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EAN : 9782262079048
800 pages
Perrin (11/10/2018)
4.5/5   1 notes
Résumé :
L'histoire d'une ville-monde, symbole du rêve américain.Incarnation de l'universalisme et du dépassement, New York est un terre de promesses qui, depuis 400 ans, attire les hommes du monde entier. Pour raconter l'histoire incroyable de cette polyglotte, il faut observer les différentes vagues d'immigrations successives et faire le récit des hommes qui les composent. Ainsi, Tyler Anbinder, revient tour à tour sur le destin des Protestants européens, des Irlandais, de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Depuis 400 ans, New York a attiré et séduit des millions d'habitants issus de l'immigration. “New York avait eu sur moi l'effet qu'il a sur tout le monde : il avait ouvert le champ des possibles. L'espoir avait ressurgi”, disait Nathan Zuckerman, un des héros de Philip Roth, dans « Exit le fantôme ».

Tyler Anbinder raconte, avec un rare talent, l'histoire des immigrants qui, fuyant la misère ou les persécutions, sont venus chercher une vie meilleure en Amérique, depuis la fondation de la ville par les Hollandais, officiellement en 1624, jusqu'à nos jours. L'auteur tisse un ambitieux récit où l'essentiel est consacré aux plus importants groupes de migrants pour chaque époque considérée, observant les différentes vagues d'immigrations successives, et prête une attention toute particulière aux Néerlandais, aux Anglais et aux Écossais à l'époque prérévolutionnaire, aux Irlandais et aux Allemands au XIXe siècle, aux Italiens et aux Juifs d'Europe de l'Est au début du XXe siècle, puis aux Chinois et aux Caribéens à la fin du XXe et au début du XXIe siècle.

A travers de nombreuses histoires individuelles, notamment à partir de journaux d'époque, il expose les raisons qui les ont poussés à prendre le risque de rejoindre l'Amérique, depuis les premiers européens et le premier peuplement de l'île de Manhattan, puis la domination néerlandaise jusqu'à ce que la Nouvelle-Amsterdam cède la place aux Anglais et prenne son nom définitif de New York… Il nous fait découvrir comment New York, « cité des rêves » et première ville d'immigration du monde, a fait pour gérer la contradiction « entre idéaux de diversité et de tolérance, et peur du tribalisme et de la fragmentation sociale ».

Un livre remarquable sur le passé et le présent de l'immigration dans New York qui est magistralement décrite, et qui ne peut que grandement intéresser les amoureux de cette ville ou simplement les curieux. Je ne peux que chaudement recommander la lecture de ce livre d'histoire.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Au XVIIe siècle, les New-Yorkais riches et puissants, tout comme ceux d’aujourd’hui, sautaient sur la moindre occasion d’échapper à la chaleur, à l’humidité et aux odeurs fétides qui sévissaient durant l’été. Il n’en fut pas autrement en 1673, quand l’homme qui présidait aux destinées de la ville, le gouverneur Francis Lovelace, s’avisa de voguer vers le Connecticut, une expédition vouée, bien sûr, à traiter quelque « affaire publique ». Comme l’Angleterre était alors en guerre et qu’il avait besoin de protection, il emmena avec lui le gros des troupes qui gardaient ordinairement la ville.
Lovelace considérait peut-être qu’il pouvait laisser New York sous protection légère parce que la guerre qui avait cours entre les Anglais et les Français d’un côté, et les Néerlandais de l’autre se passait très bien pour les premiers. En 1672, la France avait envahi les Provinces-Unies au sud et à l’est, occupant rapidement des portions importantes de leur territoire. Entre-temps, les Anglais avaient entrepris le blocus des côtes néerlandaises. Charles II d’Angleterre envisageait d’annexer la Hollande, partie centrale et la plus peuplée des Provinces-Unies. Trois des sept provinces du pays se trouvant aux mains de l’ennemi et les autres courant le danger d’être envahies à leur tour, les généraux néerlandais durent prendre des mesures drastiques. Ainsi ordonnèrent-ils l’ouverture des digues pour arrêter la progression des envahisseurs. Quand l’hiver fut là et que les eaux gelèrent, les troupes françaises essayèrent d’avancer malgré tout, mais elles furent repoussées par des soldats néerlandais chaussés de patins à glace.
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Au Nouvel An de 1891, minuit approchant, la foule des New-Yorkais affluait sur Lower Broadway. Depuis des heures les bistrots étaient bondés de fêtards s’abreuvant de whisky, de grog ou de lait de poule en attendant de sortir braver le froid pour assister au traditionnel compte à rebours. Jeunes ou âgés, hommes ou femmes, natifs des lieux ou récemment arrivés, on eût dit que tous les habitants de la ville s’étaient retrouvés dans la rue pour souffler dans leurs cornes d’appel, alors l’instrument tapageur le plus prisé des célébrants du Nouvel An. Quelques minutes avant que minuit sonne, sortant par milliers des bars, des maisons en grès rouge et des immeubles d’appartements de Lower Manhattan, ils se dirigèrent vers les deux lieux où, depuis des générations, les habitants avaient pour tradition de se rassembler pour célébrer l’occasion.
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Mais le commerce qui attirait plus de New-Yorkais encore était celui des castors : les premiers colons de Manhattan étaient obsédés par le marché de la fourrure.
[...]
Le marché du castor fut déterminant pour la Nouvelle-Amsterdam au début de son existence. Au cours des années 1620 et 1630, la ville expédiait en Europe chaque année environ 10 000 peaux de castor, et entre 30 000 et 40 000 au cours des années 1640 et 1650. Ces animaux étaient particulièrement recherchés pour leur peau sous le poil, dont on se servait pour confectionner la doublure des luxueux chapeaux que portaient au XVIIe siècle les hommes distingués (les grands chapeaux à large rebord que l'on voit dans les peintures de Rembrandt étaient doublés avec de la peau de castor).
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Anglicisation

Au début du XVIIe siècle, l’Angleterre mit en œuvre un plan audacieux : il s’agissait de rendre l’Irlande, sa nouvelle colonie, moins irlandaise et moins catholique en envoyant s’y établir des milliers de protestants écossais et anglais. Or, après la rébellion de Leisler, au cours de laquelle des New-Yorkais néerlandais, français et allemands avaient paru remettre en question la souveraineté de l’Angleterre sur leur ville, les autorités décidèrent qu’elles avaient également besoin d’angliciser les institutions et la population de New York. En 1691, quelques mois à peine après l’exécution de Leisler, des fonctionnaires coloniaux mirent en place une réforme judiciaire visant à éradiquer ce qu’il restait de textes de loi issus des codes néerlandais et à les remplacer par un système judiciaire fondé sur la Common law. La réforme créait par la même occasion de nouveaux tribunaux dont l’autorité émanait de la Couronne et dont les magistrats détenaient des pouvoirs plus importants que leurs prédécesseurs. Quelques années plus tard, l’Angleterre décréta l’adoption par la colonie de son système de poids et mesures à la place du système néerlandais, ce dernier ayant perduré à New York pendant plus de trente ans après la conquête anglaise. À partir de 1700 environ, les autorités supprimèrent aussi le système scolaire qui avait permis jusque-là aux New-Yorkais d’origine néerlandaise d’instruire dans leur langue des enfants qui ne savaient pas beaucoup d’anglais.
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Si les autorités favorisaient principalement l'immigration des Britanniques, elles aidaient parfois d'autres populations à venir s'installer à New York, surtout s'il s'agissait, comme les huguenots, de protestants persécutés en Europe. Au début des années 1700, les plus célèbres protestants étaient les réfugiés allemands originaires du Palatinat rhénan. Luthériens ou calvinistes, ils venaient de cette petite région rurale qui s'étend sur la rive occidentale du Rhin, à mi-chemin entre Francfort et Strasbourg.
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