La révolte de Spartacus

J'avais déjà lu l'Or du Pharaon dans la même collection, que j'avais beaucoup aimé. J'étais donc curieux de découvrir La révolte de Spartacus.
Malheureusement, je l'ai trouvé moins abouti.
Le contexte historique, bien qu'intéressant, est moins fouillé et détaillé. On reste un peu trop dans la fiction, et très centré sur le point de vue des esclaves et gladiateurs, pas assez à mon goût sur le contexte politique romain de l'époque.
Les mécanismes de jeu, là aussi, sont moins variés que dans l'Or du Pharaon. Pas vraiment d'énigmes à résoudre, de réflexion à mettre en oeuvre. Gladiateur oblige (peut-être), on est dans des mécanismes centrés sur le combat et le lancer de dé. Au lieu de réfléchir, de faire des choix, de prendre des risques (ou non), on se contente de lancer un dé pour laisser la chance (ou la force, ou la vertu) décider des événements. Je ne me suis guère senti impliqué dans l'histoire, je n'ai pas eu l'impression d'y être le "héros".
A réserver plutôt aux lecteurs-joueurs qui aiment prendre le rôle du barbare dans les jeux de rôle. Ce n'était pas mon cas.

La révolution est en marche...

Les gladiateurs étaient réduits au rang d'esclaves du combat, c'est ce que tout le monde croit connaître. Mais saviez-vous qu'ils pouvaient également se révolter, ligués les uns avec les autres, plutôt que contre ? Dans la collection Histoires à jouer, pas uniquement réservée aux enfants, la vocation est d'apprendre en s'amusant. de toute évidence, pour la génération qui a côtoyé le livre dont vous êtes le héros, il s'agit là d'une déclinaison du concept en version moderne. On ne passe pas seulement d'un chapitre à l'autre selon la décision qu'on aurait prise, mais en fonction d'un lancer de dé... Finie donc la raison, place au hasard ! Alea jacta est...
Outre les quelques connaissances que l'on peut éventuellement acquérir par-ci ou par-là, l'objectif premier reste probablement de procurer un certain divertissement, qui peut malgré tout trouver ses limites lorsqu'on la malchance d'être... malchanceux. Auquel cas il reste l'amour, mais en s'approchant de Cupidon, on s'éloigne de Spartacus. Et en même temps, il vaut mieux préférer la reine à l'arène. Et sortir de ce péplum presto car on n'est pas au bistrot or on dirait de l'humour romain, mais empire.

Livre intelligemment construit !

Nous l'avons reçu par le biais d'une Masse Critique et ma naine de 10 ans à adoré se créer son intrigue au fur et à mesure de ses tirages.

Le concept de ce livre est simple : à l'aide d'un dé et d'un tableau où se comptabilise les points vitaux, les points de guerre ... vous jonglez ainsi entre les nombreux chapitres qui jalonnent les pages - le but étant de menez son personnage à la victoire et donc de finir le livre, mais des combats entre gladiateurs et/ou sécutors sont mis en place pour déstabiliser le récit et donc obliger le renouvellement de la partie.

Un livre sans fin en quelque sorte.
Encore merci @babelio pour l'envoi et la découverte de ce livre.