Citations de Étienne Davodeau (513)
Ton problème, c'est peut-être que tu opposes sans arrêt tes émotions et ta raison.
Le village de Charroux est classé parmi « les plus beaux villages de France ». Des gens avisés ont décidé qu'ils maîtrisaient le concept de la beauté. C'est intéressant.
Être précisément là où on pensait être et n’y être pas du tout.
Je voudrais penser comme un fleuve.
- Votre chère Agathe ne m'a jamais dit qui était mon père.
C'est peut être l'un d'entre vous, ou un autre.
D'après ce que je sais de cette période, elle ne s'est privée de rien,
ni de personne.
Sa vie sentimentale et sexuelle était .... Comment dire ?
Eparpillée ?
Disséminée ?
Diluée ?
- Si tout va bien, dans cinq ans je pars sur Mars.
- T'es pas trop vieux pour un si long voyage ?
- J'ai pas dit que j'en reviendrai.
- C'est dommage, moi je bosse pour les pompes funèbres,
ça va nous enlever du travail ;
- Ha ! ha ! ha !
Le sol est la peau du monde.
Nucléaire et démocratie, c’est comme deux aimants qui se repoussent (…). Sur ce sujet, il est tentant de convoquer Freud. L’enfouissement est ce que ça n’est pas assimilable à du refoulement ? Et depuis Sigmund, on ne sait avec certitude, le refoulé remonte toujours…
Comment signaler aux sapiens qui vivront sur notre territoire dans les prochains siècles que nous leur avons laissé ce cadeau maléfique sous l’actuel bois lejuc ? Comment leur signifier qu’il faudrait surveiller ou, au moins, ne pas ouvrir ce colis piégé.
En fait, même après des années, ce que garde une maison, c'est son odeur. Dans celle d'Agathe, c'est vieux bois, cendre froide et herbe coupée, sur un petit fond de salpêtre, comme presque toutes celles de la vallée.
Lutter ne sert à rien. Essayer de se détendre. Laisser faire. Flotter.
Vous savez, tous les pronucleaires sont pour CIGEO parce que c’est une solution qui paraît simple et dem le avoir réglé le pro même des déchets. En fait ça signale l’échec de l’énergie nucléaire. Et le pire c’est que tous les futurs clients du nucléaire vont se sentir autorisés à faire « comme la France » : balancer ça dans des trous plus ou moins bien faits. C’est irréversible le. Tant pis pour nos descendants, et ça c’est criminel.
Notre génération s’est piégée elle-même avec le nucléaire. Nous devons faire avec. Il n’existe pas de solution simple
Je prétends ici que si la planète terre veut bien nous donner des abricots et des rivières, en retour nous serions bien inspirés de lui faire des cadeaux un peu moins obscènes que ce qui se prépare à Bure.
Ce récit, au fond, c’est une tentative d’évoquer notre absolue dépendance à cette planète et à son sol.
- Vous avez été longtemps ensemble ?
- Je sais pas exactement. Je dirais trois ans.
- Tu "sais pas exactement " ?
- Je sais quand on a commencé... mais j'ai jamais vraiment compris quand et comment on a fini.
- C'est le temps de notre péremption qui s'annonce.
- Votre péremption, pas forcément si vous faites preuve de lucidité vis-à-vis de ces changements.
- On ne s'ennuie jamais avec elle, hein ?
- Jamais. Mais elle, si, très vite.
Cette expérience-là, c’est aussi celle de la solitude.
C’est aussi ce que je suis venu chercher ici.
Traverser seul des journées entières de pluie, de vent, de soleil, c’est une façon active et féconde, d’apprendre pas mal de choses sur soi, sur ses capacités, sur ses limites, sur ses doutes.
CHAPITRE DOUZE OÙ,
QUAND CERTAINS VIGNERONS NOUS DISENT « JE SOUFRE »,
ON N'ACCORDERA PAS UNE IMPORTANCE EXCESSIVE AU NOMBRE DE « F»