Le Pacte

J'avais envie de vous parler d'une petite nouvelle publiée par une auteure auto éditée dont j'apprécie la plume.

Cela faisait un moment que l'auteure n'avait rien publié et même si je ne suis pas fan du tout des romances, j'ai pris plaisir à lire cette nouvelle rien que pour la plume et aussi parce que les intrigues de Carine Foulon, ne sont jamais lisses et possèdent cette rugosité qui donne de l'épaisseur au récit.

Partant du personnage fictif d'Arthur Ferguson, qui aurait vendu de célèbres bâtiments publics à des naïfs, l'auteure tisse une intrigue amoureuse dont les bases tiennent du thriller. Il y a beaucoup de noirceur dans ce tissage, avec de la manipulation, de l'excentricité, le tout est savamment dosé.

Les descriptions sont travaillées sans tomber dans le voyeurisme, tout en finesse permettant au lecteur de faire travailler son imagination.

L'introspection du personnage principal ne tombe pas dans le larmoyant, bien au contraire et c'est là qu'on reconnaît la qualité créatrice de Carine Foulon.

Je lis de moins en moins d'autoédités, et pourtant, je suis cofondatrice du prix des auteurs inconnus auquel a participé l'auteure lors de sa première édition, mais je garde cette curiosité pour certaines plumes que j'aimerais lire plus souvent.

Je n'ai qu'une chose à dire : Écrire est un art que l'auteure manipule avec talent !

https://julitlesmots.com/2023/05/28/le-pacte-de-carine-foulon/

C'est une lecture à deux vitesses pour ma part. Une première partie palpitante, avec de l'humour, qui me faisait tourner les pages avec avidité. Puis une deuxième partie hachée par trop de longueur à mon goût. Arthur est un petit truand, qui vendrait des glaçons à des esquimaux, refourgue tous les monuments historiques anglais, moyennant forte rétribution, à des touristes américains. Il va faire la connaissance d'un bad-boy, un dandy, Charles, et c'est probablement ce caractère qui a séduit Arthur. L'un va tomber amoureux de l'autre, et l'autre va s'en servir comme d'un kleenex (on connait le sort de ce mouchoir en papier quand il a servi !). Les séquences qui se passent dans la maison de Charles sont longues, à la limite de l'aberration, les dialogues manquaient de naturel. À part Arthur, je n'ai ressenti aucunes empathies envers les personnages et le « soufflé » est retombé. Rien à redire sur l'écriture de cette auteure, c'est très bien écrit, le résumé m'avait emballé, mais au final, c'est un rdv manqué.
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