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Du Noir colombien
Liste créée par Pecosa le 29/07/2019
8 livres. Thèmes et genres : polar noir , romans policiers et polars , colombie , litterature latino-américain



1. Perdre est une question de méthode
Santiago Gamboa
3.08★ (98)

Victor Silanpa tient la rubrique des faits divers d'un quotidien colombien, il est aussi détective privé et très amoureux de Mánica. Il enquête sur l'identification d'un cadavre horriblement empalé et crucifié, en compagnie d'un petit fonctionnaire doté d'un grand bon sens qui recherche son frère disparu. Couple don quichottesque, les deux hommes fréquentent une communauté naturiste et mettent à jour la corruption ordinaire de toutes les grandes métropoles. Santiago Gamboa combine roman noir, roman d'aventure et critique sociale pour nous donner une vision inhabituelle de la Colombie, sans guérillas et sans narcotrafiquants, mais ou il ne faut pas prendre un taxi avec un spray pour les maux de gorge... Avec un grand sens de l'humour et du dialogue l'auteur construit un héros mélancolique, amoureux à la fidélité fragile, qui perd méthodiquement sa vie personnelle à lutter contre les puissants. Une vision désenchantée de l'amour et du pouvoir.
2. La Fille aux ciseaux
Jorge Franco
3.72★ (66)

Antonio et Emilio sont amoureux de la même fille, Rosario, la fille aux ciseaux, la belle tueuse, la Vénus futuriste, fascinée par la violence et la mort. Elle a séduit les deux garçons et les a entraînés dans une relation triangulaire faite de plaisir, de vertige et de peur, entrecoupée par les missions mortelles qu'elle effectue pour "les hommes" du narcotrafic. Rosario aimait Emilio mais c'est avec Antonio qu'elle parlait, et c'est Antonio qu'elle a appelé à l'hôpital où elle est en train de mourir, exécutée par celui qu'elle pensait tuer. Roman noir des bas-fonds de la drogue, de la prostitution et du crime, avec en toile de fond la ville de Medellin, La Fille aux ciseaux est aussi un roman d'amour et d'apprentissage vibrant et poétique.
3. La Vierge des tueurs
Fernando Vallejo
3.73★ (156)

"Histoire d'un amour halluciné dans la capitale de la haine", La Vierge des tueurs est un roman provocateur, outrancier et en total décalage par rapport à la littérature sud-américaine de ces dernières années. Une prose déchaînée, irrespectueuse et autodestructrice. Fernando, le narrateur, grammairien comme son auteur, revient à Medellin. Là, chaque jour, les sicaires assassinent sur ordre des narcotrafiquants et la haine engendrant la haine, les meurtres ne cessent jamais. Dans la ville grouillante de morts, de bruits et de lâcheté, Fernando rencontre Alexis, l'ange exterminateur. Jeune et beau tueur qui porte trois scapulaires, "l'un au cou, un autre à l'avant-bras et un autre à la cheville" ; pour obtenir l'affaire, ne pas rater la cible et se faire payer. Et l'ange va réaliser ce que souhaite le plus le narrateur : le débarrasser de tous les gêneurs, mendiants qui implorent les saints, grossiers personnages, badauds trop curieux et même femmes et enfants. Fernando le reconnaît, "on va finir par liquider tout Medellin". Le roman tourne alors en boucle. Alexis est remplacé par son double, les morts reviennent se faire tuer et les vivants sont en instance de mort. C'est "la loi de Medellin", celle du chaos qui va désormais régir le monde. Vallejo nous entraîne dans un délire à la limite du supportable, un jeu de massacres où l'auteur est la première cible, un chant funèbre et macabre qui n'est pas sans rappeler ceux de Maldoror, du "montévidéen" Ducasse-Lautréamont. Un roman exceptionnel et dérangeant. --Stellio Paris
4. Le salon de beauté
Melba Escobar
2.82★ (69)

La Maison de la Beauté est un luxueux institut de la Zona Rosa, l?un des quartiers animés de Bogotá, et Karen l?une de ses esthéticiennes les plus prisées. Mais son rôle dépasse largement l?art de la manucure et de la cire chaude. Ses clientes lui confient leurs secrets les plus intimes. Un petit massage avant l?épilation? et Karen apprend tout sur leurs implants mammaires, leurs week-ends à Miami, leurs divorces ou leurs amourettes. Un après-midi pluvieux, une adolescente entre dans le salon ? en uniforme d?écolière et sentant très fort l?alcool : Sabrina doit être impeccable pour une occasion très particulière. Le lendemain elle est retrouvée morte. Karen est la dernière personne à l?avoir vue vivante. Qui Sabrina a-t-elle rejoint ce soir-là? Que se sont confié les deux jeunes femmes lors de ce dernier rendez-vous?
5. Le bruit des choses qui tombent
Juan Gabriel Vásquez
3.79★ (342)

À quarante ans, Antonio Yammara dresse le bilan de sa vie et revient sur sa relation, brève mais lourde de conséquences, avec Ricardo Laverde, un homme laconique et secret qu?il a autrefois fréquenté dans une salle de billard du centre de Bogotá. Un soir alors qu?ils marchent dans la rue, deux hommes à moto abattent Laverde et blessent grièvement Antonio. Traumatisé, ce dernier voit son rapport au monde se détériorer chaque jour davantage malgré l?amour qu?il porte aux siens. Deux ans après l?attentat, il reçoit un appel téléphonique d?une femme qui dit s?appeler Maya et être la fille de Laverde. Comprenant alors que pour pouvoir se débarrasser de son angoisse il doit affronter l?énigme de Laverde et de sa mort, il va trouver Maya. Ensemble, ils remontent le fil du passé et de la mémoire, jusqu?aux années 1970 où l?un et l?autre ont grandi à l?ombre du commerce mortifère de la drogue et de la violence des cartels qui ont mené la Colombie au bord de l?abîme. La prose lumineuse et sereine de Juan Gabriel Vásquez aborde le problème des traces laissées par l?Histoire dans la psyché d?une génération contrainte de payer pour les crimes de celle qui l?a précédée.
6. Le mort était trop grand
Luis Miguel Rivas
3.38★ (37)

À Villeradieuse, c?est le tout puissant don Efrem qui dicte les règles. Lorsqu?on travaille pour le Patron, l?argent coule à flots et la vie semble facile. Sauf quand on vous retrouve criblé de balles bien sûr, et qu?un ami aperçoit vos chaussures dépasser du fourgon prêt à partir pour la morgue. Celles de Chepe étaient vertes ? Manuel ne peut pas les oublier ? et identiques à celles que porte le jeune homme accoudé au bar à côté de lui. Incapable de penser à autre chose que ces mocassins, Manuel aborde alors leur propriétaire, et ce dernier, après quelques verres, lui avoue qu?il a une excellente adresse pour se fournir en vêtements de marque : la morgue. Les mocassins verts sont bien ceux de Chepe, et Manuel se trouve embarqué dans la combine.Seul problème lorsqu?on achète ses habits dans les chambres froides : le mort est parfois trop grand, et ses assassins trop idiots. Manuel a emprunté les habits du mauvais cadavre et se retrouve ainsi poursuivi par deux hommes de main de don Efrem, persuadés d?avoir aperçu le fantôme de l?homme qu?ils venaient d?abattre. Ou peut-être a-t-il survécu ? Le Patron ne peut se permettre ce genre d?approximations, le problème doit être réglé au plus vite, d?autant que lui-même a d?autres préoccupations bien plus importantes en ce moment : séduire l?inaccessible Lorena. Elle est cultivée, délicate, il va devoir mettre toutes les chances de son côté. En prenant des cours de culture générale par exemple. À Villeradieuse, on est prêt à tout pour plaire ? découvrir les règles du savoir-vivre et même dépouiller les morts.Fresque drolatique et effrénée, Le mort était trop grand aborde le sujet de l?extrême violence des narcotrafiquants colombiens à travers le prisme de la comédie. Luis Miguel Rivas, avec son incontestable talent de conteur, se révèle ici maître de l?humour noir.Traduit de l'espagnol (Colombie) par Amandine Py.
7. Trois cercueils blancs
Antonio Ungar
3.81★ (18)

José Cantona, être grotesque et dérisoire entretenu par son vieux père, n'a rien d'un héros. Mais l'assassinat de Pedro Akira, leader de l'opposition au régime dictatorial du président de la République du Miranda, le très minuscule Don Tomas Del Pito, va changer son destin. Sosie parfait du charismatique Akira, le voilà convaincu de se mettre dans la peau du héros, dont la mort n'a pas été rendue publique, afin de jeter à bas le régime pitiste.
8. Juliana les regarde
Evelio Rosero
2.86★ (18)

Soit Juliana, dix ans, fille d’un ministre important et d’une maîtresse de maison alcoolique, qui fête aujourd’hui son anniversaire. Juliana raconte, dialogue avec un canard à l’œil fluo, imite une voiture dans sa maison de trois étages, tente d’échapper aux chatouilles de son père et se fait traiter de garçon par sa mère, qui lui dit « de toute façon tu n’apprendras jamais rien ». Mais Juliana rencontre Camila, à peine plus grande, capable de tout : boire des vodkas, s’envoler. Son premier amour, sa première fois, son exaltation et sa terreur. La haute société colombienne se consume entre les cordillères blanches et les verres de whisky, et personne ne prête attention à ces deux gamines qui se tiennent la main sur des cygnes en plastique dans la piscine – sauf peut-être un président libidineux qui ressemble à un mammouth. À l’insu de ces adultes de cauchemar, tous les après-midis, les enfants découvrent les jeux érotiques et les terribles cruautés de l’amour en s’enfermant dans une chambre. La narration explose, minée par le désir et par la fièvre, tous les temps se mélangent et composent un précipité halluciné, couleurs, sons, petites bonnes, cygnes et canards, lumière et eaux dormantes, un vertige poétique entre la tendresse et l’horreur. Rosero signe là un très grand roman, audacieux, splendidement écrit, tenu par une incroyable intensité. Il fait exister avec une étonnante facilité la voix d’une petite fille de dix ans, rebelle et contestataire : une conscience intérieure à vif qui déploie un monde saturé, terrifiant et beau, mais surtout incompréhensible.
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