Aventures d'un petit garçon au temps des mammouths, entouré de
- maman, qui parle à la nature et appelle son mari 'mon biquet'
- papa, qui n'a pourtant rien d'un 'biquet' : pas futé, beauf, grande gueule et froussard
- mémé, qui perd la boule
- pépé, qui se réinvente une jeunesse de héros dans les histoires qu'il raconte le soir devant le feu
- la soeur en pleine crise d'adolescence
Cette BD jeunesse ne prétend pas enseigner le mode de vie de nos ancêtres tout de fourrure vêtus. le décor préhistorique est dépaysant et amusant, mais ce petit héros ressemble finalement beaucoup à un enfant d'aujourd'hui.
Avec humour et finesse, l'auteur arrive à glisser des sujets sérieux dans les aventures de ce 'Petit Sapiens' : les relations familiales, l'adolescence, la vieillesse. Ainsi que la peur et la méfiance à l'égard des étrangers - les 'prognathes' en l'occurrence qui, selon ce père « ne sont pas évolués comme nous, les côtoyer nous ferait régresser intellectuellement », et gare : « sont pas mauvais ces gars-là, mais tu leur donnes ça et le lendemain tu te retrouves à poil. »
Un bon album, drôle, fin et faussement léger, à découvrir dès huit ans. Trois tomes suivent.
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Il y a des livres que l'on choisit avec certains biais. J'avais choisi cette bd en pensant naïvement être une histoire de vulgarisation historique à destination des enfants. La préhistoire est une période si riche et qui est soumise à tellement de controverses que l'ouvrage pouvait être l'outil qui mettait un coup de pied aux culs les idées reçues. Comme d'autres périodes, on sait maintenant que les choses ont été vu par une petite lorgnette où l'on voulait justifier la supériorité de l'homme sur la femme. Si c'était avant comme ça, c'est normal que les choses n'ont pas évolué. Alors je fondais de grands espoirs sur cette lecture pour l'offrir à des primo-lecteurs. Une occasion de leur faire aimer la lecture avec un format adapté, qui combine dessin et texte, avec du récit et des dialogues et surtout en bonus de la connaissance. C'est indéniablement facile à lire et à comprendre. Par contre, pour la fidélité historique on peut s'asseoir dessus. La période historique est juste un prétexte pour raconter une histoire de famille et c'est tout. Car voilà que l'on retrouve une famille avec un père, une mère, une fille et un garçon et des grands parents blancs. Ils vivent isolés et ne veulent pas se mélanger avec les autres car ils sont différents et par conséquent moins bien, moins intelligent. Apparemment il ne faut pas sympathiser avec ceux qui n'affichent pas la même apparence, la même culture. Pourquoi évoquer la richesse de la diversité, de l'inclusion et le co-construction à des enfants quand on peut évoquer l'exclusion, l'entre-soi et le patriarcat? Donc le père dirige la famille et va à la chasse. Pour permettre la survivance de la famille, il forme son fils qui reprendra la suite. La maman, mince, taille de guêpe, cheveux longs, s'occupe de la décoration, de la cuisine et quand même de la cueillette. On sait dorénavant que tout cela est faux. Par contre, cela correspond bien à une vielle idée rétrograde de la notion de famille où l'homme est le maître dans sa maison. Il a des trucs qui lui sont tombés entre les jambes et apparemment l'intelligence se trouve à l'intérieur. Même si les scientifiques font un consensus que ce n'est pas le cas, l'idée populaire se poursuit. de toute façon, si on avait un doute vous verrez des dessins de service trois pièces. Et les vieux, on les garde à la maison. Comme ils sont vieux, ils sont donc séniles et se perdent dans la nature la journée et on les rentre le soir. Il serait dommage d'oublier la puberté chez la fille qui est de mauvaise humeur et donc se cherche en changeant de look, de maquillage... Pourquoi éviter un cliché de plus? Heureusement que le héros, un petit garçon, lui est gentil, curieux et qu'ils s'intéresse aux autres. Aucun risque que j'offre cet ouvrage qui va connaître une autre vie via des boîtes à livres.
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J'ai aimé ce livre car il est facile à lire et très amusant. Ce livre raconte l'histoire d'une famille d'hommes préhistoriques, personnellement j'ai adoré!!! Il y a des moments qui m'ont fait rire : le moment où ils essaient de chasser sans vraiment y arriver ou encore quand ils appellent la grand-mère alors qu'en fait, elle est dans l'arbre. J'ai particulièrement aimé le narrateur parce que c'était le plus jeune mais le plus intelligent et débrouillard.
Lolita C.
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Je n'ai pas aimé ce livre parce que je trouve la qualité des dessins et du texte très mauvaise (c'est mal dessiné et mal écrit, ça fait sale). de ce fait, ce livre est désagréable à lire. Je trouve aussi que l'histoire n'a pas assez de profondeur, il ne pourrait pas seulement raconter la vie d'une famille préhistorique mais bien plus, cette époque peut être très intéressante. Elle pourrait être mieux que ça, avec plus d'actions ou de suspense par exemple.
Mano V.
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J'ai beaucoup aimé ce livre car il raconte vraiment la vie d'une famille (pensées : d'adolescents , de parents, d'enfants...). Il n'y a pas beaucoup d'actions mais c'est bien ainsi. J'ai beaucoup aimé le passage où les personnages féminins, mère et fille sont poursuivies par des buffles et croisent par hasard les hommes de la famille (le père et le fils), eux-mêmes poursuivis par des mammouths. Les personnages sont rigolos : leurs coiffures , leurs expressions et leurs attitudes sont si originales .
Sarah T.
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Petit sapiens est un homo sapiens, mais c'est surtout un petit garçon (préhistorique) comme les autres! Avec ses petits tracas de tous les jours, son père ramènera-t-il du mammouth pour ce soir? Sa mère va-t-elle encore préparer une soupe de lichens? Autant de questions, qui occupe l'enfant alors qu'il se balade, joue, rencontre d'autres enfants...
Une bonne bande dessinée sur le thème de la vie quotidienne, qui sort des sentiers battus, en plus d'être très drôle.
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La plupart du temps, quand pépé nous raconte une histoire, je m'endors avant la fin. Ce qui n'est pas très important vu qu'il en invente une sur deux. (p. 39)
LES COUPS DE CŒUR DES LIBRAIRES 05–02-2023