J'attendais de lire le tome 2 pour me faire une idée et mon ressenti est plutôt positif.
Nos 8 amis avancent dans le conflit qui n'en est, malheureusement, qu'à ses premiers balbutiements.
Les caractères se font plus affirmés et les personnages, presque interchangeables dans le tome 1, sont mieux identifiables et plus individualisés.
Je suis contente également de constater que la vie des femmes restées au pays n'est pas en reste et que nous pouvons les voir évoluer de leur côté.
Malheureusement pour les demoiselles, je suis plus dubitative quant à leur traitement. Si les hommes me semblent bien identifiés et individualisés, les femmes sont beaucoup moins reconnaissables, tant au physique qu'au mental...
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Je reprends cette série que j'avais laissée sur une plutôt bonne impression à l'issue du tome 1, et patatras, y a plus grand-chose qui va.
Le dessin est clairement le point fort, il reste solide et fluide. Le principal défaut est qu'on n'arrive pas à différencier les femmes de nos 8 héros, mais bon, elles restent des personnages secondaires.
En revanche, le scénario, lui, part clairement en live par méconnaissance évidente du sujet.
Corbeyran se veut didactique en plaçant des informations comme par exemple le nombre comparatif de canons et d'avions de part et d'autre, comme si de simples troufions pouvaient avoir accès à ce genre de choses (même les chefs ignoraient les réserves opérationnelles de l'ennemi)... C'est bien d'étaler sa culture, mais à condition de ne pas commettre de grossières erreurs dans les pages suivantes. Les mecs sont 8 (pas un seul hors de combat depuis début août 1914, ce qui est déjà un miracle vis à vis des taux de pertes de cette période, les pires de la guerre), ce n'est même pas une escouade - la plus petite unité de combat possible, mais ils n'arrêtent pas de se retrouver esseulés, tantôt dans une baraque où l'un des leurs est blessé, tantôt carrément à la demande de leur sergent pour courir au cul de fuyards allemands, et ceci en pleine bataille de la Marne ! Puis, il y a l'épisode de l'obus miraculeux, et, l'apogée, le moment où un des soldats menace le sergent de le dénoncer à ses supérieurs pour tentative de meurtre. AH AH AH AH AH ! Alors ça, c'est la meilleure de l'année. Il faut être un bien piètre connaisseur des mœurs de l'époque pour imaginer qu'un truc pareil ait pu ne serait-ce qu'effleurer l'esprit d'un de ces pauvres bougres.
Pareil pour le matos : dans le premier épisode, Corbeyran nous avait gratifiés d'une grenade en août 1914, là il envoie des poilus au casse-pipe sans couvre-képis gris de fer bleuté. Il aurait dû prendre exemple sur Tardi qui faisait corriger toutes ses planches de "Putain de guerre" et de "C'était la guerre des tranchées" par des historiens.
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Deuxième tome de la série 14 18 et on se retrouve, après la mise en place de l histoire et des protagonistes, dans le deuxième mois de cette guerre. Les allemands prennent position dans ce conflit et se rapproche toujours plus de Paris et seul la bataille de la Marne évitera la reddition française. Ce tome abordé déjà les questionnements sur la guerre, l automutilation et les décisions inhumaines des supérieurs.
Graphiquement c'est très dynamique avec une belle composition générale. L architecture est très bien travaillé, le seul hic est pour moi les cases de gros plans où on distingue beaucoup trop l outil informatique que ce soit dans la colorisation ou sur les petits traits d expression comme certaines rides beaucoup trop marquées.
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Troisième tome de la série dans lequel, nos soldats découvrent les tranchées en les creusant, avant de partir au casse-pipe...
Dans lequel aussi, sont abordés des sujets plus intimes, comme la vie, parfois jusqu'à la folie des femmes qui les attendent, ou même de l'homosexualité, considéré comme un fantasme pour s'évader de la guerre...
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Une tres belle suite et qui donne envie de connaitre la suite j adore.
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Nos poilus continuent d'avancer dans la guerre mais la tension monte. La promiscuité attise les ressentiments et les amis d'hier ont de plus en plus de mal à faire fi des défauts des uns et des autres.
Je trouve que cette façon de gérer la petite histoire aux prises avec la Grande guerre est intéressante et bien gérée.
On s'attache aux personnalités malgré leurs défauts et j'appréhende la suite dont on peut légitimement attendre le pire.
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Excellente suite à cette saga historique. On y retrouve tout les personnages. Armand devenu caporal emmène ses compagnons vers une mission suicidaire. Une nouvelle étape pour la bande d’ami enrolé en 14
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Avec ce tome 3 on est dans les trancher avec les personnages, «en immersion». Dans ce tome on voit les conséquences de la vie de nos huit héros avant la mobilisation et c'est un aller-retour entre les époques réalisé avec brio on est au cœur de l'horreur des combats, mais aussi à l'arrière tout cela est dessiné avec brio. Formidable...
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Un très bon graphisme une bd qui dans l'ensemble est intéressante.
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Janvier 1915. La guerre s'enterre, les poilus creusent les tranchées. Subissant les ordres de supérieurs, et pour le bien de la patrie, notre groupe d'amis va devoir partir en mission suicide. le froid, les privations, la mort fait ressortir les rancœurs et les démons de nos hommes pourtant soudés. la guerre aura-t-elle raison de leur amitié?
Le ton de l'histoire devient un peu plus sombre au fur et à mesure que la guerre s'éternise. Quand il reviendra de la guerre Armand ne sera plus jamais le même. Interné dans un hôpital psychiatrique, il ne veut plus parler ni marcher. Il ne reconnait même plus Nicole à qui pourtant il confiait ses humeurs et ses dessins. La guerre change les hommes, en mal.
Cette bande dessinée est une belle et triste histoire de poilus. Lié par une amitié, né dans un village français où leurs femmes les attendent. Un beau témoignage fictif qui sonne vrai. Néanmoins je relève un petit anachronisme. On voit à la page 16, Jacques offrir un paquet de Gauloises à Maurice. Alors qu'elles ne sont données aux soldats comme tabac de troupe que pendant la seconde guerre mondiale.
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J'aborde cette série par le tome 3, autant dire que les huit jeunes hommes issus du même village autour duquel se développe l'intrigue mettent quelques pages à trouver leur identité. Mais le vrai héros de ce tome, c'est le caporal Armand de Bernanceaux, partagé entre les ordres absurdes qu'on lui donne et le souhait de voir cette guerre finir au plus tôt, pour lui, comme pour ses hommes.
Les tranchées suent l'humidité, les soldats se transforment en bouchers pour la patrie, les ordres fusent sans rien changer à une situation bloquée. Les gars désespèrent, la pression finit par développer des antagonismes et réveiller de vieux démons. Au loin, le village attend une éventuelle permission... 7 jours tous les six mois…
Cette série restitue l'horreur de la grande guerre. Très bien pensée, elle vaut tous les cours d'histoire sur le sujet.
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Après la guerre de mouvement, les hommes enterrent en construisant des tranchées qu’ils imaginent temporaires… Arsène se voit confier une mission suicide dont il aura la terrible charge de mener ses camarades à une mort certaine… voilà le temps des ordres absurdes et des hommes envoyés à la boucherie…
Chaque tome est introduit par une scène d’après guerre qui va avoir son écho dans l’histoire qui suit… un concept intéressant mais qui spoile un peu le récit car on connaît le destin de ces hommes dans la guerre ; jusqu’ici Maurice et Louis. J’aurai préféré garder cette incertitude sur leur blessures voire leur mort…
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Sans surprise, si cette fois-ci il met bien des couvre-képis sur les têtes de ses poilus, Corbeyran continue dans les mêmes errements historiques.
Non, un caporal ne peut pas commander une "section". C'est un lieutenant qui commande une section.
Non, il est impensable qu'un caporal discute les ordres d'un sergent et encore moins ceux d'un lieutenant, même s'il vous demande d'aller au casse-pipe.
Et il est également impensable qu'un caporal rende ses galons.
Non, un fusil Lebel, qui fonctionne avec une culasse à verrou, ne peut pas tirer trois balles en une seconde.
En janvier 1915, les lignes sont stabilisées l'une face à l'autre alors non, on ne peut pas se balader à la fraîche pendant une heure ou deux entre deux lignes pour tenter de surprendre les boches.
PS : Les 8 types sont toujours en un seul morceau... Pour une mission suicide, finalement c'était plutôt tranquille !
Mis à part ça, les intrigues entre les personnages sont plutôt bien pensées.
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Les faits se situent en début 1915et l histoire est plus centré sur un des personnages Maurice, le dessinateur du groupe. On le retrouve en début de tome en 1920, et on essaie de comprendre ce qu il a put vivre pour se retrouver dans cet état. Ces hommes viennent tous du même village et se connaissent bien mais ils n en restent pas moins des hommes avec tous leurs travers. Même Armand qui semblait être dénué de sentiments et d actions hargneuse se découvre avec cette guerre.
Le point négatif sur le côté graphique reste la colorisation et le travail numérique qui n est pas aussi fin que le travail sur la prise de vue ,le cadrage et le dynamisme du récit.
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Dans ce tome, l'horreur de la guerre continue de faire des ravages. Sur les champs de bataille, avec l'attente et les conditions de vie insupportables dans les tranchées, puis avec la menace de l'emploi de gaz de combat pour neutraliser ces hommes retranchés. Dans les familles, où la violence de la guerre se fait aussi sentir, parfois jusque dans les chairs...
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