Les chats gentils, sur le lit; les chats sauvages, sur le carrelage.
J’aurais dû passer mon chemin dès le début, l’ignorer simplement comme les passants le faisaient sans exception, depuis le début de notre discussion. Ils se donnaient des airs de gens très occupés, préoccupés par la pointe de leurs chaussures et la propreté du trottoir.
L'ambassadeur aurait aimé qu'on le pince. Soit il venait d'être la victime d'un grave délire alcoolique, soit il venait d'être agressé par trois peluches, encagoulées comme des gangsters.
Un gros ours gris au volant, un chien brun sur la lunette arrière et un cochon rose, habillé d'une salopette mauve, qui le menaçait avec une aiguille à tricoter. p.115
On ne change pas les gens, même les tout-petits, avec des mots.
Il y a des phrases comme ça qui travaillent dans la tête et qui grattent comme des miettes de biscotte dans les draps.
Les chats, il n'y a rien qui m'insupporte plus. Ca joue à faire la peluche sans en avoir le talent.
Je me suis assis sur le sol, j’ai retourné le sac de fric. Ça a roulé de tous les côtés sur la carpette. Je me suis attaqué aux billets, c’était le plus gai. Il y en avait de toutes les couleurs. Y a pas à dire, ils font bien leur boulot à la banque nationale. Il y en avait des marrons, des rouges, des bleus et des verts.
Avant de franchir la porte de ma chambre, je me retourne vers Franca. Elle est beaucoup plus près que je ne l’imaginais, mon nez touche presque sa joue. J’ai l’impression que mes grosses mains avec leurs gros doigts sont comme des ballons de foot qui pendent au bout de mes bras.