Le pitch est simple et reprend tous les éléments du conte de
Charles Perrault à la sauce contemporaine.
En plein coeur des beaux quartiers de Paris, un ermite excentrique cherche une colocataire pour partager son immense appartement sans avoir à payer un loyer.
Les conditions sont simples : toutes les pièces sont accessibles, sauf une, la mystérieuse chambre noire.
Le hic? Les précédentes locataires ont toutes disparu sans laisser de trace.
Cela n'en décourage pas moi Saturnine qui tente quand même sa chance.
N'ayant pas lu le roman d'
Amélie Nothomb, impossible de dire si la BD lui est fidèle, mais concernant cette dernière j'ai passé un chouette moment de lecture.
J'ai aimé la manière dont les conversations menaient à des représentations très vaporeuses, entremêlant la réalité et le rêve rendant très floue la séparation entre les deux.
J'ai adoré les couleurs utilisées et cet onirisme très présent, mais concernant l'intrigue en elle-même, si elle a un petit côté thriller, impossible de me laisser complètement prendre au jeu connaissant le conte originel depuis toujours, la surprise n'était pas au rendez-vous.
Au-delà de ça, j'ai eu du mal à comprendre la psychée de Saturnine et la relation qui se met en place avec Don Elemirio.
On se rend bien compte qu'elle se laisse prendre à un jeu de séduction et de curiosité, à cause de la fascination que semble créer Don Elemirio, mais je ne me suis pas sentie impliquée dans ce qui se tisse entre eux, même si j'ai ressenti une pointe d'appréhension à certains moments.
En Bref, je pense que cette adaptation capte bien l'essence du roman qui m'a tout l'air d'offrir une vision moderne et féministe du conte, vascillant entre rêve et réalité, la manipulation psychologique et le mystère du tueur en série créant un étrange ballet.