Le jour le plus long

On aime bien la tendresse des récits d'enfance signé Ronan Badel, dans le texte et l'image un mélange de bêtises, de questionnement, d'attente, de petits plaisirs simples, souvent dans un jardin ou à la campagne.
Nous renouerons avec le plaisir simple d'être un enfant, avec des bois, des cailloux seulement tout autour, des petits bruits d'animaux, son imaginaire et le soleil.

Le jour le plus long de l'année, comme annoncé par le titre, est un 21 juin cette année, le solstice d'été (nous avons vérifié).
[Le solstice d'été est ce jour où le jour et la nuit auront exactement la même durée (12 heures) avec le soleil au plus haut, à son zénith.]
Cela pourrait donner l'occasion aux enfants de se coucher moins tard, c'est évident.

Ce jour sera exceptionnel pour notre petit héros, Charles, c'est son anniversaire.
A partir de là, le héros nous notera tout ce qui comptera d'amusant, de touchant, de triste sur cette journée : c'est son anniversaire, son papy lui aura offert un lance-pierre, il aura enfin fait mouche sur un oiseau caché dans un arbre.

La chose enlèvera un brin d'insouciance d'un coup puis la vie reprendra son cours et on sait le petit Charles plus prudent à l'avenir.
L'épisode aura réveillé d'ailleurs une passion moins mortelle : le dessin.
Et hop, notre garçon parti à vouloir croquer (seulement sur une page blanche) tous les oiseaux qu'il croisera dans le jardin.
C'est doux le temps qui passe... le 21 juin annoncera aussi les vacances les plus longues. Chouette !
Charles arrivera à s'occuper seul et c'est d'une belle fraicheur.
Joyeux anniversaire, Charles a 10 ans !

J'ai découvert assez tardivement les albums de Ronan Badel et c'est désormais avec grand plaisir que je me familiarise avec sa plume délicate et son univers tantôt drôle, tantôt tendre. Dernièrement, j'ai beaucoup apprécié son album "Une histoire d'amour et de crottes".

Dès les premières pages, j'ai été sensible au texte de ce "Jour le plus long" ainsi qu'à l'ambiance insouciante qui se déploie en toile de fond. J'ai été surprise par la tournure que prend l'histoire. La douceur et l'innocence laissent place à la violence et à la culpabilité incarnées par le lance-pierre. C'est triste, on en veut un peu au petit garçon, à son grand-père aussi, de lui avoir offert un tel cadeau. Heureusement, Charles prend rapidement conscience de son erreur, même s'il est trop tard pour la réparer...

L'histoire, douce-amère, permet d'aborder les notions de responsabilité et de respect de la vie animale. Il évoque aussi en filigrane les stéréotypes de genre, notamment masculin, avec ce petit garçon à qui l'on offre un jouet qui se transforme rapidement en arme entre ses mains de "cow-boy". Un album qui parle du fait de grandir et des changements, prises de conscience que cela peut/devrait impliquer.

🕊La réputation de Ronan Badel n'est plus à faire, et c'est sans surprise qu'il nous offre avec cet album une véritable pépite.

🕊Les illustrations, la mise en page sont magnifiques, le récit sensible, et le thème peu abordé en littérature jeunesse.

�harles, 10 ans reçoit en cadeau un véritable lance-pierre, offert par son grand père. 10 ans, un âge où souvent, on commence à se rendre compte que nos actes ont des conséquences pour ceux qui nous entoure, parfois tragiques. Parce que grandir c'est ça aussi, apprendre des leçons, parfois dans la douleur.

🕊"Le jour le plus long" est aussi une ode au dessin, et nous montre la complexité de cet art, qui essaie de rendre éternel les moments de vie fugaces, en emprisonnant sur le papier la vie et le mouvement.

21 juin. Premier jour de l'été, le jour le plus long de l'année, le début des vacances pour Charles qui fête également son anniversaire. Et pas des moindres car cette année, il a dix ans ! Pour l'occasion, son grand-père lui offre le lance-pierres qu'il utilisait lorsqu'il était enfant, un objet de toute beauté chargé de souvenirs de l'époque où, Charles en est certain, son papy était cowboy. C'est désormais à lui de prendre le relais mais, malgré ses efforts, Charles loupe toujours sa cible jusqu'à ce dernier essai…
Charles est un grand désormais, il apprend à faire face aux conséquences de ses actes. Heureusement les autres cadeaux qu'il recevra ce soir-là sont bien plus pacifiques et lui permettront de racheter cette douloureuse expérience et de se trouver une nouvelle passion pour le dessin, un exercice difficile également qui demande beaucoup de patience tout en favorisant la résilience.
Je découvre Ronan Badel et suis sous le charme de ses illustrations à l'aquarelle qui évoquent l'enfance avec douceur et poésie, mais également une forme de nostalgie. Son trait nous emporte en vacances dans un bel été rythmé par les jeux de son héros dont l'imagination semble n'avoir aucune limites. La palette de couleurs figure la douceur d'un été campagnard et invite le lecteur à se (re)plonger dans sa propre enfance.
Le texte, écrit en cursif, nous ramène également en enfance en abordant le pouvoir de l'imagination dans les jeux. Les liens intergénérationnels et le fait de grandir sont les thèmes centraux de cet album qui rappelle que les épreuves de l'enfance participent à la construction de l'adulte que nous deviendrons. le jour le plus long est un magnifique album qui résonne avec l'enfant qui est en nous et fera écho à celui qui se tient à côté.
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La couverture, par son dessin et le titre, nous place immédiatement dans une ambiance de western, d'histoire de garçon. L'histoire qui se cache derrière détricote l'apprentissage d'un enfant qui fête ses 10 ans. Face à son grand-père, Charles, ragaillardi par son anniversaire, veut être un cowboy, un héros intouchable, plus fort que les autres. L'album montre cela mais surtout comment ce garçon apprend de ses expériences et de ses émotions.

L'album fonctionne en deux parties, avec au centre, une rupture importante. Une tragédie qu'on pourrait dire minime. Mais l'enfance est faite de tragédies et de joies d'une même intensité. C'est donc un grand huit émotionnel que vit Charles. Face à lui, la nature et des oiseaux. Une mésange, peut-être seule ou multiple (le lecteur pourra faire son choix là-dessus), est son interlocutrice privilégiée. L'histoire se déroule, à l'image des textes classiques, au cours d'une même journée et dans un même lieu. La cadre – un jardin et une maison immenses – et le temps – la première journée de l'été – promettent un lot d'aventures illimité. Charles se jette là dedans et la tendresse avec laquelle le suit Ronan Badel délivre toutes les émotions de ce petit garçon. Au milieu d'une lumière éclatante, dans un environnement sain, Charles apprend et grandit.
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