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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans le splendide désert américain, rougeoyant pays des canyons, la machine capitaliste est en marche.
Sous les traits d'un excavateur géant, le rutilant GOLIATH, 13000 tonnes d'acier, de fonte et d'huile de moteur, progresse l'expansion industrielle, implacable course au profit, inévitable modernisation des grands espaces de l'Ouest.
Pour les militants du collectif Earth First ! comme pour les anciens membres du gang de la clef à molette, ce cauchemar mécanique doit cesser. Il est la cible ultime, le boss final à abattre.
Mais la sécurité autour de l'énorme machine s'est elle aussi renforcée…

Ah ! ils m'avaient manqué les joyeux lurons du gang… Bonnie, devenue un poil parano depuis qu'elle materne, Doc, devenu un poil vieux depuis qu'il est vieux, Seldom devenu Seldom, on se refait pas, et Georges, devenu mort, ou pas, ah mais non je ne dirais rien, même sous la torture.
Alors oui, ils ont vieillit, et certains passages sentent un peu le réchauffé mais c'était tellement tentant de retrouver le piquant et la mauvaise foi d'Edward Abbey, plus irrévérencieux que jamais, que j'ai foncé tête baissée.
Seulement voilà, le gang n'est plus vraiment le même et l'époque a bien changé…
Face à un Goliath toujours plus gros, notre petit David aussi a grandit, devenu un ado boutonneux et vulgaire, au vocabulaire fleuri et à l'attitude désabusée.
Car il en rajoute des tonnes notre écrivain du désert, sans retenue, toujours plus provocateur. Il nous avait habitué à plus de subtilité, comme s'il savait qu'il tenait là son dernier livre, un dernier combat, ultime coup de gueule face à l'inéluctable. Autant y aller franco !
Mais ce dernier combat est un combat perdu d'avance, donnant à l'ensemble une saveur douce-amère, entre cynisme et nostalgie, un peu triste en fait.

Je ne vais pas dire que je n'ai pas ri du tout, il y a des passages vraiment marrants (J'ai adoré le chapitre du rassemblement d'Earth First ! sorte de fête de l'Huma hippie où des militants écolo-gauchistes-féministes-idéalistes-nudistes déambulent parmis les différents stands, fabrication de saucisses végétales, lecture du pouvoir cosmique des cristaux, tressage de fleurs ou propagande anarchiste, et tentent de créer une coalition écolo; vraiment excellent)
Mais l'ensemble manque quand même furieusement de classe. On a peine à reconnaître un Abbey admiré pour la poésie de son écriture et sa finesse d'esprit (malgré une mauvaise foi légendaire, qui, elle, n'a pas bougé).
J'ai eu l'impression de manger une de ces copies de biscuits de grande marque qu'on trouve en magasin discount, vous savez, les « Popitos », ça a l'aspect du vrai, presque le même goût, mais en trop sucré, trop bourratif, trop écoeurant.

C'est too much et ça me rend tellement chagrin !
Adieu chers amis du gang, amoureux du désert et des cannettes de bière. Je vous ai aimé (beaucoup), mais je vous quitte. Ce fut pour moi le combat de trop.
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Un roman cynique et militant, à l'image du 'Gang de la clé à molette' (1e opus), et malheureusement indémodable…

Pour qui a lu le premier volet : on reprend les mêmes et on recommence… ou presque. On retrouve en effet Georges Hayduke, Seldom Seen, Doc Sarvis, et Bonnie. Si Georges et toujours aussi révolté et turbulent, les deux derniers se sont en revanche assagis et élèvent leur fils. Impossible pour Georges d'accepter la mise en service d'une excavatrice géante pour construire une autoroute vers des gisements de minerai. Il lui faudra donc croiser le fer. Et pour cela, il doit convaincre ses anciens acolytes de l'aider dans son entreprise de sabotage. La mobilisation citoyenne d'activistes écologistes non-violents pourrait en effet ne pas faire le poids face aux industriels et aux autorités.

Quelle est la meilleure méthode pour limiter le saccage de notre environnement : l'opposition non violente ou le terrorisme ? Bien sûr il s'agit ici d'un roman, et sa réponse n'a pas valeur absolue.

Les collusions entre politiques et industriels restent néanmoins d'actualité près de 30 ans après l'écriture de ce roman. La dénonciation d'Edward ABBEY est tout à fait salutaire puisqu'elle met en évidence la violence institutionnelle qui en résulte contre l'intérêt commun.

A lire si vous avez aimé le premier tome.
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Où le plus grand excavateur jamais conçu va pousser les membres de la Clef à molette à se reconstituer dans un ultime combat pour défendre la nature sauvage de l'Ouest américain. Sans doute moins de jubilation que dans le premier opus à suivre ces personnages qui nous sont désormais familiers, mais un réel plaisir tout de même.

Article complet en suivant le lien.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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"Le retour du gang", Edward Abbey.
Dans ce manifeste du parfait "éco-guerrier" nous retrouvons les fameux compères quelques années après leur dernier exploit, tous rangés des actions clandestines, tous ? Non, sauf le Duke
Un formidable excavateur est en marche lente à travers le désert de l'Utah afin de rejoindre une mine à ciel ouvert d'uranium; tel un Goliath assuré de sa force tranquille, il avance sans encombre, creusant un immonde sillon dans la terre jusque-là inviolée. Des militants écologistes manifestent, d'autres désobéissent à la société du profit, certains se rebellent telle cette Erika aux si délicieux accents nordiques; le Duke réussira t'il à réunir le gang, à déjouer les fouberies des zelotes à la solde du monstre (ah cet insatiable carnassier Mgr Love!)?
Le suspens est bien présent, comme dans le premier roman du gang de la clef à molette; celui-ci fait néanmoins place à moins d'actions au profit de plus de dénonciations de la part de l'auteur, dont la ferveur pour la défense de l'environnement sourd à chaque page de ce livre. Une sympathique histoire d'hommes et de femmes partageant certaines valeurs et conjuguant leurs expressions chacun et chacune à leurs manière.
Des paysages magnifiquement contés, des couchés de soleil incendiaires, des nuits diamantines, les parfums qui montent du sol avec le retour de la chaleur du matin, la faune qui se réveille, une autre qui s'endort, bref, aussi un joli voyage!
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Je me faisais une joie de retrouver le gang, les packs de bière, les paysages sauvage, le sable et la chaleur. Finalement on voit assez peu le gang et on voit plus (presque plus) d'arbres que du sable. J'ai passé un bon moment, ça donne envie de rejoindre Earth Firth (ou les soulèvements de la terre) et de défendre la nature contre le capitalisme.
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Voici la suite du légendaire Gang de la clé à molette.
Malheureusement cet opus est loin d'être aussi bon que le premier.
Il est beaucoup plus confus et brouillon et perd donc un peu de son intérêt.
Il y a quand même beaucoup beaucoup de redondances au niveau des réflexions des personnages.
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Le retour du gang.
Edward ABBEY

Le retour du gang !
Ils sont là tous les 4 : Bonnie, Doc Sarvis, George Hayduke et Seldon Seen Smith.
Toujours en forme malgré les 3 années passées depuis leur dernier gros coup, le gang se reforme pour lutter contre l'industrialisation du désert d'Utah.
Aidés involontairement par les éco pacifistes de Earth first ils vont tenter de détruire le super-excavateur venu éventrer le sol, saccager la terre au profit du commerce et du dollar.
Avec des moyens qui leurs sont propres comme toujours : audace, conviction, organisation et chance !
Parce que même si les 4 compères ont pour idéologie la sauvegarde des grands espaces de l'ouest américain on peut quand même s'étonner du manque de sérieux de cette troupe de pieds nickelés...

🚜 Et ça fonctionne toujours !
La plume, la verve et le talent d'Edward Abbey en font un manifeste éco « pacifiste » des plus inspirés, drôle et lyrique.
Les descriptions toujours magnifiques, l'idéologie de préservation de la nature contre l'avidité de l'homme toujours au premier plan et sa haine anti compatriote toujours prégnante.
L'évolution des personnages est intéressante, tendre et drôle.
Et même si le degré de motivation diverge les 4 z'amis sont contents d'être réunis pour barrer la route de Mgr Love, du super Excavateur Goliath et de l'industrialisation galopante du XX ème siècle.
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Peut-être un tout petit peu moins jubilatoire que le premier livre (Le gang des clés à molettes), mais toujours aussi génial. On retrouve les 4 héros du Gang, toujours aussi cinglés, mais toujours animés de la même ferveur pour combattre la folie destructrice des hommes. Cette fois, il s'agit de Goliath, un monstre mécanique unique au monde, grand comme un hôtel, plus haut qu'un silo à grain, plus lourd que 150 Boeing 727, large comme un entrepôt de gare, recevant suffisamment d'électricité pour alimenter une ville de 100.000 habitants, mais qui finira logiquement lui aussi détruit par l'ingéniosité et la témérité du Gang.
a lire avec délectation, Edward ABBEY est un maître en la matière.
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Paru il y a 30 ans ce roman de lutte d'éco-guerriers n'a rien perdu de sa force. Au bord du Grand Canyon, un réseau d'écologistes saboteurs, de hippies en tout genre (naturistes, féministes, anarchistes, militants de l'amour libre, etc) fait dérailler un projet d'extraction d'uranium. Écrit avec un humour ravageur, ce roman délirant est un régal malgré certaines longueur. Les personnages de ce sud de l'Arizona, mormons, policiers, entrepreneurs, cow-boys infidèles, autochtones Chippewa, cavaliers justiciers et femmes sexy forment un ballet invraisemblable où les tortues, yuccas et genévriers vont finalement retrouver le calme du désert après l'effondrement spectaculaire d'un gigantesque extracteur mécanique. Jouissif.
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Après avoir été emballé par le premier volume des aventures du gang de la clef à mollette, je me suis lancé dans la suite.
J'ai eu un peu de mal dans la première partie du livre où l'on retrouve peu à peu les protagonistes. J'ai trouvé le discours militant plus appuyé et laissant moins de place à l'humour. Heureusement, la partie finale est décrite avec un bel enthousiasme et même deux fois avec deux points de vues ce qui m'a paru un peu lourd. Bref, j'ai quand même bien été accroché.
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