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sur 358 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Être au fond du trou, dans tous les sens du terme, c'est le résumé ancienne version de Twitter de ce roman curieusement nommé, puisque la femme du titre est loin d'en être le personnage principal.

En effet, le roman fait la part belle au héros, entomologiste amateur, qui vient sur une plage du Japon chercher la forme de cicindèle-des-jardins qui lui vaudra de laisser son nom à la postérité. Victime de son manque d'anticipation, en fin de journée il sera invité par un local à passer la nuit dans une maison du village des alentours ; proposition qui se révèlera être un piège puisque, s'il est bien hébergé par une veuve dont le logement est au fond d'une vallée sablonneuse, il lui sera désormais impossible d'en partir… et forcé de s'adapter à une vie de labeur absurde, qui consiste à désensabler les abords de la maison, pour éviter que le sable ne la détruise sous son poids.

Ce roman d'Abé Kobo, publié pour la première fois au Japon en 1962 et traduit en France en 1967 où il a reçu le prix du meilleur livre étranger, a été d'emblée un immense succès mondial. Cela se comprend tant ce roman est profondément japonais, mais marqué par de profondes influences européennes modernes, qui se retrouvent dans la structure même de l'histoire : difficile de ne pas penser que la situation du héros, à laquelle il va se plier difficilement, est une métaphore de la condition humaine, souvent absurde et sans logique.

C'est d'ailleurs ce sentiment qui m'a poursuivie pendant toute la lecture de ce roman à l'ambiance énigmatique : le héros se rebelle face à sa nouvelle condition, mais sans vraiment se renseigner sur les contours de ce qui est désormais sa vie : dans quel but est-il coincé ici ? Pourquoi ces règles ? Puisqu'apparemment il s'agit d'un village, pourquoi ne s'intéresse-t'il pas aux habitants qui pourraient l'aider ? Question ambitieuse puisqu'il ne s'intéresse pas davantage à son hôtesse, autrement qu'en la jugeant de haut, et bien décidé à voir, de manière agaçante, dans toutes les gentillesses et bizarreries de cette dernière une invitation au rapprochement.

Tout est ainsi décrit depuis la perception égocentrique de l'homme. Il juge en fonction du monde d'où il vient, sans comprendre encore qu'il se trouve dans un monde où les règles sont différentes. Il est dans un monologue permanent, très verbeux, qui m'a rendu la lecture du roman pénible, parce qu'il ne s'agit pas d'un personnage tellement sympathique. Sa manière de traiter la femme des sables en fonction de son état mental (de la séduction à la paranoïa, quand il imagine qu'elle a fait exprès de le piéger pour avoir un nouveau mari) est assez difficile à lire. Les réactions de la femme, toujours dans une espèce de servilité résignée, est assez difficile à comprendre d'ailleurs, et m'a empêchée de me plonger pleinement dans le roman.

Le héros espère s'évader, et cherche d'ailleurs par tous les moyens à le faire, comme un insecte coincé dans une boîte (comparaison qu'Abé Kobo fera subtilement, en comparant à un moment son personnage à l'araignée, qui fait la morte en cas de danger). Mais le lecteur sait dès le début s'il réussira ou pas, ce qui jette une étrange tension sur le récit.
Il ne veut pas se rendre compte qu'il est piégé et qu'il ne pourra en sortir. Et quand il s'en rend compte, il rejette la faute sur la femme comme si c'était de sa faute. Comme si elle avait ourdi une machination pour avoir un nouveau compagnon suite à son veuvage.

« La femme des sables » a donc été une lecture à l'ambiance intrigante, de mauvais rêve, mais qui m'a laissée, pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, à distance. Ce roman a la complexité certaine mériterait d'être lu plusieurs fois pour appréhender tous ses niveaux de lecture. Pas sûre cependant que je retente le coup.
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Un instituteur, à la chasse aux insectes, décide de faire une halte dans un village afin de se reposer. Il l'envoie chez une femme qui lui offre gîte et couvert. Pendant la nuit, la femme se lève et ramasse le sable qui s'écoule des parois de sa maison. L'échelle où il est descendu est enlevée. Il réalise, au fil des jours, qu'il a été fait prisonnier.
Pourquoi ? Pour enlever le sable ? On ne sait pas trop.
Et on s'enlise : tous les jours, il se passe la même chose : rien. Durant 300 pages : rien. C'est long, ça traîne, on espère, et puis rien.
Désolée, je n'ai pas compris. J'ai insisté car prêté par une personne qui l'a lu 3 fois.
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Je n'ai pas vraiment compris où voulait en venir l'auteur avec son histoire.
Un livre lu péniblement, une histoire étouffante.
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Un instituteur passionné d'entomologie parvient à un village proche de la mer où il espère trouver une espèce rare pour sa collection. Lorsque la nuit tombe, il demande à un villageois s'il est possible de rester dormir, le vieux l'emmène alors chez une jeune veuve qui vit seule. Au matin, il se rend compte qu'il lui est impossible de partir : la maison se trouve dans une sorte de cratère entouré de murs de sable impossible à escalader sans aide. le sable envahissant inlassablement la maison, il faut s'en débarrasser chaque nuit sous peine d'être complètement enseveli. L'homme cherche à s'enfuir, élabore différentes stratégies pour tenter de reprendre sa liberté.

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Lien : http://lecturesencontrepoint..
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Après une entrée en matière intéressante, le livre s'enlise, à l'image du héros perdu dans un village des sables. Pas vraiment accroché à la dimension symbolique de ce livre...
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