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Critiques de Éric Henninot (250)
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

La fin de la terre… le début de quoi ?



C'est l'histoire de la 34ième horde du contrevent composée du Fer, du Pack et des Crocs. Leur but ? de l'extrême aval, remonter, à pied, vers l'extrême amont, contre le vent qui souffle éternellement sur cette planète.



Adapté du génialissime roman éponyme de A. Damasio, cette BD ne pourra que ravir les adorateurs de l'oeuvre originale. Le pas est difficile à franchir. Doit-on laisser une adaptation détruire les représentations que l'on s'était faites lors de la lecture ? Peut-on prendre le risque d'être déçu et de perdre la magie de l'histoire originale telle qu'elle vit encore dans nos souvenirs ? La réponse ici, est clairement OUI.



Il est entendu que cette BD n'est pas la mise en image du roman. Mais elle n'en trahit ni l'esprit ni même presque la lettre. Damasio dit lui-même qu'on ne juge pas la valeur d'une adaptation à sa fidélité au support original ; on la juge à la qualité de sa trahison. Trahison réussie.



Les graphiques sont magnifiques. Les vents sont bien retranscrits. Les personnages sont vivants et la souffrance, la fatigue le désespoir ou la détermination se lisent sur les visages. (Même si j'avoue un petit regret sur Golgoth que j'aurais préféré plus mastoc, plus lourd, mais moins rond.)



Le texte est fort mais très accessible (on dira moins alambiqué). L'histoire commence. Oui, on ne vous a pas dit. Si la BD fait 80 pages. Elle ne représente que peut-être 80 pages du roman original. Apprêtons-nous à passer les prochaines années à attendre désespérément la suite.



Vous n'avez pas lu ou pas aimé A Damasio ? Qu'importe. Si vous aimez la BD, vous aimerez la horde du contrevent de Eric Henninot.
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

J'ai lu six fois "La horde du Contrevent", six fois avec un plaisir renouvelé, autant dire que je suis imprégné de cette oeuvre que je considère comme mon livre "culte", livre que j'ai fait lire à une centaine de personnes au bas mot, lectures suivies d'échanges passionnés et quelquefois mémorables.

Je fais cette digression en introduction pour justifier le temps qu'il m'aura fallu pour lire la bande dessinée, la crainte d'être déçu ou pire, trahi, car concernant la "Horde", on touche ici à quelque chose de sacré pour ce qui me concerne, un livre dont je connais chaque scène et chaque réplique.

Alors ? Que dire ? qu'en dire ?

Je vais distinguer la forme et le fond, livrer mon ressenti et pour une fois me permettre de divulgâcher un peu, il le faudra bien.

J'ai apprécié la forme et je dois confesser mon admiration pour le travail réalisé, les teintes "sable" conviennent très bien au contexte de cette première partie, les paysages sont beaux et la notion d'espace très bien rendue. Côté personnages, j'ai été un peu déçu par le manque de finesse des dessins, les visages manquent un peu de caractère selon mes critères et selon la représentation que je m'en faisait, mais surtout, je ne retrouve pas la stature du hordier de base.

Les personnages sont tous représentés de façon plutôt filiforme, je les aurais vus plus râblés et musclés, un peu plus "crasseux" et hirsutes aussi, mais surtout, j'avoue ma surprise au moment de découvrir le "goth", pas très épais le mec, en tout cas pas très en phase avec le monstre du roman, bon, je reconnais que je suis peut-être exigeant.

Parlons du fond, j'ai eu un peu peur avec les quinze premières pages, l'espace d'un instant, j'ai douté d'avoir la bonne BD entre les mains, et puis j'ai compris qu'il allait y avoir quelques transgressions, ok, pourquoi pas une intro à Aberlaas...

Par la suite nous entrons dans l'esprit du roman avec le Pharéol et le premier furvent, puis d'autres petites adaptations, le fan que je suis souffre un peu, disons le.

Je ne vais pas ergoter sur tout, bien sûr, mais il me faut tout de même évoquer ce crime de lèse majesté à l'encontre de Pietro, le prince de la Horde. Supprimer un personnage aussi tôt dans le récit alors qu'il ne disparaitra qu'à la fin dans l'oeuvre originale m'a beaucoup contrarié, on n'est plus dans l'histoire mais dans la libre adaptation. Certes, il ne s'agit pas du plus charismatiques des personnages, mais sa présence dans l'histoire originale a du sens en terme d'équilibre, voici donc la trahison que je craignais, et ce dès le premier volume, bad luck.

Vous imaginez les trois mousquetaires avec Athos se prenant une balle entre les deux yeux au troisième chapitre ?

Au moment de conclure, je suis donc perplexe et désabusé, mais ce n'est bien sûr qu'un avis personnel et nullement une critique négative du parti pris d'Eric Henninot quant à sa vision et l'adaptation qu'il en a réalisée. Je ne m'y retrouve pas, tout simplement.

De fait, la préface d'Alain Damasio me rassure un peu, l'auteur ne s'y retrouve pas plus que moi dans les représentations de ses personnages. Il a aussi cette belle maxime qu'il utilise et qui je pense exprime sa pensée :

" de toute façon, on ne juge pas la valeur d'une adaptation à sa fidélité au support original ; on la juge à la qualité de sa trahison"

Voilà, c'est dit et bien dit, et pour ce qui me concerne j'aurais préféré la fidélité, du coup je vais me relire la "Horde du Contrevent" une septième fois, histoire de me ressourcer.
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La horde du contrevent, tome 3 : La flaque ..

L'avant dernier obstacle de taille.



La flaque de Lapsane. Choisir de la contourner, c'est perdre un an. La trace la plus directe, c'est mourir presque à coup sûr. Mais pour Golgoth, seul existe le but, l'extrême amont. Et le plus vite possible. Il faudra donc patauger, nager, se noyer.





Jamais, de votre vie, vous ne vous êtes sentis aussi fatigué, épuisé, laminé que dans ce troisième tome.

Jamais de votre vie, vous ne vous êtes sentis aussi, humide, trempé, rincé, moisi de vase que dans ce troisième tome.

Jamais de votre vie, vous n'avez autant apprécié le confort de votre salon et de votre canapé, cet album entre les mains.



Ils s'en sortiront, mais à quel prix ? Et que leur réserve la suite ?
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Après avoir contré et aimé le roman d'Alain Damasio, il me fallait découvrir l'adaptation en BD de la Horde du Contrevent. J'ai profité d'une LC qui s'attaquait au roman pour me lancer à mon tour dans la lecture des planches d'Eric Henninot. Je remercie ici les Nicola, Doriane, Anne-Sophie, Isabelle, Eric, Sandrine, Petite Bichette, Catherine, Chrystèle, Yellowsub de m'avoir accepté dans leur Pack accompagné de mes BDs.



La question primordiale est de savoir si on peut adapter l'oeuvre magistrale d'Alain Damasio sans la trahir. La réponse se trouve dans la préface que le romancier donne lui-même en introduction au tome 1 de cette Horde devenue graphique : «Pour qu'une idée de roman prenne un sens sur une planche, il faut qu'elle devienne une idée de bande dessinée, et qu'elle ne doive plus rien au roman qui l'a inspirée mais tout à la découpe de la planche, au parcours de l'oeil, à la respiration secrète du caniveau entre les cases, tout à l'art du mouvement immobile qu'impulsent le crayon et la composition du dessinateur. La trahison n'est jamais un problème en adaptation : c'est même un prérequis. Chez les meilleurs comme Éric (Henninot) ça devient un art. »



Et c'est vrai que ses dessins sont d'une précision et d'une véracité exceptionnelle. Les bâtiments de la ville d'Aberlaas font honneur au roman, les personnages sont bien dessinés même si nos Hordiers n'ont pas la représentation que je m'en faisais. Si Golgoth est un peu fin et manque de consistance, à l'inverse, Caracole ressemble le mieux à l'individu mystérieux et étrange du roman. Enfin pour ce qui concerne le Vent, et quelle que soit sa force ou sa forme, du plus doux qu'on nomme Zéfirine au plus violent surnommé Furvent, ils sont bien traduits et créent ce fameux mouvement immobile, sans surcharger les planches pour le plus grand bonheur des lecteurs que nous sommes !!!



Pour ce qui est du scénario, la bande dessinée n'a pas à rougir du roman éponyme. Si Eric Henninot fait quelques entorses (et même aussi une certaine fracture) à l'histoire initiale, l'essentiel est préservé. Si trahison il y a, celle-ci n'augure rien de mauvais sur la qualité de ce premier tome. Les aficionados de l'oeuvre principale critiqueront certainement le roman graphique, mais comme l'auteur principal Alain Damasio accepte lui-même cette différence, ils devront faire aussi le même effort d'acquittement voire d'absolution. Si la forme poétique et épique d'Alain est peu présente dans les dialogues d'Éric, ceux-ci retrouvent par contre une clarté et une simplicité qui rend l'histoire plus accessible à tous.



Vous l'avez compris ce premier tome a coché pour moi toutes les cases (sans jeux de mots) que j'attendais de lui. Pour un coup d'essai ce fut un coup de maître. J'attends Maintenant avec impatience ce que nous réserve le tome 2…

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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Avec son livre-univers "La Horde du Contrevent", Alain Damasio a transposé une histoire planet opera de Robert Silverberg ("Les Royaumes du mur") à dans un univers planet opera de Serge Brussolo ("La Planète des Ouragans"). Dans sommes dans un monde sans cesse battu par des vents violents, la cité Aberlaas d'Extrême-Aval envoyant à chaque génération un groupe d'hordiers à la découverte de l'Extrême-Amont pour découvrir l'origine du vent... Nous sommes donc autant dans le récit d'exploration que dans la quête philosophique, autant avec des aventuriers à la recherche des sources de Nil par-delà les Montagnes de la Lune, qu'avec des mystiques à la rechercher du sens de la vie et de la signification de l'univers... SF ou Fantasy ? Nous sommes dans le planet opera qui se situe à leurs frontières communes, donc c'est au lecteur de faire son choix en fonction de ses préférences, mais il se gardera d'en tirer des généralités pour l'un ou l'autre genre comme le font certains prescripteurs d'opinion.

La grande force du roman vient moins de son histoire, une fable absurde à placer entre la pensée de Friedrich Nietzsche et celle de Gilles Deleuze, que de sa narration en POVs qui fait la part belle à tout une galerie de personnage s fort bien campés bien que pas spécialement sympathiques (de Golgoth, inflexible, arrogant et vulgaire, à Caracole mystérieux, fantasque et cryptique...). Ils nous emmènent avec eux dans leur univers fantastique et leurs tragédies tant personnelles que collectives grâce à un style postmoderne très travaillé mais assez exigeant... Voire alambiqué, parce qu'on ne va pas se mentir, avec tous ses jeux d'écritures et de lecture Alain Damasio est quand même pas mal dans l'auto-complaisance stylistique (j'en veux pour preuve ici la préface de 4 pages qui nécessite un master en lettres modernes pour être compréhensible). Rappelons qu'il a dû auto-éditer son chef-d'oeuvre parce que les dézingueurs du dimanche bien installés dans leurs fauteuil d'éditeur ont décidé qu'il faisait de la bouillie (comme d'habitude suivez mon regard), mais les mecs qui se regardent écrire qui blacklistent un mec un se regarde écrire, cela aurait été drôle si cela n'avait pas pathétique (ah cette bonne vieille jalousie au yeux vert)...





Mais dans cette adaptation BD, nulle narration multiple ni postmodernisme alambiqué. le dessinateur faisant partie des talentueux héritiers de l'immense Mathieu Lauffay oeuvre ici pour la première fois en solo en rédigeant le scénario, et la genèse fut compliquée avec moult scenarii, départs et dénouement différents, et pas mal de frictions entre Alain Damasio et Eric Henninot... Mais le résultat est là : OMG que c'est beau !!! 80 pages et de planet opera post-apo, ou l'humour de Jack Vance est remplacé par la poésie de Shakespeare !

Dans ce tome 1 intitulé "Le Cosmos est mon campement", c'est après une introduction nous présentant la formation, la jeunesse et le départ des membres de hordiers, que nous découvrons 27 ans plus tard un monde divisé entre nomades et sédentaires, des paysages merveilleux et terribles, une faune et une flore étranges, les différentes formes du vent dont le mortel furvent, et les mystérieux chrones reliquats conceptuels de la Création... Mais surtout la 34e Horde est confrontée à son pire ennemie : elle-même ! En sauvant la villageoise rêveuse Coriolis du furvent, le Prince Pietro Della Rocca s'est gravement blessé, et la Horde est divisée entre ceux qui veulent que la Horde continue sans lui et ceux qui sont prêts à quitter la Horde pour rester avec lui le temps qu'il guérisse... L'intéressé a déjà pris sa décision, mais pour sauver la Horde d'elle-même il doit lui trouver un nouveau coeur et une nouvelle âme... Celui qu'il a choisi sera-t-il à la hauteur de l'immense tâche qui l'attend ? Furvent, ceux qui vont mourir te saluent : To Be Continued !



PS: J'espère qu'Eric Henninot ne sacrifiera pas tout le côté dystopie / politique-fiction du récit d'origine, avec le système des Hordes utilisé comme élément de coercition sociale qui était fort intéressant mais bien difficile à comprendre / particulièrement fumeux...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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La Horde du contrevent, tome 2 : L'Escadre ..

Dans ce tome 2 intitulé "L'Escadre Frêle" la quête de l'Extrême-Amont de la 34e Horde n'avance pas beaucoup pour bien des raisons :

- il y a  déjà comme le titre l'indique l'Escadre Frêle, et le vaisseau Physalis semble rassembler à la fois les sirènes et les lotophages, tandis que le commodore Elkin semble être à la fois Circé et Calypso… et Sov de plus en plus parano les soupçonne de tous les maux !

- il y a ce formidable combat entre Erg le Combattant-Protecteur et Silène le Maître Foudre… Les légendes deviennent rumeurs, et les rumeurs deviennent réalité : si la Horde existe pour contre le Vent, la Poursuite existe pour contrer la Horde !

- il y a la Flaque de Lapsane gigantesque étendue mi-terre mi-eau qui n'est pas sans ressembler au Delta de l'Okavango… Pour les hordiers la traversier serait du suicide, mais pour Golgoth cela serait gagner encore un an de plus sur leurs parents et comme chacun le sait faire changer d'avis Golgoth c'est espérer que le vent change de sens !

La 34e Horde est plus que jamais sur le point de se disloquer et avec la mort du Prince Pietro Della Rocca c'est désormais au Sribe Sov de trouver des solutions pour qu'on en arrive pas là… D'autant plus que les membres de la 34e Horde apprenne que les survivants de la 33e Horde, leurs parents les attendent au pied du Glacier de Norska...



Par contre c'est un tome un prend tout son temps pour développer le relationship drama : le dictatorial Golgoth traumatisé par la mort de son frère surdoué dont il a hérité la place, la paranoïa d'Erg Machaon qui mieux que personne connaît les forces et faiblesses de ceux qui les poursuivent, les états d'âme de Callirhoé Déicoon la feuleuse, la sage Aoi Nan qui essaye de la réconforter ou la bonhommie des jumeaux Horst et Karst Dubka…

Mais c'est aussi un tome qui prend également pas mal de temps pour installer le worlbuiding : avec le développement technologie le point d'équilibre entre nomades et sédentaires est sur le point de rompre donc de bousculer l'ensemble des traditions des uns et des autres… Pire les lignes de fractures des 3 phalanges de l'Hordre s'agrandissent de jour en jour : les prêtres amontistes considèrent le système des Hordes comme une quête dans lequel le voyage importe plus que la destination, mais les marchandes pragma et les scientifiques chroniens qui semblent déjà avoir réponses aux énigmes que doivent résoudre les hordiers se moquent bien de la conservation des traditions. Mais qui veulent l'échec des hordiers : Pragma et Chroniens qui veulent que le changement soit maintenant, ou les Amontistes qui sont bien content que les sélections, les entraînements et les épreuves que doivent subir ses derniers continuent à servir d'instruments de coercition de la population (la feuleuse pense ainsi avec douleur au fils dont elle ne se souvient déjà plus, et qui s'il survit est condamné à devenir un monstre) ?



Car qu'est-ce qui attend les hordiers ? La mort, l'oubli ou une retraite miteuse au bout du monde sans espoir de revoir ni leur famille ni leur pays… Car nous sommes après tout dans une civilisation basée sur l'absurdité : si le vent souffle toujours dans le même sens et que tout le monde se plaint de l'avoir de face et jamais dans le dos, pourquoi avoir rassemblé la majorité de la population en son aval et avoir obligé tous ceux de l'amont à faire des allers-retours constants et à pieds vers la Falaise des Confins situé en Extrême-Aval, son point le plus éloigné et donc le plus contraignant ??? Même si plane la menace des mystères lostiens, c'est quand même vachement plus clair dans l'adaptation BD que dans le roman d'origine, donc applaudissons le travail et l'abnégation d'Eric Henninot qui n'a rien lâché face aux exigences stylistiques et philosophiques d'Alain Damasio pour élargir encore et encore le nombre des membres de la Horde du Contrevent !
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

♪Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'Hiver, de Printemps, d'Été, d'Automne♫



Et oui l'ami, ici, point d'alternative saisonnière.

Tu es né ♫sous leee veeent♪, gros bec ma Céline, tu mourras sous ses coups de boutoir comme l'ont fait tes aînés.



Si les hommes passent, une entité perdure, compacte, soudée, immortelle, la Horde.

Celle du Contrevent, vouée au succès là où les 33 précédentes ont échoué.

Remonter ce zef ancestral à sa source pour enfin l'appréhender, voire le dompter.

Un rêve fou ? Peut-être lâcheront tristement les plus pessimistes et les plus anciens.

Mais un rêve tenace qui vaut la peine que l'on se batte, encore et encore...



J'avoue m'sieur l'juge, de la Horde du Contrevent version roman avec tout plein de vilaines petites lignes sans aucune image, je n'avais fait qu'une bouchée. Petite, la bouchée. Une vague trentaine de minutes, pour être précis, puis un abandon sans retour.

La curiosité est un vilain défaut, dit-on. Pas si sûr au vu de la qualité graphique et scénaristique de cette version à bulles du roman éponyme d'Alain Damasio, véritable petit bijou visuel qui fait du bien par où il passe.



Un monde tempétueux d'une tristesse absolue.

Un môle aux personnalités complémentaires terriblement attachantes - spéciale cacedédi à son leader charismatique, Golgoth, et à son caractère jusqu'au-boutiste aux vertus reminiscentes, Goldorak si tu me lis - devant faire face à deux dangers immuables, un vent à décorner la brume et une capacité vacillante à maintenir cette entente tacite, seule échappatoire au néant qui leur tend ses p'tits bras musclés chaque jour que ce farceur d'Éole fait.



Ce premier tome se dévore plus qu'il ne se lit.

Rejoignez la Horde, l'aventure ne fait que commencer !
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Dans un monde dévasté par des vents d’une extrême violence, une horde s’élance pour remonter à leur source. ● N’étant jamais parvenu à dépasser le début du roman, qui me tombe littéralement des mains, je me suis dit que cela passerait peut-être mieux en BD. Et en effet, au moins dans l’album il n’y a pas l’obstacle de la présentation totalement incongrue et pénible du texte. ● Mais que c’est répétitif ! L’histoire n’avance pas, c’est toujours la même chose. Aucun personnage n’est attachant. Je trouve tout ça assez grotesque. Et il n’y a pas un gramme d’humour. Même si les dessins ne sont pas mal, décidément, cette horde que d’aucuns adorent (n’est-ce pas Chrystèle), n’est pas pour moi !
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La Horde du contrevent, tome 2 : L'Escadre ..

♫On avance, on avance, on avance.

C'est une évidence :

On a pas assez d'essence ♪



Et effectivement, ils sont dans le dur, nos amis Hordiers.



Un second tome qui envoie -encore- du lourd et c'est presque chafouin que l'on referme cet opus, frétillant d'impatience et en même temps frustré de ne pouvoir enquiller sans plus attendre sur le suivant, comme ça, direct, sans passer par la case patience qui n'est pas franchement celle que je pratique le plus.

Contrairement à notre Horde qui, elle, se meut au rythme qui est le sien, à savoir lent mais sûr. Encore que.



Où l'on en apprend un peu plus sur les confréries qui peuplent ce joyeux bordel naturel.

Notamment celle des Fréoles, bien plus adepte des airs que de la marche forcée.

Une cohabitation à court terme, un p'tit condensé des us et coutumes Fréoliens mais surtout une question que me taraude le ciboulot : et si ces miraculeux amis s'avéraient finalement leurs pires ennemis, hein, dis ? Ça foutrait royalement le dawa, n'est-il pas ?



L'interaction entre les divers et variés personnages assoit à merveille l'ambiance qui anime ce groupuscule prétendument suicidaire.

Le graphisme est d'une beauté saisissante.

L'intrigue d'une intelligence suffisamment rare pour être soulignée, voire même surlignée, tiens, au diable la varice.

Le tout est une confirmation éclatante de ce que l'on pressentait déjà.

Un bonheur de lecture sans nom.

Une joie d'une intensité presque aussi violente que la rencontre d'Ayrton Senna avec le mur du circuit automobile de Saint-Marin, an de grâce 94.



Un venteux merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour ce monstrueux panard !
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La Horde du contrevent, tome 2 : L'Escadre ..

[Lu dans le cadre d’une Masse critique Privilège]



Adapter un roman en BD est toujours, pour le scénariste comme pour l’illustrateur, une entreprise délicate. Dans le cas de La Horde du Contrevent, chef-d’œuvre absolu (au moins pour moi) de la littérature, le travail d’adaptation relève ici du défi, tant l’imaginaire d’Alain Damasio est complexe, les personnages nombreux, la pensée riche, subtile et profonde.



Comment rendre justice à ces 23 personnages qui sont autant de narrateurs, à cette quête qui semble sans fin, à la fois démesurée et dérisoire, à cette horde soudée par le courage, l’effort, l’honneur et le sens du devoir, à cet univers à l’aridité vertigineuse… et à ce vent (ces vents) surtout, entité protéiforme, impitoyable et impétueuse, dénudant jusqu’à l’os, jusqu’à la racine de l’âme et jusque dans ses vérités les plus intimes, la horde et ses hordiers ?



Adoubé dans cette folle entreprise par Damasio lui-même, Eric Henninot poursuit l’aventure et accompagne le Contre aux côtés de la 34e horde, après un premier volume remarquable où il avait déjà su naviguer avec brio et vent debout au gré des choons, des vortex, des slaminos et autres furvents. Dans ce deuxième tome, la quête, pour quelques jours, fait relâche et les hordiers, accueillis par un vaisseau fréole, font escale pour un temps de repos bien mérité. Repos ? Pas si sûr ! Car tout le monde n’est pas forcément ce qu’il prétend être, tandis que les intrigues, les rumeurs, les complots et les menaces vont venir, très vite, compromettre la sérénité du séjour…



Que dire du travail d’Eric Henninot ? On peut, bien entendu, regretter que les voix multiples des 23 narrateurs soient ici réduites au seul discours de Sov le Scribe… mais le choix est judicieux, et comment faire autrement, eu égard aux contraintes du format de la bande dessinée ? On peut également regretter (et c’est un peu mon cas) les libertés prises avec le scénario original, et surtout que le texte de Damasio, l’inventivité extrême de l’écriture et la réflexion philosophique qui sous-tend le propos ne trouvent pas tout à fait leur compte dans cette adaptation.



Mais il est vrai aussi que Eric Henninot a su user avec intelligence de la totale liberté que Damasio lui avait accordée de s’approprier l’œuvre à sa guise. La construction du scénario est habile et le récit très fluide, superbement mis en valeur par un dessin impressionnant de réalisme, de puissance et de précision, notamment dans les détails. Au total, et particulièrement si l’on accepte de considérer que cette bande dessinée n’est pas tant une adaptation qu’une œuvre à part entière, complémentaire de la Horde de Damasio, Eric Henninot nous offre ici un voyage au long cours passionnant et d’une grande beauté, et un second volume qui ne dément pas les promesses du premier.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour l’envoi de cette très belle bande dessinée, dont il me tarde de découvrir la suite, et pour cet excellent moment de lecture.

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Fils du soleil (BD)

Sur l'île d'Hikihoho, Le vieux Parlay a fait venir le capitaine Herring spécialement pour lui confier une mission bien particulière: faire la tournée des Salomon et prévenir les acquéreurs sélectionnés qu'une vente aux enchères aura lieu dans 13 semaines, aux premiers jours de mai. Jacobsen, Francini, Gee ou Isaac seront attendus et le vieil homme sait qu'ils viendront tous, guidés par leur rapacité, attirés par ses perles. Mais il ne veut pas de la présence de David Grief...

Davig Grief, lui, a d'autres soucis à régler. Une dette à recouvrir. Aussi monte-t-il à bord du "Willi Waw" où Jacobsen l'attend de pied ferme. Le différend entre les deux hommes se termine aux mains et David échappe de peu à la mort. Tout ça pour 1200 livres! Mais, il n'a pas dit son dernier mot



Librement adapté de deux nouvelles de Jack London ("Le fils du soleil" et "Les perles de Parlay") , cet album nous entraine au-delà des îles Salomon en compagnie de David Grief, homme d'affaire impitoyable, juste, audacieux, franc mais dont la présence, visiblement, n'est pas souhaitable auprès du vieux Parlay. Quel lien unit donc ces deux hommes? Sous un soleil brûlant, Fabien Nury s'attarde essentiellement sur les personnages, forts et charismatiques, la vente aux enchères des perles comme fil rouge. Ce scénario, en deux parties distinctes mais étroitement liées, est habilement mené. Ici et là quelques scènes d'actions, des personnages travaillés, des flashbacks judicieux. L'auteur nous plonge dans du London avec une fin en apothéose. Éric Henninot, au dessin, nous offre de magnifiques planches ciselées et précises au trait sensible. Les couleurs sont lumineuses et éclatantes.
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Carthago, tome 1 : Le lagon de Fortuna

Je suis plutôt client de cette recette qu'affectionne tant Christophe Bec, donc je risque de ne pas être très objectif. Car "Carthago" c'est un peu de X-Files (pour l'ambiance complotiste paranoïaque) agrémentée d'une bonne dose de fantastique et d'horreur ("les Dents de la Mer" et "Piranhas").



Une grosse multinationale, la Carthago, fait une fantastique découverte, lors d'un forage sous-marin en grande profondeur. Un immense réseau de grotte sous-marine abrite des créatures préhistoriques qui ont survécu, dont le mégalodon, l'ancêtre du grand requin blanc...c'est-à-dire la même bestiole sympathique mais avec une taille de 25 m. L'affaire est vite étouffée car elle menace sérieusement les intérêts financiers de la Carthago. 15 ans plus tard l'Adome, une organisation semi-clandestine, plus ou moins affiliée à Greenpeace, et aux méthodes radicales, demande à Kim Melville, une scientifique, de partir sur les traces du squale géant...



Comme je l'ai dit je suis plutôt client, donc, malgré une narration sans grande originalité (mais efficace néanmoins) et des personnages un peu cliché (mentions spéciales au collectionneur milliardaire excentrique retranché dans son château des Carpates et au pseudo commandant Cousteau) j'ai adhéré sans problèmes. Les dessins de Henninot sont assez réussis et dynamiques, ils collent parfaitement au rythme de l'histoire, qui est privilégié par rapport à l'ambiance. Les apparitions du monstre sont également bien orchestrées, ni trop, ni trop peu.



Bref, "Carthago" est un divertissement sympathique, sans grandes prétentions, mais plutôt bien ficelé. Si vous avez aimé les autres productions de Christophe Bec, notamment "Sanctuaire" (dont le scénario est de Dorison) et "Prométhée" (qui est quand même davantage dans une mouvance X-Files et orienté SF), alors il n'y a pas de raisons pour passer à côté de ce "Carthago"



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Carthago, tome 1 : Le lagon de Fortuna

Efficace ! Voilà comment, en un seul mot, je pourrais résumer ce 1er tome de « Carthago ». Cela fait longtemps que j’ai envie de m’attaquer à cette série, ce 1er volet ne m’a pas déçue.



Bec est un scénariste talentueux. Indéniablement, il sait mener une histoire. Sur un sujet finalement classique, il propose une intrigue parfaitement construite et faisant preuve d’une remarquable science du rythme. C’est simple, une fois commencée la B.D on ne peut plus la lâcher et une fois terminée on n’a qu’une envie, se jeter sur la suite. Le récit, s’il n’est pas révolutionnaire, est addictif.

Le dessin de Hénninot n’est pas vraiment le style que j’affectionne le plus mais il faut reconnaitre que c’est bien fait, c’est propre et maîtrisé. Je n’ai pas trop aimé le rendu des visages des personnages. En revanche, les scènes sous-marines sont de toute beauté.



Rien de révolutionnaire mais le mélange de thriller parano (l’entreprise pourrie, le collectionneur avide…) et de récit horrifique a parfaitement bien fonctionné sur moi dans ce 1er tome. J’espère que la suite sera du même niveau.



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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Les avis semblent unanimes : cette adaptation du roman de Damasio, c'est du bel ouvrage !



Quant à moi, je suis moins enthousiaste.

Autant j'ai adoré le roman, autant j'ai eu du mal à m' immerger dans ce premier tome.

Je ne me l'explique pas vraiment car tout est là : le scénario tient la route, les personnages sont plutôt fidèles à ceux du roman, le graphisme est soigné, le choix des couleurs cohérent.

Alors quoi ?

Je crois que ce qu'il m'a manqué, c'est à la fois le souffle et l’asphyxie, l'élan et l'entrave, tout ce foisonnement d'émotions que j'avais ressenti lors de ma lecture du roman où chaque personnage participe à cette intensité, chaque forme du vent y contribue aussi.

C'est l'absence de corps, de volumes, de hurlements du vent qui m'empêche d'apprécier cette BD à sa juste valeur.



Il est tellement plus facile de s'évader par les romans (euh..pas tous..) qui offrent à notre imagination tous les possibles. La bande dessinée peut en quelques coups de crayons, en quelques mots posés dans le coin d'une vignette anéantir toute rêverie, toute représentation imaginaire.



La Bd vous offre un point de vue, le roman en offre des milliers...









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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Imaginez une planète balayée continuellement par des vents dont les plus violents ne font pas plus grand cas d'un homme que d'un fétu de paille… Imaginer que trois alternatives se soient présentées alors à l'humanité, survivre terrée, condamnée, tel Sysiphe, à rebâtir inlassablement l'embryon d'une civilisation, se laisser porter par les vents, sujets au moindre de leurs caprices ou contrer les vents, les combattre, trouver leur origine et les dompter. C'est ce dernier destin qu'a choisi le peuple d'Aberlaas cité de l'extrême-aval. Des hordes y sont formées pour affronter dès leur plus jeune âge les vents dans une marche sans retour. C'est l'histoire de la 34ème d'entre elles qui nous est ici narrer.



Alain Damasio est à la science-fiction ce qu'est Jean-Philippe Jaworsky à la fantasy : un auteur exigent, porteur des lettres de noblesse du genre, indubitablement considéré au sommet par la communauté des lecteurs avertis. L'adaptation de ces textes, d'une rare profondeur, est une gageure, d'autres s'y sont cassées les dents… En outre La Horde du contrevent est son Gagner la guerre, entendez par là, son ouvrage culte. Éric Henninot relève non seulement cet immense défi, mais qui plus est avec la manière. L'adaptation comporte son lot de simplification inhérent au support : un seul point de vue ici et délestage de quelques hordiers pour faciliter l'appréhension du groupe… rien de rébarbatif, rien qu'un lecteur de bande dessinée ne puissent comprendre comme des choix éclairés. Première réussite de l'auteur, trouver dans ce premier album, un équilibre parfait entre didactique (l'univers nécessite explication), vie du groupe, destins individuels, entre action, réflexion et émotion. Les planches sont quant à elles simplement magnifiques, les couleurs discrètes mais de bons tons. Les paysages grandioses, que l'auteur n'hésite pas à exposer en mode grand angle, et les vents omniprésents sont parfaitement rendus. Devant nous prends corps la horde, noblesse d'âme du Prince, fantaisie dangereuse de Caracole, détermination sans concession du Golgoth… Les tensions sont nombreuses, la cohésion du groupe devient l'enjeu principal de l'album est par la même Henninot donne vie à des individualités mais à sa somme également, rendant crédible ce désir, toujours renouvelé et entretenu de haute lutte, de réaliser une quête, confiée vingt-sept ans plus tôt à de simples enfants, qui pourrait paraître si vaine après tant d'années. le volume se conclut sur la question de la responsabilité, ultime proposition d'un récit toujours prompt à flirter avec la matière philosophique si chère à Damasio. Henninot restitue un univers poétique et violent, complexe au point de disposer de son propre vocabulaire, nous fait rencontrer et reconnaître des personnalités en nombres, partager leur rivalités, leur complicités et finalement peint magistralement cette nécessaire solidarité, emprunte d'aspérités, seule garante de la survie de la horde. Un grand succès !

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La Horde du contrevent, tome 2 : L'Escadre ..

Après avoir aimé le roman de Damasio, c'est un plaisir de retrouver les personnages et le récit sous forme de bande dessinée, surtout si elle est aussi bien adaptée. Je comprends qu'on n'ait pas envie de passer par cette adaptation de peur d'y perdre en imaginaire dans la représentation des personnages et du paysage, fabuleusement décrit dans le roman, pourtant pour ma part, je n'ai pas le sentiment de perdre quoi que ce soit. Ce sont simplement deux oeuvres différentes, et la BD complète le roman.

On n'y retrouve pas l'un des aspects qui fait toute la force du roman, c'est-à-dire l'écriture, particulièrement inventive, et les symboles représentant les personnages et pour cette raison, la bande dessinée n'égale clairement pas le roman; il me paraît aussi difficile de comprendre la BD sans avoir lu le roman parce que le récit y est à la fois complexe et simplifié. Pour toutes ces raisons, l'adaptation est facilement critiquable. Malgré tout, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver la Horde dans les deux premiers tomes, ainsi que l'ambiance, assez fidèle à mon avis. Les illustrations sont très belles bien que les vignettes soient petites, question de place encore une fois. Enfin, les personnages sont plaisants à regarder et très proches de l'idée que je m'en faisais en lisant le livre, pour la plupart - à part Callirohé que je n'aime pas dans la BD. Pour l'instant, je suis bien partie pour lire la suite.



Merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour cette lecture.
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Après avoir tant aimé le roman, c'est un plaisir de se replonger dans le récit fabuleux de la Horde par les images. Il y a quelques différences notoires - une en particulier que je ne dévoilerai pas - mais à part ça on retrouve l'ambiance, les paysages et les caractères des personnages de manière très fidèle, du coup on ne se sent pas dépaysé. Et pourtant, cette version permet de regarder la poursuite de la Horde sous un autre angle de vue, complétant le roman.



A cette adaptation ne manque que la richesse d'écriture de Damasio, époustouflante par moments, mais la qualité est là, et j'ai hâte de voir la suite sortir dans les librairies.

P.S: la préface de Damasio vaut le coup aussi!
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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Damasio est pour moi un problème mystérieux. Il est l'auteur du seul livre de science-fiction que j'ai abandonné furtivement après quelques centaines de pages. Et par effet de souffle, du seul livre jamais offert resté fermé tout au fond de ma P.A.L puisque le premier a changé de dimension.

Alors en B.D pourquoi pas?

Graphiquement, c'est stylé. Le rendu de ce vent permanent qui balaie l'univers-monde d'amont en aval est vraiment convaincant. Même si j'avoue avoir parfois du mal à saisir certaines scènes, d'action notamment. Le scénario que tous les amateurs de S.F semblent connaître consiste essentiellement ici en une confrontation brutale avec le vent et à nous accoutumer avec plusieurs choses : les factions et leurs rôles réciproques, les personnages qui vont compter...

C'est une prise de contact assez réussie même si tout cela va dépendre de la suite...
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XIII mystery, tome 3 : Little Jones

Nouveau spin off pour la série XIII, cette fois-ci pour raconter l'enfance d'un des plus emblématique personnages de la série, et aussi un des plus mystérieux : le major Jones.



Commençons d'abord par ce qui rattache totalement à la série XIII : le graphisme. le trait d'Eric Henninot est particulièrement respectueux de celui adopté par William Vance dans la série originale. On aurait presque du mal à discerner des différences, contrairement notamment au travail de Philippe Berthet pour le tome 2 et Irina (il en avait bien le droit puisque rien n'oblige dans ces spin-offs les dessinateurs à coller totalement au style de base je pense). Il est intéressant de se retrouver ainsi plongé dans un épisode totalement en adéquation, y compris dans la narration et les personnages.

En effet, on retrouve le major Jones, très cohérente avec elle-même dès sa petite enfance, avec un caractère bien trempé mais très enfantin, donc totalement cohérent. Mais on croise également Carrington et on assiste à la création du lien avec Jones... et on pourra également croiser d'autres figures de la série, mais ça je vous laisse le découvrir.



La narration ressemble beaucoup là aussi au travail de van Hamme, de longs dialogues, des jolies filles, de l'action, le tout artistiquement dosé pour soutenir l'attention du lecteur. Même le contexte est intelligemment brossé : alors que la série originale joue de la cinfusion possible avec l'affaire Kennedy, Yann aborde ici le mouvement des drois civiques des Noirs américains, fusionnant en un seul homme Martin Luther King et Malcolm X (Marthin Calvin X), ce qui permet une certaine liberté et un hommage appuyé pour ceux qui se sont battus pour une cause juste. Les Blacks Panthers sont également décrits, avec juste un déguisement des noms des leaders.



Ce qui m'a un peu plus étonné (et pour tout dire dérangé) est l'affaire Polanski-Tate abordé beaucoup plus directement. Les quelques modifications choisies volontairement pour ridiculiser Polanski (puisque "Boltanski" est réalisateur de films érotiques) et le rôle qui lui est donné dans le meurtre de Sharon Tate (Sharon Bate ici, trop légère modification pour suggérer une simple réécriture) sont particulièrement à charge. Polanski est revenu dans l'actualité en 2009 avec son arrestation et le risque d'extradition de la Suisse vers les Etats-Unis pour répondre de sa condamnation pour viol. Même avec modification (peu subtile) des noms, je trouve limite de transformer la réalité objective de l'affaire Tate et d'enfoncer encore un peu plus Polanski. Je ne suis pas du tout un adorateur du réalisateur et trouverais absolument normal qu'il paie pour les actes commis... mais je ne comprends pas bien le petit jeu qui consisterait à instiller un doute sur la manière dont se serait déroulé le meurtre de son épouse. On m'a toujours appris qu'on ne tire pas sur les ambulances et il me semble que c'est ce que je vois ici.



Hormis cette gêne que je me devais d'aborder, le livre est vraiment réussi et répond totalement au cahier des charges de l'exercice "XIII mystery". J'ai retrouvé le plaisir de lire un XIII que j'avais parfois perdu avec la série principale où le délayage de l'intrigue pour gagner quelques tomes était parfois trop évident.

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La horde du contrevent, tome 1 : Le cosmos ..

Depuis longtemps , le livre de Alain Damasio me faisait en vie mais je redoutais la lecture de ce classique de la science fiction qui n’est pas mon domaine de prédilection

C’est donc avec curiosité que j’ai découvert dans ma médiathèque la bande dessinée de Éric Henninot qui reprend le livre en plusieurs volumes

Je n’ai pas été déçu malgré la complexité du monde inventé par Alain Damasio

Pas facile de s’y retrouver dans ce monde qui se bat de façon perpétuelle contre le vent avec ses hordes, ces tribus et ces rivalités incessantes

Cette lecture a confirmé que je n’étais pas un fan de ce genre littéraire mais m’a aussi permis de découvrir que la bande dessinée peut être une solution très agréable pour découvrir des univers qui me seraient restés inconnus si je m’étais cantonné à la lecture du livre que j’aurai certainement abandonné

Une bonne surprise
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