AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Découvrez les meilleures listes de livres


Pierre Bonnard, guetteur sensible du quotidien
Liste créée par Alzie le 21/03/2015
30 livres. Thèmes et genres : peinture , Nabis (groupe d'artistes) , lithographies , sculpture , dessins

"Pierre Bonnard (1867-1947) : peindrel'Arcadie" : l'exposition vient d'ouvrir ses portes au musée d'Orsay jusqu'au 19 juillet. C'est au catalogue du musée de Lodève (expo de 2009) que j'emprunte le titre - qui lui va si bien - de cette liste. Quelques livres pour permettre d'approcher un artiste d'exception, dans son époque ; peintre novateur, du groupe des Nabis à ses débuts (surnommé le "Nabi japonard"), fréquentant le milieu de la Revue Blanche, dessinateur, passé maître dans l'art de la lithographie, amateur de théâtre, ami d'Alfred Jarry, pratiquant aussi la sculpture et la photographie. Il laisse des écrits et des correspondances passionnantes avec les plus grands artistes de son temps, Vuillard ou Matisse par exemple. De la Normandie à la Méditerranée, impossible de se passer de Pierre Bonnard.

Photo : L'atelier au mimosa, achevé en 1946 (Source : centre Pompidou.fr)



1. Bonnard
Nicholas Watkins
4.50★ (4)

Pierre Bonnard (1867-1947) est l'un des maîtres de la peinture du XXe siècle. S'il est surtout connu comme peintre de l'intimisme et des scènes d'intérieur, on ne saurait donner une idée fidèle de son art sans accorder à ses multiples dessins et lithographies la place qu'ils méritent dans son oeuvre. C'est comme graphiste que Bonnard fait ses premières armes ; il réalise de nombreuses affiches et illustrations pour divers magazines, dont La Revue blanche. Dès 1890, il s'associe à Maurice Denis, Édouard Vuillard et d'autres membres du groupe des nabis ; ses premières oeuvres se caractérisent par de grands aplats de couleur et une construction asymétrique s'inspirant de Gauguin et des estampes japonaises. À partir de 1900, sa palette s'enrichit et il développe les thèmes qui rythmeront l'ensemble de son oeuvre, à la manière d'une obsession : les paysages et les scènes d'intérieur. Explorant ainsi des questions formelles d'une complexité croissante, il atteint une maîtrise sans précédent de la couleur et de la lumière. À sa maturité, l'art de Bonnard manifeste une intensité éblouissante et un lyrisme qui font de lui l'un des plus grands coloristes du XXe siècle. Dans cette importante étude de la vie et de l'oeuvre de Bonnard, Nicholas Watkins ne présente pas un rescapé sentimental de l'impressionnisme, mais un artiste exigeant et novateur qui affronte les défis d'une culture picturale en pleine évolution. Les nombreuses reproductions des toiles, lithographies et croquis permettent d'analyser en détail le travail de Bonnard et de constituer un ouvrage de référence sur un artiste dont l'influence considérable a souvent été mal comprise.
2. Bonnard : Peindre l'Arcadie
Guy Cogeval
3.50★ (11)

Catalogue de l'exposition. La notice est vraiment si longue que chaque lecteur pourra s'y reporter en cliquant sur le titre. C'est un livre magnifique évidemment, mais pour tous ceux qui ne pourrait pas se le procurer je suggère de se tourner vers le numéro hors série de l'Objet d'Art consacré à cette exposition.
3. L'objet d'art - HS, n°88 : Pierre Bonnard, peindre l'Arcadie
L'Objet d'Art
4.12★ (12)

A l'occasion de la rétrospective Pierre Bonnard du musée d'Orsay, L'Objet d'Art hors-série revient sur le parcours de ce peintre qui, d'abord à l'avant-garde au sein du groupe nabi, préféra poursuivre sa carrière à l'écart du monde et des expérimentations artistiques les plus audacieuses. Peintre de la douceur de vivre, Bonnard réalise scènes intimes et compositions monumentales où reviennent de manière récurrente la figure de Marthe, sa compagne et muse, ainsi que ses maisons de Vernon et du Cannet. Parfois considéré à tort comme un impressionniste égaré dans le XXe siècle, il sut tracer sa voie vers une autre modernité, peignant en de vibrantes couleurs et dans des compositions toujours éminemment originales, la vision d?un idéal, d?une Arcadie.
4. Bonnard : ''La couleur agit''
Antoine Terrasse
3.70★ (29)

Peintre, graveur, décorateur, Pierre Bonnard a travaillé sans relâche à simplifier la forme et à exalter la couleur, car, disait-il, « la couleur agit ». Attentif à tous les mouvements contemporains - fauvisme, cubisme, surréalisme -, Bonnard a pourtant suivi un chemin solitaire, entre l'observation de la nature et une réflexion obstinée sur le métier de peintre. Rarement un artiste aura su joindre et concilier dans son oeuvre un tel sentiment de la vie, une telle intelligence de la peinture. Si les nus sont parmi les thèmes les plus connus de Bonnard, Antoine Terrasse nous invite aussi à retrouver ses grandes compositions, ses fenêtres ouvertes sur de vastes paysages, ses natures mortes aux couleurs éclatantes. 
5. La stratégie de Bonnard: Couleur, lumière, regard
Georges Roque
5.00★ (5)

«Pierre Bonnard est-il un grand peintre ?», se demandait le directeur des Cahiers d'art dans son article nécrologique. La réponse, un non catégorique, pèsera lourd sur sa réputation posthume. Trop souvent considéré comme peintre «intimiste bourgeois», il a été rejeté de la modernité, par rapport à laquelle il a toujours adopté une position marginale.  De ne pas avoir été jugée «moderne», son ?uvre a été soit rejetée sans appel par certains des apôtres du modernisme, soit récupérée par ceux qui, las des avant-gardes, prônent le retour au réalisme. C'est dire l'urgence de la nouvelle lecture que propose cet ouvrage : ni rejeter Bonnard parce qu'antimoderne, ni le louer pour la même raison, mais le réévaluer dans la perspective d'une histoire critique du modernisme.  Cette réévaluation porte dans un premier temps sur une analyse de sa fortune critique, afin de comprendre la relation complexe qu'il entretient avec l'art moderne ; puis sur une nouvelle approche de sa démarche picturale mettant l'accent sur le rôle des sensations ; et enfin sur la mise en évidence de ce qui apparaît comme une stratégie systématique dans sa production : viser, par un travail patient sur la composition, la lumière et la couleur, à orienter le regard du spectateur vers la surface de la toile ? une stratégie qui, lorsqu'elle aboutit, est de nature à lui rendre la place qu'il mérite parmi les grands peintres du XXesiècle.
6. Les Nabis
Claire Frèches-Thory
4.44★ (13)

Nabis : prophètes en hébreu. Ainsi se proclama un groupe de jeunes peintres en 1888. Paul Sérusier, Maurice Denis, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Félix Vallotton, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson, Georges Lacombe, Aristide Maillol, Jan Verkade, Henri-Gabriel Ibels, Mogens Ballin et Jozsef Rippl-Ronaï, furent les prophètes de cette nouvelle peinture, reconnaissant deux influences déterminantes : ]'oeuvre de Gauguin et le symbolisme. Les aplats de couleurs pures, cernés de contours simplifiés, les arabesques, les harmonies rythmiques, l'absence de profondeur d'un esprit proche des estampes Japonaises, caractérisent les oeuvres nabies, scènes intimistes, portraits ou paysages. Cet ouvrage montre comment la curiosité de ces artistes les porta à expérimenter, en plus de la peinture, tous les domaines artistiques, de la création de meubles à celle de paravents, d'éventails, de tapisseries, de vitraux ou encore de lithographies, d'affiches, d'illustrations de livres et de revues.
7. Bonnard et les Nabis
Albert Kostenevitch
4.50★ (4)

Pierre Bonnard était le chef d'un groupe de peintres post-impressionnistes. Ils se nommèrent eux-mêmes les Nabis, du mot hébreux signifiant " prophète ".Bonnard, Vuillard, Roussel, Denis, les plus illustres des Nabis, ont révolutionné l'esprit des techniques décoratives durant l'une des époques les plus riches de la peinture française. Influencés par Odilon Redon, Puvis de Chavannes, l'imagerie populaire ou les estampes japonaises, ces post-impressionnistes furent avant tout un groupe d'amis fréquentant les mêmes milieux culturels. L'individualisme croissant de leurs créations ébranla souvent l'unité du groupe. Bien que liés par une même philosophie, leurs ?uvres divergeaient nettement. Cet ouvrage permet de les comparer et de les mettre en perspective les unes avec les autres. Les ?uvres présentées dans cet ouvrage offrent une palette d'expressions merveilleusement poétiques : candide chez Bonnard, ornementale et mystérieuse chez Vuillard, doucement rêveuse chez Denis, âpre jusqu'à l'amertume chez Valloton, l'auteur nous fait partager la vie intime des artistes jusqu'à la source profonde de leurs dons créatifs.
9. Du temps de Bonnard
Jean-Philippe Brunet
Du temps de Bonnard parle d'une époque féconde en découvertes sur l'espace, le temps, la conscience et la mémoire, et à laquelle Bonnard participa par son questionnement et ses expériences sur la perception. Poètes (Baudelaire, Fargue), écrivain (Proust), philosophes (Bergson, Husserl, Bachelard, Deleuze), et peintres (Renoir, Matisse, Bacon) s'y retrouvent pour discuter de cette peinture qui résiste au Temps. A la suite du combat singulier que lui livre Bonnard dans les pièces de la villa du Bosquet, c'est le temps lui-même qui apparaît. Objets et profils déformés par la perspective temporelle dont parle Proust, décalage entre le perçu et le senti et accumulation du rouge dont se sert Husserl dans les Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps de 1905, fulgurance de Bacon qui disait vouloir « déchirer les voiles du temps » ; autant de faisceaux qui aboutissent à Bonnard ou qui partent de lui. A l'image des silhouettes menues, mais obstinées, qui avancent dans ses toiles, telle que celle qui monte les marches de l'escalier du jardin de la villa du peintre jauni de mimosa, Bonnard est un peintre à la recherche de quelque chose. L'or du tems ?
10. La Revue blanche. Histoire, anthologie, portraits, 1889-1903
Pascal Ory
4.00★ (6)

Grâce au talent et aux libéralités de Thadée Natanson et de ses frères, «l'amicale, à tous prête Revue blanche» (Mallarmé) constitue le plus éblouissant carrefour intellectuel de 1900. Symboliste et dreyfusarde, elle réunit dans le sérieux et la fantaisie, entre 1889 et 1903, les grands écrivains ? Gide, Blum, Proust, Renard, Péguy, Jarry, Verlaine, Apollinaire... ? et les grands peintres ? Toulouse-Lautrec, Bonnard, Signac, Redon, Vuillard, Vallotton, Denis. Aucun débat du temps ne lui aura été étranger.
11. Bonnard : Guetteur sensible du quotidien
Musée de Lodève
4.50★ (3)

Nabi à ses débuts, Bonnard évoluera ensuite vers un travail beaucoup plus personnel. Nourri, après le Japonisme, d?influences telles celles de Degas, Monet, Renoir, ou Cézanne, il a conçu, à pas lents, son propre chemin, exigeant, novateur, différent?, pour devenir l?un des plus grands artistes du début du XXème siècle, tenant d?une « autre » modernité. L?évolution de la production de Bonnard n?est pas linéaire, même si l?on peut structurer son parcours. En réalité, l?artiste gardera toujours sa liberté. Il lui arrive d?ailleurs de reprendre beaucoup plus tard certaines oeuvres, comme il l?entend. Un éclairage particulier est apporté aux réalisations du peintre dans le Midi de la France, mettant en évidence le rôle tenu par la lumière méditerranéenne dans l?évolution de sa production
12. Bonnard en Normandie
Musée des Impressionnismes - Giverny
5.00★ (4)

En 1911, Pierre Bonnard (1867-1947) loue « La Roulotte », une maison située à Vernonnet, à cinq kilomètres de Giverny. Il l?achète l?année suivante et il y séjourne régulièrement jusqu?en 1938, date à laquelle il s?installe définitivement au Cannet. Au fil de ces années, l?artiste peint plus de cent paysages. Cette période, la moins étudiée car elle est considérée comme un temps de transition entre la production de jeunesse et celle du Cannet, est pourtant particulièrement riche. Au tournant du siècle, Bonnard tourne le dos à l?esthétique Nabi et cherche un langage neuf. Son art s?oriente progressivement vers une expression toujours plus forte et plus libre de la couleur, une recherche parallèle à celle que mène à la même époque son ami et voisin Claude Monet. Bonnard traite alors tous les thèmes : le paysage principalement, mais aussi les scènes d?intérieur, le nu ou la nature morte, sans oublier la peinture décorative. Une soixantaine d??uvres, peintures et dessins, sont réunies pour évoquer cette période féconde. L?exposition présente aussi une section de photographies de l?artiste en Normandie. Enfin une importante section documentaire (correspondances et archives) complète ce projet. Les ?uvres de cette exposition proviennent entre autres du musée d?Orsay, du Centre Pompidou et du musée Bonnard au Cannet.
13. Bonnard et Le Cannet Dans la lumière de la méditerranée
Véronique Serrano
5.00★ (2)

Bonnard a séjourné au Cannet par intermittence de 1922 à 1947. Il loue trois villas entre 1922 et 1926 avant d'acquérir en 1926 « Le Bosquet », une maison sur les hauteurs de la ville où il se retire définitivement à partir de 1939 jusqu'à sa mort en 1947. Les paysages du Cannet et la lumière du Midi sont pour lui des sources d'inspiration inépuisables. C'est durant cette période qui dure près de 22 ans qu?il peint ses tableaux les plus inspirés, ceux dont les spécialistes s?accordent à dire qu'ils sont ses plus belles oeuvres. Le paysage environnant agit en profondeur sur Bonnard au même titre que la Sainte Victoire pour Cézanne ou Giverny pour Monet, comme des territoires prégnants. Des chefs-d'oeuvre aussi incontournables que L'Autoportrait en boxeur, l'Atelier au mimosa, La Terrasse ensoleillée, Nu à la baignoire ou L'Amandier en fleurs feront partie de ce premier événement. Aucune des deux guerres mondiales qu?il a connues, comme la crise économique des années trente, ne sont évoquées dans cette oeuvre magistrale qui se déroule en parallèle au temps qui passe. L'oeuvre inclassable de Bonnard est intemporelle et détachée du temps. Sa relecture et la création d'un musée qui lui est dédié participent à sa reconnaissance.
14. Bonnard
Parkstone
5.00★ (3)

15. Carnets de croquis : 1882, 1890, 1890 ou 1891 et 1892 Coffret en trois volumes
Pierre Bonnard
5.00★ (1)

Impressionniste, fauviste, abstrait, Bonnard, c'est tout cela, En marge des mouvements picturaux de la fin du XIXe siècle et du début du XXe (Il est né à Fontenay aux Roses en 1867 et il est mort en 1947 dans sa maison du Bosquet au Cannet), Pierre Bonnard a su rester libre sans être sourd et aveugle aux préoccupations des peintres de son époque. Il rallie pour un temps le mouvement des Nabis, ces prophètes qui renient leurs vieux maîtres des Beaux-Arts pour les impressionnistes et Gauguin (dont les ?uvres sont exposées en 1889 à l'occasion de l'exposition universelle). Avec eux, Bonnard fait le choix de la couleur avant tout. Il collabore alors à la revue Blanche avec Thadée Nathanson et il crée des affiches publicitaires aux côtés de Toulouse Lautrec. Ainsi il réussit à gagner sa vie, à devenir artiste et à échapper à une carrière juridique choisie par son père. Du début à la fin, du matin au soir, Bonnard va peindre, concentré sur son ?uvre, Bonnard va peindre, concentré sur son ?uvre, indépendant. Il peint Paris, ses passantes ses places et ses cafés. Il peint dans la maison de famille au Grand Lemps, puis en Normandie, puis dans le midi. Des paysages habités, des scènes d'intérieur, une table après le repas.. Il peint Marthe, sa femme, assise dehors, nue à la toilette, sur un lit après l'amour... Enivré par son travail sur la couleur, un instant il s'arrête pour saisir ce qui lui échappe encore : la composition. Apparaissent alors des miroirs dans les chambres et des ombres dans ses miroirs, des verticales et des ovales, des fenêtres et des baignoires..Dans chaque tableau de Bonnard, existe un secret de couleur et de forme et puis des êtres, des objets qu'on ne voit pas du premier coup d'?il, un chat, un chien, un sac. Ce foisonnement si maîtrisé crée une harmonie qui donne à l'observateur attentif et au rêveur l'envie de vivre là. De son vivant, Pierre Bonnard ne fera rien pour défendre sa cote confiée à des marchands. Ses tableaux se vendront facilement sans qu'il s'en préoccupe. Peu intéressé par le profit, il mène une vie simple. La passion de l'Art guidera tous ses choix. Nous présentons ici quatre carnets de croquis qui l'ont accompagné dans ses promenades matinales en souhaitant que ceux qui les regarderont perçoivent le génie de ce « peintre du nu » à travers ses dessins quotidiens.
16. Bonnard du dessin au tableau
Michel Terrasse
4.25★ (6)

L'auteur du livre, c'est Bonnard lui-même. Ses dessins préparatoires, ses photographies, les commentaires de ses carnets tiennent le devant de la scène et la maquette s'efface derrière les ruptures d'angle et de perspective du maître comme Michel Terrasse devant sa parole, pour nous faire pénétrer physiquement dans son univers.
17. L'Atelier au mimosa : Pierre Bonnard
Denis Jourdin
En 1925, Bonnard avait acheté, au Cannet, une modeste villa aux murs roses, Le Bosquet, pour y passer les hivers. Il s'y fixe plus définitivement en 1939. L'atelier lui-même, situé au premier étage, est très exigu, coupé en deux dans sa hauteur. C'est dans la partie haute, la mezzanine, que Bonnard s'installe pour peindre. Le seul luxe est la verrière, où resplendit le paysage, la vue sur le jardin luxuriant, et sur les toits du village en contrebas. Bonnard a peint une première version de cette vue d'atelier vers 1930. On y distingue mieux l'étroit espace où il travaille, en avant de la balustrade, et la fenêtre n'occupe qu'une petite partie de l'espace du tableau. Alors que dans la seconde version, préparée par un croquis de 1935, entreprise pendant l'hiver 1939, reprise et achevée à Fontainebleau en 1946, c?est la fenêtre, et surtout l'immense mimosa la remplissant aux trois quarts, qui forme le sujet principal (cat. rais. IV, n° 1677). Un dispositif de lignes entrecroisées (verticales et horizontales des montants en fer de la verrière, oblique de la mezzanine au premier plan) recadre et démultiplie la masse mouvante et dorée du mimosa en fleur, semblable à une chevelure. Traitée en flocons de couleur intense, prolongée par les taches rouges et vert vif des arbres et des toits, l'apparition lumineuse ? aussi flamboyante qu'un soleil dans le froid de l'hiver ? se réverbère sur le mur contigu en longues trainées multicolores. Longtemps après en avoir été ébloui, le regard s?accommode et découvre, tout en bas à gauche, ce visage qui semble surgir du mur, lointain reflet de la splendeur vivante du mimosa. Le visage de Marthe peut-être, morte en 1942, mais à jamais présente, flottant comme un esprit familier, hante cet ultime chef-d'oeuvre. I.M.-F. .
19. Bonnard, peintre de l'intime
Sandrine Malinaud
3.89★ (17)

Rien ne prédestinait Pierre Bonnard à la peinture. Pourtant, dès ses premières oeuvres, il est l'un des piliers du mouvement nabi, participant intensément au « bouillonnement » des arts dans les années 1890. Et, en cinquante ans de carrière, il va mettre en place un langage pictural audacieux, recréant sur la toile un monde unique. Incandescent. Pierre Bonnard, peintre de l?intime retrace la vie et l'oeuvre de l'artiste, si intimement liées, et invite à découvrir ses dons exceptionnels de coloriste à travers ses paysages d'étés aveuglants, ses salles de bains au miroir, ses nus baignant dans l'eau bleutée?Des moments de bonheur simple, de purs instants de grâce.
20. Toute la vérité sur la mort de ma grand-mère : Impromptu mélancolique à la lumière des tableaux de Bonnard
Christophe Donner
Une jeune fille et son grand-père. Il est aveugle, elle vient passer un après-midi à ses côtés. Au fil des  heures et de leur complicité , le fantôme de sa grand-mère  vient les visiter, ramenant l'histoire d'une vie,  voyages, couleurs, odeurs, souvenirs heureux, mais  aussi regrets, mensonges et secrets...  Ce livre est aussi l'histoire d'une rencontre : celle  de l'univers des tableaux de Pierre Bonnard et de  l'écriture de Christophe Donner.
21. Dessins de Pierre Bonnard : Une collection privée - Exposition au musée Cantini du 12 mai au 2 septembre 2007
Véronique Serrano
5.00★ (4)

Maître incontesté de la peinture de la première moitié du XXe siècle, Pierre Bonnard (1867-1947), dont l'univers intimiste et les paysages lumineux du Midi ont fait la renommée, est moins connu comme dessinateur. Ce peintre de la couleur et de la sensation accordait néanmoins au dessin une attention particulière, maniant toutes les techniques avec toutefois une prédilection pour le crayon. Son ?uvre graphique fait l'objet aujourd'hui d'une exposition au musée Cantini à Marseille rassemblant un choix de plus de 160 ?uvres sur le papier issues d'un ensemble privé, quarante ans après la très belle exposition " Bonnard " organisée par cette même institution. Ces dessins (pastels, encre, crayon, gouache), ?uvres préparatoires ou ?uvres en soi, axés sur des sujets variés (paysages, portraits, nus, affiches, illustrations, etc.), réalisés entre les années nabies et la maturité, sont accompagnés de quelques peintures et de documents. Les textes de Jean-Paul Monery et Véronique Serrano contribuent à faire apprécier cette ?uvre graphique qui ne devrait plus rester longtemps méconnue.
22. Observations sur la peinture
Pierre Bonnard
4.80★ (9)

Les agendas que le peintre Pierre Bonnard tint toute sa vie durant ne sont pas simplement constitués de dessins et d?informations sur le temps qu?il fait ; on y trouve aussi de très nombreuses notes sur sa peinture, la création et ses enjeux. Ces « observations sur la peinture », semées ici comme des notes entre les lignes, confirment l?impression de se trouver dans un sanctuaire de la création. Elles trahissent les hantises de l?artiste, son inlassable recherche des moyens les plus appropriés pour traduire son émotion visuelle, cette « séduction ou idée première » à quoi tout désormais devra être soumis. Aucune volonté de didactisme dans ces notes ; aucune règle énoncée qui ne vaille que pour soi-même. Rien de strictement « intellectuel ». Et, cependant, avec l?amour de la vie, toute l?intelligence de la peinture. Pour la première fois sont réunis l?ensemble des notes d?un des peintres les plus importants de notre siècle, retranscrites par le petit-neveu de l?artiste, Antoine Terrasse, historien de l?art et l?un des plus grands spécialistes de Bonnard. Cette édition est précédée d?un essai d?Alain Lévêque (auteur de Bonnard, la main légère, Deyrolle éditeur, 1994, repris aux éditions Verdier, 2006), et illustrée de la reproduction d?une dizaine de doubles pages de ces carnets (1927-1946), représentatives des différentes voies empruntées par l?artiste dans ces carnets. 
23. Bonnard entre amis : Matisse, Monet, Vuillard...
Marina Ferretti-Bocquillon
4.17★ (4)

Catalogue d'exposition "Bonnard, entre amis. Matisse, Monet, Vuillard..." présentée au musée Bonnard, Le Cannet (20 mai - 16 septembre 2012). L'ambition de l'exposition et du catalogue, articulés autour de trois grandes sections, est de restaurer le dialogue qui anime Bonnard avec un certain nombre d'artistes parmi lesquels Matisse, Monet, Vuillard, Rippl-Rónai, Camoin ou Manguin. Ses débuts sont le moment d'une amitié profonde entre les jeunes peintres qui constituent le groupe nabis. Les portraits croisés qu'ils firent les uns des autres sont le reflet de cette complicité. Le lien de Bonnard et de Monet est conduit par une sensibilité différente mais non opposée de la nature. Enfin, le thème de la fenêtre et des ouvertures, points d'orgue de l'oeuvre de Bonnard comme de Matisse, clôture ce parcours original. Les essais de Marina Ferretti Bocquillon, Isabelle de Navas et Véronique Serrano, apportent des éclairages nouveaux sur ces échanges picturaux et amicaux. Pour la première fois est également publiée la correspondance intégrale que Pierre Bonnard adresse à George Besson, critique et photographe très tôt lié à lui, présentée et annotée par Chantal Duverget. Abondamment illustré, ce catalogue constitue un ouvrage de référence sur cette part méconnue de Bonnard ? son rapport aux autres.
25. Correspondance Bonnard-Vuillard
Pierre Bonnard
5.00★ (5)

Édouard Vuillard et Pierre Bonnard se rencontrent en 1889-1890. Ils sont alors deux jeunes artistes fascinés par le post-impressionnisme naissant et particulièrement par l'?uvre picturale de Gauguin. Tous deux ne vont pas tarder à devenir les piliers du mouvement nabis ("prophètes" en hébreu), mouvement pictural qui illuminera la création française jusqu'au début du cubisme. Vuillard et Bonnard vont immédiatement se trouver des affinités esthétiques et spirituelles. De cette rencontre naît une correspondance féconde qui s'éteindra à la mort de Vuillard en 1940. Publiée pour la première fois, cette correspondance inédite est sobrement présentée. Pourvue d'un ensemble de notes d'une grande clarté, elle nous permet de mieux comprendre certaines des querelles esthétiques mais aussi financières qui animaient le monde de la peinture au début du siècle. Loin d'être une sorte manifeste pictural, cet ensemble de lettres vaut surtout pour les mille petits détails qui nous éclairent sur la vie artistique à Paris jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale. --Damien Sausset 
26. Pierre Bonnard : Maintenant, il est temps
François Migeot
4.00★ (2)

Maintenant, il est temps, tous les temps. La splendeur du monde a passé. Elle laisse en nous son témoin brûlant de lumière. Elle est si belle qu'elle en fait mal, mal comme un adieu. Devenue forme, elle reste et nous passons. Le tableau nous fait face, il a mal pour nous de toute la beauté regardée. C'est alors depuis le lieu de l'absence que nous voyons la vie. C'est le prix de la scène et la place qui nous revient. La place de bref invité qu'on attable à l'instant suspendu. L'art est-il cela ? La poésie prend ici quelques tableaux de Pierre Bonnard pour territoire. Loin de prétendre analyser, elle veut ici plutôt faire résonner les mots par l'émotion reçue de la peinture, et faire vibrer les toiles par les harmoniques issues du verbe. Elle tente aussi de s'entrevoir elle même, dans son geste de création, depuis le cadre offert par les oeuvres.
27. Bonnard sculpteur
Anne Pingeot
4.50★ (2)

Au XIXe siècle, des peintres comme Daumier, Degas, Gauguin, Matisse ont bouleversé la sculpture. Faut-il ajouter Pierre Bonnard ? Après avoir modelé des marionnettes pour Ubu Roi d'Alfred Jarry, Bonnard répond au souhait du célèbre marchand d'art Ambroise Vollard qui demande à des artistes de s'exprimer dans une technique qu'ils ne connaissent pas pour provoquer leur génie. L'étude des sculptures de Bonnard s'est transformée en quête. Après la mort de Vollard et pendant l'interminable procès de succession de Bonnard, rien n'a suivi un cours régulier. Les modèles de l'artiste sont dérobés et leur édition en bronze réalisée clandestinement. La misère de l'après-guerre, et particulièrement celle des sculpteurs, peut expliquer ces rebondissements.
28. Elle, par bonheur, et toujours nue
Guy Goffette
3.91★ (320)

« Entre la beauté que vous, Pierre Bonnard, m'avez jetée dans les bras, sans le savoir, et celle que vous avez aimée au long de quarante-neuf années, il y a un monde, ou ce n'est pas de la peinture. Il y a un monde et c'est l'aventure du regard, avec ses ombres, ses lumières, ses accidents et ses bonheurs. Un monde en apparence ouvert et pourtant fermé comme une vie d'homme. Les clés pour y pénétrer ne sont pas dans les livres, pas dans la nature, mais très loin derrière nos yeux, dans ce jardin où l'enfance s'est un jour assise, le coeur battant, pour attendre la mer. C'est là qu'il faut aller. C'est là que Marthe m'a rejoint dans le musée à colonnade et m'a sauvé de la solitude et de l'ennui où je mourais. »
29. Bonnard, jardins secrets
Olivier Renault
3.06★ (16)

Pierre Bonnard (1867-1947) a été le témoin de toutes les avant-gardes, des nabis aux surréalistes, en passant par les fauves et La Revue blanche ; il a participé parfois, sans jamais se laisser assujettir. Bourgeois mais anticonformiste, il invente sa liberté, dans sa vie comme dans son travail. Être de la sensation, sa peinture explose de couleurs. Il saisit le motif en un éclair, le retravaille de mémoire et sait mettre en scène dans un même tableau l'intime intérieur et la luxuriance du jardin. Mais le plus singulier chez lui est son rapport aux femmes : la troublante Misia, l'énigmatique Renée, et la très mystérieuse Marthe, la compagne de sa vie, qu'il photographie et peint inlassablement, nue, comme pour dévoiler ce qu'elle lui cache. Dans ce texte inédit, illustré de documents, l'auteur nous montre que la peinture de Bonnard, sous son évidente sensualité et sa simplicité apparente, se révèle un jeu de miroirs où l'artiste code sa vie.
30. Les exigences de l'émotion
Pierre Bonnard
4.50★ (6)

Peu loquace et concis, laconique même, Bonnard. Rétif aux généralités, à la théorie. Cultivé, mais se méfiant des grands mots. Réservé, pudique jusqu?au secret. Attentif aux autres, sensible, inquiet, mais poursuivant librement, obstinément, sa route, sans la moindre trace de complaisance narcissique, avec, au contraire, une modestie réelle et critique envers lui-même. D?où l?intérêt que présente cette édition des entretiens et articles de cet homme silencieux, discret autant que passionné. Ils affinent son portrait, ils éclairent le sens d?une ?uvre qui, de par sa nature si profondément poétique, échappe à la prise. Complétant les observations de ses agendas, ils contribuent à la redécouverte d?un grand peintre du sentiment d?exister, à la fois célèbre et méconnu.
Commenter  J’apprécie          282

Ils ont apprécié cette liste




{* *}