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EAN : 9782952800129
292 pages
Le Lion Rouge (10/11/2017)
4.22/5   16 notes
Résumé :
Liées par une étrange prophétie, Nellie et Stella décident de tout plaquer pour partir ensemble. Une île oubliée des cartes les appelle. Là-bas peut-être ces amies de toujours parviendront-elles à donner un sens à leur existence. Mais on ne se coupe pas du temps comme on se coupe du monde. Au-dessus d’elles, une horloge étend ses ombres…
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Quand Sébastien Fillion me confie son roman, Les Proies du temps, pour lecture et avis, je sais juste que je vais plonger dans un livre mêlant univers fantastique et, ainsi que l'annonce la présentation du livre sur SimplementPro, « avertissement, transgression, aventure étrange, châtiment, chute déstabilisante »... Un programme ambitieux !!!

Une étrange prophétie, une course contre la montre, une fuite devant la mort, tels sont les thèmes annoncés dès le premier chapitre d'exposition. C'était prometteur, sur fond de numérologie, le nombre 12 ayant beaucoup de significations, temporelles, religieuses, symboliques ou fondatrices.
La suite m'a rapidement laissée un peu perplexe : trop de frivolité, de futilité, de trucs de filles… Les deux trentenaires, protagonistes principales du roman, m'ont rapidement tapé sur les nerfs… et je n'ai pas pu m'empêcher de penser que les douze jours à venir dans la trame narrative allaient me paraître longs ! de plus, l'ile futuriste d'Edenia ressemble plus à un caprice paradisiaque de milliardaires qu'à un lieu rédempteur, berceau d'un nouveau monde.

La tonalité de l'écriture est celle de la romance dorée : ambition, séduction, palace et cocktails, tennis et farniente, luxe et excès, milliardaires et filles potiches sur fond d'orientalisme...
Les personnages sont des stéréotypes sans réelle profondeur psychologique. En outre, la manière de les désigner souvent autrement que par leur nom, en disant « la brune », « la blonde », « le chauve », n'apporte, selon moi, aucune originalité, aucune patte particulière à l'écriture : ce registre familier fait brouillon. le milieu de la mode et du stylisme, mis en avant, me paraît peu crédible, même dans une vision caricaturale.
Le seul intérêt réside peut-être dans l'amitié et les rapports entre Nellie et Stella, entre partage de pouvoir, prises de décision, solidarité, manipulation et dénouement final, même si, personnellement, je n'ai ressenti pour elles ni identification, ni addiction à la lecture de leurs aventures.

Vers la moitié du livre, j'ai cru sentir une progression, quand de nouvelles thématiques sont abordées, comme des possibles clés de lecture : véritable nature de l'île, servitude volontaire, résonnance symbolique du nombre 12, nationalités des personnages... Mais cela n'a pas suffi pour me convaincre, m'accrocher, ces pistes n'ayant pas vraiment été développées par la suite.
Selon moi, les promesses de la présentation du roman n'ont pas toutes été tenues ; si l'étrangeté de la fête foraine et de l'île et le dénouement respectent le pacte de lecture annoncé, le côté transgressif a manqué de matière, les conduites à risques des héroïnes ont pêché par leur côté naïf et superficiel.

Quand j'accepte un service de presse, je suis toujours touchée par la démarche de l'auteur et la confiance qu'il me témoigne en me confiant son roman ; je suis d'autant plus désolée de livrer un ressenti négatif.
Manifestement, ce roman n'était pas pour moi. Je suis plutôt déçue ; sans doute en attendais-je autre chose.
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A une fête foraine, quatre amis, intrigués par la roulotte de Madame Nakova. Ils consultent alors, seul un par un, cette insolite voyante atteinte de cécité ; ses révélations reposent sur un chiffre. Boniment ou prédictions ? Hugo, interroge sur son salaire de fin de carrière, quant à Baptiste s'amuse à tester ses capacités et en s'enquérant de son âge, la vieille dame a vu juste.
Mais quand Nelly et Stella, prennent le risque de lui demander : « combien de jours me reste-t-il à vivre ? ». Chacune tait la question posée aux autres membres du groupe, mais les deux amies d'enfance se confient le lendemain la terrible réponse de la voyante : douze jours.
Effrayées de cette prédiction, Nelly et Stella décident de la contredire pour prouver le contraire de la vie d'un ou du moins d'enrayer le mauvais présage et de rompre le cours de leur vie durant leurs douze prochains jours. A partir de là, elles entreprennent un voyage en avion considérant que ce moyen de locomotion sûr leur garantit la vie et se laisse tenter par des vacances, pour laisser le temps contredire le présage. Ainsi, sans véritable destination fixée, les deux jeunes femmes se laissent tenter par la proposition d'un tour-opérateur pour les emmener en avion à Edenia, une nouvelle île encore en chantier dans l'Atlantique. Elles acceptent avec l'idée séduisante de faire partie de cette clientèle sélect car l'île est destinée en premier lieu à la jet-set.
Le mystère de la localisation est occulté par le spectacle fascinant d'une île en roche volcanique cernée d'un arc-en-ciel géant et parée d'une nature luxuriante. Accueillies dans un complexe hôtelier surtout rempli d'hommes d'affaires, les deux jeunes femmes ébahies du taux de change de la monnaie locale avec l'euro optent donc pour la plus belle suite de l'hôtel. À elles de profiter des douze prochains jours pour jouer aux grandes dames, d'autant que la gente féminine est rare ici…
Mais quelle ne fut la surprise de Nelly en remarquant Claudio Firmale, dit « il Principe » un célèbre styliste italien qu'elle adule. Décidée à profiter de cette opportunité de l'aborder, elle établit avec Stella un plan pour se faire connaître à ce maître de la mode, et faire reconnaître ses propres talents créatifs pour renouer avec sa carrière avortée dans le domaine. Nelly s'exécute derechef à réaliser une collection de robes à présenter et se met à coudre avec les moyens du bord et l'assistante de son amie Stella.
De son côté, celle-ci, flâne, explore les lieux et sympathisera avec Franz, ingénieur allemand, le chef d'un département dans le Noyau, « les entrailles de l'île ». Stella saisit l'opportunité de la rencontre car il présentera aux jeunes femmes son ami américain Gerber qui connaît bien le fameux Claudio Firmale, une aubaine pour atteindre le but de Nelly. Mais avant cela, elles devront composer avec ce Tartuffe de Gerber, dont la grossièreté étalée sans vergogne égale la fortune.
À partir de là, rien ne va se passer comme prévu pour les filles car leur solvabilité s'est érodée et les entrailles asservies de l'île vont se révéler cruelles tandis que la date butoir arrive…

MON AVIS

D'habitude peu encline au thème fantastique, j'ai eu une certaine appréhension au début mais cet univers m'a quand même totalement séduite car il nous surprend de réalisme et nous confronte à plusieurs questions. Bonne spectatrice, et lectrice qui a envie de se laisser conduire dans un autre monde, le cadre insulaire imaginé par Sébastien Fillion une série télévisée des années 80 « l'île fantastique » où tous les visiteurs voyaient réaliser leurs souhaits les plus secrets, ou vaincre leurs vieux démons. Dans ce roman, on dirait partir du même constat à l'arrivée de Nelly sur l'île : elle se réapproprie sa passion oubliée de la couture sous l'impulsion de sa rencontre avec Claudio. L'inaccessible rêve de réussite prend réalité avec des ouvertures professionnelles ou autres. Stella, elle, redonne vie à sa carrière enfouie de journaliste pour replonger avec ce scoop, un sujet détonnant : les mystères d'Edenia.
Un roman fantastique brillant de suspens car jusqu'au bout, notre attention est maintenue en alerte pour comment elles vont échapper aux pièges dans lesquelles elles s'embrouillent et savoir si Nelly et Stella vont pouvoir contredire les prédictions funestes de la voyante.
Un autre chapitre du fantastique qui nous est offert est le rapport avec les prédictions quant à notre propre fin. Cette fameuse et dangereuse question : « combien de jours me reste-t-il à vivre ? » laisse quiconque songeur et nous rappelle une règle : ne pas poser de questions dont on peut craindre la réponse. Sinon, enchaîne une autre question si l'on se considère mieux maître de son destin : « doit-on risquer de connaître les présages dont on fait l'objet afin de pouvoir les déjouer ? ». Et ce n'est pas n'importe quel chiffre : 12. 12 jours à vivre, et je vous invite de vous rendre à la page 162 avec la symbolique de ce nombre.
Imaginer un univers fictif risque de ne pas convaincre le lecteur par trop d'illogismes ou subterfuges. Ici, l'impossible localisation, la société artificielle des vacanciers, le paysage, les ressources d'énergie et d'exploitation de ses ressources se combinent bien : tout paraît logique et l'ordre sociétal bien établi. Tout y est mystère : sa localisation, son absence de nationalité, sa gestion nous l'égide d'un émir (qui n'a rien de notre représentation classique de ce genre de personnage cf. P. 192), sa langue inconnue, son écriture…
La méthode d'utiliser l'investigation personnelle de Stella et du personnage de Franz, le chef du département pour en faire une « Révélation » de ses secrets et son existence en avant-garde aux lecteurs est judicieux pour maintenir un rythme dans la description. L'extraordinaire et le mystère de cette nature apprivoisée demeurent cependant jusqu'au bout. le passage sur les énergies, leurs productions et leur réserve, bien que détaillées à la page 68 offrent une cohérence écologique – bon, je reconnais je ne suis pas une spécialiste en la matière mais cela présente un intérêt pour la réalité probable de cette fameuse ile.
Mais cette île sous son apparence paradisiaque, reste soumise aux péchés éternels : l'envie, la paresse, la cupidité, le mensonge, gourmandises, la luxure, la colère…
L'idée des deux jeunes femmes d'être décisionnaires des actes de l'autre chacune leur tour, embrouille le lecteur dans sa vision du récit et augmente le suspens car c'est bien le coeur du sujet : « le pouvoir du choix ou le libre-arbitre » dans notre vie.
Les personnages sont assez bien caractérisés :
- Nelly, la blonde superficielle s'est construite sur sa force charmeuse, car consciente de du charme de son physique. Là dans ce séjour où les deux femmes se réinventent, elle compte tirer profit de la situation mais sa faiblesse et sa naïveté la desserviront.
- On sent Stella la plus manipulatrice et forte. Elle sait se protéger, elle use du mensonge avec Franz, elle se défend de Gerber.
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Je remercie Sébastien Fillion, l'auteur, pour m'avoir proposé de découvrir son livre. Un thriller fantastique, comment résister ? J'aime beaucoup la couverture, elle représente la majeure partie du livre ainsi que le site si parfait !

Lors d'une fête foraine, 4 amis tombent sur une roulotte un peu spéciale. Il s'agit de celle d'une voyante. Un seul peut entrer à la fois, une seule question possible, et surtout la réponse doit être un seul chiffre. Si Hugo demande son salaire en fin de carrière, Baptiste demande son âge véritable, pour les deux filles Nelly et Stella c'est bien différent. Sans se concerter, elles vont demander le nombre de jours qu'il leur reste à vivre. 12 jours, c'est le chiffre qui tombe pour l'une comme pur l'autre. Y croire ou ne pas y croire, telle est la question. Pour les deux femmes c'est une course contre la montre pour démontrer que la prédiction ne tient à rien d'autres que leur choix. Mais si elles ne connaissaient pas ce nombre, est-ce qu'elles allaient réellement faire ce voyage ?

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, un polar, un thriller, un suspense ? C'est un peu tout cela à la fois. le côté fantastique de l'histoire j'avoue ne pas l'avoir trouvé énorme, mais cela ne m'a pas du tout dérangé. C'est plus subtile. le récit donne matière à réfléchir sur beaucoup d'éléments. Pourquoi vouloir connaître notre date de péremption ? Profiter de l'instant présent en imaginant que demain nous n'ouvrirons pas les yeux ou continuer dans une routine qui nous écrase un peu plus ? Agirions-nous de la même façon en le sachant ? Pour le cas de Nelly et Stella c'est un non catégorique. En sachant ce qui semble les attendre - la faucheuse - elles vont décider de partir. Faire leur valise pour n'importe quelle destination tant qu'elle échappe à leur destin mortel. L'aéroport, leur passeport en main, elles vont devoir accepter un voyage vers une petite ile du nom de Edenia. (Un soucis de passeport essentiellement)

L'ile est en pleine construction pour le tourisme. Qu'à cela ne tienne, les deux jeunes femmes ont décidé. Ou plutôt non, Nelly a les 6 premiers jours pour donner des ordres et les 6 autres sont pour Stella. Dans un hôtel luxueux, Nelly va décider de retourner à ses premiers amours : le stylisme, car elle a découvert qu'un grand couturier vit entre les murs de cet hôtel. Devenir une autre, paraître va devenir une véritable obsession. Pour Stella c'est différent, elle va s'inventer une vie de manière à ce qu'on la laisse tranquille - mariée avec un enfant. Tout semble ne pas aller pour le mieux. En choisissant de devenir une autre, les jeunes femmes vont découvrir que l'ile n'est pas forcément celle qu'elles croient.

Les descriptions concernant ce lieu unique sont magnifiques. Ce bout de terre est composé d'un volcan endormi, éteint, c'est du pareil au même pour certains habitants. En parlant de ces derniers j'ai été surprise de voir qui ils étaient. Et surtout plus l'auteur lâche des éléments, plus nous nous rendons compte que l'île recèle bon nombre de secrets. Et il y en a, que ce soit sur les gens, sur les quatre points cardinaux, sur comment certains vivent sur le dos des autres...

Le nombre des personnages s'étoffent au fur et à mesure que le récit avance. Les deux jeunes femmes qui arrivent dans ces lieux, Nelly et Stella (j'avoue que les prénoms ne sont pas ma tasse de thé, cela me fait plus penser à des écervelées - désolée pour celles qui ont ce prénom par ailleurs) sont à l'opposé l'une de l'autre. Nelly est frivole, passe d'homme en homme sans vouloir s'attacher. Son rêve a été meurtri, mais elle travaille malgré tout dans une boutique de vêtements. Stella est plus posée, un peu plus la voix de la conscience. Elle se méfie de ce qui les entoure en mentant régulièrement. Nous découvrons Franz, un ingénieur allemand qui travaille sur l'île. Gerber un américain complètement stéréotypé dans le sens où il est millionnaire (ou milliardaire ?) gros dépensant son argent pour un peu de bonheur sexuel ou non d'ailleurs, près à tout pour obtenir ce qu'il désire. Il Principe, ce fameux grand couturier qui a une vie dissolue. Un émir passe par là, avec tout ce qui va avec...

L'enquête dirigée par Stella et Franz est ce qui nous aide à comprendre ce qu'est cette fameuse île. Ce que les "gens" attendent d'elle. Ce qu'ils veulent. L'énergie est importante, sa fabrication, mais aussi ce qui en découle. Cette terre m'a fait penser à une vieille série "l'île fantastique" sans pour autant y être aussi idyllique. Ne la cherchez pas, elle n'existe sur aucune carte, d'où le côté fantastique du récit. Les événements vont aller de plus en plus vite. Il y a toujours cette date butoir qui trotte dans leurs têtes. Nous allons de rebondissements en surprises, bonnes ou mauvaises, mais nous y allons sans pouvoir oublier les frissons qui longent les bras. Plus on creuse, plus on tombe sur les 7 péchés capitaux (Colère, Avarice, Envie, Orgueil, Gourmandise, Paresse, Luxure.) et c'est là que tout s'embrouille, dans le bon sens du terme. Et la fin ! Ah j'avais un doute sur un point mais sans vraiment être certaine.

Petits bémols : je n'ai pas compris pourquoi lorsque qu'elles s'enfuient d'une certaine chambre, elles n'ont pas récupéré leur passeport. surtout qu'elles en parlent. Certaines réactions m'ont dépassé. Je me dis que c'est le fait de jouer un rôle qui veut tout cela.

En conclusion, nous avons deux personnages qui vont faire en sorte de s'en sortir. Des rencontres probables et improbables. Un lieu magique qui se voile la face. Une "malédiction", une mort imminente, un voyage non prévu... Et si elles étaient restées chez elle ? Et si elles n'avaient pas posé cette question ? Et si... Avec autant de si, les deux femmes ne seraient peut-être pas passées par autant d'épreuves. le libre arbitre, rester maître de son destin sans laisser quelqu'un vous dicter votre conduite. C'est ce qu'il faut garder en mémoire.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-proies-du-temps-sebastien-fillion-a135298678
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Je remercie Sébastien Fillion de m'avoir confié son service presse. En effet, c'est avec un grand intérêt que j'ai voulu me lancer dans l'aventure. Un sujet peu banal et pourtant qui suscite beaucoup d'interrogations. Nous allons faire connaissance notamment de deux amies, Stella et Nellie. Elles vont voir leur univers totalement chamboulé à la suite d'une révélation faite par une voyante, dans une fête foraine. Il y a des questions qu'il vaut mieux éviter de poser. Pourtant, sans se concerter elles ont voulu savoir la même chose... Auront-elles eu la même réponse ? Toujours est-il qu'à la suite de cette entrevue, plus rien ne sera jamais pareil… Nos deux héroïnes décident de tout plaquer et de faire un voyage pour s'éloigner le plus possible de leur lieu d'habitation. Une destination inconnue… Les voilà parties pour le voyage le plus merveilleux de leur vie. du moins, le croient-elles... Si seulement, elles avaient la moindre idée de l'endroit dans lequel elles vont débarquer… Ces vacances vont s'avérer chaotiques, inattendues... Au fil des pages, nous allons
découvrir une situation devenant de plus en plus incontrôlable. L'auteur nous embarque avec lui et nous
allons de surprise en surprise. Des révélations qui font froid dans le dos, une réalité que nos deux amies
vont devoir affronter. Elles vont faire des rencontres, parfois plus étonnantes les unes que les autres.
Pourtant, pourront-elles compter sur le soutien d'un habitant de l'île ? le suspense, la peur et l'incertitude
montent crescendo. Une réflexion très importante nous vient alors l'esprit : Peut-on réellement échapper à
son destin ? Ou tout ce que nous devons vivre est écrit, rien ni personne ne pourra changer le cours des
choses. Nellie et Stella devront-elles en payer le prix ? Ou trouveront-elles une porte de sortie. Sébastien
Fillion décrit parfaitement l'état émotionnel de ces deux jeunes femmes, prises à leur propre piège. Celui
d'avoir pris pour argent comptant ce que leur avait dit cette fameuse voyante. Si cette dernière était tout
simplement une illuminée, cela valait-il la peine de tout plaquer pour trouver une échappatoire à une angoisse
bien trop lourde à porter. le compte a rebours a commencé, plus moyen de revenir en arrière. Une seule
issue, la fuite…
Une chose est certaine, si Stella et son amie s'en sortent sans égratignures, elles ne croiront plus jamais aux prédictions telles qu'elles soient.
Un roman rythmé qui pousse vraiment à réfléchir… Peut-on changer le cours de sa vie, lorsque l'urgence
et de mise ? La réponse reste mystérieuse...
Une intrigue intéressante, qui ne peut laisser personne indifférent. Forcément un instant T du livre chaque lecteur ou Lectrice s'interpellera à son tour.
J'ai passé un très bon moment de lecture, partager entre l'effroi mais aussi l'espérance.
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Je découvre Sébastien Fillion avec ce roman qui porte bien son nom et dont la couverture s'adapte bien à l'histoire. L'auteur nous entraîne dès les premières pages dans un suspense qui ne s'achèvera qu'à la dernière page, et même au dernier mot. Grâce à un style fluide et à de nombreux rebondissements, la lecture se fait facilement, je me suis sentie happée et n'ai pu décrocher avant le final.
Le roman a comme personnages principaux deux jeunes femmes d'une trentaine d'années, Nellie et Stella, elles sont amies depuis leur enfance, sont allées dans la même école, même lycée, et sortent régulièrement ensemble. Un soir où, avec leurs petits amis, elles sont à la fête foraine, après avoir fait de nombreux manèges, ils remarquent une roulotte isolée. Il ne faut rentrer qu'un seul à la fois, il s'agit bien sûr d'une voyante, celle-ci répond à une seule question posée. Chacun des quatre amis aura sa réponse, mais les jeunes femmes, sans se concerter, ont demandé la même chose et la réponse de la médium les laisse sans voix. Elles décident ainsi d'aller contre le sort, quittent leurs vies et routines et décident de partir en voyage. Les voilà donc qui décollent pour une île inconnue, dont elles n'ont jamais entendu parler, elles vont vers l'inconnu et ça leur plait. Elles ne sont pas au bout de leur surprise en arrivant dans cet endroit paradisiaque au premier abord, un bel hôtel, le faste, de beaux restaurants, mais que cache tout ce luxe ? Et l'épée de Damoclès qu'elles ont au-dessus de leurs têtes va-t-elle s'abattre ou pas ? Peut-on aller contre le temps ?
Ces deux personnages féminins sont intéressants, l'une est plus superficielle que l'autre, pensant beaucoup plus au paraître, l'autre est plus terre à terre, elle cherche des réponses, veut savoir ce que cache tout ce luxe. Elle va faire des découvertes hallucinantes, toutes deux vont voir leurs vies et convictions bouleverser en peu de temps, se demandant si tout ce qui se passe à cet endroit n'est pas d'un autre âge. Leur amitié va être mise à rude épreuve et aura parfois bien du mal à résister.
L'auteur a crée un monde particulier sur cette île, regroupant en une petite superficie les différents modes de vie d'un peuple, du plus riche au plus pauvre. Il fait passer à travers ce roman de nombreux messages sur la vie, l'hyper-connexion empêchant les liens de se nouer entre les gens, le retour à des notions simples, l'esclavagisme moderne, l'isolement, la fidélité en amitié, jusqu'où celle-ci peut pousser à agir. Et surtout, le temps, cette notion que l'on ne peut arrêter, mais peut-il être contré ?
J'ai trouvé intéressant de lire entre les lignes, de rapporter ce monde à notre société actuelle, et on se rend compte qu'il peut y avoir pas mal de similitudes. En tout cas, on ne peut pas rester indifférent et ne pas se poser des questions, à se demander si on agirait comme Nellie ou Stella. Que ferait-on si une telle prédiction nous était révélée et si nous découvrions une île aussi insensée qu'irréelle. Cependant, tout le long de la lecture, même si je me suis retrouvée embarquée dans le monde extraordinaire de ces lieux, la prédiction reste toujours présente à l'esprit, même si parfois Nellie et Stella l'oublient un peu, en tant que lecteur, je me suis interrogée. Et la surprise a été de taille lorsque je suis arrivée à la fin, je ne m'attendais pas à cela du tout, l'auteur, comme son personnage, m'a bien eue.
J'ai passé un très bon moment de lecture, je ne suis pas déçue de cette belle découverte et je remercie Sébastien Fillion de m'avoir proposé de lire son roman, je vais le suivre et m'intéresser à ces autres ouvrages.
Si vous voulez savoir si la prophétie de la voyante va se réaliser, si on peut aller contre le destin ou le temps, n'hésitez pas une seconde pour lire Les proies du temps !
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Deux amies de toujours ont franchi voilà peu le cap de la trentaine, un âge où des comportements d’ado sont encore tolérés et permettent de rajeunir occasionnellement de quelques années. Elles déambulent en bonne compagnie sur la place annécienne. Le bras d’Hugo sert avec tendresse la taille de Stella, la plus petite des deux filles, brune, pensive et réservée. Nellie, elle, avance avec l’insouciance d’une gamine, une énorme peluche calée sous son coude, cadeau que son fervent Baptiste a conquis au tir à la carabine. Son pas leste fait danser sa longue chevelure blonde jusqu’à la main de son jules, agrippée à la sienne comme si la laisser filer une seconde signifiait la perdre à jamais.
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Aujourd’hui, je considère qu’il est parfois essentiel de confier les rênes de notre existence à d’autres, car suivre systématiquement la voie dictée par nos envies nous fait passer à côté d’étapes fondamentales à notre développement personnel. Céder à l’imprévu, c’est faire preuve de liberté et non de faiblesse.
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A ses yeux plaire est un art, une science hautement psychologique visant à comprendre l’autre, prévoir ses réactions et anticiper ses attentes. Chaque rendez-vous est une équation à résoudre, tout devant être parfait sans donner l’impression d’avoir été trop réfléchi …
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Quel bonheur d’être riche, songe-t-il, captivé par le spectacle de ces belles endormies. Et aussitôt surgissent des réminiscences d’une époque lointaine où il tentait de se faire aimer pour ce qu’il était et pas encore pour ce qu’il serait amené à posséder.
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Mais au fond, peu importe, car Stella demeure plus que sceptique au sujet de cette prédiction. Son ouverture d’esprit lui permet d’accepter toutes sortes de phénomènes paranormaux, mais pas ceux ayant trait au contrôle du temps. Admettre l’idée que l’on puisse prophétiser l’avenir d’un individu impliquerait que l’on puisse lire celui de la population entière et ainsi connaître la marche du monde. Autrement dit, les choix de chacun ne seraient pas libres, mais programmés ou tout au moins contrôlés.
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