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Elsa MORANTE (1912-1985) : une seule vie à vivre et à écrire, "nella città di Roma"...
Liste créée par dourvach le 27/08/2022
17 livres.

Elsa Morante naît le 18 août 1912 à Rome où elle passera toute son enfance dans le quartier populaire du Testaccio. Fille d'une institutrice de confession juive et d'un employé des postes, elle est une enfant reconnue par Augusto Morante, surveillant dans une maison de correction.

Dès l'âge de treize ans, elle publie des récits dans plusieurs journaux pour enfants et, à dix-huit ans, elle décide de se consacrer à l'écriture, quittant famille et études. Elle collabore à l'hebdomadaire "Oggi", de 1939 à 1941.

Elle rencontre l'écrivain Alberto Moravia en 1936, avant de l'épouser en 1941 (le couple se séparera en 1962, sans jamais divorcer). La même année, elle traduit, sous le titre "Il Quaderno degli appunti", le Scrapbook de Katherine Mansfield. Alberto Moravia étant accusé d'antifascisme, elle le suit dans son exil dans le sud du Latium jusqu'à la fin de la guerre.

Elsa Morante publie son roman "Mensonge et sortilège" en 1948, qui lui vaut le prix Viareggio. En 1957, elle est la première femme lauréate du prix Strega grâce à son second roman, "L'Île d'Arturo".

Avec Moravia, elle rencontre un grand nombre d'écrivains et de penseurs italiens, comme Attilio Bertolucci, Natalia Ginzburg (qui l'aidera à publier son premier roman chez Enaudi) et Pier Paolo Pasolini, avec lequel elle se lie particulièrement d'amitié (elle sera notamment citée dans quelques poèmes de l'auteur).

Elle voyage en Espagne, en URSS, en Chine et, en 1960, aux États-Unis, où elle se lie avec un jeune peintre, Bill Morrow, qui meurt en tombant d’un gratte-ciel new-yorkais dans des circonstances non élucidées en 1962. L'année suivante, elle publie le recueil de nouvelles "Le châle andalou" ("Lo scialle andaluso").

Laissant de côté ses activités d'écriture, Elsa Morante participe à cette époque et de manière plus ou moins visible aux films de Pier Paolo Pasolini. Après un premier caméo [brève apparition] dans le film "Accattone" comme détenue en 1961, elle participe à la préparation et au tournage de "L'Évangile selon saint Matthieu", sorti en 1964, bien qu'elle n'y soit pas créditée. En 1969, elle participe à la sélection musicale pour "Medée".

Elle publie en 1974 "La storia", qui devient un best-seller mondial avant d'être adapté à la télévision italienne en 1986 par Luigi Comencini. Ce roman fait partie des 100 meilleurs livres de tous les temps selon le Cercle norvégien du livre.

Son dernier roman, "Aracoeli", parait en 1982. Dans cette oeuvre, Elsa Morante aborde entre autres la mort de Pier Paolo Pasolini (dont la date de décès correspond à la date des retrouvailles entre le personnage principal, Manuele, et sa mère dont il est en quête, Aracoeli). Cette publication lui vaut de recevoir en France le prix Médicis étranger 1984.

Malade des suites d'une fracture du fémur, elle tente de se suicider en 1983 puis s'éteindra à Rome en 1985.

En 2018, René de Ceccatty lui consacre la première biographie en français : "Elsa Morante. Une vie pour la littérature".

[Source : article/auteure de l'Encyclopédie en ligne WIKIPEDIA]



1. Diario 1938
Elsa Morante
"Diario, 1938" / "Territoire du rêve" [journal] — traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Arcades », 96 pages, 1999. /// ARGUMENT : "Du 19 janvier au 30 juillet 1938, Elsa Morante a reporté ses rêves sur un cahier d'écolier. Dans son état cruel, tendre et émouvant, le manuscrit trouvé après la mort de son auteur est bien un journal intime à l'érotisme perlé, mais d'un genre plus unique que rare : il est fait de rêves, il n'est pas le fruit de veilles mais de sommeils, il n'est pas diurne mais nocturne... Une matière première qui est un document exceptionnel, en soi d'abord, et puis en reflet viscéral de toute l'oeuvre d'Elsa Morante, cette biographie à peine déguisée d'elle-même et de notre siècle." [Jean-Noël Schifano]
2. Anecdotes enfantines
Elsa Morante
3.80★ (19)

"Aneddoti infantili" / "Anecdotes enfantines" [souvenirs d'enfance], récits initialement publiés dans la revue "Oggi", 1939 -1940 — traduit de l'italien par pour les éditions Arléa (Paris), coll. « Littérature étrangère : domaine italien », 2015. /// ARGUMENT : « J’étais la première de la classe. Les autres petites filles, en cachette, me mettaient dans la poche des nougats ou des objets en terre cuite comme des casseroles ou des poêles miniatures. Mais je savais qu’elles ne m’aimaient pas et qu’elles le faisaient par intérêt, afin que je leur souffle les réponses et les laisse copier mes devoirs. Rien d’étonnant du reste, car je ne m’aimais pas moi-même. » Il y a déjà tout Morante dans ces premières lignes. L’enfance farouche, l’Histoire, et cette fascinante volonté d’être toute liée à la douleur d’être. De juin 1939 à janvier 1940, Elsa Morante évoque ses souvenirs d’enfance dans la revue "Oggi". Elle revit à travers ces quinze récits les moments les plus intenses de son enfance. Depuis les jeux avec ses frères jusqu’à ses premières amours, sans oublier ses camarades de classe et ses dignes institutrices, c’est sur un ton ironique et malicieux qu’elle raconte cette époque insouciante. La jeune Elsa apparaît pleine de vitalité, d’imagination, et toujours exubérante. Elle s’improvise metteur en scène, crée une pièce de théâtre et tombe amoureuse de l’aviateur Lindberg à qui elle envoie des lettres passionnées. « Je lui écrivais qu’en dehors de lui aucun homme n’existait, et j’avançais au milieu des autres, hautaine, portant à la place du coeur un feu sacré. »
3. Récits oubliés
Elsa Morante
5.00★ (14)

"Racconti dimenticati" / "Récits oubliés" (1939-1941) [recueil de nouvelles], initialement publiées en diverses revues italiennes — traduit de l'italien par Sophie Royère pour les éditions Verdier (Lagrasse), coll. « Terra d'altri », 320 pages, 2009. /// ARGUMENT : "Ce volume rassemble une cinquantaine de récits (inédits en français) publiés par Elsa Morante entre 1939 et 1941 alors qu’elle n’avait pas trente ans. Écartés des volumes dans lesquels la romancière avait réuni certains de ses récits ("Le Jeu secret" et "Le châle andalou"), dispersés dans des journaux aujourd’hui introuvables ou sommeillant parmi les papiers qu’elle laissa à sa mort, ces pépites attendaient leur heure. Il fallait les tirer de l’oubli et restituer leur éclat sauvage. Des personnages singuliers que la vie rend fous d’amour ou de tristesse, des histoires qui se brisent comme des verres après la fête, des rires d’enfant, des chiens peureux, des âmes, des fidélités à toute épreuve : les courts récits d’Elsa Morante tiennent de la fable et de l’anecdote, du réalisme et du rêve, ils chatoient dans la lumière d’un jour qui contiendrait les couleurs et les douleurs du couchant. Une sensibilité merveilleuse les traverse tout entiers. Chacun d’entre eux ouvre un monde et referme un destin."
4. Mensonge et sortilège
Elsa Morante
4.27★ (63)

"Menzogna e sortilegio" (1948) [roman] — publié en français sous le titre "Mensonge et Sortilège", traduit de l'italien par Michel Arnaud pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 300 pages, 1967 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « Folio », 2 vol., 1987. /// ARGUMENT : "Dans la Sicile de toutes les magies, Edoardo Cerentano di Paruta, noble et riche héritier, « le Cousin » à la ténébreuse séduction, domine l'univers ici créé par Elsa Morante. Présent, absent ou mort, cet homme qui n'aura jamais aimé que lui-même hante ses proches et tisse les trames du destin. Dans son royaume fabuleux, trois autres personnages : Francesco De Salvi, dit «le Grêlé», la lumineuse putain Rosaria, et Anna Massia, belle, arrogante, désespérée, tous mus par cette fatale tendance à aimer quand on ne les aime pas et à dédaigner l'amour qu'on leur déclare. Ils recourent alors à la dissimulation et aux masques. Mensonge qui ronge les cœurs pris dans le sortilège des passions. Bien d'autres personnages inoubliables évoluent dans cet univers, telles Cesira, une petite institutrice dévorée par l'ambition, ou Concetta Cerentano, par les prodiges de l'amour. Un monde d'adorations éperdues et de féroces jalousies que fait revivre la solitaire Elisa De Salvi, toute transpercée par les souvenirs, dernière étoile de «la constellation du Cousin». Et il lui échoit d'écrire l'épopée intime de ces femmes et de ces hommes glorieux et déchus qui se livrent sans frein aux ruissellements infernaux de l'amour."
5. Mensonge et sortilège. Tome 1
Elsa Morante
4.30★ (122)

"Menzogna e sortilegio" (1948) [roman] — publié en français sous le titre "Mensonge et Sortilège", traduit de l'italien par Michel Arnaud pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 300 pages, 1967 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « Folio », 2 vol., 1987. /// ARGUMENT : "Dans la Sicile de toutes les magies, Edoardo Cerentano di Paruta, noble et riche héritier, « le Cousin » à la ténébreuse séduction, domine l'univers ici créé par Elsa Morante. Présent, absent ou mort, cet homme qui n'aura jamais aimé que lui-même hante ses proches et tisse les trames du destin. Dans son royaume fabuleux, trois autres personnages : Francesco De Salvi, dit «le Grêlé», la lumineuse putain Rosaria, et Anna Massia, belle, arrogante, désespérée, tous mus par cette fatale tendance à aimer quand on ne les aime pas et à dédaigner l'amour qu'on leur déclare. Ils recourent alors à la dissimulation et aux masques. Mensonge qui ronge les cœurs pris dans le sortilège des passions. Bien d'autres personnages inoubliables évoluent dans cet univers, telles Cesira, une petite institutrice dévorée par l'ambition, ou Concetta Cerentano, par les prodiges de l'amour. Un monde d'adorations éperdues et de féroces jalousies que fait revivre la solitaire Elisa De Salvi, toute transpercée par les souvenirs, dernière étoile de «la constellation du Cousin». Et il lui échoit d'écrire l'épopée intime de ces femmes et de ces hommes glorieux et déchus qui se livrent sans frein aux ruissellements infernaux de l'amour."
6. Mensonge et sortilège. Tome 2
Elsa Morante
4.19★ (50)

"Menzogna e sortilegio" (1948) [roman] — publié en français sous le titre "Mensonge et Sortilège", traduit de l'italien par Michel Arnaud pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 300 pages, 1967 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « Folio », 2 vol., 1987. /// ARGUMENT : "Dans la Sicile de toutes les magies, Edoardo Cerentano di Paruta, noble et riche héritier, « le Cousin » à la ténébreuse séduction, domine l'univers ici créé par Elsa Morante. Présent, absent ou mort, cet homme qui n'aura jamais aimé que lui-même hante ses proches et tisse les trames du destin. Dans son royaume fabuleux, trois autres personnages : Francesco De Salvi, dit «le Grêlé», la lumineuse putain Rosaria, et Anna Massia, belle, arrogante, désespérée, tous mus par cette fatale tendance à aimer quand on ne les aime pas et à dédaigner l'amour qu'on leur déclare. Ils recourent alors à la dissimulation et aux masques. Mensonge qui ronge les cœurs pris dans le sortilège des passions. Bien d'autres personnages inoubliables évoluent dans cet univers, telles Cesira, une petite institutrice dévorée par l'ambition, ou Concetta Cerentano, par les prodiges de l'amour. Un monde d'adorations éperdues et de féroces jalousies que fait revivre la solitaire Elisa De Salvi, toute transpercée par les souvenirs, dernière étoile de «la constellation du Cousin». Et il lui échoit d'écrire l'épopée intime de ces femmes et de ces hommes glorieux et déchus qui se livrent sans frein aux ruissellements infernaux de l'amour."
7. L'île d'Arturo. Mémoires d'un adolescent
Elsa Morante
4.14★ (408)

"L'isola di Arturo" / "L'Île d'Arturo. Mémoires d'un adolescent" (1957) [roman] — traduit de l'italien par Michel Arnaud pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 1963 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « Folio », 608 pages, 1978. /// ARGUMENT : "L'île d'Arturo, c'est tout l'univers secret de l'enfance et de l'adolescence, mais c'est également, dans le golfe de Naples, l'île de Procida. Arturo y a grandi solitaire et sauvage. Au monde merveilleux des mythes de son enfance, Arturo va peu à peu voir se substituer celui, hostile et pourtant exaltant, des réalités. Et ce sera dans une atmosphère captivante où la comédie côtoie souvent le drame, à travers des aventures que baigne de poésie le talent d'Elsa Morante, une initiation, qui va jusqu'à l'ultime épreuve, jusqu'à la révélation du dernier et du plus cruel des mystères de la vie."
8. Alibi
Elsa Morante
4.50★ (4)

"Alibi" (1958) [poésie] — traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano pour les éditions Gallimard (Paris), EDITION BILINGUE, 96 pages, 1999. /// ARGUMENT : "C'est entre "Mensonge et sortilège" (1948) et "L'île d'Arturo" (1958), peu avant ou pendant leur écriture, que la plupart des poésies rassemblées ici voient le jour. Elles s'enchaînent avec "Le monde sauvé par les gamins" (1968) et irriguent de leur musique déchirante l'œuvre et la vie d'Elsa Morante. Au cœur de l'univers morantien, elles sont l'"alibi" du réel pour dire l'imaginaire et de l'imaginaire pour dire le réel. Ainsi, l' « ultime amour impossible, douloureux et fou » du poème "Aventure" est à la fois l'amour d'Elsa pour le cinéaste Luchino Visconti et l'amour d'Arturo pour son père. Dans l'ensorcellement des livres et les leurres de la vie."
9. Le châle andalou
Elsa Morante
3.72★ (84)

"Lo scialle andaluso" / "Le châle andalou" (1963) [recueil de nouvelles] — traduit de l'italien par Mario Fusco pour les éditions, Paris, Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 1967 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « Folio », 1984 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « Folio bilingue », 258 pages, 1998. /// ARGUMENT : Par l'auteur de "La Storia", quatorze nouvelles sur le monde imaginaire de l'enfance et de l'adolescence. "Le châle andalou" évoque les tourments d'un garçon partagé entre une adoration éperdue pour l'univers des adultes, incarné par sa mère, et la peur de la réalité. Dans "Le jeu secret", trois enfants, la nuit, s'identifient à des personnages romanesques de leur invention. Dans chaque texte de ce recueil, Elsa Morante nous offre la clé d'un domaine enchanté."
10. Le monde sauvé par les gamins
Elsa Morante
4.00★ (11)

"Il mondo salvato dai ragazzini e altri poemi" / "Le monde sauvé par les gamins" (1968) [poésie] — traduit par Jean-Noël Schifano pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 288 pages, 1991 ; édition augmentée, Gallimard, 2012. /// ARGUMENT : "Le monde sauvé par les gamins", écrit en grande partie courant 1966 et terminé pendant l'été 1967, est sorti en première édition au printemps 1968. Ce sont les années cruciales du grand mouvement juvénile contre les funèbres machinations du monde actuel organisé, et la correspondance des dates n'est pas fortuite. Une révolte analogue, désespérée et inextinguible (qui se définit, selon ses termes réels, « révolte contre la mort ») est aux origines de ce livre et en dessine le destin : aboutissant, comme son thème libératoire (unique réponse possible aux questions) dans l'Allegro de sa troisième partie, les « Chansons populaires », parmi lesquelles se trouve la suite de chansons qui donne son titre à ce volume."
11. La Storia, tome 1
Elsa Morante
4.09★ (247)

"La storia" / "La Storia" (1974) [roman] — traduit de l'italien par Michel Arnaud pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 1977 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « Folio », 2 vol., 1980 ; réunis en un volume, Gallimard, coll. « Folio », 960 pages, 2004. /// ARGUMENT : "En ltalie d'abord, où il provoqua un vrai débat national, puis dans tous les autres pays du monde où il fut traduit, le livre d'Elsa Morante fut immédiatement accueilli comme une des œuvres majeures du XX° siècle : un pendant de "Guerre et Paix". Dans ce roman, conçu et rédigé en trois ans (entre 1971 et 1974), Elsa Morante désirait exprimer son expérience personnelle de la vie « à l'intérieur de l'Histoire », dans un langage qui fût universel et accessible à tous les lecteurs. L'Histoire, c'est à la fois celle du Pouvoir et l'histoire anonyme de ceux qui en sont écrasés. Brassant avec la même vitalité, la même joie de vivre, les grands événements historiques et les drames singuliers de ses personnages, l'auteur situe l'action entre 1941 et 1947. Une institutrice à moitié juive, lquzza, rencontre un jeune Allemand, à Rome. Ivre, il la viole. Un bâtard va naître, Useppe. On assiste alors à la lutte acharnée que mènent cette mère, « pauvre d'esprit », et son fils, qui sera épileptique. Les personnages multiples qui les entourent, Ninnarieddu — le premier fils d'lduzza, être ambigu, ayant frayé avec toutes les idéologies —, le juif David Segré et tant d'autres figures inoubliables des quartiers populaires de Rome, font entendre une sorte de voix collective de l'Histoire. lci, plus que Tolstoï, c'est le Victor Hugo des "Misérables" que l'on pourrait évoquer : la certitude passionnée que les innombrables sacrifiés de l'Histoire en sont les héros véritables et cachés.
12. La Storia, tome 2
Elsa Morante
4.28★ (155)

"La storia" / "La Storia" (1974) [roman] — traduit de l'italien par Michel Arnaud pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 1977 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « Folio », 2 vol., 1980 ; réunis en un volume, Gallimard, coll. « Folio », 960 pages, 2004. /// ARGUMENT : "En ltalie d'abord, où il provoqua un vrai débat national, puis dans tous les autres pays du monde où il fut traduit, le livre d'Elsa Morante fut immédiatement accueilli comme une des œuvres majeures du XX° siècle : un pendant de "Guerre et Paix". Dans ce roman, conçu et rédigé en trois ans (entre 1971 et 1974), Elsa Morante désirait exprimer son expérience personnelle de la vie « à l'intérieur de l'Histoire », dans un langage qui fût universel et accessible à tous les lecteurs. L'Histoire, c'est à la fois celle du Pouvoir et l'histoire anonyme de ceux qui en sont écrasés. Brassant avec la même vitalité, la même joie de vivre, les grands événements historiques et les drames singuliers de ses personnages, l'auteur situe l'action entre 1941 et 1947. Une institutrice à moitié juive, lquzza, rencontre un jeune Allemand, à Rome. Ivre, il la viole. Un bâtard va naître, Useppe. On assiste alors à la lutte acharnée que mènent cette mère, « pauvre d'esprit », et son fils, qui sera épileptique. Les personnages multiples qui les entourent, Ninnarieddu — le premier fils d'lduzza, être ambigu, ayant frayé avec toutes les idéologies —, le juif David Segré et tant d'autres figures inoubliables des quartiers populaires de Rome, font entendre une sorte de voix collective de l'Histoire. lci, plus que Tolstoï, c'est le Victor Hugo des "Misérables" que l'on pourrait évoquer : la certitude passionnée que les innombrables sacrifiés de l'Histoire en sont les héros véritables et cachés."
13. La Storia
Elsa Morante
4.15★ (1505)

"La storia" / "La Storia" (1974) [roman] — traduit de l'italien par Michel Arnaud pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 1977 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « Folio », 2 vol., 1980 ; réunis en un volume, Gallimard, coll. « Folio », 960 pages, 2004. /// ARGUMENT : "En ltalie d'abord, où il provoqua un vrai débat national, puis dans tous les autres pays du monde où il fut traduit, le livre d'Elsa Morante fut immédiatement accueilli comme une des œuvres majeures du XX° siècle : un pendant de "Guerre et Paix". Dans ce roman, conçu et rédigé en trois ans (entre 1971 et 1974), Elsa Morante désirait exprimer son expérience personnelle de la vie « à l'intérieur de l'Histoire », dans un langage qui fût universel et accessible à tous les lecteurs. L'Histoire, c'est à la fois celle du Pouvoir et l'histoire anonyme de ceux qui en sont écrasés. Brassant avec la même vitalité, la même joie de vivre, les grands événements historiques et les drames singuliers de ses personnages, l'auteur situe l'action entre 1941 et 1947. Une institutrice à moitié juive, lquzza, rencontre un jeune Allemand, à Rome. Ivre, il la viole. Un bâtard va naître, Useppe. On assiste alors à la lutte acharnée que mènent cette mère, « pauvre d'esprit », et son fils, qui sera épileptique. Les personnages multiples qui les entourent, Ninnarieddu — le premier fils d'lduzza, être ambigu, ayant frayé avec toutes les idéologies —, le juif David Segré et tant d'autres figures inoubliables des quartiers populaires de Rome, font entendre une sorte de voix collective de l'Histoire. lci, plus que Tolstoï, c'est le Victor Hugo des "Misérables" que l'on pourrait évoquer : la certitude passionnée que les innombrables sacrifiés de l'Histoire en sont les héros véritables et cachés."
14. Aracoeli
Elsa Morante
3.67★ (150)

"Aracoeli" (1982) [roman] — traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 1984 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « Folio », 512 pages, 1986. /// ARGUMENT : "À Milan, en 1975, un homme d'une quarantaine d'années, mal dans sa peau et dans la société, décide d'entreprendre un voyage en Andalousie à la recherche de l'unique femme de sa vie, celle qui l'a à jamais fasciné, sorcière et fée, madone et putain, l'aimante, la belle et rebelle Aracoeli : sa mère. Entre l'agonie de Franco et l'assassinat de Pasolini, plus meurtri par son enfance que par la sanglante Histoire, Manuele reparcourt ainsi, à travers le temps et l'espace, dans ses lumières et ses ombres, ses sortilèges et ses mensonges, l'existence d'Aracoeli. Dans sa descente vertigineuse aux entrailles de sa mère, Manuele, Orphée et Œdipe à la fois, verra surgir des replis secrets de sa mémoire, telle une idole dévoilée, celle dont le nom, Aracoeli, signifie « Autel-du-Ciel », où lui, le fils, en une terrible passion, s'est laissé immoler. Roman des amours inguérissables, Aracoeli est le plus déchirant portrait de femme que la littérature contemporaine nous ait donné."
15. Pour ou contre la bombe atomique
Elsa Morante
3.00★ (4)

"Pro o contro la bomba atomica e altri scritti" / "Pour ou contre la bombe atomique" (1987) [choix de textes politiques], publication posthume — traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Arcades », 168 pages,1992. /// ARGUMENT : "Dans son importante note introductive à une édition italienne du "Monde sauvé par les gamins" (qui ouvre aussi notre édition française), Elsa Morante, parlant d'elle-même, écrivait : « En 1965, elle a tenu dans plusieurs villes une conférence, "Pour ou contre la bombe atomique", qui donnera son titre à son recueil d'essais. » Ce recueil de textes publiés entre 1950 et 1970 est sorti deux ans après la mort de son auteur en Italie, mais tel que l'avait souhaité Elsa Morante, dans son titre et dans sa structure. Un livre contre toutes les désintégrations. Langue parlée plus souvent qu'écrite, spontanéité, simplicité : Elsa Morante prend son lecteur par la main et le guide en lui racontant ce qu'il vit et ne voit pas dans notre monde de chair et de papier. Elle ne regarde pas par en-dessous comme les hypocrites qui voudraient régenter le monde des lettres et des arts en se faisant les bouffons aigris des pouvoirs (des lignes admirables à ce sujet !...) : depuis les anges de Fra Angelico jusqu'à l'ère atomique, elle regarde droit et clair, et parle, comme elle avait accoutumé dans sa vie, avec douceur, avec rage, avec force et vérité toujours, sans poil lustré sur la langue. C'est le solo critique d'un esprit créateur en butte aux Trissotins d'hier — et d'aujourd'hui. C'est un rayon lumineux qui éclaire notre réalité dans ses enfers et ses paradis."
16. Elsa Morante
René de Ceccatty
3.88★ (17)

"Elsa Morante. Une vie pour la littérature" [biographie] par Renée de CECCATTY, éditions Tallandier (Paris), 336 pages, 2018. /// ARGUMENT : "Magicienne des lettres italiennes, Elsa Morante (1912-1985) est considérée dans son pays comme la plus grande romancière du XXe siècle. Quel a été le mystérieux chemin suivi par cette enfant, née dans un quartier populaire de Rome et marquée par un secret de naissance, pour devenir un écrivain prodige ? Mariée au plus célèbre écrivain italien, elle détestait qu’on la présente comme la femme d’Alberto Moravia. Avec quatre romans — dont "L’Île d’Arturo", prix Strega, le Goncourt italien, en 1957, et "La Storia", adaptée au cinéma par Luigi Comencini avec Claudia Cardinale —, elle devient de son vivant une icône de la littérature libre, imaginative, intransigeante. Les plus grands artistes de son temps — Pier Paolo Pasolini, Luchino Visconti, Leonor Fini, Anna Magnani — l’admirent sans réserve. Figure de l’intelligentsia de l’Italie de l’après-guerre jusqu’aux années 1980, invitée dans le monde entier, elle s’isole pourtant peu à peu, tombe malade, tente de se suicider et meurt le 25 novembre 1985."
17. Elsa mon amour
Simonetta Greggio
3.52★ (170)

"Elsa mon amour" [biographie romancée & hommage] par Simonetta GREGGIO, éditions Flammarion (Paris), 2018. /// ARGUMENT : « Quand je regarde derrière moi, on dirait que je me raconte une histoire. Qui était cette enfant qui dormait avec les chats errants, qui réinventait sans cesse les vêtements et les objets, la laideur m’a toujours mise de mauvaise humeur, cette fillette qui ne jouait avec les autres enfants que lorsqu’elle pouvait les mettre en rang et leur faire la classe ? » Elsa Morante, née à Rome le 18 août 1912, est écrivain, poète et traductrice. Elle épouse Alberto Moravia en 1941, mariage qui durera jusqu’à sa mort le 25 novembre 1985. En 1957, avec "L’Île d’Arturo", elle est la première femme récompensée par le prix Strega. "La Storia", publié en 1974, figure dans la liste des 100 meilleurs livres de tous les temps. Ce roman, intime et sensuel, redonne sa voix à Elsa Morante. Ce roman est l’histoire de sa vie."
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