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Je lis volontiers des livres écrits par des auteurs étrangers, et parmi eux il y a des écrivains sud-américains. Pour l'instant, je n'avais encore pas ouvert un seul livre de Jorge Amado, auteur pourtant très connu, dont le titre qui me parle le plus est "Bahia de tous les saints". Pour me défendre, je confesse que je suis beaucoup sollicitée et que ma nature est de papillonner parmi les livres. Devait arriver ce qu'il s'est produit! En fouinant dans une boîte à livres, j'ai déniché un ouvrage passablement abimé. Il avait du être lu et relu, celui-là! Peu épais, j'ai surtout été intriguée par le titre : Les deux morts de Quinquin-La-Flotte... Curieux...! C'était une bonne manière de découvrir l'univers de cet auteur brésilien... Je me félicite d'avoir "cueilli" ce livre, car j'ai apprécié sa lecture et il m'aura donné envie de lire d'autres ouvrages de Jorge Amado. le titre pourtant? Oui, le titre... et la suite aussi... la mort, le cercueil, la veillée funèbre, les croque-morts... et puis deux trépas annoncés, ce n'est pas rien! Oui, certes! Mais il y a beaucoup d'humour, de légèreté, de facéties... et même si la faucheuse est-là, l'auteur donne de bonnes raisons de rire... J'ai beaucoup apprécié les personnages et aussi l'ambiance de ce roman dont l'action se déroule dans les bas fonds de Bahia, au milieu des ivrognes, des prostituées, des parias et des miséreux.
Un excellent roman, dont je conseille la lecture.
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Une belle trouvaille de plus dans la boîte à livres que ces Deux morts de Quinquin-la-Flotte. Il s'agit d'une novella de Jorge Amado, un grand nom de la littérature brésilienne... que je ne connaissais que de nom jusqu'ici.

Le récit est un formidable pied-de-nez au conformisme boursouflé de la petite bourgeoisie de Bahia. Avant de devenir Quinquin-la-Flotte, fameux descendeur de tafia et ami des vagabonds et des putains, il était Joaquim Soares da Cunha, respectable fonctionnaire de la Perception, marié à une respectable harpie et père d'une respectable copie conforme de la mère. Jusqu'a ce qu'il envoie tout balader pour se perdre dans les bas-fonds de Bahia et vivre enfin comme il l'entend.

Et voilà qu'il est mort, ce bon petit père toujours gai et taquin! Et voilà la respectable famille - la fille, le gendre, le frère et la soeur de Quinquin - prête à remettre le grappin sur son cadavre, effacé ces dix années de turpitude pour l'enterrer dans la dignité. Mais sans trop débourser tout de même. Au prix où va la vie, on ne peut plus se permettre de mourir presque.
La veillée funèbre est une pure merveille de causticité dans le face à face entre le père et la fille dont l'orgueil éclate de partout d'avoir remiser son triste paternel dans un costume neuf (de piètre confection cependant; toujours bien bon pour ce boit-sans-soif et pour être rongé par les vers).

C'est sans compter sans l'arrivée des quatre grands amis de Quinquin, dont le chagrin n'a d'égal que la descente de tafia. Commence une nuit mémorable pour l'assemblée mortuaire et le défunt.

Cette novella est un petit bijou à lire, ciselé finement avec beaucoup d'ironie mais également de vrais sentiments. Jorge Amado, à ce que j'ai pu voir de ses autres titres, se fit le chantre des petites gens de Bahia. Sa tendresse pour eux transparaît à  chaque page et fait de la lecture de ce court récit un très beau moment.
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Quinquin la Flotte n'a pas toujours été ce clochard joyeux qui anime les rues des bas-fonds de Bahia. Il a mené il y a quelques années de cela encore l'existence bourgeoise d'un fonctionnaire reconnu et respecté. Mais un jour, il a craqué devant l'attitude de sa femme et de sa fille vis à vis du futur mari de celle-ci. Il y a reconnu la situation misérable à laquelle il s'était soumis sa vie maritale durant et il est parti. Pour ne plus revenir, et donc errer dans les bas-fonds.
C'est d'ailleurs en buvant un verre d'eau, croyant boire du rhum, suite au scandale qui s'ensuivit que l'appellation de Quinquin la Flotte fût labellisée.
Il s'est recréé là les liens affectifs qu'il n'avait jamais eus, avec ses compagnons de rhum, la belle métisse sa maîtresse, … Bref il a découvert une existence qui lui était inconnue.
Sa famille a fait comme si Quinquin la Flotte avait disparu, honteuse de l'élément reproche vivant.
Et puis voilà, (c'est le début du roman), que sa maîtresse découvre Quinquin mort sur son lit, pendant son sommeil.
On perd alors tout repère puisque Jorge Amado = Brésil = Amérique du Sud = onirisme débridé = … les deux morts de Quinquin la Flotte, puisque décidément rien ne peut se passer simplement dans un roman sud-américain.
C'est flamboyant, dans l'emphase et l'exagération en permanence. La vie bourgeoise et maritale en prend un vieux coup entre les oreilles. La femme bourgeoise aussi !
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Quinquin-La-Flotte est le surnom bien connu de Joaquim Soares da Cunha, un respectable fonctionnaire retraité des impôts. Ce brave homme, lassé des femmes acariâtres de son foyer, quitte tout pour mener une vie plus amusante. le voilà, clochard déluré et drôle, entouré d'amis, de prostituées, buvant le tafia comme l'eau et jouant aux cartes dans les bas-fonds de Bahia.
Cette histoire, très courte, se déroule lors de la veillée funèbre de Quinquin-La-Flotte.
La famille, qui l'a rejeté toutes ces années, revient à la charge pour redonner un peu de dignité à ce père de famille, et surtout redorer un peu leur réputation, mise à mal par les turpides du vieillard. On sent toute leur hypocrisie, leur hâte de sauvegarder les apparences tout en ménageant leur portefeuille.
Mais lors de la veillée funèbre, les braves compères, amis de Quinquin-La-Flotte débarquent aussi et vont l'entraîner dans une ultime soirée.
Le style d'écriture est coloré, exubérant et joyeux. Honnêtement, je ne m'attendais pas à ce récit original et j'étais comblée.
Pour conclure, une belle découverte de la littérature brésilienne !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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A sa mort, le vieux Quinquin-la-Flotte, ivrogne notoire, pourrait enfin redevenir le père respecté qu'il n'a jamais été. Que nenni ! C'est sans compter sur ses amis de bombance et sur l'ironie même de Quinquin.

Seul Amado était capable de - réussir et - redonner vie à un mort. Une véritable interrogation sur le sens de la vie, cachée derrière un prodigieux exercice de style en forme de farce. Un très bon départ pour se mettre à dévorer toute l'oeuvre de l'immense Jorge Amado.
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Si le titre est mauvais, le choix d'avoir traduit quincas par quinquin pour je pense une question de sonorité ( j'aime les sonorités de la langue portugaise, quinquin ne sonne pas comme quincas, prononcez quïncas)
ce livre est peut être un des meilleurs de Jorge Amado.
Nous sommes transportés dans les rues du pelourinho, à boire cachaça sur cachaça, à penser à l'amitié, de celles que l'on garde jusqu'à la mort.
Un hymne à toutes ces personnes qui se rassemblent pour boire un verre, car c'est le seul moment où nous nous sentons vivant, avant de reprendre nos activités.
Un livre qui rend hommage à la ville de Salvador et aussi un livre qui est intemporel pour sa vision de l'amitié.
Le texte est court, un très bon moyen de rentrer dans l'univers de Jorge Amado, une des plus grandes voix de la littérature brésilienne qu'il faut absolument découvrir si on s'intéresse à ce pays.
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Un très court roman ou si vous préférez une nouvelle (le texte fait moins de 100 pages).

Avant de devenir Quinquin-La-Flotte, un fier vagabond, Joaquim Soares était un bourgeois. Un beau jour il en a eu marre et il est parti vivre de son plein gré dans la rue. La nouvelle de sa mort suscite toutes sortes de réactions. Sa famille qui l'avait renié est embarrassée, alors que ses compagnons de fortune le pleurent à chaudes larmes.

Le style d'Amado est vif et agréable à lire, mais pendant un moment j'ai craint une histoire trop manichéenne, les riches diabolisés d'un côté et les pauvres glorifiés de l'autre. La deuxième moitié a réussi à bousculer mon jugement hâtif, avec une proposition aussi absurde que sympathique, faire revivre le mort le temps d'une dernière tournée.
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LES DEUX MORTS DE QUINQUIN-LA-FLOTTE de JORGE AMADO
Joaquim est un homme respecté et respectable, lorsqu'il prend sa retraite il est honoré par ses pairs et sa famille. Mais, surprise, quelques jours plus tard, il plaque tout, famille et amis pour s'installer dans les bas fonds et se mettre à la colle avec une prostituée notoire. de temps en temps la famille va entendre parler de lui et de ses frasques, beuveries et relations interlopes mais va essayer de l'oublier.
Quand la mort va frapper Joachim, sa famille ( fille, femme et gendre) découvre avec horreur ses conditions de vie misérables au milieu de la crasse. Se pose alors la question? Que va t on faire du corps, faut il l'enterrer discrètement ou faire une cérémonie, car le gendre est un homme très respecté à Bahia. Ils choisissent de lui rendre son honneur mais les amis de Joachim, ses compagnons de misère ne voient pas les choses du même oeil, eux pour qui il est une espèce de philosophe et ils vont tout faire pour le récupérer et lui rendre hommage à leur façon.
Un livre lumineux, drôle qui met en opposition la petite bourgeoisie de Bahia et les clochards du port, un livre qui vous emporte avec Joachim et on se prend, pourquoi pas, à lui ressembler et passer ses journées à descendre des litres de tafia en admirant la mer.
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Quel plaisir de suivre ce personnage! Une tournée mortelle des bars brésiliens.
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L'oeuvre de Jorge Amado est gigantesque et variée.
Quand on hésite parfois à rentrer dans l'univers d'un auteur il est bon de commencer par des romans courts ou des nouvelles :
Ce Quinquin la flotte est inoubliable.
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