Minuit, tome 11 : Le fil de l'aube

« Edge of darkness » est le troisième tome d'une série dérivée de « Minuit », une série paranormale mettant en scène des vampires qui, durant 10 tomes, luttait contre un des leurs –Drago- qui cherchait à dominer le monde avec sa horde de guerriers conçus dans ses laboratoires. Quand Drago est finalement vaincu, un petit nombre de ses créatures a disparu dans la nature.
L'auteure Lara Adrian a alors créé une série contant les aventures de ces supers guerriers, tueurs redoutables et solitaires. Knox est l'un d'eux, en plein hiver, en direction de la frontière du Canada, il s'arrête dans un « diner » pour quelques instants. Cela lui suffit pour faire la connaissance d'une jeune femme, propriétaire du lieu, et pour comprendre qu'elle est en danger. En effet, elle est la tante d'un petit garçon dont le père –jusqu'ici en prison pour coups et blessures- réclame la garde. Ce sont des histoires d'humains qui ne devraient pas concerner Knox mais quand il la trouve dans un fossé quelques heures plus tard, il sait qu'il doit la protéger d'autant que c'est une jeune femme appartenant à la race des vampires, une femme capable de porter leurs enfants. Travis Parrish qui veut récupérer son fils et son clan n'ont plus qu'à bien se tenir car Konx ne leur permettra pas d'approcher Lenora.
Pour ceux qui ont aimé la série « Minuit », Lucan et son Ordre de guerriers, vous apprécierez sans doute cette histoire. On en retrouve la trame romanesque : un héros solitaire, guerrier impressionnant avec un don particulier (Knox peut lire les péchés des gens rien qu'en les touchant) qui trouve sur son chemin, une jeune femme dont il tombe amoureux sans vouloir l'admettre au départ, qui s'avère être une des leurs, avec un don précieux qu'elle transmettra plus tard à son fils (Lenora ne peut pas être blessée, elle dégage une énergie qui lui sert de bouclier). Avant de pouvoir vivre heureux, il va d'abord devoir affronter le clan Parrish, des individus cruels qui ont commis plus de péchés que tous les lecteurs de Babelio ! Ce qui nous donne quelques scènes bien sanglantes et quelques intermèdes amoureux. Certes, ce n'est pas le roman de l'année mais j'aime bien l'univers de Lara Adrian et je n'ai donc pas boudé mon plaisir.

J'ai de la peine à croire que j'aie laissé cette série de côté aussi longtemps, surtout que c'est une de mes préférées dans le genre romance paranormale.​ Autant dire que c'est avec un plaisir énorme que j'ai retrouvé notre fine équipe, même si ce tome marque un tournant énorme. Et oui les anciens, s'ils sont toujours là, laissent gentiment la place à la nouvelle génération. Ces jeunes que nous avions suivis sont devenus grands et font leur entrée dans le récit de belle façon, de quoi nous donner envie d'en savoir déjà beaucoup plus sur eux.

Mira est donc notre héroïne cette fois-ci et j'ai été ravie de retrouver cette jeune fille que j'aime tant. Elle a bien grandi la demoiselle et elle sait ce qu'elle veut. Elle s'est endurcie depuis la mort de de Kellan et son attitude dure rend presque un peu triste, je ne lui souhaitais pas ça. Mais bon bien sûr, cela ne va pas durer car bien entendu, Kellan n'est pas mort et elle va le retrouver très rapidement pour son plus grand désarroi. C'est un couple que j'apprécie énormément et si les barrières que se met Kellan sont nombreuses (et compréhensibles), cela n'empêche en rien leur relation d'évoluer rapidement pour notre plus grand plaisir.

A côté, l'histoire se développe et prend un nouveau tournant effrayant. Je dois dire que je crains le pire car l'avenir s'assombrit nettement pour nos héros et je ne suis pas sûre qu'ils finiront par tous s'en sortir. C'est tout le génie de l'auteur en fait: après autant de tomes, elle réussit toujours à capter entièrement notre attention et à nous amener vers des révélations auxquelles nous ne nous attendions pas. Je craignais un peu ce passage à la nouvelle génération et bien elle le fait avec brio, et avec une évolution du fil rouge qui donne envie de dévorer tous les tomes qui suivront.

Bravo vraiment car faire évoluer son récit et conserver l'attention des lecteurs n'est pas chose aisée du tout! Après j'ai une toute petite critique à faire sur ce tome: je trouve le début assez lent et long à se mettre à place, mais bon la suite relève tellement le niveau que ce début en demi-teinte a vite été oublié.

En bref, j'ai hâte de lire le tome suivant car l'histoire prend une tournure sombre et passionnante, sans compter que les nouveaux personnages sont déjà très attachants.

Rappelez-vous à la fin du précédent roman de la série Midnight –« Darker than midnight » (tome 10)- le complot machiavélique de Dragos avait obligé les membres de l'Odre à « sortir du bois » et à révéler leur existence au monde. La fin semblait optimiste puisque l'on voyait réunis les vampires de l'Ordre, leurs compagnes de sang et des représentants humains prêts à travailler en commun pour un monde meilleur.
Or, les premières pages de « Edge of dawn » viennent contredire cette image idéale puisque vingt ans ont passé et les relations entre vampires et genre humain sont loin d'être un fleuve tranquille. Au contraire, le monde est au bord du chaos et une possible guerre entre les deux espèces pèse sur la destinée de l'Ordre. C'est dans ce contexte que l'on fait connaissance avec la deuxième génération des combattants de l'organisation toujours dirigée par Lucan Thorne, les enfants nés avant ou après l'Aube première.
Mira – la fille adoptive de Renata et Nikolaï –au don si précieux ou dévastateur selon ce qu'on lit dans ses yeux, est devenue une combattante aguerrie auprès de Kellan Archer et Nathan (le fils de Corinne). Tous les trois ont souvent patrouillé ensemble dans les rues de Boston, ont combattu ensemble jusqu'au soir où Kellan a été tué dans l'explosion d'un bâtiment piégé par des rebelles humains qui n'acceptent pas l'existence des vampires. Pour Mira qui venait de connaître l'amour dans les bras de Kellan, c'est une tragédie qu'elle ne parvient pas à oublier. Et depuis elle cherche dans l'action le moyen de venger la mort du seul homme qu'elle aurait pu aimer. Mira est une jeune femme forte, implacable, obstinée, loyale mais aussi un peu trop impulsive. C'est cette impulsivité (on la voit prête à massacrer un humain sous les yeux de témoins humains aussi) qui oblige Lucan Thorne à la suspendre temporairement de ses fonctions et à l'envoyer jouer les nounous de service auprès d'un jeune scientifique –Jérémy Ackmeyer . Sa mission est simple : elle doit l'emmener à Washington où doit se tenir une réunion capitale pour l'avenir de l'humanité et à laquelle doivent participer tous les membres de l'Ordre. Or, quand Mira se présente au domicile d'Ackmeyer, des rebelles l'enlèvent sous ses yeux. Et en voulant les poursuivre, Mira est capturée et conduite dans leur repaire auprès de leur chef qui n'est autre que Kellan ! Les retrouvailles sont douloureuses pour tous les deux. Mira se sent doublement trahie : pourquoi Kellan a-t-il préféré passer pour mort ? Pourquoi essaie-t-il de compromettre le sommet de la dernière chance ? Quant à Kellan, retrouver Mira c'est retrouver celle qu'il aime désespérément depuis toujours mais c'est aussi affronter ce destin qu'il fuit depuis des années. Depuis cette unique nuit torride entre eux deux, depuis cet unique matin où, se réveillant à ses côtés il a vu dans ses yeux son destin : traître, condamné à mort par les siens.
Cette chronique d'un destin annoncé tient en haleine le lecteur tout au long du roman. Il sacralise l'amour qui existe entre Mira et Kellan : auront-ils le temps de pouvoir s'aimer comme ils le souhaitent ? Ce temps compté est une épée de Damoclès pour les deux jeunes amants qui cherchent à faire mentir la prédiction lue dans les yeux de Mira. Il amène même Mira à se mettre en danger (non, non je ne vous dirai pas comment) pour avoir une chance de sauver Kellan car le perdre de nouveau serait se perdre elle-même. Kellan n'est pas en reste, fort de l'amour de Mira, il va affronter courageusement le sort qui l'attend. Heureusement, nous ne sommes pas dans une tragédie et la fin – que j'ai trouvée par ailleurs un peu précipitée avec un ex-machina discutable - permet à nos pauvres coeurs (en tout cas le mien) de se remettre de nos émotions et d'envisager la suite de cette série avec beaucoup d'intérêt.

Vingt ans après le tome 10 et la mort de Darius, les humains sont maintenant au courant de l'existence des vampires et la horde de renégats lâchée par Darius a fait énormément de dégâts. Lucan et ses guerriers luttent jour après jour pour obtenir la paix et la confiance des humains.
Mira, qui a maintenant 29 ans, est devenue une guerrière de l'Ordre et fait tout pour survivre à la mort de Kellan Archer, huit ans plutôt lors d'une explosion. Après une de désir, la perte de son meilleur ami et amant est très dure pour Mira qui reste inconsolable. Mais lors d'une mission à Boston, elle est kidnappée par des humains. et leur chef, qui n'est autre que Kellan.
Alors là, l'auteure n'a laissé sur "le cul". Comment peut-elle arriver à nous emmener dans son univers au bout de 11 tomes sans aucun ennui ou de déjà vu. En premier, j'ai été ravi de revoir tous nos personnages, mais surtout les petits jeunes qui ont grandi, Mira, Kellan, Nathan, Xander Raphaël et des petits nouveaux Darion, Webb, Torin... J'ai hâte de les découvrir tous dans des tomes différents.
L'intrigue est sublime et palpitante. le suspense sur la fausse mort de Kellan et le pourquoi du comment reste un certain tant sans réponse. La romance est merveilleuse. Ce n'est pas un couple qui se découvre mais un couple qui se retrouve et se concrétise. La nouvelle intrigue principale s'installe lentement, on avait déjà une petit idée à la fin du tome 10.
Un nouveau cycle, une nouvelle intrigue, une nouvelle génération, et que du bonheur.
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4,25/5

Un nouveau cycle qui promet, Lara Adrian réussi à nous tenir en haleine avec la nouvelle génération... pourvu que ça dure :)
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