Oublier son passé

Une belle surprise que cette lecture , empruntée au hasard dans la bibliothèque près de chez moi , attirée par le nom de l'auteur aux consonances nordiques , un peu gênée par le titre et la couverture qui est d'une banalité affligeante , j'étais presque honteuse d'ajouter ce livre dans ma pile à emprunter .
Et puis ayant terminé le très beau roman polyphonique Automobile club d'Egypte , j'avais besoin de légèreté .
Oublier son passé est classé dans les polars mais il s'agit d'un roman psychologique et c'est bien mieux comme ça .
Le début commençait mal puisque j'étais persuadée qu'il s'agissait d'un polar , un mystérieux accident , une amnésie , oui j'avais eu la bonne impression en empruntant ce livre , avoir fait un mauvais choix et puis je continue ma lecture et me rend compte que non ce n'est pas un polar bas de gamme .
Il y a quelques défauts , ça se termine trop bien , ça ne colle pas à la réalité .
Mais certaines phrases m'ont touchée , ébranlée , le personnage de Linda , ses failles , sa façon de cacher à tout prix son mal être , le naufrage de sa vie , ça m'a vraiment émue .
J'ai eu envie d'en citer quelques unes mais ne le ferait pas , elles sont différentes hors contexte .
J'ai beaucoup aimé le lien entre les failles , les angoisses des personnages , leur incapacité à être heureux et leur enfance , oui nos blessures viennent souvent de l'enfance , et ce qui est déstabilisant ce que nous répétons les mêmes schémas familiaux ou alors nous faisons certaines choses pour nos enfants pour nous réparer nous mêmes , pourtant au fond de nous , nous savons que ça ne sert à rien , nos enfants ont leurs propres besoins , souvent en croyant bien faire , on est à côté de leurs aspirations .
C'est tout ça que raconte ce roman sans prétention , qui a fait écho en moi .
Mais que c'est difficile de changer , d'accepter de prendre une autre direction , de ne plus s'apitoyer sur nous mêmes , nous dit l'auteur .
La habitudes sont tellement rassurantes et pourtant grandes sources de mal être .Changer de direction demande du courage , reconnaître qu'on s'est trompé de voie , faire marche arrière , mais la paix intérieure est à ce prix .
Nous sommes les artisans de notre vie comme le dit l'auteur .
Fuyons l'amertume , la jalousie , vivons en essayant d'être en accord avec nos valeurs , même si ça un changement douloureux
Oublier le passé , non il fait partie de nous , il nous rattrapera de toute façon , mais avancer avec courage et dignité autant qu'on puisse le faire .

Je ne connaissais pas cette auteur très connue comme auteur de polar en Suède. Ce livre n'est pas un polar. Cette histoire est la rencontre entre deux personnages cabossés par la vie qui sont l'un et l'autre dans une période difficile de leur vie.
Il y a Helena, elle, son mari Martin et leur fille Emilie sont venus s'installer à la campagne pour ouvrir un hôtel. C'est là où Helena passait les étés durant son enfance. Mais au bout de trois ans, son mari la quitte et retourne à Stockholm. Helena reste seule à s'occuper de l'hôtel encore en partie en chantier avec Emilie âgée alors de quatorze ans. Elle semble forte mais la réalité est différente.
L'autre personnage c'est Anders, homme d'affaires ayant fait fortune. Il est dans la région pour l'achat d'une guitare de collection et c'est à la suite d'un accident de voiture qu'il va pousser la porte de l'hôtel d'Helena.
Les personnages dit secondaires sont également importants et attachants comme Emilie la fille d'Helena et Martin, elle a choisi de rester avec sa mère et pourtant... ou Verner un vieil homme excentrique qui cache plusieurs secrets. Anna-Karin est l'amie d'enfance d'Helena, elle est toujours dans la critique et l'intolérance.
L'arrivée de l'étranger Anders va bouleverser la donne dans le petit village. le passé va revenir en mémoire de chacun et ce sera l'occasion de régler quelques souffrances muettes.
Une très jolie histoire qui nous appelle à réfléchir sur le sens que l'on donne ou que l'on veut donner à sa vie.
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Un homme Anders se remet d'un suicide manqué. Une femme helena ne se remet pas de son divorce d'avec Martin, Sa fille Emilie vie très mal cette situation de plus loin de Stockholm dans le nord du pays

Une rencontre à la croisée des chemins pour deux êtres en quête d'un nouveau départ avec des personnages et leur propre mystère qui les entourent.

La rencontre d'Angers et d'helena, a un moment douloureux de leur vie, va changer la donne... mais rien n'est aussi simple qu'on le croit!

Helena et Martin ont choisi de quitter Stockholm et sa vie trépidante pour acheter un hôtel à la campagne, précisément dans la maison où Helena, enfant, passait toutes ses vacances d'été. Martin n'a pas pu s'adapter à cette nouvelle vie et est parti six mois auparavant. Emilie, la fille du couple, sentant sa mère fragile, est restée avec elle, malgré sa forte envie de suivre son père en ville.

Anders, riche homme d'affaires, s'aperçoit que, si sa réussite matérielle est totale, sa vie affective est un désert. Personne autour de lui. Collectionneur compulsif, il se rend dans un coin perdu de forêt où un vieil original possède une guitare hors de prix qu'il tient absolument à acquérir. Une tentative de suicide déguisée en accident l'amène tout droit à l'hôtel d'Helena, aussi déboussolé qu'elle.

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Dans Oublier son passé, Karin Altvegen, mène une réflexion sur la vie. Sur le sens de la vie. Sur le changement de vie, quand notre vie nous mène dans un cul de sac. Changer de vie, plutôt que de vivre dans le désespoir. Changer de vie, plutôt que de se suicider. Se remettre en cause, si on en a la force, quand nos choix nous enferment et nous empêchent de s'ouvrir à la vie. ‘Le monde n'est rien d'autre que la représentation que chacun en a, il devient ce qu'on en fait' dit l'un des personnages. le récit est une partition à quatre voix.


Il y a d'abord Anders, célibataire, séducteur, homme d'affaires qui a réussi et qui à 47 ans a arrêté de travailler, pour profiter de la vie et collectionner des objets ayant appartenu à des célébrités. Mais sa vie n'a plus de sens. Il est mal dans sa peau, il s'ennuie. Il essaye de se suicider, n'y arrive pas et échoue par hasard dans l'hôtel tenu par Helena. Helena, elle, voit sa vie espérée devenir un cauchemar. Elle a quitté Stockholm pour vivre avec sa famille dans le Norrland et gérer un petit hôtel construit dans une ancienne ferme. Son rêve de toujours. Mais son mari vient de la quitter, sa fille boude et veut retourner vivre à Stockholm, elle a du mal à finir seule les travaux de rénovation des chambres et - cerise sur le gâteau - elle vient de se fâcher avec sa seule amie, Anna-Karin, une voisine qui l'aide à l'hôtel. Comme elle dit elle même: ‘elle s'était perdue, quelque part, sur la route de la vie.'


Il faut dire qu'Anna-Karin a un foutu caractère, elle se mêle de tout chez tout le monde, elle a des idées bien arrêtées, elle veut que rien ne change. Psycho rigide. Elle est en mauvais terme avec toute sa famille et aussi avec un occupant à titre gratuit d'une baraque délabrée dont elle, son frère et sa belle soeur viennent d'hériter. Pourquoi sa tante décédée avait-elle laisser cet occupant s'installer dans cette baraque sans confort? Elle veut expulser cet occupant, ce Verner. Verner est un original, qui vit seul, dans un foutoir indescriptible et peint des tableaux, mais toujours sur la même toile. Anders a rencontré Verner pour lui acheter une guitare ayant appartenu aux Beatles, mais l'affaire ne se fait pas, parce que Verner n'est juste pas intéressé par l'argent. A ce moment là, Verner ne sait pas encore qu'Anna Karin veut l'expulser.


Voilà nos quatre protagonistes, tous dans des situations difficiles. Vont-ils s'en sortir? Est ce que la rencontre d'Anders et d'Helena va être seulement une étape de leur vie en lambeaux? Ou est ce qu'un déclic va se produire et que chacun va en profiter pour prendre un tournant et aller vers une nouvelle vie? Anna-Karin va-t-elle mettre de l'eau dans son vin et essayer de se réconcilier avec sa belle soeur, ses enfants et Helena? Et Verner pourra-t-il éviter l'expulsion qui signifierait pour lui la clochardisation? Toutes ces questions sont au coeur du roman. Mais habilement, Karin Altvegen termine sur une fin plutôt ouverte. A nous d'imaginer la suite, et l'avenir de ces quatre personnages. Beau roman psychologique.

J'ai adoré ce livre, lu en deux jours et que je viens juste de terminer.
C'est encore à la fois intense et flou. Comme une rédemption.
Oublier son passé pour se construire un avenir. J'aime de plus en plus la fraicheur et la spontanéité des auteurs Scandinaves, alors que les Français me " gonflent" de plus en plus...

C'est vraiment une belle histoire sur la vie tout simplement.
Une question se pose en lisant ce livre "Peut-on vraiment se séparer de son passé ?"
La fin me plait beaucoup car elle reste ouverte à toutes nos divagations.
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