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Nicolas Richard (Traducteur)
EAN : 9782702434574
230 pages
Le Masque (23/02/2011)
3.22/5   71 notes
Résumé :
A partir de faits divers des années 50, Abbott met en scène, dans ce roman comme dans les suivants, des relations perverses entre femmes. Ici, une jeune personne ordinaire raconte comment, lasse de son petit job et d’avoir à s’occuper de son père, elle est repérée par la reine du Milieu, célèbre pour ses jambes et le sang froid avec lequel elle règle différentes opérations criminelles (jeu, alcool, courses) pour le compte de la Mafia. Gloria Denton "pygmalionne" la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,22

sur 71 notes
Adieu Gloria est un livre qui est dans ma bibliothèque depuis un certain temps, cadeau du livre de poche, je l'ai choisi un peu comme livre de transition après voir lu Bakhita de V. Olmi. Je ne m'attendais pas à beaucoup plus qu'une transition et j'ai été agréablement surprise.
Je suis rentrée très facilement dans le milieu de la mafia…
L'histoire est celle d'une jeune comptable qui s'ennuie dans son travail mais son ambition va lui permettre de rencontrer et devenir l'assistante, « la pouliche » de Gloria Denton, femme fatale ayant main mise sur tout ce qui est illégal dans le domaine des courses et casino. Tout se déroule bien jusqu'au jour où elle va tomber amoureuse d'un certain Vic, joueur invétéré. Par passion pour lui, elle enfreindra les règles et trahira Gloria. de là, tout bascule et on assiste à un duo très bien amené.
Le scénario est très bien construit, Megan Abott nous livre un roman noir dans la pure tradition du roman noir américain. le lieu et l'époque restent flous, ce qui permet aux lecteurs de placer l'action où il le désire et à l'époque qui lui convient, c'est très bien fait.
Ce petit livre se lit très vite et nous transporte dans le monde de la mafia , mais contrairement à nos représentations, ici il s'agira d'un monde féminin.
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Queenpin
Traduction : Jean Esch

ISBN : 978-2253161509

"Adieu Gloria" où l'amère tragédie d'une double trahison, l'une esquissée et qui n'a pas le temps de s'achever, l'autre accomplie comme un acte de légitime défense - ou alors en représailles. Mais toutes deux préméditées, pourtant. Ah ! ce n'est pas simple du tout de démêler les sentiments qu'éprouvent l'une pour l'autre les deux héroïnes. Gloria, l'aînée, prend sous son aile une jeune fille en qui elle flaire un potentiel comparable au sien et cette jeune fille sera notre narratrice jusqu'à la fin. Un potentiel spécial, cela va de soi : celui d'une femme capable d'effectuer, sans faiblir, sans moufter, sans être tentée, des "tournées d'encaissement" pour la pègre américaine des années cinquante, entreprise comme chacun sait gérée à l'image d'un commerce pyramidal, avec des chefs qui ont eux-mêmes des supérieurs hiérarchiques, lesquels, à leur tour, etc, etc ...

Avec Megan Abbott, on le sait désormais, le roman noir n'est plus exclusivement une affaire d'hommes. Pour Gloria Denton, figure incontournable et respectée dans le milieu où, entre autres, elle encaisse paris truqués aussi bien chez les bookmakers que dans les casinos, la narratrice, une petite comptable sans nom mais ambitieuse en diable, qui se contente pour l'instant d'aider deux malfrats de bas étage à truquer leur petite comptabilité à quatre sous, est une sorte d'investissement. Elle va lui confier tout d'abord de toutes petites missions, la mettre à l'épreuve ... Mais avant cela, elle va lui apprendre à s'habiller, à marcher, et même à parler. Elle va faire de la petite un reflet presque parfait d'elle-même.

Enfin, tel est son rêve car il lui faudra bien, un jour - le plus tard possible, évidemment - transmettre le flambeau. La narratrice a bien conscience des projets de son Pygmalion féminin, tout comme elle n'ignore rien des avantages que cela lui rapportera. Mais elle est jeune, un peu trop et la voilà qui commet l'incroyable sottise de tomber raide amoureuse d'un bon-à-rien, d'un joueur invétéré, qui s'obstine à placer tout son argent (et aussi celui des autres) sur des chimères qui jamais ne gagnent. Vic Riordan, un physique de beau mâle irlandais, des tendances sadiques au lit et tout ce qu'il faut pour plaire à une femme comme notre narratrice, laquelle, malgré son assurance, a encore beaucoup à apprendre ...

Mais un jour, Riordan tire trop sur la corde et convainc notre petite pouliche trop sûre d'elle de parier avec l'argent de la pègre ... Alors, Gloria décide de régler le compte de celui qui a osé s'en prendre à "sa" pouliche - et la mettre en danger puisqu'il va bien falloir rattraper le coup sans qu'elle reçoive la "punition" qu'elle mérite.

Pouf ! Plus de Vic Riordan.

On ne peut pas dire que ce soit une grande perte . Mais pourquoi la narratrice découvre-t-elle, cachée dans la penderie de Gloria, la robe qu'elle portait ce soir-là, tachée du sang de Riordan non parce qu'elle avait participé à son assassinat mais au contraire parce qu'elle avait tenté d'arracher Denton à sa folie meurtrière qui la faisait frapper, frapper, et encore frapper ... ? Cette robe que Gloria lui avait promis justement de brûler dans l'incinérateur ? ...

Et de son côté, pourquoi la narratrice, alors qu'elle ne savait encore rien pour la robe, a-t-elle conservé le coupe-papier et le revolver qui ont servi au meurtre et dont Gloria lui avait ordonné de se débarrasser ? ...

C'est un duel de femmes, un duel de Mère à Fille, et un duel aussi - je le répète encore au risque de choquer mais lisez le livre et vous comprendrez ce que je veux dire - un duel d'amante et de maîtresse même si la relation des deux héroïnes reste platonique et si rien n'est dit, à peine suggéré. L'une cherche à dominer l'autre - et vice versa. C'est plus fort qu'elles : elles sont bien de la même espèce et cela ne peut se terminer que par un drame.

Les femmes ou les jeunes filles prises par Abbott pour héroïnes sont toutes des femmes fortes, des guerrières qui savent se battre et sont faites pour ça. Il arrive qu'elles le découvrent au cours du roman mais, parfois, elles le savent dès le début. le monde dans lequel elles évoluent, même s'il n'est pas toujours lié à la pègre, est une jungle et, si les hommes y pullulent, le lecteur (et plus encore la lectrice) est souvent amené à se demander si ces hommes ont autant d'importance qu'ils se l'imaginent. le "hard-boiled" au féminin, en somme mais avec autant de noirceur qu'au masculin, beaucoup plus de subtilité dans le message et infiniment plus de venin. Les hommes sont brutaux et sanguinaires, certains sont tordus, oui mais, comme ils ne sont pas conditionnés dès l'enfance à subir, il leur manque souvent ces réflexes glauques, ces raisonnements qui plongent incroyablement loin dans la psyché de l'autre et qui sont le lot, force ou faiblesse, des héroïnes vénéneuses - déjà femmes ou en devenir - de Megan Abbott.

Si vous aimez le roman noir et si vous êtes une femme, vous aimerez Megan Abbott. Si vous êtes un homme aussi, d'ailleurs, en principe ... Mais il n'est pas sûr que vous ne vous retrouviez pas plus troublé qu'à la lecture d'un Chandler, d'un Chase ou même d'un Ellroy. Ces auteurs-là ne vous font pas de cadeaux : Abbott, elle, vous en fait tout plein - tous plus empoisonnés les uns que les autres. ;o)
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Gloria Denton, femme fatale et accessoirement au service de la pègre pour l'encaissement des paris (courses et cercles de jeux) repère une jeune comptable pour la former et lui transmettre le flambeau. Pour ce faire, elle la relooke, lui révèle les façons de se comporter en femme fatale, lui explique les dessous du business, lui présente ses contacts et son réseau.....Sa pouliche apprend vite, d'autant plus qu'elle est en admiration devant Gloria, ambitieuse également jusqu'au moment où elle s'amourache d'un tocard qui l'entraîne dans un coup tordu...ce que n'aurait jamais fait une femme de tête comme Gloria...

Megan E. Abbott propose avec Adieu Gloria un roman très court mais terriblement efficace, on est de suite immergé dans les dessous peu glorieux des cercles de jeux, du blanchiment d'argent, un monde de la nuit où il faut naviguer habilement entre des propriétaires de bars ou autres établissements servant de couverture à des trafics louches où à des activités pas toujours claires, où l'alcool coule à flot....Elle propose une galerie de personnages dans la lignée des films noirs américains des années cinquante, les dialogues qui font mouche et une intrigue qui tient bien la route....
Une très bonne lecture et une mention spéciale pour le traducteur Nicolas Richard.
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Adieu Gloria est un roman noir, qui a été écrit à partir d'extraits de faits divers qui se sont déroulés dans l'Amérique des années 1950. Nous faisons la connaissance d'une jeune comptable – anonyme dans le récit -, approchée par Gloria Denton, une femme fatale, admirée, qui évolue dans un milieu trouble. Cette dernière voit en notre narratrice un potentiel pour l'épauler dans son business, c'est pourquoi elle décide de l'attirer, de la charmer et d'en faire sa pouliche.

Nous sommes immergés au coeur d'un milieu sombre, violent, au sein même du monde de la nuit, dans des cercles de jeux, où les escroqueries et le blanchiment d'argent sont légions, où l'alcool et l'argent circulent en masse. Nous naviguons entre des propriétaires de bars louches, des parieurs butés, des malfrats effrayants, autant de personnages qui rappellent sans conteste les films noirs des années 1950. Parmi cette galerie de portraits se dresse Gloria et sa pouliche, deux femmes aguicheuses, aux visages innocents, qui profitent de leurs atouts pour séduire et en retirer du bénéfice. Un roman quelque peu féministe, où les rôles sont inversés : ce sont les femmes qui tiennent le premier rôle, ce sont elles qui manipulent, trichent, qui détiennent le pouvoir.

Gloria est une femme particulièrement mystérieuse, qui ne laisse absolument rien filtrer de ses émotions. Elle est tout en contrôle, en retenu, nous laissant apercevoir seulement le visage lisse d'une femme forte, puissante, sûre d'elle, qu'il est bien compliqué de duper. J'ai beaucoup aimé son personnage charismatique, qui vient contrebalancer tous les stéréotypes de la femme faible. En parallèle se trouve notre narratrice, jeune pouliche esseulée, facilement manipulable, qui fait ses premiers pas dans ce monde sans pitié. Elle est tout le contraire de sa parraine : dotée d'un coeur fragile qu'elle expose allègrement à nos yeux, elle s'éprend de Vic, un parieur malchanceux aux jeux, mais doué de belles paroles. Elle ne le sait pas encore, mais cet homme la mènera à sa perte.

J'ai été assez étonnée de cette lecture, que j'ai plus appréciée que ce que je pensais initialement. Megan Abbott incorpore à son récit noir une certaine tension, qui persiste durant l'ensemble de l'histoire et qui croît inexorablement au fur et à mesure de notre lecture. On y perçoit également une dose de sensualité, rythmée par des scènes d'actions, parfois très violentes, qui donne à l'ensemble un contraste surprenant mais qui fonctionne.

Un roman noir délectable qui nous transporte dans les milieux malfamés de l'Amérique des années 1950, aux côtés de deux femmes fatales, au machiavélisme sans bornes. Une histoire concise, mais intéressante, sur les rapports de domination, l'ascension sociale, l'argent roi et la manipulation.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Note 4/5
Je comprends pourquoi Mme Megan Abbott est la reine du polar noir.
Ici nous sommes dans les années 50/60, au milieu de la pègre. C'est la rencontre de Gloria la déesse, la reine, la seule femme de la mafia locale et elle va entrainer une Pouliche. J'emploie ce terme car en voulant faire ma critique, je me suis rendue compte que je n'avais pas retenue le nom du personnage principale. Et à ma grande surprise en relisant et bien l'auteure garde le mystère total. ET ça passe complétement car je m'en suis pas rendue compte. Chapeau l'artiste, moi qui pinaille pour un oui ou sur le moindre détail, je me suis laissée embarquer par les mots bien choisis de Megan Abbott.
Nous sommes dans la confrontation froide entre deux femmes. Une qui a fait son affaire depuis pas mal de temps et une qui cherche le frisson. Une maitresse et sa pouliche. Un élève qui veut dépasser le maitre. Une cocotte dont on a du mal à cerner la personnalité : un vrai caméléon.
Les pages se tournent vites car l'héroïne va droit au but et garde une certaine dignité et superficialité dans les événements qui ont bouleversé sa vie. Sa rencontre avec Vic, on devine sa perversité mais elle garde son côté mutin. La confrontation violente avec Vic aussi, on a l'impression que la scène se passe en accéléré pour ne pas plonger dans l'horreur. Toute la finesse de l'auteure, suggérer mais rester digne jusqu'au bout.
Une plume, une histoire, des personnages que j'ai adorés. Après ce n'est pas vraiment le meilleur polar que j'ai lu car il manquait parfois de détails. La confrontation du trio, j'aurais aimé visualiser la scène et j'aurais connaitre un peu plus les magouilles de la pouliche.
Il me tarde de découvrir d'autres oeuvres de Megan Abbott.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... La première semaine, je fis de la voiture. Elle me confia les clefs d'une Impala bubbletop, et me donna les indications nécessaires pour aller sur un quai à Deacon City, puis, en fin de semaine, dans une série d'entrepôts, de l'autre côté de la frontière de l'Etat.

- "Si tu te fais arrêter," dit-elle, "explique-leur que tu rends visite à ta soeur à Titusville. Elle s'appelle Fern Waxman. S'ils veulent fouiller ta voiture, ce qui ne sera pas le cas si tu assures un minimum, tu n'auras qu'à dire : "Bien sûr, monsieur l'agent, mais je vais être en retard, et ma soeur vient juste d'accoucher."

Personne ne m'arrêta. Je surveillai ma vitesse pendant tout le trajet. Jamais de ma vie je n'ai conduit aussi prudemment.

J'ignorais ce que je livrais, en tous cas elle ne m'en disait rien. A chaque fois que j'arrivais à destination, il y avait toujours deux ou trois types sur place. L'un d'eux me demandait les clefs, puis ouvrait le coffre. Jamais je ne l'ai ouvert, pas une seule fois.

Au début, la marchandise était déjà dans le coffre quand elle me remettait les clefs de la voiture. Une fois, je risquai un coup d'oeil au moment où les gars déchargeaient. Ils relevaient un double fond et en sortaient de petits sacs. Au bout de quelques virées, je pus voir un peu mieux de quoi il s'agissait : cartouches de cigarettes, médicaments fourrés dans de longs tubes. Une fois c'était des boîtes de caviar russe, d'autres fois des boîtes et des boîtes d'étoiles de David en pendentifs.

La deuxième semaine, je me rendis dans une banque, munie d'une pièce d'identité au nom de Coral Meeker, et je vidai un coffre-fort rempli de cailloux comme je n'en avais jamais vu : broches incrustées de gros saphirs, grappes de perles brillantes, une opale montée en bague grosse comme une balle de golfe. Ce jour-là, elle me fit emballer les bijoux dans un sac rempli de couches et de vêtements pour bébé "pour le nouveau-né de ma soeur." En d'autres occasions, j'utilisai le double fond. Une fois, elle me fit glisser une pile de passeports dans la doublure d'un d'attaché-case. Une autre fois, c'était je ne sais quelles devises étrangères compactées dans le sac d'un aspirateur tout neuf que j'apportais à cette fameuse soeur, la plus veinarde des soeurs de trois Etats.

Je procédais exactement comme elle le voulait. Bientôt elle vit que j'étais irréprochable et pas cruche. J'étais prête pour davantage. Je voulais davantage. ... [...]
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L'inspecteur Clancy était exactement comme on l'aurait imaginé. Une bouille rougeaude d'Irlando-Ecossais, des mains rudes, toujours collées à ses hanches, une barre de cheveux bouffants qui flottaient au-dessus de son front comme un écolier. des yeux mauvais, des cils longs où se nichait quelque chose de froid et de fourbe.

Il me regarda comme s'il me connaissait. Comme s'il savait tout de moi. Ça, j'avais l'habitude. Les perdreaux, on en trouvait de toutes tailles, les cicatrices n'étaient pas les mêmes, mais ils étaient fabriqués sur le même modèle. Ils vous dévisageaient tous comme si vous sortiez d'une chaîne de montage pour poupées en plastique moulé dont le lustre s'était estompé à force d'avoir été tripotées par trop de doigts rugueux. Juste bonne pour la trombine et les combines.

Les pires étaient ceux qui ne tendaient pas la main pour réclamer. Les vrais croyants. Mais Clancy ne semblait pas être de ceux-là. Il y avait une lassitude, une usure qui tirait les traits de son visage. Le feu sacré l'avait abandonné. A la vérité, je n'en avais jamais rencontré, de vrais croyants.

Mais j'étais nerveuse, bien sûr. D'avoir vu le zozo à la casquette, en bas, les trucs qu'il m'avait sortis, son regard pressant et désespéré. Et puis, j'avais aussi l'impression de sentir encore la terre grumeleuse sous mes ongles, après le pillage de tombe de la veille au soir. Sans la forte dose de médocs que j'avais absorbée, j'aurais tremblée comme une vierge la veille de la nuit de noces.
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Alors, eh bien, oui, je lui servis mon plus beau déhanché, à la fois grande classe et poule à vendre. Quand on arrive à mêler intimement les deux, les gars ne comprennent pas ce qui leur tombe dessus. Ils n'arrivent pas à vous cataloguer. ça les rend dingues -du moins les plus futés. Ils vont tout faire pour vous mettre le grappin dessus. Vous êtes à la fois leur petite amoureuse de l'école maternelle et leur première pute, le tout dans un seul et même emballage torride.
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Vous pensez peut-être que pendant tout ce temps j'ai dû avoir des accès de culpabilité, des doutes. Certes, ce n'était pas ainsi que j'avais été élevée. Cela ne cadrait pas avec la conception qu'avaient la plupart des familles de la façon dont devait se comporter une gentille fifille. Parfois je tentais même de me convaincre qu'il fallait que j'éprouve des remords, je me forçais à penser un instant aux braves gens. En quel honneur pouvais-je obtenir de jolies choses sans avoir à me fader un honnête travail ? Mais l'instant passait toujours, puis ces instants disparurent tout simplement. À la vérité, qui souffrait de ce que je faisais à part ceux qui choisissaient d'acheter des cigarettes et de l'alcool sans payer les taxes, de jouer avec l'argent de leur labeur, d'économiser en achetant le collier de perles tombé du camion qu'ils allaient offrir à leur femme pour leur anniversaire de mariage ? Ils prenaient des risques et moi je me sucrais au passage.
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Elle-même était fière de dire qu'elle n'avait jamais de sa vie parié la somme la plus infime avec son argent. Je ne suis pas cruche. Je connais les probabilités de gain. C'est moi qui les fixe.
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Vidéo de Megan E. Abbott
Megan Abbott explique la génèse de « Première ». Elle nous livre quelques indices sur l'histoire ce nouveau roman, dans lequel l'univers de la danse est omniprésent. Un incendie embrase la prestigieuse école de danse des soeurs Durant. L'arrivée d'un homme, Derek, en charge du chantier, va faire voler en éclat l'équilibre précaire de ce monde de violence et de compétition.
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