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Christian Pirot [corriger]


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Au-dessus des nuages

La chanson des grands, ce sera pour plus tard.



Ce qui m'amène n'est pas tant ce livre mais ses chansons qui sont nées dans la période de mon enfance et qui réapparaissent aujourd'hui avec une acuité que je n'avais pas imaginée. La raison en est simple, je ne faisais pas attention aux textes des chansons quasiment considérées comme un art mineur. Il faut dire que c'était la mode yéyé et franchement comme la plupart était des traductions de l' Amérique avec pas mal de libertés, il valait mieux souvent ne rien entendre des textes tellement c'était bateau, et encore un euphémisme ! Je me demandais même comment mes aînés arrivaient à apprendre par coeur ces textes ! Je vivais alors une jeunesse insouciante, où on m'avait appris qu'il y avait le livre et qu'il y avait la chanson, même si mes livres étaient les bouquins de cow-boys et les autres le Club des cinq d'Enid Blyton dont je ne savais rien et qui me berçait de tant de mystères, et qui m'a fait probablement verser dans la littérature.



Le père prodigue de Chelon est à fendre le coeur. Je préférais Morte saison. le père prodigue me semblait être un texte intello qui ne profitait nullement à sa musique, les deux étant fortement mêlés, étant du même artiste. Il s'agit d'un texte autobiographique, le père prodigue que raconte son fils qu'il a laissé tomber. Il s'est barré de la maison comme on dit, c'était la mode à l'époque qui au plan des moeurs a largement contribué à casser les familles et à laisser sur le carreau des enfants qui avaient besoin de leur père et qui ne l'ont pas vu. Alors forcément' après, bien après, ça nourrit des remords, bien des remords, mais c'est trop tard.



Chelon ne s'accorde aucune circonstance atténuante. Par son retour au pays, on se demande ce qu'il vient chercher, quand plus rien dans la maison ne rappelle sa personne. Sa mémoire est même effacée. le verdict du fils est sans appel. Je me demande comment Chelon a pu chanter cette chanson tout simplement. Se faire mal a peut-être été sa demande de pardon, sa rédemption. C'est lui qui a fait le mal, et je pense que du mal il en a fait vraiment, trop facile de dire qu'il a fait sa vie ailleurs et basta.



Bon, je ne connais pas assez Chelon, sa vie surtout, je sais qu'il est retourné vivre dans son pays à Barbizon. Pour en dire davantage.



Au demeurant, c'est une magnifique chanson à laquelle on ne reste pas insensible, les gens concernés qui écoutent ça sont pris d'une tristesse rétrospective et intense. On sent que ça a pesé dur sur la vie de cet artiste chantant-poète, mais malheureusement pas au bon moment.



Ma notation est la chanson.
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Voyet

Ce magnifique ouvrage regroupant des tableaux de Jacques Voyet mérite le détour.

On peut aimer ou rejeter ce style de peinture, l'essentiel n'est pas là. Il faut essayer de comprendre la finalité de l'œuvre de ce peintre, aujourd'hui disparu. Qu'a-t-il voulu faire passer comme messages au travers de ces portraits que l'on dirait tout droit sortis d'un album photographique ?

Jean-Marie Laclavetine tente de nous l'expliquer en retraçant une partie de la vie de l'artiste qui fut obnubilé durant toute son existence par la relation et l'opposition entre la vie et la mort, fixant ses personnages dans une perspective très sombre : les paupières closes, figés pour l'éternité tels des morts-vivants mais que seul le talent du peintre parvient à ressusciter devant nos yeux ébahis.

Son œuvre n'est pas sans rappeler les clichés photographiques d'antan, les cartes postales anciennes représentant des scènes de la vie un peu désuètes aujourd'hui.



J'ai été agréablement surprise par cet ouvrage judicieusement commenté par le romancier. Il m'a permis de découvrir la qualité d'écriture de l'écrivain et une partie des oeuvres originales de l'artiste-peintre. Une belle découverte de deux talents conjugués qui ont harmonieusement couchés sur le papier glacé des instants de vie, pour la postérité…

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Rabelais : la devinière ou le havre perdu

Auteur des célèbres romans satiriques « Pantagruel » et « Gargantua », François Rabelais fut un écrivain humaniste de la Renaissance qui connut un destin hors du commun. Passant de sa campagne chinonaise à une vie monastique où il apprit le grec et le latin, il consacra l’essentiel de sa carrière à la médecine, y développant son érudition. Son appétit d’apprendre était sans limite et sa soif de nouvelles connaissances jamais assouvie : la philosophie, la théologie, l’astronomie, la poésie et bien entendu, l’écriture de farces paillardes et de livres savants, il s’intéressait à tout ! Grand voyageur, cet écrivain-ermite fit quelques séjours en Italie, notamment à Rome où il exerça ses talents de topographe et de botaniste.

Les propos de Jean-Marie Laclavetine se font dithyrambes à l’égard de ce personnage érudit qui eut l’audace de publier des écrits jugés sulfureux et contraires à la morale de son époque, au début du XVIème siècle, mais également acerbes envers ses détracteurs et tous ceux qui le fustigent encore de nos jours en décriant l’œuvre de ce personnage illustre.



Très instructif dans les domaines historique et culturel, cet ouvrage est bien plus qu’une simple biographie ; il s’agit d’une véritable réhabilitation de Rabelais à laquelle nous invite le romancier, n’hésitant pas à enrichir son récit d’anecdotes cocasses concernant la personnalité de l’humaniste ainsi que des clichés photographiques représentant, notamment, La Devinière, la maisonnette natale ainsi que des lieux environnants où il aurait vécu une partie de sa vie.



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