AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 1318 notes
5
40 avis
4
17 avis
3
10 avis
2
0 avis
1
2 avis
L'écrivain danois Hans Christian Andersen est mondialement connu. Ce conteur du XIXème siècle est une source d'inspiration pour les blockbusters des studios Disney, de la Reine des Neiges à La Petite Sirène.

“Une sirène n'a point de larmes, et son coeur en souffre davantage”

Mais son oeuvre est bien moins féérique que les happy endings des films pour enfants… prenons La Petite Sirène par exemple, un conte bien plus dur, bien plus cruel que la production de Walt Disney qui finit bien et que nous avons tous en tête. Pour comprendre ce conte il faut se tourner vers la biographie d'Andersen : homosexuel malheureux, amoureux éconduit qui désespérément voulait, lui aussi être un autre, renoncer à ses écailles, sa queue de poisson (sans jeu de mots…) pour qu'enfin Edvard Collins, l'homme dont il est épris pose un regard sensuel sur lui. C'est presque une parabole transgenre, Andersen avouant courageusement dans leur correspondance sa “nature féminine”. le refoulement, l'absence de vie sentimentale épanouie et le malaise d'une transidentité impossible à franchir sont donc à l'origine de ce pacte funeste.

“— Mais si tu prends ma voix, demanda la petite sirène, que me restera-t-il ? — Ta charmante figure, répondit la sorcière, ta marche légère et gracieuse, et tes yeux expressifs : cela suffit pour entortiller le coeur d'un homme. Allons !”

Les contes d'Andersen sont d'une très douce mélancolie ; on pense à l'histoire d'amour confinée de la Bergère et du Ramoneur (qui inspira le très beau dessin-animé “Le Roi et L'Oiseau” avec la poésie du scénario de Jacques Prévert), du funeste courage du Petit Soldat de Plomb ou encore les pérégrinations de la Petite Poucette qui rappellent la dure condition des femmes de l'époque, le chant du Rossignol pour l'Empereur de Chine sur la cupidité humaine, Les Fleurs tragiques de la Petite Ida, et les malheurs du Vilain Petit Canard risée de tous car différent, minoritaire, concluant à son sujet : “Il n'y a pas de mal à être né dans une basse-cour lorsqu'on sort d'un oeuf de cygne.”

“— Vous avez là de beaux enfants, la mère, dit le vieux canard au ruban rouge. Ils sont tous gentils, excepté celui-là ; il n'est pas bien venu : je voudrais que vous puissiez le refaire.”

Mais l'écrivain scandinave fait aussi montre d'une malice et d'une drôlerie très appréciables dans “Grand Claus et Petit Claus” ou encore “Les habits neufs de l'Empereur”, critique comique de l'absurdité de l'aveuglement social que nous jouons tous, par crainte de sortir du rang, ce qui donna d'ailleurs une expression idiomatique en anglais “the Emperor's new clothes” pour désigner ce silence autour de l'éléphant au milieu du salon !

Le crève coeur, cri de détresse sociale, qui rapprocha d'ailleurs Charles Dickens et Andersen, tous deux attentifs au sort des plus démunis au XIXe siècle, est bien sûr l'histoire de la Petite Fille aux Allumettes. Tout y est : inégalités, pauvreté, violences intra-familiales, travail des enfants… L'auteur décrit d'une façon poétique et sans pathos le dernier délire d'une gamine des rues entrain de mourir de faim et de froid dans l'égoïste Saint-Sylvestre bourgeoise de Copenhague: “le jour de l'an se leva sur le petit cadavre assis là avec les allumettes, dont un paquet avait été presque tout brûlé”.

Les contes d'Andersen s'adressent aux enfants de 7 à 77 ans, ils sont moins légers que l'on peut le croire, plus drôles aussi parfois, mais toujours savoureux et émouvants.

Joyeuses, chaleureuses fêtes de fin d'année je vous souhaite un trop plein de livres et de bulles (pas nécessairement dans cet ordre-là…) !
Commenter  J’apprécie          11612
Ces contes, je suis en train de les lire à mes enfants. Chaque soir, nous lisons quelques pages. Je pensais qu'ils allaient me dire que c'était trop compliqué pour eux, mais quand je leur ai demandés hier soir "alors, ça vous plait?", ils m'ont répondu "c'est trop bien".

Et quand j'ai refermé le livre au milieu d'un conte, en annonçant la suite le lendemain soir, j'ai eu droit à pas mal de récriminations ("c'est trop loin demain"!!).

Rien que pour vivre ce genre de moments avec vos enfants, foncez relire les contes d'Andersen.

De plus, cette édition avec les illustrations de la dessinatrice belge Elisabeth Ivanovsky est juste magnifique.

On ne se trompe jamais avec les classiques!
Commenter  J’apprécie          90
Il existe en Belgique, peut-être en France aussi, des films commentés sur différents pays ou régions du monde, de ses aspects culturels, nature etc… Cette série se nomme : « Exploration du Monde. » C'est dans le cadre d'Exploration du Monde, la saison dernière, que j'ai pu voir un film très intéressant sur Copenhague ou H.C. Andersen était cité. Sans avoir assisté à cette conférence, je n'aurais peut-être jamais lu Andersen.

Il est intéressant d'en savoir un peu plus sur cet auteur qui se situe pour moi en première lecture.

Andersen est né à Odense en 1805. Odense est la troisième ville en nombre d'habitants du Danemark (175.000 hab). En 1860 il est reçu par le roi Christian IX du Danemark et devient le conteur de ses enfants, revanche qu'il prend sur sa vie d'enfant pauvre et méprisé.

Il a voyagé et écrit des récits de voyage. Il a écrit des pièces de théâtre qui n'ont guère eut de succès, des romans, une autobiographie de sept cents pages. C'est par ses contes qu'il est le plus connu. Il en a écrit 156. Dans la reine des neiges, il s'invente une soeur idéale qu'il mettra à ses côtés (Gerda et Kay).

Le livre que j'ai lu contient les contes les plus connus. Il me paraissent très variables en appréciation personne c'est pourquoi, j'estime difficile de dégager une appréciation globale. Commençons par ceux à qui j'attribue 5* : La petite fille aux allumettes ; le rossignol et l'empereur de Chine ; le vilain petit canard. La petite sirène et Les souliers rouges sont barbares, cruels, il es question de sang, de souffrance… le livre contient également les contes suivants pour n'en citer que quelques-uns : La petite Poucette ; Les habits neufs de l'empereur ; L'intrépide soldat de plomb.

Outre le fait de me documenter sur Andersen, j'ai fait une incursion sur le Danemark et les lieux qui ont inspiré les contes d'Andersen. le Danemark c'est l'attrait de la mer, de beaux parcs et d'imposants châteaux, de villes dépourvues de voiture où le vélo est roi.

J'ai un petit problème avec certains contes c'est que dans certains cas j'ai des difficultés à entrer dans des textes courts.

Bon voyage ! dans ce pays ou en imaginaire.
Commenter  J’apprécie          230
Avec humour, horreur ou poésie, Hans Christian Andersen a créé des histoires devenues mythiques; il mêle avec habileté dans ces contes féerie et cruauté. La petite édition que je vous présente, illustrée par Françoise Bertier, nous plonge dans sept récits plus ou moins connus :

– La petite sirène
le compagnon de voyage
La petite Poucette
– Petit Claus et Grand Claus
– La vieille maison
– le jardin du paradis
La bergère et le ramoneur

Autant d'histoires où sorcellerie, nostalgie et autres meurtres nous transportent dans des univers où le fantastique revêt bien des allures.

Variant sujets et morales, Andersen laisse admirer son incroyable imaginaire et l'intelligence de sa plume : il sait surprendre en s'adressant à l'enfant qui sommeille en chaque adulte et à l'adulte qui s'éveille en chaque enfant.

Naïveté et drame se rencontrent pour venir émerveiller ou marquer à jamais le lecteur. On ne s'en lasse pas !
Lien : https://bessiesbazaar.wordpr..
Commenter  J’apprécie          40
Les « Contes » d'Andersen (1835-1873), comme ceux de Grimm ou ceux de Perrault font partie du patrimoine universel de l'imaginaire, et de celui plus restreint, de la littérature enfantine. C'est bien entendu justice dans la mesure où leur notoriété ne souffre pas de contestation, ni dans le fond ni dans la forme. Mais il faut peut-être nuancer un peu le propos. Andersen (1805-1875) se différencie assez nettement de ses confrères conteurs : son inspiration est moins folklorique que personnelle : si quelques contes viennent du patrimoine traditionnel scandinave, quantité d'autres viennent de son expérience personnelle (observation de la nature, choses vues et souvenirs de voyages, éléments autobiographiques, personnes rencontrées, et également grande puissance d'imagination).
Andersen n'est donc pas seulement un « collecteur » de récits traditionnels. Il se rapproche en cela de Perrault, et écrit une véritable oeuvre littéraire qui prend la forme du conte, mais un conte réinventé : plus que « conte », le terme adéquat devrait être « histoire » : le fantastique, quand il y en a, car il n'y en a pas toujours, n'est jamais fantasmagorique ou horrifiant, il est quotidien et s'insère on ne peut plus naturellement dans l'histoire. Il n'y a pas de morale, ou plutôt la morale découle elle-même du récit. Enfin Andersen utilise une large de palettes de tons pour nous faire partager son univers : fantaisiste, dramatique, humoristique, merveilleux ou mélancolique, le poète (car il est véritablement un poète) insuffle dans ses récits un tel élan vital, une telle cure de jouvence que son oeuvre en est illuminée.
Une tradition tenace (qui s'en tient à certains contes les plus tristes) fait d'Andersen un auteur pessimiste ou du moins enclin à la morosité. Rien n'est plus faux. La richesse de son inspiration s'étend dans des domaines plus à même de susciter le sourire. La critique sous-jacente des institutions, et les innombrables clins d'oeil qu'il adresse au lecteur montrent bien que Andersen sait être spirituel autant que perspicace. Relisez « Les habits neufs de l'empereur », vous en aurez la preuve absolue.
Cette édition (préfacée, traduite et annotée par Marc Auchet) est particulièrement intéressante, parce qu'elle donne une idée plus élargie de l'oeuvre et plus éclairante de son auteur. Si les contes principaux sont présents (dans une nouvelle et remarquable traduction) (« La Princesse sur le pois », « La Petite sirène », « Les nouveaux habits de l'empereur », « le vaillant soldat de plomb », « le Rossignol et l'empereur de Chine », « le Vilain petit canard », « La Reine des neiges », « La Bergère et le ramoneur », « La Petite fille aux allumettes », etc.) beaucoup d'autres sont moins connus et relèvent plus du souvenir familial, de la relation de voyage et de l'expérience personnelle, ce qui nous donne une autre vision de l'oeuvre, plus personnelle et d'autant plus attachante.
Les « Contes Choisis » d'Andersen et « le Mystère de la Mary Céleste » de Georges Blond, tous deux dans une édition jeunesse (Bias Edition), furent quasiment mes premiers livres, reçus en prix en classe de 11ème (CP) il y a… ne cherchez pas, il y a prescription ! le début d'une très longue aventure passionnelle avec la littérature et avec les livres… et qui n'est pas près de s'arrêter !
Commenter  J’apprécie          61
Un joli recueil de contes plus ou moins connus d'un maître du genre : Hans Christian Andersen. D'origine danoise, cet écrivain a rédigé bon nombre de contes qui ont marqué mon enfance et dont j'ai gardé le souvenir comme mon préféré qui est « le vilain petit canard ».
J'ai parcouru les pages du livre avec un sentiment de nostalgie agréable comme pour « le petit soldat de plomb » ou « la jeune fille aux allumettes », de surprise pour "La petite sirène" ou "La reine des neiges" bien différents des adaptations de Walt Disney et de curiosité à la découverte de contes qui m'étaient inconnus même de nom comme « La petite fille qui marcha sur le pain » ou « Anne Lisbeth ».
De la tristesse et de la mélancolie dans les contes d'Andersen qui ne se terminent pas toujours sur une note gaie, mais apportent une morale ou une réflexion à la clé.
Un beau voyage dans mon enfance et dans le monde rempli d'imagination de Hans Christian Andersen !
Commenter  J’apprécie          70
Une série de contes plaisants à lire, pour les enfants mais aussi pour les adultes, je dirais même surtout pour les adultes pour certaines histoires en tout cas qui sont loin de la happy end. A noter que les contes comme ''La reine des neiges'' ou ''La petite sirène'' qui sont devenus de célèbres adaptations cinématographiques n'ont que peu sinon rien à voir avec les films, ce qui n'entame pas pour autant le plaisir de la lecture. C'est court, rythmé, à lire à petites doses mais à lire quand même.
Commenter  J’apprécie          60
Des contes souvent bien plus méconnus que ceux de Perrault et des Grimm qui méritent pourtant d'être lus puisque la plupart ont été confectionnés et pas collectés.

Il y a quelques contes qui sont vraiment extraordinaires, comme Les Fleurs de la Petite Ida ou le Briquet, le Vaillant Petit Soldat de Plomb qui mériteraient d'être bien mieux connus.

Une chouette redécouverte !
Commenter  J’apprécie          20
Une collection intéressante qui fait revivre les contes les plus célèbres sous forme de bande-dessinée. Ici, ce sont les contes de Hans Christian Andersen qui sont à l'honneur : la petite fille aux allumettes, Hans le balourd, le Rossignol, le vilain petit canard, la princesse au petit pois.
Une adaptation des contes à travers la BD et avec des dessinateurs différents pour chaque histoire qui se révèle intéressante. Les illustrations sont belles et ce changement de dessinateur à chaque conte donne du dynamisme à l'ensemble.
Commenter  J’apprécie          50
Le conteur est là pour nous raconter une histoire passionnante, courte et nous divertir.
A part le fait que les différents contes soient courts, Andersen ne remplit absolument pas sa mission.
Les contes sont tous ennuyants. Absolulent TOUS !
(Sauf "Le sapin" qui m'a diverti).
De plus, il y aurait apparement une dimension intellectuel et philosophique à ses contes... Ah bon ?
Suis-je donc trop bête pour m'en apercevoir ?
Je ne recommande pas ce livre, et je ne lirais aucun de ses contes à mes futurs enfants. Aucune atmosphère magique n'est créée; aucune morale transmise; un style d'écriture très pauvre : peu de figures de style, un langage des plus basiques qui ne correspond absolument pas à la littérature...
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (7691) Voir plus



Quiz Voir plus

Le monde d'Andersen: une introduction

Hans -Christian Andersen est un homme venu du froid. Son pays est

La Suède
L'Autriche
La Suisse
Le Danemark

8 questions
61 lecteurs ont répondu
Thème : Hans Christian AndersenCréer un quiz sur ce livre

{* *}