C'est dans ce recueil que se trouve un petit bijou : "La Chastelaine de Saint Gille".
Ce court texte anonyme du XIIIe siècle narre l'histoire de la fille d'un châtelain ruiné. Celui-ci décide, contre toute attente, de marier sa progéniture à un riche vilain. Rien de transcendant allez-vous me dire, d'autant plus que les riches vilains ne sont quand même pas légion. Mais justement ! Les textes les représentant avec un aspect positif sont fort rares, j'en ai déjà parlé. Et le reste de l'histoire est plutôt surprenant car la demoiselle, qui ne l'est plus d'ailleurs, décide qu'elle ne lui doit pas la fidélité dans la mesure où elle a été achetée !
Voilà quand même qui est original ! La femme a son mot à dire mais ça, on le savait déjà !
Concernant la composition, l'originalité est également de mise puisque la narration contient 35 strophes d'octosyllabes de sept vers chacune. A la fin de chaque strophe, se trouve un refrain dont le dernier mot rime avec le septième vers. Il est repris (ce dernier mot) au début du vers suivant. L'auteur s'est donné du mal pour se démarquer. le style est plutôt agréable, ne mâchant pas ses mots, ce qui donne du piquant au récit.
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