Si cette entreprise démontre tout l’intérêt de l’empereur Qianlong pour la culture chinoise, il faut garder à l’esprit qu’elle s’accompagna d’une grande inquisition littéraire, facilitée par les recherches entreprises afin de trouver et sélectionner les livres. La chasse aux textes tendancieux (parce que jugés anti‑mandchous) aboutit à la destruction de 2 300 livres et à la mise à l’index de dix mille autres. Les auteurs des textes incriminés et leurs proches subirent les peines les plus graves : exécution, exil, travaux forcés, confiscation de biens… Les simples détenteurs de livres interdits furent également passibles de poursuites.