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2,94

sur 106 notes
Hypnotisant, noir, malsain, ambigu, vénéneux, et venimeux...

Ne vous attendez pas à ce que ces vilaines filles ne soient que des pom pom girls sautillantes, un brin superficielles, des clichés ambulants. Ce qui intéresse Megan Abbott, c'est ce qu'elles ont dans le crane. Manipulatrices, manipulées, guerrières, volontaires, jusqu'au boutistes, travailleuses, acharnées, ambitieuses, très ambitieuses...

Quelque part aux USA... le lieu n'a aucune importance.
Elles sont une poignée d'heureuses élues, des cheerleaders ; et pour l'heure , elles vont changer de coach. Arrive Colette, elle est jeune, mariée, un enfant. Et très vite , elle se met les filles dans la poche. Admiration, fascination.
Toutes sauf une , l'irréductible Beth, qui ne voit pas d'un très bon oeil, son influence diminuer. Pas d'un très bon oeil, sa meilleure amie lui échapper.
Lorsqu'un suicide arrive, rien ne sera plus pareil.


C'est un roman noir, pas un roman policier, le lecteur ne sera pas du côté des enquêteurs, mais dans le camp des filles. Des vilaines filles.
C'est un exercice de haute voltige que ce roman, aucun personnage à aimer, auquel s'identifier.
Jalousies, désir, emprise, amitiés amoureuses, homosexualité, admiration, rivalités, domination... Quel méli-mélo ! Ces adolescentes aveuglées par leurs ambitions, leur régimes drastiques, et leurs sentiments , sont bien seules, aucun adulte digne de ce nom. de ce lycée , on ne croisera presque personne, et le lecteur est comme étouffé par la moiteur de ce gymnase, comme suspendu en vol devant cette pyramide de filles qui n'ont peur de rien, surtout pas de tomber ou de faire tomber leurs camarades. " Pas de pitié."
Plus dure sera la chute de certains personnages qui n'ont rien vu venir.
De bruit et de sueur.
Un roman noir profondément original et une plume toujours aussi trouble et vénéneuse.
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Je referme ce livre en me disant que ce n'est qu'une lecture de plus. Je ne suis ni déçue, ni surprise. En fait, la série est à l'image du livre.

Il y a peu de temps la série « Dare Me » est sortit sur Netflix, adaptation du livre Vilaines Filles de Megan Abbott. En terminant la série j'étais plutôt intriguée et je me suis dis pourquoi pas acheté le livre. Seule la moitié du roman a été adapté et la saison 2 étant finalement annulée, j'ai donc en lisant ce livre trouver les réponses à mes questions.

Mais au final rien de spécial. C'est une lecture comme une autre. Ambiance malsaine, aucun suspens, aucun mystère, personnages beaucoup trop stéréotypés et donc pas du tout attachant.
Ce livre me laisse complètement indifférante.

Je ne recommande pas, à moins que vous ayez vu la série et ayez envie de connaître la fin de l'histoire... c'est tout pour moi.
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Curieuse de ne pas pouvoir terminer cette histoire dont seule la première partie n'a été adaptée sur Netflix, j'ai donc décidé d'acheter le livre. Sans rentrer dans des comparaisons avec la mini-série, j'ai été assez déçue de l'ouvrage. 
Je ne sais pas s'il s'agit d'un défaut de traduction mais j'ai eu beaucoup de mal avec le style et l'écriture de Megan E. Abbott. J'ai trouvé que l'histoire met beaucoup de temps à démarrer et que les personnages sont assez plats. Néanmoins j'ai apprécié l'ascension de cette équipe de cheerleading qui n'a été possible qu'après l'arrivée de la nouvelle coach. Cette progression demande de nombreux sacrifices et heures de travail. L'auteur a su mettre décrire une face cachée de cette pratique sportive qui ne se limitent pas à porter de belles tenues et à mettre des noeuds pailletés dans les cheveux...
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Un livre cruel sur la méchanceté de l'adolescence et des jeunes filles, livre assez difficile à aimer tant il présente des personnages froid, hautain et sans coeur. Mais je n'ai pas réussi à arrêter ma lecture, voulant toujours aller plus loin pour découvrir jusqu'où tout cela peut aller. Un livre profondément américain, mais qui pourrait aussi se passer à côté de chez nous ou même avec nos ados ....
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Depuis Adieu Gloria, Megan Abbott fait partie des auteurs dont je lis tous les romans, car j'adore sa façon d'écrire, sa subtilité, sa finesse, la façon qu'elle a de construire ses intrigues par petites scènes avec un choix fin de ses phrases, de ses mots, et des émotions qu'elle transmet. Ce roman, encore une fois, tape dans le mille.

A Sutton Grove, les cheerleaders agrémentent les matches de leur équipe. Beth est la capitaine et Addy, sa meilleure amie est sa lieutenante. Pour démarrer cette nouvelle saison, une nouvelle coach débarque. Elle s'appelle Colette French et est bien décidée à leur faire franchir un pas, devenir les meilleures. Elle leur fait faire des entrainements extrêmement durs physiquement, arbore une attitude distante et sans concession, et sa première décision est de destituer Beth de son rang de capitaine.

Addy est subjuguée par Colette. Elle passe bientôt beaucoup de temps avec la famille French, Matt le mari qui est comptable, travaille beaucoup et est souvent absent et la petite Caitlin, âgée de quatre ans. Addy, qui ne voyait que par Beth, la suivant partout, croyant ce qu'elle disait, buvant chacune de ses paroles se trouve une nouvelle icône, Colette, passant de nombreuses soirées en sa compagnie.

Le sergent Will est recruteur pour l'armée, détaché auprès du lycée. Il est d'une beauté confondante et a cet air triste des gens qui ont perdu leur femme trop tôt. Beth a vite compris que Colette et Will sont amants. Addy va aussi le découvrir. Après quelques semaines, Will est retrouvé dans son appartement, suicidé d'une balle dans la tête. Mais s'est-il réellement suicidé ? Addy, aveuglée par ses idoles, va découvrir une vérité douloureuse.

Une nouvelle fois, Megan Abbott nous concocte un suspense psychologique parfait, à travers les yeux d'Addy qui en est la narratrice. Addy, jeune adolescente, en mal d'émancipation, à la recherche d'un pilier sur lequel se reposer, curieuse du monde des adultes et à l'écoute du moindre des ragots, faisant toutes les déductions sur ce qu'elle apprend pour comprendre ce monde auquel elle ne comprend bien.

Il y a de l'amour dans ce livre, il y a de la haine dans ce livre, il y a de la manipulation dans ce livre, et dans chaque phrase, chaque mot est soigneusement choisi pour semer le doute, pour faire naître le trouble. Encore une fois, la traduction rend formidablement hommage à la subtilité du style de Megan Abbott et en cela, je vous remercie, M. Jean Esch. Car, jusqu'à la dernière ligne de la dernière page, on appréciera le suspense, les questionnements et les doutes que l'on ressent à la lecture de ce roman. Et Megan Abbott excelle dans ces situations intimes de faux semblants.

J'avais déjà apprécié La fin de l'innocence ou Envoutée, qui avançait selon le même principe, mais avec une addition de petites scènes. Cette fois-ci, la narration est plus linéaire, mais avec toute une foultitude de détails qui nous plongent dans le monde inconnu (ou mal connu) pour nous des cheerleaders, ces reines du sport qui prennent des risques inconsidérés pour se lancer des défis, pour se sentir plus grandes que la vie, pour grandir, franchir le pas et devenir adultes.

Megan Abbott creuse aussi le thème du mensonge et de son poids dans la vie. Si Beth apparait comme une intrigante, une star déchue de son piédestal, Colette apparait comme une idole étrange, auréolée d'un mystère fascinant tandis qu'Addy est triturée entre les deux personnes qu'elle adore. Mais que s'est-il réellement passé dans cette chambre ? Megan Abbott ouvre toutes les portes du possible et nous livre un roman sur les adolescentes rêvant de la pureté du soleil remarquable. Mais, qui s'approche trop près du soleil se brule les ailes. D'ailleurs, le soleil existe-t-il pour ces jeunes en mal de reconnaissance ? La fin justifie-t-elle tous les moyens ?
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Dare Me
Traduction : Jean Esch

ISBN : 9782709643856

Les romans de Megan Abbott ont, tous, quelque chose de vénéneux. Mais "Vilaines Filles" remporte pour moi - jusqu'ici en tous cas - la médaille du venin, avec une plongée hallucinante dans le monde des cheerleaders (ou pom-pom-girls), des relations qu'elles entretiennent entre elles bien sûr mais aussi avec leur coach et aussi, tout bêtement, des relations de pouvoir au sein de la gent féminine. Au sujet d'Abbott, certains n'hésitent pas à évoquer Ellroy et plus j'avance dans la connaissance de son oeuvre, plus je me dis qu'ils n'ont pas tort. Ellroy est certes plus brutal - en tous cas en apparence. Mais Abbott l'est tout autant - sans avoir l'air d'y toucher.

Quel est le pire ? Ou plutôt le meilleur ? Cela n'a pas d'importance : on adore les deux ou, à mon avis, on les déteste complètement - mais il ne peut pas y avoir de milieu.

Tout commence ici avec une équipe de pom-pom-girls qui change d'entraîneur - ou plutôt d'entraîneuse. La capitaine, Beth, amie intime depuis la maternelle de la narratrice, Addy, voit l'arrivante d'un mauvais oeil. de fait, elle perd bientôt son titre de capitaine. Et c'est son petit "toutou", qui aimerait tant qu'elle la remarque, Tacy, qui devient voltigeuse en titre. A bien y regarder, cette activité, tout à fait banale dans les high schools américaines, est un véritable casse-gueule. le travail accompli par ces filles relève à la fois de la gymnastique professionnelle et du numéro de cirque : la perfection, une concentration absolue, un esprit d'équipe (ou plutôt de pyramide, devrait-on dire), y sont exigés. Sinon, cela peut se révéler très grave - si ce n'est mortel ...

Les rivalités sont nombreuses au sein du groupe. Surtout que la Coach - avec une majuscule, comme la désignent les filles - se prend d'amitié pour Addy. Or Beth n'est pas de celles qui partagent leurs amis ou amies. Et puis, la Coach, pourtant mariée et mère d'une petite fille, a une liaison avec un policier local, un "beau mâle", veuf de surcroît, que Beth et RiRi, les deux filles les plus fêtardes du lycée, se sont juré de séduire.

Là-dessus - il fallait s'y attendre - Will, le policier, est retrouvé mort, chez lui, une balle en plein visage. Cela, nous le savons depuis longtemps, nous, lecteurs, car c'est là-dessus que s'ouvre le roman, sur l'arrivée d'Addy, appelée par une Coach paniquée, dans l'appartement de Will. Pourtant tellement responsable quand il est question de sauts, de pyramides et de flips arrière ou avant, la Coach n'a pas hésité à entraîner dans cette aventure sinistre l'élève que, en apparence en tous cas, elle préfère.

Par la suite, Megan Abbott nous fait revenir quatre mois en arrière, nous détaillant par le menu la situation qui s'installe avec l'arrivée de la nouvelle Coach. Et comme toujours avec cet auteur, il faut lire lentement - et souvent entre les lignes - s'appesantir sur telle ou telle phrase, sur telle ou telle scène ... Dès le début, l'auteur parvient à ce que nous nous fassions une idée de la situation qui, en fait, on va mettre tout le roman pour nous en apercevoir, est intégralement fausse - ou plutôt faussée. Par un détail que nous ignorons et qui ne nous est livré qu'à la dernière minute, ou presque. Mais c'est accompli de manière supérieurement habile, nous suivons comme des moutons hypnotisés, nous soupçonnons même Colette French - la Coach - d'avoir voulu impliquer Addy alors que seule la peur l'a fait agir et bien sûr, nous soupçonnons tout le monde d'être le coupable ... sauf la seule personne qui avait bien des raisons pour devenir très méchante, le soir où Will a été assassiné.

Mais le pire reste à venir. Car cet assassinat a été pour ainsi dire téléguidé par un esprit jeune mais singulièrement tordu, une jeune fille qui, en fournissant certaine photo à l'assassin, a poussé celui-ci au crime alors que la photo ne représentait en rien Will et la Coach dans les bras l'un de l'autre.

Ah ! oui, c'est écrit de main de maître. Un petit tour par-ci, un petit tour par-là, une queue de cheval qui tremblote sur la pyramide, les ordres secs de la Coach pour "le Grand Match", des chutes, certaines très dangereuses, sans être fatales, des mots doux ou cruels qui volent et s'envolent, d'invraisemblables régimes pour avoir le poids qu'il faut, et un climat général d'homosexualité féminine latent - ce qui apparaît d'ailleurs très souvent en filigrane chez Abbott. Dans ce roman cependant, peut-être parce que les héroïnes sont de jeunes adultes, cela se perçoit de manière beaucoup plus intense et les rivalités autour de la Coach rappellent aussi bien celles de filles voulant attirer l'attention de la Mère que d'une amante potentielle. Oui, je sais, je vais en choquer certaines et certains mais la préférence sexuelle n'est pas affirmée à l'adolescence. de même, "La Fin de l'Innocence", du même auteur, évoque à la fois la pédophilie et l'inceste. Mais nous en reparlerons.

En tous cas, je ne saurais trop vous engager à lire "Vilaines Filles" : les romans noirs écrits par des femmes sont rares mais ils sont souvent d'une redoutable efficacité. Et c'est le cas pour ceux de Megan Abbott même si, on ne le répétera jamais assez, son écriture est extrêmement subtile, à un point tel que certains lecteurs n'y verront que du bleu et ne comprendront pas l'intérêt que soulèvent ses intrigues. ;o)
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Ce livre est sans intérêt ! Je ne comprends toujours pas les critiques....
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Addy & Beth sont Cheerleaders.
"Hey, Salut les allumeuses "
M. I. M. I. …. Mimiiii YoouuUuUUUuh

TuTuTuTt calme-toi Minou, ça, ce sont les pompon-girls.
Les CHEERLEADERS sont acrobatiques et sans pompons. Ben vi. Désolée.
Par contre, le cliché reste le même : elles sont populaires, jolies, de longues jambes bronzées, une queue de cheval lissée et la mini-jupette qui vole.
(bref tout ce que je n'étais pas à leur âge #UglyBetty)

L' arrivée d'une nouvelle coach (jeune, & jolie ), qui change de l'ancienne, va bouleverser ce microcosme à paillettes.
Le règne de Beth-la-capitaine-voltigeuse touche-il à sa fin ?

Fini le laisser-aller et la complaisance, place à la discipline, au challenge, au dépassement de soi.
Ca va saigner les meufs.
Et ça marche.
La Coach devient populaire. Elle les maitrise toutes (à part Beth) et Addy voit en elle une nouvelle « amie ».
Ca sue, ça tombe, ça saute, ça voltige, ça pyramide. CHEERLEEEEEEADER !

QUAND SOUDAIN … C'EST LE DRAME.
Pas de suspens : L'amant, de la Coach, le Sergent will, recruteur, est dead. Un suicide ?!
ou peut-être .... un meurtre ?! HIN HIn ...

Bienvenue à Garceland, où les bracelets sont la base de l'Amitié.
Roolalah, elles m'ont vite saoulée, ces connasses … difficile de s'attacher à ces filles. Ya que des bitches : Aucune pour rattraper l'autre (sauf pendant leurs pirouettes).
Elles sont froides.
Leur vie : le gymnase, on a l'impression qu'elle n'ont rien d'autre.
Où sont leurs parents ? Que font-ils ?
En tout cas, personne ne leur dit jamais rien quand elles prennent la Dad's Car en pleine nuit.
Ca boit des jus détox comme repas, solidaires dans le vomi, ça picole de la vodka (et pas des doses de PD), ça pique les cachetons de la belle-mère, le sms est roi et leurs hormones font des bulles.
Malsaine comme ambiance.

Le style m'a un peu énervée,
Ok, ce sont des "ados" qui parlent, mais dans un livre, il n'y a que les mots pour te décrire la situation, or, des fois les mots manquent. Frustrant.
(« Mais dis ce que tu vois, moi je ne vois rien, j'te lis !)

Thriller Psychologique. Ambiance ambigüe. Un roman où les hommes n'ont pas leur place : victime ou fumier. Au choix.
Manipulation, mensonges & rivalités féminines, ça va au début, ensuite, ça fatigue.
Je me suis un peu ennuyée; passée la moitié, je n'avais qu'une hâte : LE FINIR, histoire de passer à autre chose. Je ne m'attendais pas trop à ça. Trop de "parlottes" et "discussions" sans intérêt.
Déçue. Dommage.

Mais ce n'est que mon avis. A toi de te faire le tien.
N E X T

* A TANTOT – BISOUS LES MINOUS *
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L'intrigue est agencée comme une des pyramides humaines que forment les cheerleaders. La description des rapports ambivalents des adolescentes à leurs corps et à la sexualité est fascinante. Megan Abbott sait nous faire poursuivre de fausses pistes pour créer des effets de surprise.
On y retrouve l'ambiance mortifère de "Virgin Suicides" de Jeffrey Eugenides.
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le cheer a toujours été pour Addy et ses coéquipières une activité pour passer le temps. Entre la vie sociale des jeunes filles et leur scolarité, ce sport était devenu un passe-temps d'usage. Mais cette année tout change avec l'arrivée de la nouvelle coach. Jeune, fraîche mais surtout très passionnée, elle change tout l'ordre jusque là établi par la bande de filles.

Je ne vais pas plus tergiverser….Je n'ai pas réussi à accrocher. Beaucoup de choses m'ont déplu? toutefois c'est assez dur de mettre des mots dessus car j'ai peur d'être parfois à la limite du spoil, je vais donc essayer d'être la plus claire et compréhensible possible.

Déjà, Addy est la protagoniste. On perçoit l'histoire de son point de vue…Maintenant, on ne la connaît vraiment pas. Qui est-elle? Comment est-elle? Qu'aime-t-elle faire? Qu'est-ce qui la caractérise? Toutes ces questions demeurent sans réponse, mise à part qu'on soit qu'elle fait du cheer et que sa meilleure amie s'appelle Beth. Je n'abuse pas ou presque pas mais dans tous les cas c'est bien trop peu pour un personnage qui est censé jouer un rôle central et qu'on va suivre toute l'histoire durant. Mais cet aspect dérangeant rejoint une autre remarque que je tiens à souligner. En effet, je trouve que même d'un point de vue global, l'histoire notamment le cadre spatio-temporel ne se concentre que sur le cheer. La majorité de l'histoire se déroule durant les heures de répétition, on ne parle que de ça et c'est à peine si on a accès à d'autres moments de leur vie. C'est pourtant bien dommage car pour comprendre des personnages dans leur globalité, on ne peut pas voir qu'un aspect seulement de leur vie.
De plus, que ce soit à propos de Beth ou de Addy, on a parfois des sous-entendus qui nous sont faits concernant leur relation avec des membres de leur famille ou ce genre de choses. Mais encore une fois, on reste très en surface et ce n'est pas du tout exploré. En bref, on ne sait rien de la vie privée des filles, même de Addy le personnage principal.

Ensuite j'ai eu l'impression durant toute ma lecture que l'auteur voulait nous faire ressentir quelque chose de spécial. Je m'explique: à travers un événement banal ou une action des personnages, il fallait en retirer une leçon de morale ou bien cela servait à nous faire réfléchir. Je comprends totalement que cela puisse être flou…peut-être les personnes qui l'ont déjà lu comprendront un peu ce que je tente d'expliquer. En tout cas, ce que je voulais dire, c'est qu'on arrivait justement pas à savoir où l'auteure voulait nous emmener ou nous dire, par telle phrase par exemple.

Une autre chose qui rejoint ce que j'ai dit précédemment, c'est qu'on ne comprend pas pourquoi les filles sont tant attachées que ça au cheer. Certes, j'ai dit dans le résumé que ce n'est qu'une activité sportive pour passer le temps. Néanmoins, dans le livre on note que les filles assistent pour la plupart d'entre elles à tous les cours, qu'une sorte de concurrence malsaine semble régner pour être la “top girl” et elles ont quand même l'air de prendre du plaisir lors des matchs et compétitions. Donc, même si c'est un prétexte de dire ça, on aurait pu davantage creuser l'attirance des filles pour ce sport, pourquoi malgré tout elles en ont besoin, pourquoi aussi au final elles ont toutes besoin des unes et des autres, brefs. Cela rejoint ce que j'ai dit précédemment car vu qu'on a pas du tout accès à sa vie privée et même qu'on ne connaît pas les personnages, à aucun moment cela nous est expliqué. C'est pourtant un élément central pour comprendre la suite de l'histoire, le comportement des filles,etc.
Un autre point que j'aimerais souligner concerne le rapport qu'entretiennent les deux filles (Abby et Beth) apparemment meilleures amies. Je précise apparemment car les deux personnages ne semblent pas si attachés que ça l'une à l'autre. Et même si on nous explique qu'autrefois c'était différent, ce n'est encore une fois pas assez développé. En tout cas de mon point de vue, elles n'ont pas une amitié si forte où l'autre a absolument besoin de l'autre,... Pour ne pas changer c'est bien dommage car on aurait pu largement mieux comprendre le comportement de Addy notamment.

Les caractères des personnages sont parfois contradictoires. Addy nous est présenté comme la subordonnée de Beth, réservée, qui n'ose pas se rebeller. Au final, elle est considérée comme la personnage la plus courageuse ( sans qu'on comprenne très bien pourquoi par ailleurs). Ce qui me dérange c'est ce manque de crédibilité, cette incompréhension que ressent le lecteur tout au long du livre.

Même le personnage de la Coach est mal présenté. C'est un personnage phare dans l'histoire mais à force de mystifier sa vie et elle, on finit par pas ou peu la connaître. Tous ces choix, actes restent incompris et encore une fois je me répète mais on a l'impression de ne pas savoir réellement qui elle est.

En outre, cela va avec ce que j'ai dit juste avant mais tout ce truc autour de la coach qui est comme un gourou pour les jeunes filles….Why? Ce n'est pas que c'est pas intéressant, c'est justement tout le coeur de l'histoire. Mais sans spoiler, la coach ne fait en réalité rien de bien conséquent qui puisse expliquer le fait que les filles deviennent du jour au lendemain fan d'elle.

Enfin, et je finirais là dessus pour les points négatifs, l'écriture m'a quelquefois dérangée. Trop de métaphores, d'images, de descriptions, de détours pris. A la fin, on a même du mal à comprendre en définitive ce qu'on veut nous dire. Mais cela concerne également les dialogues. Je ne m'avance pas à dire que des adolescentes ne peuvent pas bien parler, mais là et surtout Beth, c'est quasiment à chaque fois et parfois cela ne veut même rien dire.

Néanmoins, je ne mettrais pas non plus 1 étoile car il y a quelques points positifs. J'ai énormément aimé découvrir le milieu du cheer, et même si j'ai pu critiquer l'écriture, je trouve quand même que les figures, les chorégraphies sont bien retransmises à travers les mots. Ainsi, on rentre facilement dans l'histoire, dans le sens où on a pas de mal à s'imaginer ce à quoi ça peut ressembler.

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