Last Centuries of Byzantium 2ed

Une compilation universitaire de référence (en anglais) de l'histoire politique de l'Empire romain d'Orient entre 1261 et 1453, avec une emphase particulière sur les diverses querelles "byzantines" ayant dégradé irrémédiablement les fortunes d'un Etat déjà considérablement affaibli par la quatrième croisade.

Peu après son retour dans les murs de Théodose, l'Empire byzantin perd pied en Asie et échoue à reconquérir la Grèce. Progressivement privée à partir du 12ème siècle de la maîtrise des mers et de son commerce par les républiques italiennes, l'Empire byzantin restauré en 1261 échoue donc à rétablir une base territoriale continue et à dominer stratégiquement sa région. Par ailleurs, l'Etat central voit l'amenuisement de ses ressources par une poursuite de la féodalisation foncière, portant préjudice à la mobilisation militaire face aux prédateurs voisins et ambitieux internes. le patriarcat oecuménique et l'institution impériale s'affaiblissent mutuellement autour des tentatives d'union avec l'Eglise romaine. Les guerres civiles du 14ème siècle laissèrent aux Turcs l'opportunité de déborder le rempart des détroits et de poser durablement leur pied en Europe et finissent de ruiner l'idéologie impériale.

"Les Byzantins sont un peuple de marins et de bâtisseurs. Quand une génération disparaît, une autre prend la relève. Hélas, ils sont vos compagnons jusqu'à la fin des temps" (Mahomet). Autrefois redressés grâce à leur organisation stratégique centralisée dans le réduit protégé de leur capitale inexpugnable, les Byzantins ont longtemps espéré une nouvelle renaissance. Néanmoins, le démantèlement de leur flotte, le viol de 1204 et l'échec de la restauration d'une assise territoriale suffisante ont soustrait les cartes du jeu aux mains des basileus. le spectacle de la guerre civile, les occupations étrangères permanentes et l'essor ottoman brisèrent irrémédiablement la confiance en soi de la civilisation byzantine. Dès lors, son Histoire comme puissance s'acheva.