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Citations sur Les Roches rouges (163)

-- Et comment je fais pour savoir?
-- Pour savoir quoi?
-- Ben, s'ils sont français ou pas.
-- Tu les observes discretos avant d'aller les voir, tu tends l'oreille.
-- Et si je les entends pas parler?
-- Tu te fies à ton instinct.
-- Mon instinct.
-- Ouais. Mais je vais te donner un truc : s'ils te paraissent moins élégants, moins raffinés, plus vulgaires, même s'ils sont habillés comme les autres, en général, c'est les Français.
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C'est le genre de blaireau à claquer la moitié de sa paie en godasses de frimeur. Et qui n'a toujours pas compris que les fringues de sport, c'est seulement pour le sport. A moins d'être un gros plouc ou d'avoir douze ans et demi.
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Dans ma rue il n’y a pas âme qui vive, et autour c’est pas mieux. Chacun reste chez soi dans son petit pavillon ou planqué derrière les haies dans les jardins quand il fait beau. Au mieux, l’après-midi, ça se promène en famille, histoire de digérer le poulet rôti frites ou de roter son gigot flageolets.
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C'était tellement simple à l'époque. On vivait ensemble et on s'aimait. on était bien. Tout était bien. Les copains. L'école. La famille. Les vacances.
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J'inaugure ce carnet. Je ne sais même pas pourquoi. Peut-être parce que je n'ai rien d'autre à faire. C'est Antoine qui me l'a tendu avant-hier, sous un beau papier cadeau. Je lui ai demandé pourquoi il m'offrait un truc pareil. Il a répondu qu'il l'avait vu dans une boutique et qu'il avait pensé à moi. Qu'il l'avait trouvé joli. Cela m'a séchée qu'il ait eu cette idée en le voyant dans une vitrine. Ca m'a touchée, aussi. Depuis quand quelqu'un n'avait pas pensé à moi ? Je veux dire : vraiment. Même si, franchement, ce carnet, je ne vois pas le rapport. Mais c'est vrai qu'il est beau. Avec sa couverture en papier coloré. Du papier japonais, il paraît. J'ai dit OK, c'est joli, mais qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ? Je sais pas, il a répondu. Tu pourrais noter des trucs dedans. Tenir un genre de journal. Je me suis marrée. Un journal ? J'ai une gueule à tenir un journal ? Pour qui tu me prends ?...

Mais depuis, j'avoue, ça me trotte dans la tête. Et aussi une phrase que nous avait dite un prof un jour, qu'il tenait de quelqu'un d'autre, un réalisateur ou un écrivain, je ne me souviens plus : "la vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas". Elle est putain de vraie, cette phrase. Surtout pour moi. Alors c'est peut-être pour ça finalement que je l'ai ouvert, ce carnet, que j'ai pris un stylo et que je commence à écrire dedans. Pour que les morceaux se joignent un peu plus.
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Mes yeux se sont fermés d'eux-mêmes. Tout valsait tellement, un instant j'ai cru que j'étais bon pour tomber dans les pommes. L'alcool, le shit, la douleur, le souffle coupé, tout se confondait et me réduisait en bouillie. Des larmes me coulaient sur les joues. Les grandes eaux. Comme un pauvre gosse. Quand j'ai rouvert les yeux il n'y avait plus personne. J'ai regardé autour de moi. Mon joint éteint dans l'herbe humide. La bouteille dont un tiers s'était renversé. C'était à pleurer. Ou à rire. J'ai fait les deux à la fois. Je l'avais bien cherché, putain. Cette fois-là et toutes celles d'avant. j'avais enfin ce que je méritais. Ou au moins un échantillon. Des fois je m'en veux tellement d'être en vie. D'avoir autant merdé.
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Le textile est en crise à ce qu'il paraît. C'est ce qu'on lui répète, en tout cas. Pourtant partout où je regarde, les boutiques poussent comme des champignons. Quand je prends le RER pour Paris je vois bien qu'il y en a de nouvelles tous les quatre jours, entre un énième fromager pour bobos, un quinzième caviste de bourge, trois nouveaux coffee shops et six restos branchés pour ces putains de hipsters. Qui a besoin d'autant de vêtement à cent balles pièce ? Qui peut bouffer autant de fromage hors de prix ? Se payer autant de vin bio à quinze euros la bouteille ? Qui peut dîner au resto plusieurs fois par semaine ? S'enfiler autant de burgers à dix-huit boules ? Comment autant de gens peuvent être aussi blindés ? Je traîne dans les rues et je vois bien que c'est une autre vie. Un périphérique, trois quatre zones de RER et on est juste dans un autre pays.
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La vie me dépasse. La vie nous dépasse. Tous autant que nous sommes. Comment peut-elle être si vaste et si petite à la fois?
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La mer, c'était la première fois que je la voyais. Et tout de suite j'ai réalisé que ça m'avait manqué. Comment un truc qu'on a jamais vu peut nous manquer, j'en sais rien, mais n'empêche, ça m'a fait un effet pas possible.
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Je commence à bander mais hors de question de la réveiller. Quand une fille dort, il faut la laisser dormir. (p. 139)
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