Mais où est l'ambiance si captivante du premier tome ? Mais où est l'originalité qui avait fait de ce début de trilogie, un coup de coeur phénoménal ?
Alors que j'avais dévoré son grand-frère en à peine deux jours, il m'aura fallu plus d'une semaine pour venir à bout de Salvation. Long, inintéressant, avec de l'action arrivant comme un cheveu sur la soupe, cette lecture aura été très décevante.
Car j'y croyais. J'y croyais à cette suite qui m'avait tant fait envie au point de sauter de joie en recevant les épreuves non corrigées de la part de Black Moon.
Mais non. Décidément, ni l'ambiance, ni la Trèfle si forte, si combative que j'avais aimé n'étaient au rendez-vous. J'ai eu l'impression, à la place, de lire un remake dystopien de la Petite Maison dans la Prairie.
Salvation est une ville coupée de tout, qui ne voit rien et dont les habitants sont revenus à l'époque de la ruée vers l'or. Règles anti-féminisme, adorateurs de Dieu, on ne s'y retrouve pas.
Pourtant, à la base, l'idée est bonne et intéressante. Mais mal traitée. Si certains personnages sortent du lot comme Mme Oaks et Edmund ou encore Veinard, tout y est plat, sans intérêt. Même nos héros, hormis Bandit, fidèle à lui-même (décidément je l'aime de plus en plus), sont ramollis. Acceptant les règles de vie des habitants, Trèfle s'abandonne et délaisse la Chasseuse au profit d'une jeune fille sans personnalité. Quant à Del, on lui donnerait volontiers une paire de claques.
Seul point réellement intéressant de ce second tome, les Monstres (qui finalement ne sont pas des zombies mais des Mutants d'après l'auteur). Il y a du changement chez eux, une évolution. Ils deviennent intelligents, contre toute-attente. Et cette nouveauté propose une foulée de rebondissements très appréciables.
Mais, noyés sous une masse de platitude incommensurable, il est impossible de se prêter au jeu.
J'espère que le troisième et dernier tome saura relever le niveau. La fin de Salvation tend à le penser. Croisons les doigt.
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