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Le Phare du bout du monde

Partons au bout du monde avec la construction d'un phare sur la terre de feu. Ce bâtiment est attendu avec impatience car il sauvera de nombreux bateaux sur ces mers déchaînés. Quand la lumière fut, trois gardiens sont missionnés pour laisser la lumière allumé & être aux aguets.

Seuls sur cette île, les voici accaparés par leur tâche. Mais sont-ils vraiment seuls? Des pirates échoués s'apprêtent à leur rendre la vie impossible.



Jules Verne a-t-il toujours le don d'inventer une histoire & de la raconter? Ecrit à plus de 70ans, Le phare du bout du monde n'a pas la fièvre, le talent de précédentes oeuvres du roi des romans d'aventures. Bloqué sur cette île, planqué dans une caverne, on vit au quotidien les affres & les dangers du gardien survivant. Comment rester en vie & récupérer les droits sur le phare lorsqu'on est seul face à une ribambelle de dangereux brigands. On sourit, on frémit très légèrement, on ne s'ennuie pas, mais on ne s'emballe pas. De nombreux termes marins viennent alimenter ce récit, et pour les ignorants, un vrai charabia se présente à nous. En côtoyant un phare, des marins & de nombreux bateaux, c'était un risque à prendre. Ne soyons pas grinçant ou méchant, le charme opère à de nombreuses reprises (exemple : un bateau qui échoue duquel un seul survivant atteindra la rive), les illustrations évoquent la nostalgie des romans d'antan.

Mais l'esprit divague, au gré des flots, et on se laisse happer par un je-m'en-foutisme au fil des pages. L'issue, prévisible, est motif à un léger bâillement. Le phare du bout du monde envoie du rêve, permet de voyager aux larges du Chili, procure un mal de mer à la lecture des récits de bateaux disloqués, mais ne laisse pas une empreinte indélébile dans la tête.
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Face au drapeau

Certes, ce n’est pas mon roman préféré de Jules Verne — et de loin ! — car il est émaillé de nombreuses répétitions et l’écriture se montre parfois trop explicative. De plus, les péripéties et le suspens sont plutôt faibles si l’on compare ce récit aux réussites que sont Cinq semaines en ballon, Le Tour du monde en 80 jours ou Les Enfants du Capitaine Grant. L’auteur devait le sentir, lui-même, qui se sent obligé de conclure la plupart des chapitres par des questions afin de maintenir l’intérêt du lecteur.

Cependant, quelques morceaux de bravoure méritent le détour pour les amateurs de son œuvre, à commencer par la description minutieuse de l’îlot Back-Cup qui abrite une caverne à laquelle on ne peut accéder que par un tunnel sous-marin. C’est un magnifique lieu imaginaire que Jules Verne situe dans l’archipel des Bermudes. Même si l’idée n’a rien d’original, car il l’a déjà employée dans L’Île mystérieuse, elle est ici joliment renouvelée. C’est d’ailleurs ce qu’on peut « reprocher » à ce roman : Jules Verne fait du neuf avec du vieux. Quand on a lu ces grands succès, on devance facilement l’action.

Pour autant, j’ai apprécié cette lecture car elle comporte son lot d’inventions steampunk et une vision pessimiste assez frappante et symptomatique des dernières années de l’auteur. Si le style caractéristique de Verne me semble ici affaibli, j’ai trouvé audacieuse l’utilisation de différents points de vue pour narrer cette histoire. Le récit début en effet à la troisième personne avant d’adopter le point de vue de l’un des protagonistes.

Une curiosité, donc, que je conseille à des amoureux du maître, mais pas pour découvrir son style et son univers.
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Lettre au père

Un peu dépassée par le caractère si personnel de cette lettre, haine crachée au visage, brûlures d'injustices que Kafka lance à son père. On se sent comme spectateur d'un théâtre où l'acteur seul trépigne, jette les accessoires et déchire les rideaux.

J'en viens à me demander si cette lettre a bien fait d'être publiée ; je ne doute pas qu'elle heurte là où il faut pour certains, mais elle revient au nez de ceux qui l'ont ouverte par curiosité morbide.



" Ce que j'écrivais parlait de toi, je ne faisais qu'y pleurer ce que je ne pouvais pleurer sur ta poitrine. "
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