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EAN : 9782940329731
104 pages
Atrabile (25/08/2012)
2.74/5   21 notes
Résumé :
Dans un futur proche, quelque part en Suisse.
Une maladie décime l’homme inexorablement. D’abord des taches apparaissent, et puis bientôt, sans espoir de guérison, c’est la fin. Les villes sont quadrillées, les sorties et déplacements réglementés. Suite à un drame encore frais, Marc, pour fuir un quotidien étouffant, décide de partir à la montagne, dans le vain espoir d’y trouver un peu de tranquillité, pour faire le point. Il sera vite rejoint, contre sa vol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Emma va mal. Les trois mois d'arrêt maladie n'y ont rien fait. Elle reprend le travail à contre coeur, dort sur son bureau. Incapable de se concentrer, incapable de faire la part des choses et de faire taire la douleur qui gronde en elle…

Sa petite fille n'est plus, morte ou disparue ? Emma ne sait plus ce qui est réel et ce qui ne l'est pas… si bien que ses rêves l'envahissent.

-

J'ai abordé cet album comme le pendant des Enfants pâles dont je vous parlais avant-hier. Il y était question d'enfants assassinés par leurs parents. Grâce à ces meurtres, les adultes imaginaient soustraire leurs “petits” aux pires maux de la société (crise, famine, maladie, misère).

La Gröcha aborde le même sujet mais traité cette fois sous l'angle des adultes. La société est en crise en raison d'une épidémie foudroyante et mortelle. Les modes de contagions ne sont pas explicites, ce qui a tendance à rajouter de l'angoisse à l'angoisse (se transmet-elle par contact physique ? sexuel ? est-ce un virus ?…). Peggy Adam développe un scénario catastrophe où les autorités sanitaires semblent dépassées par la propagation alarmante de la maladie. L'auteur a installé l'Armée aux portes des villes afin de contrôler les allées-venues des populations. « Papiers sanitaires et carte d'identité ! » martèlent les soldats.

Les éléments narratifs, tels qu'ils sont introduits, maintiennent une tension et forcent le lecteur à rester sur le qui-vive. de même, l'incertitude qui plane autour de la fillette et les rêves de l'héroïne (on a du mal à percevoir s'ils relèvent du cauchemar ou de la prémonition) confortent ce ressenti. Enfin, le spectacle d'un couple à la dérive tente d'ancrer le lecteur dans une forme de réalité. La souffrance de ces personnages permet effectivement une forme d'identification.

J'ai apprécié cette intrigue mais l'absence de transitions entre les scènes décrites ôte tout fluidité à la lecture. Parfois, la compréhension de l'histoire m'a échappé. On avance par à-coups, on revient en arrière afin de vérifier que l'on n'aurait pas sauté une page…

D'un point de vue graphique, le trait est imprécis et maladroit. Pourtant, dans Luchadoras, le côté brut des dessins servait les propos. Ici, s'il renforce effectivement le sentiment d'insécurité déjà prégnant dans la narration, j'ai trouvé que l'angoisse était sur-jouée. Les lavis habillent les illustrations mais n'atténuent pas ce ressenti. Les magnifiques paysages des Alpes et les quelques répliques (pourtant chantantes) en romanche ne soulagent pas cette atmosphère oppressante.

Des temps de pauses sont pourtant présents. En recourant à des bouffées oniriques, Peggy Adam marque régulièrement des ruptures dans le développement de son scénario. En effet, elle intercale de brefs passages illustrés où les dessins sont léchés, les doux dégradés de gris permettent à la lumière de diffuser harmonieusement ses variations et où le temps semble suspendu dans un monde totalement silencieux. Je me suis longuement attardée sur ces planches pour tirer le maximum de bénéfices de ces temps de respirations qui aèrent le récit. Mais on manque malgré tout d'une vision d'ensemble de la situation qui permettrait de mieux appréhender les tenants et les aboutissants de cette vision cauchemardesque.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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La Gröcha est un récit qui nécessite des prérequis. Ceux-ci, vous ne les trouverez ni en préface, ni en quatrième de couverture, ni même ailleurs dans l'album. Il sera de votre devoir d'aller les chercher en arpentant les magazines et les chroniques web. Sans cela, vous pourrez éventuellement tenter de comprendre par la propre force de votre esprit le ressort de l'intrigue de la Gröcha, mais lectures sur lectures ne changeront pas cette unique certitude : celle de n'être sûr de rien.


Ce défaut de causerie peut être considéré comme une qualité : prenons le cas du lecteur qui aime qu'on le laisse se dépatouiller avec une histoire… D'accord, mais pour ma part, celle-ci m'a quand même finalement semblée très typique et convenue… Qu'on fasse des efforts pour s'irriguer jusqu'à la moelle d'un prodige d'invention de l'auteur, je veux bien, mais alors, que le dépaysement soit conséquent… Pourquoi prendre un ton prophétique et se parer d'emphases allégoriques pour se contenter de raconter une histoire dont le déroulement semble déjà tout tracé dès la première page ? Serait-ce justement pour tenter de dissimuler cette faiblesse ?


La Gröcha fait partie de ces ouvrages esthétiques et vaguement poétiques auxquels il est finalement bien difficile de trouver des défauts qui sautent aux yeux. le travail au dessin est achevé et peaufiné, les atmosphères et les ambiances –en plus d'être romantiques- se veulent chargées d'une émotion qui donnerait de la densité à l'ouvrage… Dans ces conditions, ce serait presque hérétique d'avouer que la lecture n'a procuré aucun intérêt… Et pourtant, c'est bel et bien le cas…


Avec tristesse, on referme cette Gröcha qui semblait bien prometteuse mais qui finalement laisse de marbre…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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La peinture de Gao Xingjian, La fin du monde, 2006 encre de chine a fortement inspirée Peggy Adam. A la fin de son livre, La Gröcha, on retrouve une planche donnant sa représentation, son inspiration, son histoire.

Difficile de reprendre cette histoire justement. Je vais avoir mon interprétation et vous la votre. Les points communs sont dans le fait que ça peux nous arriver à toi comme à moi, en Suisse comme en France, cette fin du monde... Mais est-ce vraiment de cela qu'il s'agit ? Sans doute un peu. Pas simple d'être optimiste dans ce récit.

Le présent ouvrage a été achevé en juillet deux mille douze aux éditions Atrabile (maison d'édition Suisse), dans la collection bile blanche. L'ouvrage a été publié avec le soutien de la ville de Genève. ©2012 Atrabile.

Un voyage qui nous transporte de la plaine (la ville) à la montagne. Tous ça parce que, le bas du canton est contaminé. Un virus semble se propager à vitesse grand V. L'ambiance est pesante, trouble. le gouvernement local met en place des barrages filtrants. de nombreux contrôles sanitaires en sortie des zones urbaines sont organisés ainsi que des camps de quarantaine. La si tranquille Suisse a perdu toute quiétude. Dans cet univers presque empoisonné, un couple se dégage. Ils portent un lourd secret qui est sans doute la cause de ce drame qui ronge la société, la notre. Une seule solution pour y échapper, fuir en direction des montagnes avant qu'il ne soit trop tard...

Peggy Adam utilise les codes du récit d'anticipation. Et inconsciemment, l'auteur nous oblige à regarder en face nos irréparables erreurs. A défaut d'une interprétation, il est possible que cette histoire ne soit qu'un rêve et que tout va bien se passer. Je n'ai pas l'explication rationnelle. Elle n'est pas forcément non plus dans cette oeuvre, La Gröcha. Ou peut-être que si, quelque part dans une bulle dessinée au lavis. A coup de situation onirique, la vérité peux se dévoiler. Peggy Adam est inspirée, mais le sujet est complexe. Son dessin est épuré, ses planches sont soignées. Mais le côté sombre et hostile de la situation est délicat. Au-delà d'un drame humain, celui du couple suivi dans le récit, c'est surtout celui de l'humanité qui se joue. Et qui dit humanité, dit bienveillance, bonté, compassion et douceur. Autant de synonyme qualificatif à cet album La Gröcha de Peggy Adam où la nature et la civilisation se confronte. le côté nature (forêt, animaux), prends une place importante dans cette lecture pour mieux toucher la tranche énigmatique de la vie, d'une apocalypse... où nous ne seront pas seuls à être pris dedans...

Un album absorbant au rythme entraînant mais qui peut ne pas être attirant aux yeux de tous. de nombreuses questions restent en suspens. La forte sensation de mystère qui se dégage dans ce récit énigmatique, donne une ambiance déroutante et floue. C'est subjectif et personnel, mais il est difficile de conseiller cet album bien particulier, et néanmoins réussi.
Le sujet " la fin du monde " est repoussant, et y être sensible peut attirer. Au final, c'est un art que de l'entre-apercevoir. Peggy Adam dans La Gröcha chez l'éditeur Atrabile est une artiste !
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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La gröcha est une bd désespérément noire quant à l'avenir de l'humanité. Sa couverture un peu rose bonbon n'est pas le meilleur choix pour refléter un contenu plutôt grave. Nous avons une famille qui a perdu leur petite fille victime d'une épidémie qui touche notre pays. C'est dans ce contexte un peu schizophrène que va évoluer notre couple en déshérence après la perte de cet être cher.

Je n'ai pas ressenti l'intensité de la dramaturgie de ce récit sans doute lié au fait qu'on n'arrive pas à s'attacher à ce couple qui se déchire violemment. La fin de cette histoire est sans appel et d'une noirceur qui peut terrifier. le cadre était sans doute intéressant et à développer un peu plus or on va se concentrer sur l'intimité des personnages. du coup, on perd de vue la portée universelle du rapport entre l'homme et la nature. Une oeuvre pas totalement aboutie mais qui demeure tout de même intéressante.
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Le monde est pris par une forme d'épidémie caractérisée par des tâches de apparaissant sur le corps. Un cordon sanitaire se met en place pour stopper l'épidémie mais semble dépassé. La narratrice est déjà atteinte et son compagnon également.Ils vont en Suisse afin de se sauver peut_être de tenter quelque chose face au destin sombre qui les guette.
Superbe parfois, surtout vers la fin avec les montagnes, les forêts, assez obscur par son propos et son intrigue. Peut_être d'autant plus oppressant par ce mal dont on ne dit pas le nom ou dont on sait si peu. le propos reste assez confus .
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critiques presse (1)
BDSelection
03 décembre 2012
À côté de cet album, bien des bandes dessinées sombres paraissent n'être que bluettes !
Lire la critique sur le site : BDSelection
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Mon papa Ours !
- Que fais-tu ici ? Je ne suis pourtant pas si stressé que ça...
- Je me promène avec toi. Je m'ennuie toute seule dans l'étang. Il est tout sale... Y'a que des algues ou des vieux bouts de bois... Et puis tu m'as pas donné ma lolette !
- ça va j'ai compris !
- C'est pas ta faute si je suis là. Dedans ! Je veux ma lolette !
- Je t'amènerais ta lolette. Voilà. Tu es satisfaite ! A présent disparais s'il te plaît.
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Pour le monde que je voulais décrire, j'avais besoin de tuer 95% de la population mondiale en gardant les infrastructures intactes. Un virus m'a semblé l'arme idéale.
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… En parfaite santé... qu'en sait-il cet idiot ? Ils me font bien rire avec leurs petits papiers sanitaires... Et ma santé mentale alors ? Comment rester sain d'esprit dans une telle situation... Pourtant tout le monde continue à vivre, comme si de rien
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Des raviolis, c’est bien : à vie crasse, bouffe dégueulasse.
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