Une lecture pénible et qui a réussi à me mettre très mal à l'aise. Oui l'envie de "pardonner" à ce roman sa bassesse est forte au vu de son écriture en détention mais quand même, il y a, à mon goût trop de choses à ne pas laisser passer.
En premier lieu, le titre "
madame Hayat", madame vie, comme nous l'apprenons plus tard, pour notre culture. Non ce n'est pas l'objet du roman, bien qu'élevée plusieurs fois au rang de déesse et de dieu,
madame Hayat reste une part du triptyque. Bien sûr la métaphore qu'elle incarne sur la vie, la liberté malgré la répression etc. donnent envie d'en faire le personnage centrale et l'objet du livre. Mais non, c'est loupé, car dès la première page et la quatrième de couverture, on sait qu'un imperturbable, proéminent personnage masculin prendra toute la place.
Ensuite pour les personnages, qui sonnent tous plus faux les uns que les autres, c'est simple je les ai tous détesté.
Commençons par Fazil, qui est le narrateur, omniprésent, oppressant, malaisant. On sent une pointe d'autobriographie qui met d'autant plus mal à l'aise. Tous ses jugements sont fait à l'emporte pièce, sa manie de citer des extraits de livre est vraiment agaçant, car personne ne fait ça, même épris de littérature. Son rapport aux femmes est dégoûtant, dégradant, révoltant. D'une part une femme qu'il connaît et apprécié pour son esprit mais méprise car il la connaît vraiment et que sa manière de baiser lui va pas. de l'autre une femme dont il ne connaît même pas le prénom mais dont il qualifie la relation de "merveilleusement naturelle" qui lui plaît parce qu'elle baise bien et répond plus à ses critères de beauté mais qu'il ne connaît pas.
Ces femmes ne sont vraisemblablement pas des personnages qui existent, plutôt des fantômes, des fantasmes même de l'auteur en prison. le rapport au sexe, à la baise, qui n'est jamais un rapport amoureux est omniprésent mais les scènes sont nulles, on voit clairement s'exprimer que le plaisir de Fazil jamais un mot sur le ressenti des deux femmes. Malsain et ça sonne creux. Les autres personnages sont là pour le décor, il sont tous très clichés et vides.
Enfin pour l'écriture générale de ce court roman, la plume est saluée partout, j'ai trouvé que c'était pathétique. Il est vrai que faire autant de fautes de goûts en si peu de lignes relève de l'exploit.
Je vais commencer par le rapport cartésien à la richesse, à la vie, au bonheur, et aux femmes, entre autres qui est omniprésent. Les riches sont tous des cons malheureux qui ne connaissent rien à la vie. Les pauvres sont obsédés par l'argent mais ce sont eux qui ont les clefs du bonheur. Les femmes sont soit belles et sans histoire, sans esprit et font bien l'amour, soit jolies avec de l'esprit, mais ne font pas bien l'amour.
Noir et blanc. Absolument cliché.
AAAAH mais attendez, je n'ai pas fini, les clichés revenons y. Et oui car l'auteur pour légitimer que son roman est une oeuvre de pur génie, un chef d'oeuvre, nous donne, à nous lecteur, par l'intermédiaire de Fazil des petits cours de littérature. Très malin car on y apprend que pour faire un bon roman il faut parler de choses banales à pleurer, qu'il faut composer avec les clichés en y ajoutant une pointe de hasard et que des parties doivent être mal écrites. J'ai trouvé que c'était super pédant et présomptueux.
Bref, je n'ai pas du tout aimé ce livre.