Après «
Rue Farfadet » voilà que
Raphaël Albert nous offre la suite des aventures de notre enquêteur elfe préféré, Sylvo Sylvain, qui encore une fois nous prouve qu'il n'a pas son pareil pour attirer les embrouilles. Sitôt la Conjuration des Éléments déjouée, une nouvelle menace ne tarde en effet pas à se manifester. Et lorsque la dite menace implique la célébrissime et populaire Académie de technomages de Panam, la mystérieuse éminence grise qui met sans dessus dessous le monde des truands de la ville et baptisée le Quatrième Duc, un cambrioleur gentleman de génie répondant au doux nom d'
Arsène Lutin, un cirque itinérant, un journaliste disparu..., autant dire que les chances ne sont pas vraiment du côté de notre héros. Qu'à cela ne tienne, voilà le désormais célèbre détective Sylvo Sylvain et son mini acolyte Pixel repartis pour de nouvelles aventures. On retrouve avec plaisir la ville de Panam, avec toutes ses étrangetés et ses merveilles, ainsi que les personnages du premier volume qui gagnent en complexité et demeurent toujours aussi sympathiques.
L'ambiance de ce second tome se fait toutefois beaucoup plus sombre que dans le précédant et le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur n'épargne pas ses personnages qui subissent tous ici leur lot d'épreuves douloureuses. Cette fois, on ne plaisante plus ! Cette noirceur accrue s'accompagne d'une complexification de l'intrigue qui gagne en intensité et en profondeur. On suit ainsi non plus une mais plusieurs enquêtes en parallèles et qui, évidemment, font toutes parties d'un seul et même puzzle dont les pièces ne s'emboîtent véritablement qu'à la toute fin. « Avant le déluge » se révèle ainsi beaucoup mieux construit que le précédent tome et également mieux rythmé. Malheureusement peu d'informations circulent aujourd'hui quant à la parution du troisième volume initialement prévu et cela est d'autant plus frustrant que, si «
Rue Farfadet » pouvait se lire indépendamment et offrait une véritable conclusion, c'est loin d'être le cas avec ce deuxième tome dont la fin a de quoi rendre le lecteur impatient de découvrir la suite. Patience donc, patience...