AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Découvrez les meilleures listes de livres


Les grands tribuns
Liste créée par palamede le 15/10/2014
11 livres.

A l'origine, magistrat romain chargé de l'administration d'une tribu, un tribun est aujourd'hui un orateur populaire, à l'éloquence puissante et directe.



1. Clemenceau
Michel Winock
4.20★ (218)

Georges Clemenceau fut l'homme aux quatre têtes : le Tigre qui déchire les ministères ; le dreyfusard qui mène pendant neuf ans le combat du droit et de la justice ; le premier flic de France qui dirige d'une main de fer pendant trois ans le ministère de l'Intérieur ; enfin le Père la Victoire qui, rappelé à 76 ans à la tête d'une France en guerre et au bord de l'abîme, conduit, indomptable, le pays jusqu'à l'armistice et la paix avec l'Allemagne. Cet homme de la gauche républicaine incarne une " certaine idée de la France ". Ce n'était pas exactement celle du général de Gaulle - mais, pour reprendre une expression de Charles Péguy, tous deux ont eu la charge d'empêcher que la France disparaisse de la carte du monde. Ce n'est pas le moindre de leurs mérites.
2. Winston Churchill : Le pouvoir de l'imagination
François Kersaudy
4.31★ (680)

Nous sommes tous des vers ", avait modestement confié le jeune Winston à une amie, " mais je crois que moi, je suis un ver luisant ! " Le mot n'est pas trop fort : Alexandre Dumas aurait pu inventer un personnage de ce genre, mais dans le cas de Winston Spencer-Churchill, la stricte réalité dépasse de très loin la fiction. Jusqu'à vingt-six ans, les aventures du jeune officier et reporter Winston évoquent immanquablement celles de Tintin ; mais ensuite, le personnage devient une synthèse de Clemenceau et de Gaulle, l'humour et l'alcool en plus... ainsi qu'une imagination sans limites : " Winston, disait le président Roosevelt, a cent idées par jour, dont quatre seulement sont bonnes... mais il ne sait jamais lesquelles ! " C'est pourtant le général de Gaulle qui l'a le mieux jugé : " Il fut le grand artiste d'une grande histoire. " Cette vie a été un roman ; elle est racontée comme tel... sans un mot de fiction. Se fondant sur des recherches dans les archives de huit pays, la consultation de quelque quatre cents ouvrages et l'interview de nombreux acteurs et témoins, ce récit épique montre comment un homme solitaire, longuement façonné par d'exceptionnels talents et de singulières faiblesses, a pu infléchir le cours de notre siècle, avec la complicité d'un destin qui s'est radicalement départi de son impartialité...
3. De Gaulle, tome 1 : Le rebelle (1890-1944)
Jean Lacouture
4.14★ (192)

"Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier", avait déclaré le grand historien Pierre Nora à la sortie des trois tomes de cette monumentale biographie : Le Rebelle, 1890-1944, Le Politique, 1944-1959 et Le Souverain, 1959-1970. Bien que son auteur revendique haut et fort sa formation de journaliste et dise chercher "à plaire plus qu'à édifier", ce de Gaulle force l'admiration parce qu'il concilie, chose trop rare, deux façons de faire de l'Histoire souvent jugées incompatibles. Par la rigueur de l'analyse, l'étude scrupuleuse des sources, l'ouvrage est digne des plus grands historiens professionnels. Mais l'aisance et le brio du style, la vivacité du récit le rendent extraordinairement facile et agréable à lire. S'appuyant notamment sur de très nombreux témoignages oraux, Jean Lacouture brosse un portrait complet, qui ne se veut ni à charge ni à décharge, de l'homme qui a si profondément marqué la France dans la seconde moitié du XXe siècle : il y apparaît bien comme "le plus illustre et en tout cas le plus singulier des Français". --Thomas Ferrier
4. Léon Gambetta. La Patrie et la République
Jean-Marie Mayeur
3.38★ (22)

D'innombrables rues, avenues, boulevards, portent le nom de Léon Gambetta. Reste dans la mémoire aujourd'hui son départ en ballon de Paris assiégé le 7 octobre 1870 ! Né à Cahors d'un épicier d'origine génoise et d'une mère issue d'une ancienne famille du Lot, Gambetta est au cœur de l'histoire de la France, de la fin de l'Empire à la victoire des républicains. La mort l'emporte à 44 ans le 31 décembre 1882. L'amour de la patrie et celui de la République sont inséparables chez celui qui incarna la Défense nationale en province. Après la défaite, il veut la " régénération " de la France. Il espère, sans bellicisme, " les réparations du droit " mettant fin, un jour imprévisible, à l'annexion de l'Alsace Lorraine. Il veut " voir la France reprendre son rang dans le monde " et soutient l'expansion coloniale. Pour lui, la République met fin au temps des révolutions, en associant le libéralisme politique et la démocratie. Il annonce l'avènement d'une " couche sociale nouvelle ". Orateur charismatique et homme d'Etat attentif aux réalités, il aspire à une République " ouverte ", " nationale ", au dessus des partis. Il juge que l'autorité de l'Etat n'est pas contraire à la démocratie.
7. Le grand Jaurès
Max Gallo
3.76★ (86)

Jaurès : qui est-il vraiment cet homme assassiné le 31 juillet 1914 et dont s'est emparée la mémoire collective? Son nom, comme une référence familière, est toujours dans l'air du temps. Il est celui d'une place ou d'une rue. On le chante. On le commémore. On le cite. On le tire à soi et l'utilise. Maïs quel homme était-il ? Que voulait-il ? Qu'espérait-il ? Sa vie, ses pensées nous concernent-elles encore? Pour répondre, Max Gallo a reconstitué jour après jour l'existence de Jaurès. Et on découvre un homme extraordinaire que les souvenirs officiels ont enseveli. Voici l'enfant dans la campagne du Tarn, l'étudiant exceptionnel dans le Paris des années 1880, le mari conformiste, le jeune député et le tribun, le visionnaire qui, avec une sensibilité de poète, voit la guerre et l'avenir tels qu'ils seront. Voici l'homme politique qui conciliait raison et passion. L'homme intime qui s'interrogeait sans cesse sur le sens de la vie et la signification de l'univers. Voici l'homme calomnié et admiré. Et l'homme de tous les jours, mangeant comme un paysan, crachant dans son mouchoir et, distrait comme un artiste pris par son rêve, négligeant son apparence, s'épongeant le front avec une chaussette ! En utilisant tous les témoignages, Max Gallo rend présents un homme et son temps. Car Jaurès, c'est aussi ce monde autour de lui : Paris en état de siège, les mineurs de Courrières ensevelis par centaines à la suite d'un coup de grisou, les vignerons en révolte, les régiments qui se rebellent, les anarchistes qui tuent à l'aveuglette et que l'on guillotine, l'affaire Dreyfus qui divise toute la nation. Et puis la Belle Epoque qui dresse la tour Eiffel, invente la bicyclette, l'automobile et l'avion. S'il fut un temps qui ressemble au nôtre, c'est bien celui de Jaurès, cette époque de bouleversements profonds, où l'on vit en paix, durant des décennies (de 1871 à 1914) tout en accumulant les armements pour une guerre qu'on craint et qu'on prépare. Si bien que la vie, les mots de Jaurès retrouvent aujourd'hui une actualité nouvelle.
8. Danton. Le géant de la Révolution
David Lawday
3.93★ (29)

Une biographie vivante, qui rassemble les documents existants et fait la lumière sur Danton, personnage controversé de la Révolution française. Souvent présenté comme le pendant modéré du terrible Robespierre et comme un ardent démocrate, Danton est aussi un politicien sans scrupule, corrompu, profitant d’événements dans lesquels il n’est jamais en première ligne. Cet avocat d’origine modeste, venu de province, est un orateur talentueux, un tribun du peuple, capable de pousser les sans-culottes à l’action à travers de puissants discours. Chef des Cordeliers, à l’origine de la devise « Liberté, égalité, fraternité », substitut adjoint du procureur de la commune, puis ministre de la justice, il tente de servir l’esprit de la révolution, ou ses intérêts ?, par différentes alliances. Il vote la condamnation à mort du roi, tout en essayant d’enrayer la Terreur des Montagnards, et motive les troupes françaises en guerre avec les monarchies européennes. Mais cinq ans après 1789, à 34 ans, il meurt guillotiné sous les ordres de Robespierre, après un procès écourté, non sans avoir demandé au bourreau : « Montre ma tête au peuple, elle en vaut la peine ».
9. L'amitié
Cicéron
4.00★ (188)

Le traité sur l'amitié - de Amicitia -, qu'on trouvera ici dans une traduction nouvelle, est un des derniers textes de Cicéron. Pour le célèbre avocat romain, l'amitié est le bien fondamental : " Je me demande, écrit-il, si, à part la sagesse, les dieux ont donné aux hommes quelque chose de meilleur. " Comment choisir ses amis ?Comment les mériter ? Comment les garder ? Sur tous ces points, les réflexions de Cicéron n'ont pas pris une ride. " A relire dans une nouvelle traduction ce superbe texte de Cicéron écrit cinquante ans avant Jésus-Christ, on se dit que l'amitié est le sentiment le plus élevé mais aussi le plus difficile à vivre dans toutes ses vertus. ",
10. Georges et Louise
Michel Ragon
4.00★ (113)

Suggéré par fanfanouche. Louise, c'est Louise Michel, la bâtarde " devenue directrice d'une école pour les pauvres sur la Butte-Montmartre, militante anarchiste déportée en Nouvelle-Calédonie après la Commune.Georges, c'est Georges Clemenceau : le tribun de la gauche radicale, défenseur de Dreyfus, ministre à poigne, qui justifiera plus tard les surnoms de " Père la Victoire " et de " Premier Flic de France ".Entre eux, une amitié, une affection, une admiration réciproques qui les lieront pendant toute leur vie, alors même que leurs chemins n'ont cessé de diverger.Deux personnalités hors du commun, avec pour toile de fond les luttes sociales, l'anarchisme, l'histoire politique tourmentée de la IIIe République : tout concourt dans ce livre à rassembler les passions et les talents de Michel Ragon, auteur de La Mémoire des vaincus et des Mouchoirs rouges de Cholet."
11. Aristide Briand
Gérard Unger
3.75★ (12)

Suggéré par Alzie. Aristide Briand (1862-1932) est à la fois célèbre et méconnu. En dépit de la multitude de rues qui portent son nom, du prix Nobel de la paix qui lui a été décerné en 1926, et de sa popularité dans les dernières années de sa vie, il n'occupe pas dans la mémoire nationale la place qui lui revient. Comme si les insultes de l'Action française et l'inimitié de certains ténors de gauche et de droite brouillaient toujours son image ; comme s'il avait bien été l'inculte et paresseux politicien opportuniste, l'anticlérical à tous crins et sur ses vieux jours le pacifiste bêlant livrant la France à l'Allemagne que ses adversaires ont dépeint. Quelle injustice ! Voilà au contraire un homme parti de positions extrémistes (la grève générale...) et venu aux affaires afin de concilier les inconciliables. Sans lui, qui fut le rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, la question religieuse aurait pu tourner à la guerre civile : il a su amener les protagonistes à se ranger à un texte de compromis toujours en vigueur. Avant et pendant la Grande Guerre, il fut un bien peu pacifiste ministre et président du Conseil, élaborant en 1913 la " loi des trois ans ", imaginant en 1915 l'expédition de Salonique afin de prendre les empires centraux à revers et menant une diplomatie au service de la victoire, notamment au moment de Verdun. Une fois la paix revenue, il tente avec lucidité et fermeté de tirer le meilleur parti du nouveau système international (SDN) pour contraindre l'Allemagne à jouer le jeu. Toujours pour assurer la sécurité de la France, sa préoccupation première, il se fait le " pèlerin de la paix " et promeut un projet d'union européenne qui ne verra le jour qu'à la fin des années 1950. Ce parlementaire à la belle longévité (1902-1932), cet orateur hors de pair sachant convaincre, ce grand homme d'État (de multiples fois président du Conseil et ministre des Affaires étrangères), cet esprit libre (il ne s'est pas longtemps accommodé des lourds et dogmatiques appareils politiques) s'est voué à la chose publique exclusivement, délaissant une carrière d'avocat qui s'annonçait brillante et ne sacrifiant guère à la vie privée - célibataire, il eut de nombreuses aventures et quelques amours durables (parmi lesquelles lacomédienne Berthe Cerny et Marie Bonaparte). Il était nécessaire de remettre Aristide Briand dans la galerie des hommes illustres de la République. Gérard Unger y est parvenu avec science et talent.
Commenter  J’apprécie          208

Ils ont apprécié cette liste




{* *}