Vers 18 mois, l'enfant comprend qu'il est un individu à part entière et différencié des autres. Son vocabulaire s'enrichit de l'incontournable « moi » et cela amène parfois les parents et l'entourage à vivre des moments pénibles face à un enfant pour qui tout est « à moi ».
La littérature jeunesse y a vu un bon filon et de manière inexorable un certain nombre d'albums jeunesses sont publiés sur le sujet qui il faut bien l'avouer ont souvent des effets très limités à court terme sur le comportement de l'enfant. A défaut d'être efficace à ce niveau quand ils sont bien conçus, ils permettent de partager un moment agréable.
C'est le cas de l'album «
C'est à moi » de l'auteure espagnole
Anuska Allepuz qui fonctionne sur la comparaison entre cinq éléphants qui se la jouent chacun pour soi face à cinq petites souris qui elles se la jouent collectives.
Les cinq éléphants sont bien gourmands et veulent chacun se régaler d'un nouveau fruit à l'air bien juteux et doré à souhait qui se trouve tout en haut d'un grand arbre. Chacun à leur tour, ils essayent d'en attraper un pour soi. Leurs diverses tentatives sont assez désastreuses et ils se retrouvent sans fruit. Pendant que chaque éléphant tente sa chance, cinq souris essayent également d'attraper un fruit pour se le partager. Leur solidarité triomphe et les éléphants se rendent compte que le « nous » triomphe au « à moi ».
Une leçon moralisatrice charmante.
Si le graphisme n'est pas celui que je préfère, il est frais et coloré.