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EAN : 9782815921459
120 pages
L'Aube (24/11/2016)
3.85/5   148 notes
Résumé :
« Leïla Slimani a reçu le prix Goncourt 2016 pour Chanson douce paru chez ­Gallimard. Remarquée ​dès son premier roman, Dans le ­jardin de l’Ogre, publié lui aussi chez ­Gallimard, Leïla Slimani a obtenu un immense succès de librairie. Ce livre-ci ­rassemble les textes qu’elle a écrits pour Le 1. Six petits bijoux, chacun doté d’une force qui impressionne, servis par une plume déliée, un regard tout en finesse, qu’il s’agisse de courtes nouvelles à la Tchekhov... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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La découverte de cette auteure, leïla Slimani , avec l'attribution du Prix Goncourt 2016, avec son roman, "Chanson douce", que je lirai prochainement....
En attendant, je suis tombée par hasard sur ce recueil réunissant six de ses textes ,percutants( entre octobre 2014 et l'été 2016), rédigés pour l'hebdomadaire, "Le 1", dirigé par Eric Fottorino.
Une autre façon de faire plus ample connaissance avec cette jeune auteure...Des réflexions, questionnements sur nos actualités les plus brûlantes: le terrorisme, le racisme,la liberté de penser, la nécessité de défendre nos convictions, nos valeurs,le combat contre le fanatisme
religieux, et l'obscurantisme , ainsi que le pouvoir dissident de la littérature, "outil" nécessaire, unique, pour une société plus juste, au-delà des sectarismes, en réapprenant un "Vivre-ensemble" !...

"Française, enfant d'étrangers

Je suis l'enfant de tous ces étrangers et je suis française. Je suis une immigrée, une parisienne, une femme libre, persuadée qu'on peut s'affirmer soi-même sans nier les autres. Que la nationalité n'est ni une gloire , ni un mérite; Qu'il y a de la joie à vivre ici et maintenant. Voilà à quoi je voudrais que ressemble la France de 2016: à ces repas de Noël joyeux et
interminables, où chacun avait sa place, où l'on ne jugeait ni l'ivresse des uns ni la liberté de ton des autres.
Où les vieux ne riaient pas des discours des plus jeunes, où les blasphémateurs amusaient toute l'assemblée. Où à la fin ne subsistait que la conscience du privilège d'être ensemble dans un monde où tout, pourtant, s'emploie à nous désunir. "(p. 47)

Une ode au courage et un refus de tous les conditionnements....Et la Littérature restant un formidable tremplin de l'expression de la Liberté :
" Parce qu'elle est un immense espace de liberté, où l'on peut tout dire, où l'on peut côtoyer le mal, raconter l'horreur, s'affranchir des règles de la morale et de la bienséance, la littérature est plus que jamais nécessaire. Elle ramène de la complexité et de l'ambiguïté dans un monde qui les rejette. Elle peut ausculter, sans fard et sans complaisance, ce que nos sociétés produisent de plus laid, de plus dangereux et de plus infâme. Elle demande du temps dans un monde où tout est rapide, où l'image et l'émotion l'emportent sur l'analyse. Mais pour jouer pleinement son rôle, elle doit être à la hauteur d'elle-même et de ces idéaux" (p. 22)
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Six textes courts, dont quatre nouvelles, écrits de la plume de Leïla Slimani pour l'hebdomadaire le 1 entre 2014 et 2016.

Des textes courts et courageux sur la question de la religion et de son rapport à la société, où la qualité d'écriture de l'auteure fait merveille et donne envie d'en lire plus...

J'ai beaucoup aimé : le diable est dans les détails ; Une armée de plumes ; En attendant le messie ; Un ailleurs ;
J'ai moins aimé, peut-être parce qu'il s'agit de prises de position et non d'écrits de fiction : Intégristes, je vous hais (un texte courageux écrit le lendemain des tueries du 13 novembre 2015) ; Française, enfant d'étrangers.
Je retiens qu'il faut que je lise quelques uns des romans de l'auteure.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Dans la lignée du prix Goncourt les éditions de l'Aube ont publié un autre livre de Leila Slimani, le diable est dans les détails, qui ­rassemble les textes qu'elle a écrits pour pour l'hebdomadaire, « le 1 ».

Superbe idée que ce recueil de textes recueil d'articles parus entre fin 2014 et début 2016 ;Avec ses billets l'auteur, Slimani nous offre une brillante ouverture sur la tolérance entre les culture et la liberté d'expression.

Six textes d'une force incontestable, dans lesquels l''auteur nous fait part de ses interrogations et ses réflexions sur des thématiques telles que le terrorisme, les convictions, les extremistes, la liberté, l'obscurantisme et la nécessité de l'écriture, de la culture avec un grand C, n'hésitant pas à s'impliquer personnellement et raconter son enfance et son ressentiment sur les événéments sociétaux.
On aime beaucoup cette ode à la liberté, cette invitation à la tolérance, cette passerelle entre les cultures ce monde o les vieux ne riaient pas des discours des plus jeunes, et où les blasphémateurs amusaient toute l'assemblée. Une ode au courage et un refus de tous les conditionnements....

Et la Littérature restant pour Slimani un formidable tremplin de l'expression de la Liberté :

"Je suis l'enfant de tous ces étrangers et je suis française. Je suis une immigrée, une parisienne, une femme libre, persuadée qu'on peut s'affirmer soi-même sans nier les autres" .

Un passionnant essai à lire à la suite de "Chanson douce", pour vérifier l'étendue du talent de notre nouveau Prix Goncourt 2016.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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le diable est dans les détails Leila Slimani le 1 / en livre

Editions de l'aube ( 9,90€ - 59 pages)
Beaucoup ont découvert Leila Slimani lors de son attribution du prix Goncourt 2016 pour Chanson douce,mais l'auteur avait déjà publié auparavant et écrit pour des collectifs dont le 1.
Eric Fottorino, directeur de l'hebdomadaire le 1, désireux de faire connaître cette voix féminine, a rassemblé six de ses chroniques dans cet opus.
Dans la chronique datée du 19 janvier 2015, l'auteure revient sur les tragédies qui ont secoué la France et son incapacité à écrire sur ces drames. Elle souligne la nécessité de «  prendre de la distance » et insiste sur le rôle de la littérature.

Elle s'interroge sur le phénomène de haine qui se déverse sur les réseaux, d'autant qu'elle n'est pas épargnée. Elle évoque le cas Michel Houellebecq dont Soumission déclencha des polémiques. Mais aussi d'autres auteurs menacés pour leurs écrits. Elle aborde la question de l'autocensure et de la responsabilité en littérature.

D'où sa chronique de novembre 2015, dans laquelle la romancière déclare sans détour son hostilité «  aux fous de Dieu », ne mâche pas ses mots : «  je vous hais », déclare-t-elle , à l'adresse des « terroristes, des intégristes ». A leur paradis, Leila Slimani leur oppose Paris, dont elle vante la beauté. Prête à défendre la capitale, comme Victor Hugo.
Elle revisite son enfance passée au Maroc et se remémore les Noëls en famille, où se côtoyaient différentes obédiences, sans le moindre heurt. Pourtant Leila Slimani a une identité hybride : «  l'enfant de tous ces étrangers », «  immigrée, Française, Parisienne ». « Consciente du privilège d'être ensemble», elle aspire avant tout à un monde tolérant, à une France «  où chacun a sa place » et se respecte.

Leila Slimani décline un plaidoyer pour la littérature qui, selon elle,«  est plus que jamais nécessaire. », pour son « espace de liberté où l'on peut tout dire, où l'on peut côtoyer le mal, raconter l'horreur et s'affranchir des règles de la morale et de la bienséance ».
Dans la nouvelle qui clôt cet opus, été 2016, l'auteure montre comment l'adolescente Rim, contrainte au silence pendant la sieste du père, a assouvi sa quête de l'ailleurs : en dévorant moult livres, voyageant «  le dos au mur », lisant même en marchant.
«  La lecture est un billet d'absence, une sortie du monde », selon Christian Bobin. Ainsi Rim quitte sa famille pour explorer la Russie, se fait des amis. Puis elle découvre L'Amérique,connaît Paris comme sa poche,les bords de Marne.
Par cette ode à la lecture convaincante , k'auteure vient rappeler que l'on compte encore beaucoup trop d'illettrés dans le monde arabe.

Partez à la rencontre de Leila Slimani, qu'Eric Fottorino présente comme une « auteure aux multiples facettes dont la voix interpelle, tantôt par un murmure, tantôt par un cri ».
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Dans ce recueil, Leïla Slimani se montre plus percutante que jamais dans son regard critique sur les déviances de la société actuelle. Ces courts récits reprennent en filigrane son propre vécu depuis son enfance au Maroc et sa confrontation avec les moeurs de la culture française, très tôt acquises du fait de ses parents intellectuellement ouverts et admirateurs de la morale humaniste des Lumières. Sa plume y est incisive, mordante et parfois, probablement dérangeante. Voilà une femme qui n'a pas peur d'écrire "tout haut" ce qu'elle pense!
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Une armée de plumes

Parce qu'elle est un immense espace de liberté, où l'on peut tout dire, où l'on peut côtoyer le mal, raconter l'horreur, s'affranchir des règles de la morale et de la bienséance, la littérature est plus que jamais nécessaire. Elle ramène de la complexité et de l'ambiguïté dans un monde qui les rejette. Elle peut ausculter, sans fard et sans complaisance, ce que nos sociétés produisent de plus laid, de plus dangereux et de plus infâme. Elle demande du temps dans un monde où tout est rapide, où l'image
et l'émotion l'emportent sur l'analyse. Mais pour jouer pleinement son rôle, elle doit être à la hauteur d'elle-même et de ces idéaux. (p. 22)
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Une armée de plumes

Dans le monde arabe, on compte 60 millions d'illettrés sur une population de 280 millions. Selon l'ALESCO (Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences), chaque habitant ne consacre que six minutes par an à la lecture d'un livre, et la grande majorité des livres édités parlent de religion. Tous les dictateurs arabes le savent bien: en éduquant les hommes, on prend le risque qu'ils vous renversent,. Et qu'ils défilent un jour, un stylo à la main. (p. 26)
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Une armée de plumes

C'est parce qu'elle peut tout dire que la littérature est un exercice si difficile. C'est parce qu'elle ne peut se contenter de pensées schématiques, de généralités, de clichés, qu'elle est importante et essentielle. (p. 24)
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« Aujourd’hui, plus que jamais, je mesure la beauté de ma ville. Cette ville, je ne l’échangerais contre aucun des paradis que les fous de Dieu promettent. Vos fontaines de lait et de miel ne valent pas la Seine. Paris pour qui je serai un soldat. Paris, qui est tout ce que vous haïssez. Un mélange sensuel et délicieux de langues, de peaux et de religions. Paris où l’on s’embrasse à pleine bouche sur les bancs, où l’on peut entendre au fond d’un café une famille se déchirer pour des opinions politiques et finir sa soirée en trinquant à l’amour. Cette nuit, nos théâtres, nos musées, nos bibliothèques seront fermés. Mais demain ils ouvriront à nouveau et c’est nous, enfants de la patrie, mécréants, infidèles, simples flâneurs, adorateurs d’idoles, buveurs de bière, libertins, humanistes, qui écrirons l’histoire. » (14 novembre 2015)
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"Tous les dictateurs du monde le savent bien :en éduquant les hommes, on prend le risque qu'ils vous renversent et qu'ils défilent un jour, un stylo à la main"
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Vidéo de Leïla Slimani
Leïla Slimani, qu'on ne présente plus, est la première invitée d'Augustin Trapenard. Les éditions de l'Aube viennent de publier un recueil de ses chroniques par dans l'hebdomadaire le 1, intitulé "Le Diable est dans les détails" et illustré par Pascal Lemaître. Des textes de fictions ou non-fictions qui célèbre notamment le courage et la liberté de s'affranchir de ses origines. L'écrivaine est actuellement en train d'écrire le troisième tome de son roman "Le pays des autres". Ce soir, Leïla Slimani et Joann Sfar nous parlent de l'actualité, du vivre ensemble, de l'identité, de ce qui nous divise, et ce qui nous lie. Leïla Slimani évoque à quel point les mots et la littérature sont importants dans ce monde où tout semble vouloir nous singulariser. 
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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