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Citations sur Le coeur régulier (126)

Personne n’a envie de mourir. Tout le monde veut vivre. Seulement, à certaines périodes de notre vie, ça devient juste impossible.

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(Mais) il y a, paradoxalement, chez certaines femmes moins attentive à leur apparence que dans le milieu où j'avais évolué toutes ces années, une façon de s'habiller, de ne se maquiller qu'à peine, de n'avoir jamais recours aux UV aux pommades vendues à prix d'or à la chirurgie, de boire de l'alcool, de fumer comme bon leur semble, de manger ce qu'il leur plaît de manger et de ne jamais faire de sport, de sortir le soir, de lire des livres, de penser, d'aimer la musique, le cinéma, la danse ou le théâtre, qui les garde éternellement jeunes et irradiant d'une beauté autre, parfois usée mais sans artifice.
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Si j'ai appris quelque chose dans le monde de l'entreprise, et du travail en général, c'est qu'on y tolère mal les faibles, que toute faille doit y être camouflée, toute fragilité niée, toute fatigue combattue et oubliée, qu'une part non négligeable de nous-même doit être laissée au vestiaire, comme un costume qu'on renfilerait le soir venu.
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Je suis restée un long moment assise là sans bouger, j'avais besoin de me calmer, j'ai commandé un whisky, le garçon m'a lancé un regard réprobateur, je me suis demandé ce qu'il pouvait en avoir à foutre, je me suis demandé s'il m'aurait lancé le même regard si j'avais été un homme.
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Toujours il en revenait là, la violence morale qui s’ exerçait à l’ école, au travail, dans le couple.
L’ usure et les humiliations, la pression sociale, le culte du rendement, du gagnant, du vainqueur, le cynisme et l’ exclusion, comment tout cela pouvait vous briser les os.
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Elle tire une dernière bouffée de cigarette et me souhaite bonne nuit. "Ou ce qu'il en reste", précise-t-elle. L'escalier grince sous ses pas. Elle grimpe chaque marche avec une distinction lointaine, un abandon sophistiqué, Katharine Hepburn Charlotte Rampling, ce genre de femmes m'a toujours fascinée, comme si elles appartenaient à une autre espèce que la mienne, à leur côtés je me sens si pataude, empruntée, malhabile. Je jette un dernier coup d’œil au bain. Une ombre s'y étire et se brise sur le corps blême, efface la rondeur parfaite des seins. Puis s'avance jusqu'à recouvrir la tache brune du sexe, les cuisses, les mollets, les chevilles. L'homme entre dans l'eau à son tour, se colle à elle, l'embrasse, de sa main parcourt chaque millimètre de peau.
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Vu de près, pris dans le cours ordinaire, on ne voit rien de sa propre vie. Pour s'en saisir, il faut s'en extraire, effectuer un léger pas de côté. La plupart des gens ne le font jamais et ils n'ont pas tort. Personne n'a envie d'entrevoir l'avancée des glaces.
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L'écriture de l'alcool, l'exaltation et l'abattement, le doute, la solitude et l'absence total de soutien. Il traînait dans des bars fréquentés par des artistes branchés, de jeunes écrivains dont on parlait dans les journaux, des aspirants prenant la pose, pestait contre leur inculture, l'imposture de leur vie. « Tu comprends, me disait-il, ce sont des fils de bourges qui jouent au rebelle de la famille et se prennent pour des écrivains parce qu'ils ont lu trois Fante et deux Bukowski : ils se bourrent la gueule, passent plus de temps en soirée qu'à leur bureau, écrivent comme ils pissent, se relisent à peine, se trouvent du génie et pensent que ça suffit.
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De jeunes hommes au crâne rasé y font face à un prêtre, reçoivent un enseignement dont je ne saisis rien, il émane de leur personne un calme rayonnant dont je ne parviens à savoir s'il est joué ou s'il provient d'une quelconque paix intérieure, d'un quelconque apaisement, constant, durable, minéral. Parfois je me dis que je suis devenue la cliente idéale pour une secte, quiconque me promettrait le repos, la paix intérieure me verrait rappliquer et lui baiser les mains de gratitude.
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Je les regarde baiser dans la nuit devenue fraîche, je les regarde jusqu'au bout, aimantée, fascinée. J'ignore ce qui me retient ainsi. Je crois que je trouve ça beau. Quand elle gémit on dirait qu'elle a mal, on ne sait pas si elle souffre ou elle jouit, elle ne bouge presque pas, seul son visage se crispe, se plisse et se détend par spasmes. Il se dégage de leur étreinte quelque chose d'incroyablement lumineux, tendu et net. On croirait une danse.
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