à peine les deux érudits sont-ils installés dans la résidence de campagne de d'Alembert que le drame s'installe... Nos deux encyclopédistes vont devoir délaisser la recherche scientifique pour celle de la vérité et mettre Ieur intelligence au service de l'humanisme... Source : Labyrinthes, Librairie des Champs Elysées"

"Toutes les encyclopédies actuelles sont l'héritage de celle de Diderot et d'Alembert. Emblématique de son siècle, vision du monde, l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert est l'encyclopédie de référence. 17 volumes de textes, 4 volumes de suppléments, 2 volumes de tables, 2800 planches, c'est l'œuvre du "siècle des philosophes" : le bilan des connaissances humaines dans tous les domaines. Au XVIIIe siècle, pour la première fois en France, les savoirs sont recensés et organisés selon un classement précis pour éclairer l'homme contemporain et être transmis aux générations futures afin, écrit Diderot, " que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succéderont ". 2 800 planches présentent les métiers, les techniques et les arts. Grâce au cédérom, l'impression directe permet à chacun d'éditer ces gravures pour l'étude et pour le plaisir. Le cédérom révèle la richesse du contenu : aujourd'hui, pour la première fois en France, l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert est consultable sans aucune limite. L'édition en cédérom permet de consulter simplement ce monument de la culture française. Les recherches plein texte, par auteur et par domaine, inimaginables au XVIIIe siècle, proposent une lecture dynamique qui s'adapte parfaitement au contenu. La lecture des définitions et l'impression des planches offrent à chacun, amateur ou professionnel, un éclairage sur son métier ou ses centres d'intérêts : la morale, les mathématiques, la théologie, la "jurisprudence", la géographie, l'histoire, l'histoire naturelle, la médecine et la chirurgie, la métallurgie, la physique et la chimie, mais aussi le jardinage, la science étymologique, la serrurerie, la coutellerie, la mode, les arts... L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert est la première encyclopédie française. Elle est indispensable pour comprendre notre monde, son passé et son évolution. Interdite, objet des plus vives polémiques, l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert fut aussi un combat. Diderot nous l'a léguée parce qu'" il est au moins aussi important de rendre les hommes meilleurs que de les rendre moins ignorants ". Lire les articles, consulter ceux rédigés par Rousseau sur la musique, constituer un dossier exhaustif sur la fabrication des orgues, visualiser les planches à l'écran avant de les agrandir et de les imprimer... Voilà quelques exemples des recherches offertes par le cédérom " L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert ". La richesse du contenu et la puissance des modes de recherches vous offriront une exploration sans limite de cet ouvrage immortel. "

"Philosophie des Lumières : Locke Diderot Rousseau Voltaire "L'homme est né libre et partout il est dans les fers." Rousseau - Du contrat social

"En complément de l'œuvre conceptuelle qui mobilisa les plus grands esprits des Lumières, Diderot innova encore avec la réalisation du « Recueil de planches sur les sciences, les arts libéraux et les arts mécanique avec leur explication », ensemble graphique et légendé dont la parution s'étala de 1762 à 1772. Dans le Discours préliminaire du Recueil, Diderot présente l'entreprise : ""On a envoyé des dessinateurs dans les ateliers. On a pris l'esquisse des machines et des outils. On n'a rien omis de ce qui pouvait les montrer directement aux yeux"" . Louis-Jacques Goussier , le maître d'œuvre des planches simples, doubles, triples et parfois quadruples- dessinateur autodidacte, était professeur de mathématiques. Il en fournira plus de 900 sur les 2885 et nous entraîne dans un extraordinaire voyage dans l'atelier de l'orfèvre ou du luthier, au fond des galeries de mine, dans une salle de dissection, une cour d'escrime ou derrière les décors de théâtre Ultime tentative pour mettre à la portée de l'honnête homme la totalité du Savoir, les planches de la présente édition, regroupées en volumes thématiques, se découvrent avec émerveillement, délectation et un immense respect."

Très belle suggestion de Ninule...

Ajout le 4 mai 2017--"À la fin du XVIIIe siècle, deux membres de l’Académie royale d’Espagne sont mandatés par leurs collègues pour se rendre à Paris et en rapporter les 28 tomes de l’Encyclopédie, alors interdite dans leur pays. Le bibliothécaire don Hermógenes Molina et l’amiral don Pedro Zárate, hommes de bien intègres et courageux, entreprennent alors de Madrid à Paris un long voyage semé de difficultés et de dangers. Par des routes infestées de brigands, faisant halte dans des auberges inconfortables, les deux académiciens arrivent à Paris, où ils découvrent avec étonnement les rues de la capitale française, ses salons, ses cafés, ses librairies, ses moeurs libertines et ses agitations politiques. Mais très vite, leur quête de l’Encyclopédie se révèle d’autant plus difficile que l’édition originale est épuisée et qu’une partie de l’Académie espagnole, opposée à l’esprit des Lumières, a lancé à leurs trousses un espion chargé de faire échouer l’entreprise."

Ajout le 14 août 2018---Lecture du moment où il est question du peintre , Chardin , admiratif de l'Encyclopédie... et de Diderot... Ils se rencontreront et deviendront amis !------ "Chardin se tient très informé du monde, il se fait lire toutes les gazettes, il sait que son époque bascule, que la philosophie est entrain de libérer les corps. Il suit de près l'incroyable projet de l'-Encyclopédie- (...) Diderot est un génie, un des plus grands écrivains vivants, côtoyant les plus brillants esprits d'Europe, or il sait, il voit, il saisit ce que Chardin fait. Ils se rencontrent et ils deviennent amis. (p. 98)"