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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
L'obligation de confinement m'a forcée à m'attaquer enfin à ma gigantesque PAL et à délaisser mon genre de lecture habituel plutôt noir, pour des histoires plus positives. J'ai donc été attirée par la belle couverture rose framboise de ce roman. Le résumé qui parlait "d'histoire drôle et poignante d'une Bangladaise émigrée à Londres", fleurait bon les épices et j'imaginais déjà les saris chatoyants de mille couleurs.

Le début m'a semblé prometteur avec la naissance assez mouvementée de Nazneen, l'héroïne du roman. Miraculée à sa naissance après être passée pour mort-née, elle est mariée à 18 ans par son père, à Chanu, un bengalais de 40 ans qui vit à Londres. Dans le quartier où sont rassemblés tous ses compatriotes, la jeune fille découvre la réalité de l'exil et ce semblant de nouvelle vie ne la débarrasse pas du poids de son destin. Parallèlement, à travers les lettres qu'elle lui adresse, on suit l'existence de sa jeune sœur, restée au pays mais qui à 16 ans a fui sa famille pour suivre l'homme qu'elle aime.

Je n'ai pas réussi à franchir les 200 pages pour voir si l'une et l'autre réussissaient à se libérer vraiment des traditions liées à leurs conditions de femmes. Je me suis profondément ennuyée et je n'ai rien trouvé d'amusant à cette histoire qui grouille de détails et de scènes qui se répètent inlassablement. Chanu, le mari de Nazneen, décroche la palme de l'insoutenabilité (si ce mot n'existe pas, je le créé pour l'occasion !). J'attendais du nouveau, que ces deux-là se bougent un peu pour changer leurs conditions mais l'adage "il ne sert à rien de lutter contre ce qui est écrit" était gravé profondément dans leur gènes. Quant à mon rêve d'évasion à moi, il est tombé à l'eau et la demie-étoile accordée est juste le signe d'un abandon de lecture.
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Sept mers et treize rivières sur 450 pages, on n'en demandait pas tant.

En ce qui me concerne, je me serais volontiers contenté d'un étang, de deux ruisselets, et basta vite fait bien fait.

L'héroïne du roman, Nazneen, a failli mourir à la naissance. Si cette petite peste n'avait fort inopportunément survécu, le livre se serait terminé à la page 16, et je serais sans doute aujourd'hui en train de lire quelque chose d'intéressant.

Hélas ! La gamine s'en tire et se croit ensuite obligée de nous infliger par le menu (et dans un style fascinant comme une cuvette de toilettes) le récit de sa vie minuscule, émaillée d'anecdotes insignifiantes. On apprend ainsi avec stupéfaction qu'un pan de la chemise de son mari dépasse du pantalon (les Paparazzi du Daily Mirror se battent déjà pour avoir les photos) et que le plâtre du couloir de l'appartement a tendance à s'écailler. Ah ! J'allais oublier le plus important, et peut-être le plus intéressant : un jour, elle casse une aiguille de sa machine à coudre et elle n'en a pas de rechange. On reste la mâchoire pendante devant tant de suspense.

Bon, certains ratiocineurs vont sans doute objecter que quand même, l'évocation des problèmes d'intégration des musulmans en Angleterre, du choc des cultures, de la position de la femme musulmane, et gnagnagna. D'accord, d'accord ! En plus, ça m'énerve, cette gourde ne parle toujours pas un mot d'anglais après plus de trente ans passés dans la banlieue londonienne (Her tailor is not rich). Mais quand même, 450 pages pour « ça », Monica Ali nous beurre la tartine des deux côtés et cela finit par devenir lourd.

Les plus fins d'entre vous l'auront peut-être déjà subodoré : ce roman n'a provoqué chez moi qu'un enthousiasme tout relatif.

Je déteste refermer un livre sans l'avoir lu entièrement. Mais là, je galère grave. Il m'a fallu une semaine pour passer de la page 350 à la 360. Je me pose des questions, d'autant plus que, sur un coin de la bibliothèque, Françoise Chandernagor et sa Trilogie m'aguichent : « Tu viens, Chéri ? ».

Cruel dilemme : j'hésite à plaquer Monica pour Françoise. Pffff, ce que la vie peut être compliquée, par moments !
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