Spoil

J'ai adoré le parti pris de ce court roman qui débute à par l'énoncé qui régit la société dans laquelle vit Max. Une société dans laquelle il est interdit de divulgâcher ou spoiler la fin d'une fiction. Les personnes qui contreviennent à ce principe sont emmenée par une brigade spéciale et nul ne sait ce qu'il advient d'eux si ce n'est que lorsqu'ils reviennent ils ne peuvent parler de ce qu'ils ont vécu et tout le monde vit dans la peur.
Au-delà du côté humoristique apportée par l'absurde de la situation, c'est une critique de la société de loisirs illustré par la fiction comme objet de consommation. Les jeunes générations sont encouragées à consommer des séries, et maintenu dans l'illusion d'une fin impossible à connaître à l'avance. Cette immersion dans la fiction semble faite pour les détourner de la fin malheureuse que semblent annoncer tous les évènements dramatiques du monde réel.
Je regrette cependant qu'à la fin du récit l'auteur et pensé nécessaire d'expliciter les enjeux de l'adhésion ou de la résistance des jeunes générations à ce qu'il leur est proposé.
À lire de toute urgence.
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau

Bien que l'histoire se passe dans les années 2030, Spoil ! est un roman aux allures dystopiques (monde régit par ses propres lois) : toute personne qui « divulgâche » une série, un film ou un livre se retrouve immédiatement emprisonnée dans un lieu tenu secret. Bien évidemment, une rébellion est mise en place et... je me suis retrouvée en tant que lecteur à me faire spoiler (par exemple la mort d'un personnage dans The promised neverland 😂😂 - série jamais lue mais qui est dans ma wishlist). Donc c'est assez ironique de lire un roman dont le titre est « spoil » mais dont l'intrigue imaginée interdit de spoiler... et en fait le lecteur se fait spoiler en lisant le roman 😂

Le livre est court (124 p.), ce qui est plutôt rare pour une dystopie (un one shot qui plus est). Pourtant tout y est : cadre, personnages multiples (un héros qui va prendre position, des victimes de ces lois, un groupe de rébellion) et « bataille » finale.

C'était une très bonne lecture même si j'ai trouvé, parfois, que le vocabulaire était pointu.

J'ai été attirée par le titre et ai lu ce livre assez rapidement. Assez déconcertant de relire un livre jeunesse qui soit écrit "à l'ancienne" avec imparfait/passé simple, et j'avoue que la distance imputée par ce choix ne s'est jamais comblée. le style ne correspond pas non plus à ce que je lis d'habitude en jeunesse, et j'avoue avoir eu du mal avec ces phrases travaillées à la syntaxe riche et au vocabulaire parfois déconcertant (beaucoup de mots m'ont échappé, pourtant j'ai des ados à la maison!). Quant à la thématique, je l'ai trouvée intéressante et assez novatrice, propice à une réflexion de fond sur le rôle et l'influence des séries dans notre vie quotidienne, sur l'addiction qu'elles entraînent. Bon, j'admets, l'idée est quand même assez loufoque car portée à ses extrémités (si tu spoiles, en gros, la brigade anti-spoil vient te chercher et te met en prison) et j'aurais bien aimé que ce soit travaillé de façon à être un peu plus crédible ; mais j'aime aussi l'idée de pousser les gens au bout pour qu'ils arrivent à se réapproprier leur vie ;-)

Génial livre pour ados (mais pas que !), une histoire surprenante dans un avenir (pas si lointain) qui apporte une vraie réflexion sur le culte des jeunes pour les mondes imaginaires des séries mais aussi, et sans contradiction, sur leur possible et nécessaire engagement dans le monde "réel" et politique.
Mon ado de 14 ans a adoré et, pour les parents, presque un "outil" pour appréhender les questions actuelles d'un monde qui bascule, change et se transforme aussi, avec et par les jeunes...

Je n'ai pas réussi à entrer dans la lecture de ce livre ; je ne l'ai pas terminé.
Il plaira peut-être aux élèves, aux jeunes car ils accrocheront peut-être au style de l'auteur. Moi je n'aime pas du tout le style d'écriture, trop simple, familier, trop proche du langage parlé.