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EAN : 9782362661594
96 pages
Talents Hauts Editions (20/01/2017)
4.04/5   60 notes
Résumé :
Nous nous sommes fait une promesse : celle de ne plus jamais communiquer avec des étrangers. Nous avons marché, des jours et des jours. La forêt devenait marécage, les rivières, simples ruisseaux et le soleil ne perçait plus à travers les grands arbres. L’ombre nous a rassurés, elle nous a abrités. Nous nous sommes cachés si loin que nous étions persuadés de ne jamais revoir les étrangers. Jamais je n’aurais pensé qu’ils arriveraient jusqu’à nous…
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Daboka vit dans la forêt amazonienne en harmonie avec la nature environnante. Alors que sa tribu décide de se déplacer afin de retrouver leurs cousins, la famille de Dakota découvre des phénomènes inhabituels : un long ruban noir bleuté, des monstres géants et bruyants, des hommes vêtus de drôles de peaux...
Survient alors le choc, puis le massacre.

Un récit très fort et d'autant plus poignant qu'il est inspiré de faits réels. Une histoire qui peut permettre de sensibiliser les jeunes lecteurs (dès 10 ans) à la déforestation de la forêt amazonienne, et au mépris voire à l'extermination des peuples qui tentent d'y vivre dans un respect total de l'environnement et de la vie.

L'écriture belle et vibrante nous emporte dans un monde si peu connu, auprès de cette jeune narratrice, très beau personnage qui fait preuve d'une grande force de caractère.

Une note en fin d'ouvrage permet d'apporter quelques explications qui pourraient être éclaircies et développées dans le cadre scolaire.
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Dans la jungle amazonienne vit une toute petite tribu à l'écart du monde. Avec l'exploitation intensive de la forêt cet isolement un jour se rompt dans la violence. Daboka et sa petite soeur Loka échappent seules au massacre de leur famille et sont envoyées dans un village loin de chez elles. Loka s'adapte rapidement à sa nouvelle vie mais Daboka ne rêve que de retrouver sa forêt. Une rencontre inattendue permettra aux deux enfants d'aller vivre auprès d'une tribu amie.
Une histoire touchante qui nous fait découvrir la vie simple des tribus en totale harmonie avec la forêt. C'est aussi une réalité dramatique avec la déforestation intensive et la disparition des peuples primitifs d'Amazonie. Un récit raconté par la jeune Daboka et qui se lit très facilement.
Intéressant. A partir de 10 ans.
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Un roman utile, nécessaire… l'anéantissement de peuples amazoniens natifs au profit de grandes sociétés pétrolières. Cela fait des décennies qu'on entend les cris d'alarme et que se passe-t-il ? …
Marion Achard a choisi de nous faire connaître une tribu, juste avant qu'elle ne soit exterminée, à travers le regard d'une jeune fille imprégnée de la culture ancestrale de son peuple. J'ai aimé lire ses paroles et ses pensées lorsqu'elle évoque la forêt épaisse qui les protège, les odeurs familières rassurantes, les odeurs nouvelles inquiétantes, le bruit de la pluie puis la sensation qu'elle apporte sur la peau longtemps après être tombée du ciel, ... et tant d'autres choses encore. Ses difficultés et son refus d'adaptation auprès des étrangers. Leur manque d'empathie, aucune tentative pour la comprendre : c'est à elle de s'adapter, aucun choix ! Elle est bien seule.
Une grande sensibilité ressort de ce texte.
Hélas ce thème est encore et toujours d'actualité, l'auteur nous en informe en quelques pages en fin d'ouvrage.
C'est un roman court (90 pages) dans une écriture fluide.
Une belle proposition de lecture pour nos élèves.
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Dakoba, « l'enfant du ventre de la grande forêt » et sa petite soeur Loca échappent au massacre des membres de sa tribu isolée au coeur de l'Amazonie, où leur présence contrariait le chantier d'une route et d'un projet d'extraction pétrolière.
(...)
Marion Achard parvient très subtilement à échapper à une vision « occidentalo-centrée » en adoptant une perspective indienne sans toutefois tomber dans les clichés ou dans une vaine tentative de construction d'une grande fidélité mais totalement inintelligible. Beaucoup d'intelligence donc dans cette approche du monde amérindien et des interactions destructrices avec la « civilisation ».

Article complet sur le blog.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Une lecture assez douloureuse mais importante.
Pour de la littérature jeunesse, l'auteure n'y va pas de mains mortes : toute la tribu de l'héroïne tuée, balle dans la tête, c'est dur ! Et pourtant, récit d'une réalité…
Comment rester insensible à cette histoire ? La conclusion fait froid dans le dos… notamment parce que la réponse à la question posée à la toute fin ...

...est, je pense : "oui !"…

~ Challenge multidéfis 18 : moins de 100 pages
~ Challenge ABC 2017-2018 : A
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Moi, je m'appelle Daboka.
Je suis l'enfant du ventre de la grande forêt.
Les étrangers ne savent pas sonder mon cœur. Ils ne voient pas ce qui palpite.
Jamais je n'apprendrai la langue de ceux qui tuent !
Jamais je ne les laisserai m'apprivoiser.
Car je n'oublie rien.
Je scrute la rive.
J'examine l'enchevêtrement inextricable d'arbustes, de palmes, de lianes.
Et j'attends. Inlassablement.
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Pas à pas, nous avançons, nous approchant de l'odeur qui grandit et s'accroche à nous, chaude et écœurante.
Et quand la puanteur est totale, tellement forte qu'elle presse nos poumons et pique les yeux, l'impensable est devant nous.
Juste là.
Le chemin s'arrête.
Coupé en deux.
Par un ruban noir bleuté si large que personne ne pourrait par-dessus.
Si long qu'on n'en voit pas la fin.
Et quand je penche la tête pour mieux regarder, je constate que cette bande étrange se déroule et disparaît tout au bout de l'horizon.
La forêt se divise de part et d'autre du ruban.
Éventrée.
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Le vieux Popoké ouvre la marche, mon père la ferme et nous partons en file indienne.
J'avance derrière ma mère sur le fin sentier. Il ondule à travers la forêt comme un serpent fragile et invisible. Quoiqu'il puisse arriver, je reconnaîtrai ce chemin. Les pieds de mes ancêtres ont foulé ses pierres et, sur les feuilles des fougères, leur odeur s'est accrochée. ...
Nous progressons, silencieux comme des ombres, avançant comme un seul homme. Ma mère pose ses pieds dans les traces de l'homme qui marche devant lui, qui pose ses pieds sur les traces effacées des marches passées.
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Quand j'arrive, je ne comprends pas. La fumée des feux peine à s'élever à travers les feuillages et se mêle aux lambeaux de brume. La forêt est d'une pâleur inhabituelle, comme délavée par le brouillard.
Et puis je vois les corps par terre.
Mon père, ma mère, Akara près du feu, Shana, Mamata, Sissipi sous les palmes.
Immobiles.
Leur sang s'échappe de petits trous noirs creusés dans leur peau.
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La brume, les vivants, les morts.
Et ces petits trous que les hommes ont fait dans le corps de mes parents.
Ces petits trous noirs d'où s'échappe le sang.
D'où s'échappe le sang. Sans s'arrêter. Jusqu'au tapis de feuilles d'humus.
Je vois la brume.
Les vivants.
Les morts.
Et dans mon crâne, ce bourdonnement sombre et menaçant.
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