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Dans ce recueil de neuf nouvelles, il est beaucoup question du monde de l'enfance, de ses tourments (le mini-drame que constitue le vol d'un album d'images de foot Panini), de sa nostalgie (que ne ferait-on pas pour conserver le doudou de ses tendres années), de la perte prématurée de son innocence (qui désole un Père Noël de supermarché, un brin moralisateur), de ses jouets (animés, à l'insu de leur propriétaire, d'une vie propre et parfois de louables ou redoutables intentions).

On y parle aussi de l'âpreté du monde des adultes (les mésaventures tragiques d'un homonyme de Marc Dutroux), de son injustice (ou quand un passant lambda est bien mal récompensé de son altruisme), ou de ses contingences professionnelles (comment donc profiter au mieux de sa retraite?)

Que cela soit drôle, loufoque, déjanté, surréaliste, cruel, amer ou mélancolique, on est captivés comme des enfants qui écoutent un conte de fées au coin du feu (si ça existe encore). C'est plein de souvenirs, de trouvailles de langage et de candeur, et parfois ça serre le coeur.

Quoi qu'il arrive, après cette lecture, cette improbable question vous taraudera : puisqu'il nous arrive de nous souvenir avec émotion d'un lapin rose éborgné ou d'une poupée chiffon toute délavée, pourquoi les vieux nounours et autres congénères en peluche n'auraient-ils pas la nostalgie de leur propre enfance, et même de leur petit.e propriétaire ?
#Lisezvouslebelge
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Si vous avez la nostalgie d'une enfance tendre et douce, ne lisez pas ce recueil de nouvelles assez « trash » ! Vous y croiseriez un clown-jouet trafiquant des autres jouets à la façon du méchant garçon dans Toy Story ; vous y rencontreriez un ours en peluche redoutable se vengeant sur le chat de la maison, ou l'homonyme du pédophile le plus connu de Belgique, ou un pauvre gamin à qui on a volé son album d'images de foot Panini, ou encore un vieux toqué dégoûtant à la recherche d'un curé ...

Nicolas Ancion s'est amusé à jouer avec nos peurs d'enfants, avec un langage haut en couleurs, plein de nuances émaillées de jeux de mots. C'est amusant, c'est foudroyant par moments, c'est iconoclaste, c'est loufoque.

J'avais lu « Quatrième étage », un roman plein d'humour, de fantaisie et de poésie. Cet auteur belge ne m'a pas déçue dans ce recueil de nouvelles, même si je préfère lire des romans.

Si vous n'avez pas peur de voir s'entrechoquer les morceaux éclatés de vos rêves enfantins, suivez Nicolas Ancion au pays des peluches maléfiques et des humains délirants.
Vos croyances tomberont en miettes et se feront dévorer par le grand méchant loup.
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Après avoir lu les excellentes critiques de latina et Chaplus, je me suis aperçue que l'édition originale (?) parue aux éditions le Grand Miroir comportait huit nouvelles et non neuf, comme dans l'édition Pocket.

Comme quoi, avec Nicolas Ancion, les ours se suivent et ne se ressemblent pas ! *

Belgique, pays des ours ? Pour moi, c'est plutôt le pays des lions : celui de Waterloo, celui du drapeau flamand, ... Dans les ours n'ont pas de problème de parking, on parle d'ours en peluches, mais aussi de chiens, de cochons qui nous renvoient à notre enfance et que l'on garde à l'âge adulte : doudou, décoration, talisman, témoins du temps qui passe; mais qui peuvent avoir une vie autonome, en conflit avec des chats ou d'autres jouets, à la recherche d'une mère perdue en Chine ...




* Trop dommage de ne pas la placer, celle-là
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Au travers de 9 nouvelles, Nicolas Ancion revisite l'enfance ou les traces qu'elle laisse chez l'adulte. Ainsi les ours en peluche mènent un combat contre les chats pour avoir la meilleure place au sein du foyer ; des jouets doivent se battre contre un ennemi qui les décime les uns après les autres ; un petit vieux est prêt à tout pour sauver l'ours en peluche de son enfance, même à suivre des braqueurs ; un album d'autocollants devient l'enjeu d'un drame entre enfants ; la vie d'un homonyme de Marc Dutroux se transforme en enfer …

Moi qui ne suis pas friande des nouvelles, je me suis vue dévorer ce recueil d'une traite et, à l'exception d'une ou deux, apprécier leur humour noir et leur causticité. Nicolas Ancion a un véritable don pour créer un univers, raconter une histoire et imaginer une chute inattendue en quelques pages. Et c'est vrai qu'il est rare pour moi de ne pas me sentir frustrée. C'est le cas ici. le romancier belge parvient à nous replonger dans le monde de l'enfance, tout en y intégrant la dimension cruelle de celle-ci. Car ces nouvelles sont cruelles, tout en étant parfois drôles, immorales ou surréalistes. Et c'est ce qui fait leur charme et leur force. Il se dégage également pas mal de mélancolie de ces textes, sentiment indissociable de tout souvenir lié à l'enfance.

Mais ce que j'aime le plus certainement dans les nouvelles de Nicolas Ancion, c'est la Belgique qui se cache au détour de chaque phrase : les belgicismes, les lieux, notre histoire et le côté surréaliste et déjanté. Son écriture brillante et inventive décuple aussi le plaisir de lecture.
Lien : http://www.chaplum.com/les-o..
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J'avais une fringale de nouvelles belges. J'ai commencé par dévorer les « Contes carnivores » de Bernard Quiriny; j'en ai fait la chronique récemment ici-même. En guise de dessert, j'ai choisi « Les ours n'ont pas de problème de parking » de Nicolas Ancion, espérant le trouver aussi délicieux que « Nous sommes tous des playmobiles », que j'avais commenté l'été passé. Et en effet: miam !

Il s'agit bien d'un dessert. Parce que manger un bon dessert en s'en mettant plein la bouche ou plein les doigts, ou plein partout, c'est encore mieux, cela ramène aux plaisirs insouciants de l'enfance. Les yeux brillent, on sourit, on est bien !

Le dessert, on le trouve tout d'abord dans la langue de Nicolas Ancion. Ce n'est plus belle langue soignée de Bernard Quiriny: c'est la langue des gens que l'on rencontre chaque jour dans la rue. On se relâche, on se met à l'aise. On ne se fait plus plaisir en contemplant une oeuvre d'art, on se fait plaisir en engloutissant une grosse glace sur une terrasse. Faut varier les plaisirs, sinon on s'ennuie !

La langue donne l'ambiance. Elle parvient à faire rire même quand on parle de Marc Dutroux, comme c'est le cas de la toute première nouvelle, qui raconte les mésaventures d'un homonyme de cette sinistre personne.

Et puis le dessert, je l'ai également trouvé dans le fait que la plupart des nouvelles m'ont mis dans le même état d'esprit que des histoires d'enfants, parce qu'il s'y passe des choses invraisemblables, mais que l'on accepte sans se poser de questions et sans s'étonner, avec la même attitude qu'un enfant face à des ours en peluche qui se mettent à parler.

Les parents de Nicolas Ancion étaient marionnettistes professionnels. Cela peut expliquer des choses…

Allez, goûtez-moi ça, c'est le printemps !
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Les nouvelles de ce recueil de Nicolas Ancion m'ont fait penser aux pistes d'un CD de Vincent Delerm. Je ne sais pas si c'est un compliment pour l'auteur — ou pour d'éventuels lecteurs — mais pour moi, c'en est un. Chaque récit part d'un moment presque banal du quotidien pour en faire quelque chose d'extraordinaire. J'ai beaucoup aimé le talent de l'auteur pour donner une voix propre à chacun de ses personnages. J'ai personnellement moins apprécié les dernières histoires mais l'achat de cette compilation vaut largement le coup (ou en l'occurrence le coût) pour le Grand Méchant Marc, L'Album de foot, Pascal et ses pensées ou Tête de Turc.
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Un joli mélange entre la dureté de notre quotidienneté, le polar social et une fantaisie de conte, où les ours en peluche et les cochons en celluloïd se trouvent confrontés aux géants que sont les hommes, quand ils n'interviennent pas plus classiquement comme déclencheurs, par l'amour que leur porte l'enfant, ou que leur a porté l'adulte, d'une action, d'une révolte. Une écriture qui ne se fait pas remarquer, qui colle, souple, doucement ironique, aux situations.
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"Les ours n'ont pas de problème de parking" est un recueil de nouvelles publié en 2001 et signé par l'écrivain belge Nicolas Ancion, également auteur de "Nous sommes tous des playmobiles", "Ecrivain cherche place de concierge" ou encore "L'homme qui valait 35 milliards".

Dans "Le grand méchant Marc", l'auteur traite de la difficulté à porter le même nom qu'un personnage tristement célèbre (en l'occurrence ici, Marc Dutroux...) et les ravages que cette assimilation peut causer sur la vie de quelqu'un et sur son entourage.
"L'album de foot" évoque le courage d'un petit garçon à défier sa peur pour retrouver l'objet auquel il tient plus que tout. "Pascal et ses pensées" raconte l'épopée d'un homme parti trouver un prêtre afin d'administrer les derniers sacrements à un mourant.
"Pas de vacances pour le chien brun" nous entraîne dans une enquête menée par un chien en peluche pour retrouver le meurtrier de 3 de ses amis les jouets. "Nettoyage à sec" évoque le vol d'un ours en peluche lors du braquage d'un nettoyage à sec. " L'affaire Smilodon" parle de la cruauté d'une ourse en peluche à l'égard d'un chat. "Tête de turc" brosse le portrait d'un Père Noël donneur de leçons. "La traversée de la place" raconte les péripéties d'un homme pour échapper à la retraite. "Le chien brun et la fleur jaune de Chine" nous fait partager la quête identitaire d'un chien en peluche.

9 nouvelles qui, vous l'aurez compris, donnent majoritairement la vedette à tous ces héros à poils ayant bercé notre enfance.
Sauf que...dans mes souvenirs, mes peluches restaient bien gentiment à l'endroit où je les avais laissées plutôt que de jouer à Toy Story. Enfin je crois...

L'auteur s'est amusé à imaginer une seconde vie à tous ces personnages peuplant les chambres d'enfant mais tout en leur donnant des préoccupations et des comportements d'adultes.
Des personnages humains peuplent également quelques-unes de ces nouvelles et donnent ainsi l'occasion à l'auteur de glisser certaines réflexions sur l'enfance.

L'univers qui caractérise ces nouvelles est donc ambivalent, une sorte de monde transitoire, à mi-chemin entre l'enfance et le monde adulte et dans lequel cohabitent des êtres loufoques vivant des situations pour le moins cocasses.
Les histoires sont tantôt drôles, tantôt beaucoup moins et il n'est pas rare non plus qu'un passage a priori tragique n'incite le lecteur à sourire malgré lui, comme c'est le cas dans la description du parcours d'Andrzej (à côté de lui, les participants de l'émission "Striptease" peuvent aller se rhabiller).

Pas de doute, Nicolas Ancion aime l'humour grinçant, ne se soucie guère de choquer en évoquant l'actualité (comme c'est le cas dans "Le grand méchant Marc") et ponctue ses récits d'expression bien à lui telles que "plus discret qu'un cheveu sur le carrelage d'un salon de coiffure".
Au fait, je vous ai dit qu'il était belge?
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Recueil de nouvelles où, avec beaucoup d'humour, l'auteur donne vie à des objets habituellement inanimés. Tous les sentiments y passent, le lecteur se régale de l'imagination débordante de Nicolas Ancion. A lire avec le sourire sur les lèvres
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