Récit d'un film documentaire réalisé par Alix sur ses amis adolescents : chacun va à tour de rôle raconter un épisode marquant de sa vie. Tout ceci en cachette sur un toit d'immeuble. Ils ont tous des parcours difficiles et la même envie de crier au monde qu'ils sont là, qu'ils existent...
Le style est très actuel, vivant, poétique et musical.
Un cri de révolte avec en fil rouge l'histoire de la mystérieuse Flora qui semble être le lien entre tous ces jeunes. Flora qu'ils attendent tous sur ce toit...
Un récit assez dur mais j'ai aimé le style cinématographique original.
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J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, intriguée par le résumé.
Le résumé était bien. C'est à peu près tout. Il y avait peut-être même une idée à développer. Peut-être, vu que ça n'a pas été fait visiblement.
Je n'ai pas aimé les personnages. Ils n'étaient pas assez détaillés au point d'être inintéressants. J'ai fini ce livre depuis 2 minutes et je les ai déjà oubliés.
Je n'ai pas aimé l'histoire. Il ne se passe rien, tout est lent, plat. Seule la fin est légèrement mieux, et c'est encore pas terrible. C'était prévisible. Enfin, si on peut appeler ça une fin puisqu'il n'y a ni début ni milieu.
J'ai par dessus tout détesté la narration. Les dialogues ne sont pas écrits sous la forme de dialogue.
Exemple (citation du livre) :
Tu ne te rappelles pas l'accent qu'elle avait au début ? Je ne peux pas me souvenir, je suis arrivée au bahut après elle. Elle vient d'où alors ? On sait pas. de l'est.
Oui, je vous promets que c'est un dialogue.
Ce qui fait qu'au bout de deux lignes de dialogue comme cela, on ne sait plus qui parle et on décroche. Dans l'ensemble, le style d'écriture ne m'a pas plu du tout.
Pour conclure, cette lecture n'était pas la plus agréable des vacances. Heureusement que le livre n'avait pas trop de pages et que je n'avais rien d'autre à faire. J'ai hésité à arrêter en cours de route, mais j'ai décidé de lui laisser quand même une chance.
J'irai le rendre à la bibliothèque demain, en le planquant au fond d'une étagère pour que personne ne le lise. Vous l'avez compris, je ne vous conseille pas vraiment ce livre.
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Tu étais avec qui? Pas avec ce black, dis-moi, pas avec lui?
On pose moins de questions aux garçons.
Tu peux dire noir, maman. Edmond est noir, oui, profondément, d'un beau noir mat, qui fait frémir. Tu peux dire noir. N'aie pas peur de ce mot. N'aie pas peur du noir. Mais maman, tu peux dire aussi Edmond.
Les tournesols sont jaunes, leurs tiges vertes, le ciel est bleu. Edmond est noir, je suis blanche, il n'y a plus que ces couleurs franches, il n'y a plus rien d'autre. Il n'y a plus de tours, il n'y a plus de boîtes aux lettres défoncées, il n'y a plus de crasse, il n'y a plus de graffitis obscènes, ni d'insultes, ni de crachats. Il n'y a plus les filles et les garçons, la ligne invisible qui les sépare et leurs trajets différents. Tout se déploie en grand, en frais, en clair. Nous marchons. Garde ma main dans la tienne.
C'est drôle, tu ne trouves pas? Quoi? Qu'on soit frère et soeur, on ne se ressemble pas vraiment. Et là tu dis ta super phrase. Tu dis, si, on se ressemble, on est tous les deux des colis en poste restante avec marqué dessus "Attention fragile" et personne autour de nous ne sait lire l'adresse ni l'étiquette.
Je travaille tout un été pour me payer ma guitare, et ce soir, tu vois, je joue là, dans ton stade, je piétine ta pelouse et je t'emmerde, mon père.
Je sors enfin tous ces sons qui n'ont pas droit de cité, à la maison tu imposes, arrête un peu ta musique. Tu vas même plus loin.
Un soir à table, les choses familiales se passent toujours à table, tu souris étrangement, on mange et dans ma tête tourne cette question, mais c'est quoi ce sourire ?
Au dessert tu dis, je vais vous lire un truc.
Un signal se déclenche, ça clignote rouge en urgence, ta main va chercher sous tes fesses et ça explose dans ma tête. J'ai un cahier, un peu journal intime, j'y écris des chansons, pas des grands textes mais mes textes, et tu tiens mon cahier dans ton mauvais sourire.
T'as pas le droit, t'as pas le droit.
Benjie a des talents cachés, écoutez.
Non, t'as pas le droit, t'as pas le droit.
Tu commences à lire et tout s'arrête. Je n'entends rien, j'entends tout. C'est insupportable. Mes mots à moi, dans ta bouche. Tu les prends, tu les mâches, tu les écrases entre tes dents, tu baves dessus, tu les recraches tout sales et tout piteux. Je les reçois dans la gueule, boomerang en pleine tronche, coup de poing, KO.
On entend partout qu’il faut faire quelque chose pour la jeunesse. C’est nous la jeunesse. Ils n’ont qu’à commencer par nous écouter. Justement. Quoi ? Je ne crois pas qu’ils ont envie de nous entendre. Sois jeune et tais-toi ! C’est tout ce qu’ils nous demandent.
Retour sur la résidence d?auteur et les actions des bibliothèques en faveur des publics éloignés de l?écrit en Pays de Morlaix dans le cadre du Pacte d?Avenir 2014 pour la Bretagne.
Diffusion de quelques extraits du film À la lettre de Marianne Bressy
- Hélène Fouéré, directrice de la Médiathèque Per-Jakez-Hélias de Landerneau ;
- Sébastien Portier, responsable Culture Animation au Centre Hospitalier de Lanmeur ;
- Frédérique Niobey, écrivain.
- Christelle Kerebel, Jeanine Kervella, Dominique Pestel, articipantes aux ateliers d?écriture menés à la Médiathèque de Lesneven
Table ronde du vendredi 21 novembre 2014 - à l'occasion des Rencontres "Le livre, la lecture et la littérature demain?..." organisées par Livre et lecture en Bretagne et la Bibliothèque des Champs Libres à Rennes.
Plus d'infos sur http://lalecturedemain.wordpress.com
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