AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782266182270
151 pages
Pocket (05/03/2008)
3.28/5   65 notes
Résumé :
Bruxelles est une ville en plastique, comme le reste de la planète : on y voit courir des petits bonshommes dérisoires, emportés dans le courant de leur vie comme des bouteilles vides à la surface du canal. On rit, on se bat, on se débat, puis on se laisse aller et on se retrouve noyé dans la vase, sans avoir rien remarqué. A moins qu'un soubresaut ne change le cours des choses. Il suffit de presque rien : une tache de sauce, un appareil photo, une agrafeuse, un abr... >Voir plus
Que lire après Nous sommes tous des playmobilesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
3,28

sur 65 notes
5
3 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
1 avis
Jubilatoire, surprenant, iconoclaste ! Je ne parle pas du playmobile, mais de ce recueil de nouvelles pleines d'humour.

L'auteur belge Nicolas Ancion s'est bien lâché, là ! Moi qui n'aime pas trop les nouvelles, ici je me suis régalée.
Dix nouvelles à chute.
Dix nouvelles se passant à Bruxelles.
Dix nouvelles où j'ai acquiescé face au message de l'auteur. Enfin, pas dans toutes quand même. Celle où ses « héros » torturent un académicien français sous prétexte qu'une institution croulante ne peut gouverner une langue vivante m'a mise mal à l'aise. Et il y en a une aussi où…je n'ai pas du tout compris la fin.

Mais bon. En général il y a beaucoup d'empathie de l'auteur envers ses personnages, il reproduit notre monde, nos croyances, nos pensées les plus folles, aussi. Et c'est ça qui est jouissif : se retrouver dans cet univers tout en contrevenant aux règles les plus élémentaires de la vie en société.

Je ne les raconterai pas, c'est bien trop marrant d'avancer en découvrant peu à peu toutes ces phrases vif-argent menant à un propos dévastateur et bien humain quand même.
J'ai passé un bien agréable moment !
Commenter  J’apprécie          388
Merci à Babelio et à la maison d'édition belge Espace Nord de m'avoir permis de découvrir ce recueil de nouvelles grâce à la masse critique de Septembre.
Cela m'a fait plaisir d'être sélectionnée pour le lire car j'aime beaucoup les nouvelles, et je ne connaissais pas du tout Nicolas Ancion.
Nous sommes tous des playmobiles est un recueil de 10 nouvelles se déroulant en Belgique, et sur le fait qu'il faut parfois peu de choses pour changer le cours de sa vie !
"Moi, je dis qu'il y a une justice", la première nouvelle, m'a beaucoup plu. C'est assez classique, je n'ai pas réellement été surprise par la fin. Mais c'est quand même bien trouvé, et j'ai apprécié le narrateur, un banquier qui m'a fait sourire.
"La tache de sauce'" est également une très bonne nouvelle, qui montre que parfois la vie peut changer du tout au tout à cause d'une toute petite chose. ici, une tache de sauce ! Assez originale, un peu trop répétitive par moment car il y a beaucoup de si mais dans l'ensemble c'est pas mal :)
Châteaux en Espagne est un peu en dessous des deux premières, sympathique mais sans plus.
Le niveau remonte avec "Bruxelles Insurrection" même si je n'ai pas été plus convaincue que ça, j'ai pas trouvé ça très moral en fait et ça m'a un peu dérangé.
"Mon secret" se lit...
"Bureau fais mon office" est une nouvelle déconcertante, avec un narrateur qui va pas bien dans sa tête et c'est peu dire lol J'ai aimé :)
La septième "George et les dragons" m'a également plu, le petit George est très touchant et c'est une jolie nouvelle.
"J'apprend à bien tuer" est là encore totalement immoral, déconcertante et j'avoue que ça m'a beaucoup plu.
Malheureusement je n'ai pas apprécié "L'échappée belle", que j'ai trouvé très en dessous.
Quand à la dernière, "Haute pression" ça se lit, et elle n'est pas si mal que ça.
Je ne regrette pas ma lecture mais je n'ai pas été scotchée par ces nouvelles. Je précise que c'est une réédition car elles datent de 2007 mais elles ont bien vieillies et sont toujours d'actualité.
Les narrateurs sont plus souvent dérangeants qu'attachants, parfois immoraux voir pas tout seul dans leur tête !
Surprenant, assez réussi dans l'ensemble, mais je ne pense pas en garder un immense souvenir !
Je mets trois étoiles :)
Commenter  J’apprécie          142
Dans ce recueil d'histoires à la belge on retrouve avec plaisir la trépidante ville de Bruxelles. J'ai aimé l'écriture tantôt cruelle tantôt tendre mais toujours acidulée de Nicolas Ancion.

Mes nouvelles préférées sont sans conteste : « Moi, je dis qu'il y a une justice » (Peut-être parce que j'adore le parfum de la vengeance qui s'en dégage mais qui ne me rend pas sadique pour autant) et « Haute Pression », qui n'a rien à envier à un excellent thriller. le pire, c'est qu'on arrive même à s'identifier au protagoniste en se demandant ce qu'on aurait fait à sa place.

Autant de remises en question qui nous assaillent en lisant ces courtes histoires qui ne manqueront pas de susciter étonnement, dégoût, révolte mais également tendresse, rire et humanité. Car force est de se l'avouer, dans chaque individu sommeille autant de déclinaisons du clair à l'obscur qui n'attendent que des mises en situation pour faire surface.

Commenter  J’apprécie          112
Vive la Belgique ! Libérée de son encombrante voisine.
Allégée de son bagage francophone, qui bride les expressions hautes en couleur, les fautes de grammaires, la puissance du parlé plein de vie et d'imagination au travers de ses institutions coupolesques et remplies de grabataires.
Sur une telle base quoi de plus simple que de trouver dans "Nous sommes tous des playmobiles" un exutoire exceptionnel au désir que l'on peut avoir de franchir LA ligne.
Celle qui régit nos vies, nous empêche de briser les règles édictées par les institutions ou celles de la morale, toujours fluctuantes ceci dit .
Il faut lire ce petit roman plein de verve, d'idées loufoques et un rien féroces, vous vous sentirez plus léger, moins tenu par votre imagination et votre irrépressible envie de faire bonne impression en parlant riche et sans fôtes d'ortogafes.
Tabasser un académicien à coup de Larousse...il y a de l'idée non...
Commenter  J’apprécie          110
Comme lectures de vacances, je me suis sélectionné quelques textes d'auteurs belges. Des textes de vacances, pour me détendre sans me prendre la tête. « Nous sommes tous des playmobiles » était le premier. J'ai un faible pour les nouvelles et le titre m'avait mis de bonne humeur. Je n'ai pas été déçu, loin de là !
Le recueil compte une dizaine de nouvelles. Les thèmes sont différents, on ne se lasse pas ! On rit de certaines histoires loufoques, dont la très belge « Bruxelles insurrection », où les Académiciens de Paris sont tournés en dérision avec cette savoureuse espièglerie irrespectueuse qui me rend fier d'être belge ! :-) Et puis quelques pages plus loin, on s'attendrit en parcourant le portrait intimiste d'un homme seul. Et puis on se réjouit de voir un homme faire fi de sa carrière pour donner de la dignité à des ouvriers exploités comme des esclaves des temps modernes.
Un peu de tout, donc. Je vous laisse découvrir le reste.
La langue est plaisante, le style est enjoué. On rit avec le loufoque, bien sûr, mais même quand il s'agit de situations plus graves, on reste souriant grâce à l'optimisme qui se dégage du texte.
De Nicolas Ancion, je n'avais lu que le tout gentil « Dans la Cité Volta », il y a quelques années. Mais je suis maintenant bien décidé à dévorer d'autres textes de ce prolifique auteur belge (qui a maintenant succombé au soleil du Midi…), à qui l'on doit aussi des recueils de poésie, des textes pour la jeunesse et des pièces de théâtre.
Commenter  J’apprécie          83

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
S'il vous arrivait -sait on jamais- de découvrir Bruxelles par le ciel, balancé d'un nuage, tombé d'un avion, parachuté d'une montgolfière, s'il vous arrivait donc de débarquer à Bruxelles par la voie des airs sans passer par Zaventem, si vous étiez un ange par exemple, droit descendu d'un cumulus blanc et chaud, un séraphin, un chérubin, Cupidon lui-même, sait-on jamais, et si dans votre descente vers le sol vous visiez le plein centre ville, alors il y aurait de fortes chances pour que le premier personnage que vous croisiez au cours de votre chute soit un saint Michel tout doré, perché au sommet d'une tour. Un collègue en quelque sorte. Perché sur son clocher pourrait-on dire. Ou son beffroi. Lui ne dirait rien en tout cas, car tout brillant et tout doré qu'il soit il n'en resterait pas moins muet, raide et immobile. Peut-être figé par le vertige, plus probablement raidi par les années de pose et les intempéries.
Commenter  J’apprécie          110
Ça faisait tellement longtemps que je me disais qu'il aurait fallu créer une école pour former les assassins et les meurtriers que j'avais fini par en ouvrir une. J'étais persuadé qu'avec un enseignement rigoureux et des étudiants motivés, on pourrait obtenir rapidement des résultats tangibles : des meurtres vraiment anonymes, des prisons vides, des morts bien morts et des coupables introuvables. Mais pour ça, il aurait fallu que l'État soutienne mon initiative et ce n'était pas le cas. J'étais en avance sur mon temps, l'Éducation nationale n'était pas encore prête à subsidier ma filière de formation.
Commenter  J’apprécie          110
Moi, je dis qu'il y a une justice. Mais ceux qi la rendent, ce ne sont ni les juges, ni les hommes, ce sont les circonstances.
Et les circonstances, ells sont bien souvent aggravantes
Commenter  J’apprécie          80
Je viens [dans ce café] tous les jours, je dépose ma veste au crochet en dessous de la télé et je rejoins mon tabouret. Je ne parle pas aux autres gars du comptoir. Ce sont des pauvres types. Comme moi. Ils n'ont rien d'intéressant à dire. Juste envie d'attirer un peu l'attention, de retenir la serveuse et sa poitrine, quelques secondes, rien que pour eux. Pas de grandes ambitions, non, juste le besoin de tester la différence entre le vide complet et l'impression d'exister. Ça doit se mesurer en ça: en secondes de seins dans la bonne orientation.
Commenter  J’apprécie          10
Or, les académiciens, c'est tous des vieux. Sans doute que la dégénérescence des cellules et les troubles de locomotion sont les critères d'accès à la profession. J'ai même cru pendant tout un temps qu'on leur faisait passer des tests d'assoupissement avant de les incorporer dans la légion.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Nicolas Ancion (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Ancion
ACTU-tv interview par Bob Boutique de l'auteur belge, Nicolas Ancion dans un café de Bruxelles pour l'émission "Nos amis et les amis de nos amis" d'avril 2010.
autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (163) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature belge

Quel roman Nicolas Ancion n'a-t-il pas écrit?

Les ours n'ont pas de problèmes de parking
Nous sommes tous des playmobiles
Les Ménapiens dévalent la pente
Quatrième étage

15 questions
63 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..