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    MisssLaure le 16 janvier 2024
    Coucou,

    Démarrage hier soir, et je suis enthousiaste ! 

    Ce que je retiens : Tour de taille de Scarlett : 43 cm 

    Bonne lecture !
    Gwen21 le 16 janvier 2024


    Oui, j'ai tiqué aussi et je me suis souvenu d'avoir vu dans des musées des crinolines dont le corset était si serré que je pouvais en faire le tour avec mes (petites) mains. Ce qu'elles ont dû souffrir, toutes ces femmes, dans leur corps...
    Lagagne le 16 janvier 2024
    Foxfire a dit :

    Je prends mon temps pour cette lecture pour la savourer et ça me permet de lire en parallèle d'autres petites choses. J'ai lu 5 chapitres pour le moment et j'ai été frappée par l'évocation de la condition féminine de l'époque. Si on ne peut pas parler d'un roman progressiste (la façon dont est évoqué l'esclavage reste assez troublante) je trouve que sur le sujet du carcan imposé aux femmes, le récit est saisissant. Toute la destinée des femmes de l'époque semble être tournée vers la nécessité de trouver un mari et pour cela elles doivent adopter un certain comportement, être toujours dans le contrôle d'elles-mêmes. Et, en filigrane, on perçoit même l'évocation de ce qu'on appellerait aujourd'hui la charge mentale.

    Effectivement, à travers les figures d'Ellen et de Scarlett, la condition féminine est dépeinte de manière saisissante. Et nous avons là deux personnes fortes empesées dans le carcan de l'époque, dont le corset est symptomatique et révélateur. 43 centimètres de tour de taille, ce n'est pas humain, moi il faut me couper en deux pour parvenir à ce résultat
    Foxfire le 16 janvier 2024
    Tout à fait. D'ailleurs le vêtement féminin en dit beaucoup sur la condition des femmes à travers les époques. C'est un sujet que des chercheuses et chercheurs étudient. Par exemple, il est intéressant de constater que pendant très longtemps, les vêtements féminins n'avaient jamais de poches. Certaines études indiquent que c'était parce que les femmes ne devaient rien avoir à cacher. Et il y a un côté utilitaire aux poches, les femmes n'étaient donc pas sensées en avoir besoin.

    Qui aurait pensé qu'on aborderait des thèmes féministes dans le cadre de cette LC ?
    Marti94 le 16 janvier 2024
    Gwen21 a dit :

    J'ai lu 4 chapitres et je te rejoins sur tout ce qui touche à la condition féminine.
    Remises dans leur contexte de l'époque, ces considérations très évocatrices témoignent bien de l'état d'esprit ségrégationniste de cette Amérique jeune et en plein essor économique. N'oublions jamais que ce qui a fait en partie que les USA sont aujourd'hui l'un des pays les plus riches au monde, si ce n'est le plus riche, c'est la sueur et le sang de milliers d'exploités.


    C'est bien de le rappeler Gwen21  

    J'en suis au chapitre 6 et je partage le côté addictif de la lecture d'autant plus que je vois défiler les images du film au fur et à mesure. Heureusement que Scarlett est là avec ses mauvaises pensées face à ce monde qui oblige les femmes à se soumettre.  
    Quant aux esclaves, ça grince un peu car j'espérais le roman moins caricatural que le film, ce qui n'est pas vraiment le cas. J'ai eu l'occasion de visiter des plantations en Louisiane et les conditions d'exploitation des esclaves n'étaient pas de la teneur du roman.
    Ceci dit je vais me concentrer sur l'histoire d'amour sinon ça va m'énerver.
    A très vite
    Lagagne le 16 janvier 2024
    Foxfire a dit :

    Tout à fait. D'ailleurs le vêtement féminin en dit beaucoup sur la condition des femmes à travers les époques. C'est un sujet que des chercheuses et chercheurs étudient. Par exemple, il est intéressant de constater que pendant très longtemps, les vêtements féminins n'avaient jamais de poches. Certaines études indiquent que c'était parce que les femmes ne devaient rien avoir à cacher. Et il y a un côté utilitaire aux poches, les femmes n'étaient donc pas sensées en avoir besoin.

    Qui aurait pensé qu'on aborderait des thèmes féministes dans le cadre de cette LC ?


    Intéressant cette histoire de poche.


    J'ai d'abord trouvé Scarlett horripilante. Mais plus le récit avance plus je la trouve touchante : une jeune femme dans un carcan trop étroit, un esprit plus libre que sa condition ne le permet. Elle est une touche rafraîchissante de modernité dans ce sud sclérosé

    Gwen21 le 16 janvier 2024
    Foxfire a dit :

    Tout à fait. D'ailleurs le vêtement féminin en dit beaucoup sur la condition des femmes à travers les époques. C'est un sujet que des chercheuses et chercheurs étudient. Par exemple, il est intéressant de constater que pendant très longtemps, les vêtements féminins n'avaient jamais de poches. Certaines études indiquent que c'était parce que les femmes ne devaient rien avoir à cacher. Et il y a un côté utilitaire aux poches, les femmes n'étaient donc pas sensées en avoir besoin.

    Qui aurait pensé qu'on aborderait des thèmes féministes dans le cadre de cette LC ?


    C'est très intéressant 
    Gwen21 le 16 janvier 2024
    Lagagne a dit :

    Foxfire a dit :


    Tout à fait. D'ailleurs le vêtement féminin en dit beaucoup sur la condition des femmes à travers les époques. C'est un sujet que des chercheuses et chercheurs étudient. Par exemple, il est intéressant de constater que pendant très longtemps, les vêtements féminins n'avaient jamais de poches. Certaines études indiquent que c'était parce que les femmes ne devaient rien avoir à cacher. Et il y a un côté utilitaire aux poches, les femmes n'étaient donc pas sensées en avoir besoin.

    Qui aurait pensé qu'on aborderait des thèmes féministes dans le cadre de cette LC ?



    Intéressant cette histoire de poche.
    J'ai d'abord trouvé Scarlett horripilante. Mais plus le récit avance plus je la trouve touchante : une jeune femme dans un carcan trop étroit, un esprit plus libre que sa condition ne le permet. Elle est une touche rafraîchissante de modernité dans ce sud sclérosé

    Scarlett est l'un de mes personnages littéraires préférés, une véritable égérie parce que son tempérament frondeur et égocentré est pour moi le signe d'un libre-arbitre désireux de s'affranchir des codes.
    Gwen21 le 16 janvier 2024
    RAPPEL

    Ne vous étonnez pas si je partage très fréquemment ce message mais comme nous sommes nombreux et que les notifications ne sont pas super efficaces, il vaut mieux prévenir que guérir 

    Voici les quelques règles à respecter pour que chacun trouve du plaisir à participer. Cela aura aussi l'avantage de rassurer tout le monde 


    1 - Autant en emporte le vent comptabilisant beaucoup, beaucoup de pages, et étant donnée la diversité des rythmes de lecture, nous ne nous mettrons pas la pression entre lecteurs. Il est probable que cette LC s'étendra sur plusieurs semaines, voire sur un mois complet.


    2 - Comme pour toute LC, le ?SPOIL?(révélation d'éléments narratifs majeurs) est totalement INTERDIT et chaque lecteur devra être vigilant à restreindre ses commentaires pendant la lecture commune à son ressenti émotionnel, à son appréciation du style, du rythme, des descriptions, de la psychologie des personnages sans jamais rien révéler sur ces derniers pouvant nuire au suspense du roman et/ou au plaisir de découverte des autres lecteurs.


    3 - Le synopsis est bien connu de la plupart des lecteurs, notamment pour ceux qui le relisent et/ou pour ceux qui ont déjà vu l'adaptation cinématographique presque aussi célèbre que le roman lui-même. Comme pour le roman, les commentaires sur le film aux multiples Oscars ne devront en rien dévoiler l'intrigue ou le dénouement.


    4 - Les échanges plus approfondis et les commentaires sur les éléments narratifs pourront se faire sans contrainte une fois que l'ensemble des lecteurs aura achevé sa lecture.


    5 - Les lecteurs ayant terminé leur lecture avant les autres pourront publier leur billet sur Babelio avant la fin de la lecture commune et en informer, s'ils le souhaitent, les lecteurs sur ce fil via un lien et non en copiant-collant leur billet dans la zone de saisie. Chacun sera libre de cliquer dessus pour en prendre connaissance ou non.
    musaraneus le 16 janvier 2024
    Marti94 a dit :


    je vais me concentrer sur l'histoire d'amour sinon ça va m'énerver.


     Merci Marti94 tu as parfaitement bien résumé mon ressenti !!!
    evergreen13 le 16 janvier 2024
    Il n'est pas inutile de remettre le roman dans son contexte historique : celui dans lequel il se déroule (la guerre de sécession) et celui de sa parution (la fin des années 30) les deux dans le "deep south"... 

    Ceci dit, je suis aussi indignée que vous !! Et aussi totalement sous le charme, j'avais oublié plein de détails...

    Chaque soir je m'endors avec Scarlett (and co !!)  - livre papier la journée, et liseuse le soir 
    Krissie78 le 16 janvier 2024
    Bonsoir 

    Je suis dans le chapitre 5 et toujours sous le charme de cette relecture (la première remonte à au moins 3 décennies, donc avec un regard très différent).

    Je partage votre ressenti sur l'évocation de la condition féminine. Ellen, Scarlett, ses soeurs, le decor est bien planté. On a un panel très large de personnalités féminines, de la plus conformiste à la plus rebelle.

    Les positions sociales des différents groupes est plutôt bien introduite aussi. Mêmes reserves sur la façon dont l'esclavage est traité. 

    Margaret Mitchell est née à Atlanta et a grandi dans l'histoire de sa famille et de ses héros de la guerre de sécession. Elle a été élevée dans la culture sudiste. Du coup la version un peu caricaturale pour ne pas dire "bienveillante " de l'esclavage ne me surprend pas. Je prend cet aspect avec du recul, en ayant en mémoire notamment "10 years a slave", ou"Undergeound railroad" pour ce qui est de mes références les plus récentes.

    Sur ces 5 chapitres je vois un mode de vie et une société qui ne savent pas que leurs jours sont comptés. J'ai l'impression que MM en fait un peu trop par nostalgie et pour mieux mettre l'accent sur la cassure que va être la guerre tant attendue et espérée par ces hommes des états du Sud. (Parce que les femmes ne peuvent bien sûr rien comprendre à la politique et à l'économie , et n'ont donc pas leur mot à dire).

    Bref j'ai hâte de retrouver Scarlett, parfois agaçante mais tellement touchante.
    Gwen21 le 16 janvier 2024
    Observation fâcheuse de ma part pour l'éditeur Gallmeister : j'ai lu un peu plus de 100 pages et j'ai constaté pas mal de coquilles (plus exactement des oublis de mots) dans la narration (et je ne parle pas des dialogues d'esclaves qui sont en style parlé 
    Gwen21 le 16 janvier 2024
    Très juste Krissie78
    AtelierdeClaire le 16 janvier 2024
    Effectivement Gwen, c'est dommage pour l'édition Gallmeister...
    Me voilà donc réconfortée de relire ma vieille version Folio !

    D'accord aussi avec vos remarques, Krissie78 .
    La remise du roman dans son contexte d'écriture permet de nuancer notre jugement sur certains points épineux. 
    MarionJL le 16 janvier 2024
    Bonsoir, 

    c’est pour moi une relecture, plus de 20 ans après la première et je n’ai jamais regardé le film. Je suis tout d’abord étonnée du fait que j’ai encore un bon souvenir de l’intrigue qui se réactive à la lecture. Je me rends compte que le livre m’avait beaucoup marqué.

    J’en suis au chapitre 3 et effectivement comme vous, j’ai bien noté les diktats s’imposant aux femmes, que ce soit avant ou après le mariage (il ne semble pas y avoir d’autres possibilités). Je suis aussi étonnée de la façon dont l’esclavage est perçu au point que j’ai l’impression qu’il y a une part d’ironie, comme dans ses descriptions des qualités que doivent avoir les femmes. Mais c’est peut être avoir un regard trop moderne sur le sujet.

    Bonne soirée
    Penny07 le 17 janvier 2024
    Bonsoir à tous,

    Je suis au début du chapitre 3, je vais à mon petit rythme de tortue ^^
    J'aime beaucoup pour l'instant
    Les descriptions sympas, les personnages hauts en couleurs, et Scarlett, femme au caractère très fort, cela dénote avec son époque le 19 ème siècle. Je trouve cela rafraîchissant. J'ai hâte d'en apprendre plus sur ce personnage
    Je suis surprise de la facilité avec laquelle j arrive à lire le texte, le style reste très accessible, alors que c'est un pavé, qui plus est un classique...
    Toutefois je suis déroutée par l'usage régulier du mot "nègre" ou autres termes de ce genre  Cela me choque pas mal au premier abord car pas habituée mais le côté positif, j'imagine, c'est que c'est sans doute plus fidèle à la vo, et ca permet de se rendre compte malheureusement du racisme ambiant qui faisait rage à l'époque du récit, mais aussi à l'époque de la publication du roman 
    Je suis super motivée par ce fil, car autrement j'aurais peut être déjà abandonné ma lecture, n'étant pas une grande habituée des pavés.

    Bonne lecture 
    qu_est_ce_que_je_lis le 17 janvier 2024
    J'ai terminé le chapitre 5 hier.

    Je vous rejoint toutes sur la représentation des femmes et des classes sociales de cette époque. 


    J'ai aussi beaucoup de mal avec le racisme du récit ("L'autrice"?) Oui je sais que c'est écrit à une époque où il étau encore bien présent, mais j'avoue qu'avec cette relecture je m'en rends plus compte. 


      Je suis aussi étonnée des coquilles dans mon édition Gallmeister, je suis surtout fâchée vu le prix du bouquin je m'attend a ce qu'il n'y en ait pas. J'ai relu certaines phrases deux trois fois pour essayer d'en comprendre certaines vu qu'il manque des mots. Ce que je n'avais pas ressenti a la lecture de l'édition Folio. 

     Je vais continuer la lecture mais je vais voir si je ne retrouve pas une édition folio à ma librairie d'occasion 

    à plus tard
    Foxfire le 17 janvier 2024
    Je vous rejoins sur le côté choquant de l'évocation de l'esclavage mais comme le dit evergreen, il faut recontextualiser. Alors oui, l'usage du terme nègre fait saigner les yeux mais à l'époque où le roman est écrit c'est quasiment quelque chose de "naturel", "normal". On ne peut pas reprocher à l'auteure de ne pas être progressiste sur ce sujet vu son époque et son éducation. En plus, je trouve ça éclairant sur la mentalité du Sud d'un point de vue historique. Et j'ajouterai, en digressant un peu, qu'il ne faut pas s'imaginer que la condition des Noirs dans le Nord était tellement plus enviable. Certes, ils étaient libres mais surtout libres d'être miséreux (comme l'étaient d'ailleurs aussi nombre d'immigrants européens) et le racisme existait également au Nord. Le problème racial aux USA est complexe, même à cette époque, et ne se limite pas au "gentil Nord" et au "méchant Sud".

    Par ailleurs, outre l'évocation de la condition féminine saisissante et révoltante, il y a un autre aspect que je trouve intéressant et émouvant d'une certaine façon. J'avoue être assez touchée par l'enthousiasme des jeunes gens du Sud à se rendre à la guerre, de façon si naïve, sans en saisir l'horreur. Il y a un côté absolument terrible de voir ces jeunes hommes, de par leur conditionnement (les hommes aussi sont formatés), espérer la guerre et se lancer dans la bataille sans se rendre compte qu'ils vont vivre l'horreur et qu'ils risquent la mort.
    Famerce le 17 janvier 2024
    Première lecture et je n'ai pas vue le film. J'en suis au chapitre 6.

    J'aime beaucoup le style et les belles descriptions. Je suis entièrement d'accord avec vous toutes et tous sur la représentation de la condition féminine. Du coup je ne vais pas m'étaler sur le tour de taille de Scarlett...

    Pour ce qui est du racisme et de l'esclavage, je trouve intéressant d'avoir un point différent du mien (comme du votre je pense). Je trouve important d'avoir des témoignage d'époque avec cette vision, comme je trouve important de les retranscrire comme ils ont été écrit. Par contre il faut aussi garder un regard critique sur cette vision et avoir en tête ce qu'elle a impliqué et implique toujours derrière.

    J'ai été surpris du mépris des esclaves des riches vis à vis des "pauvres" blancs. Avec du recul ce n'est pas si surprenant mais je n'avais pas conscience de cette stratification sociale là.

    En parlant social, je pense qu'il ne faut pas oublier non plus d'où vient Margaret Mitchell, elle est issue d'une classe aisée et retranscrit donc une vision de cette classe. J'attends de voir comment évolue le récit.  

    Pour ce qui est des coquilles je suis d'accord que c'est dommage de la part de Gallmeister, Je crois qu'ils sortent une version "haute gamme" dans la collection Littera, j'espère qu'ils auront réparé ces erreurs.





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