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3,88

sur 360 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ayant à coeur de découvrir (enfin) Poul Anderson, j'ai sombré dans la facilité en optant pour son roman le plus célèbre. Et j'avoue que mon impression globale est quelque peu mitigée, et cela malgré un beau et poétique final.

Heureusement, et j'insiste sur le "heureusement", ce roman est très court car sinon je me serai vu contraint de l'achever en switchant sur le fameux mode de lecture ultrasonique, plus communément surnommé "en diagonal". Et je me suis fait ce terrible constat, c'est que je ne suis sûrement pas fait pour du hard science. Bon Dieu, que tous ces détails et explications scientifiques, physiques, astro... (et toutes les spécialités pouvant être associées au voyage interstellaire) m'ont profondément ennuyé. Alors oui, bien évidemment il faut quelques explications, rendre l'histoire plausible et réaliste afin qu'on puisse entrer dedans à force d'y croire, mais consacrer pratiquement une page sur trois à cela, c'est beaucoup trop pour moi. Et que dire du peu d'intrigue à bord du vaisseau. Je n'ai jamais pu m'empêcher de faire la comparaison et le parallèle avec Destination Ténèbres, autre huis clos du même type. Et là où Robinson parvient à nous tenir en haleine, nous émouvoir, en nous offrant une merveilleuse fresque à bord d'un fantastique engin spatial, Poul Anderson se contente de nous livrer simplement les différentes phases d'adaptation des divers corps de métier par rapport à l'évolution de leur course à travers l'espace en fonction de ce fameux tau. Mais il n'oublie surtout pas de nous agrémenter le tout d'histoires de couples qui se font et se défont, et aussi quelques évocations des diverses célébrations religieuses ou purement traditionnelles qu'ils organisent à bord de temps à autre.

Après, tout n'est pas à jeter, le thème de fond, l'intrigue de base ainsi que le dénouement final donnent véritablement le tournis. Il faut faire des sacrés efforts pour tenter d'appréhender ne serait-ce qu'une infime portion des perspectives et proportions monumentales décrites ici. Et aussi mention spéciale à l'unique personnage possédant du relief dans l'histoire, et du coup auquel on finit par s'attacher quand même un petit peu : ce bon vieux gendarme !
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Tau Zéro c'est quoi ? Voilà la question que je me suis posé en voyant le titre, intriguant tout de même, et bien c'est une unité de mesure de la vitesse de déplacement du vaisseau, à partir de là on comprend le sujet du livre car il est là en réalité (bien plus que le voyage lui même).

Je peux dire que ce livre me partage sur deux points, autant les personnages n'ont pas vraiment bien vieillis et ne nous soutirent que peu d'intérêt (voir même certains ont tendance a être repoussants tant dans l'attitude que le caractère, dont le personnage principal fait partie), autant la partie scientifique est excellente (bien-sûr il faut aimer les sciences).

L'écriture en elle même est bonne, j'ai réussi à comprendre la plupart des explications scientifiques (en gros quoi car des fois c'est un peu haut perché et il faut vraiment être calé), c'est intéressant, avec un final que je classifierai de "épique".

Pour conclure, c'est un roman destiné aux amoureux de l'espace, du temps et de la relativité, mais qui n'a pas véritablement d'autres arguments que la science.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Je n'irai pas jusqu'à classer ce roman de science-fiction dans les meilleurs du genre comme l'indique la première de couverture mais je reconnais que l'approche de Poul Anderson est intéressante et a le mérite d'être inédite, ou plus exactement l'était au moment de son écriture, ce qui n'est peut-être plus le cas.

Dans un futur éloigné de quelques siècles, une cinquantaine d'astronautes et de scientifiques embarquent à bord du Leonora Christina, un vaisseau spatial équipé de moteurs Bussard pour entreprendre un voyage intergalactique dont la finalité est de trouver une nouvelle Terre qu'ils pourront coloniser. La technologie des moteurs Bussard qui utilise l'hydrogène comme carburant (l'élément le plus abondant dans l'univers) leur permet d'accélérer continûment pour s'approcher de la vitesse de la lumière et parcourir ainsi des distances littéralement sidérantes de milliers d'années-lumière, puis millions etc... Jusqu'au jour où leur vaisseau percute une nébuleuse, ce qui détruit les systèmes de décélération. Condamné à toujours accélérer, le vaisseau franchit des galaxies, des amas de galaxies, des éons, toujours plus vite. Tandis que le temps propre du vaisseau s'écoule toujours de la même façon pour les humains qui y vivent, l'univers qui les entoure vieillit...

Chaque tête de chapitre commence par un exposé scientifique assez rigoureux qui mêle notions d'astrophysique, relativité, physique quantique, astronomie et j'en passe mais toutes ces explications ne nuisent pas au développement de l'histoire. Car l'intérêt de ce livre ne se limite pas seulement aux considérations scientifiques, c'est aussi un roman sur la survie, avec toute la dimension psychologique que cela comporte. En effet, comment sauver du désespoir cette poignées d'hommes et de femmes qui savent qu'ils ne retourneront jamais sur Terre et pire encore, apprennent, de mauvaise nouvelle en mauvaise nouvelle que la Terre n'existe plus, avalée par le Soleil et que l'univers se meurt... Il faudra toute la force d'âme de Reymont, le gendarme du vaisseau, pour occuper les scientifiques, leur faire inventer de nouveaux objets de navigation, pour les régenter, calmer les conflits, et surtout sauvegarder une petite lueur d'espoir en chacun d'eux.

Une lecture agréable malgré toute l'approche scientifique qui peut se révéler parfois ardue quand, comme moi, on est peu familier de ces disciplines.

Challenge Multi-défis 2020
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Impression mitigée. La science joue un rôle important dans ce livre et finit par acquérir un caractère quasi poétique sur la fin, lorsque les variations temporelles passent les limites. Les personnages et leurs inter-relations représentent l'autre partie du roman: des gens prisonniers d'un voyage sur lequel ils n'ont quasiment aucune prise.
Mais ces personnages n'ont qu'une dimension ou sont des archétypes et manquent un peu de chair. J'ai eu l'impression qu'Anderson hésitait entre une narration réaliste et mythique de ce voyage fantastique, sans choisir véritablement - et c'est un peu dommage.
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kitschissime par son coté "amourettes dans l'espace", en revanche plutôt sérieux et même admirable par l'exactitude des hypothèses scientifiques mises en oeuvre, au moins pour ce qu'elles utilisent des connaissances en astrophysique de l'époque.
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Un livre étonnant, à la fois très réussi et passablement raté.

Le réussi: l'originalité du concept; l'ambiance très aboutie de fin des temps qui règne sur ce vaisseau où les personnages sont condamnés à perpétuité à leur façon et ça se sent vraiment bien; l'aspect scientifique, bien amené et parfois assez vertigineux dans ses implications; le côté jusqu'au-boutiste du scénario qui y va franchement (la fin notamment); les péripéties qui sont très bien racontées; certaines descriptions très réussies aussi; l'introduction, qui n'existe en fait presque pas, mais est un modèle d'efficacité pour rentrer efficacement dans le livre.

Le raté: le héros, caricatural à l'extrême, qui sait tout faire mieux que tout le monde, qui sait tout sur tout mieux que tout le monde, qui est invincible, inaltérable et omnipotent, mais qui en devient du coup vite insupportable; certains événements ou attitudes que j'ai trouvés un peu ridicules, notamment du point de vue psychologie des personnages avec des considérations et des actions dont il est parfois impossible de croire qu'elles seraient celles de gens réels se retrouvant dans la situation du livre; l'équipage du vaisseau, en dehors des personnages principaux, qui se résume à un amas d'ombres éparses servant de simple décor mais n'existant en réalité pas et n'interagissant jamais réellement avec les héros, ce qui est plutôt bizarre pour un équipage de seulement 50 personnes qui représente tout ce qui reste de l'Humanité et devrait donc être une communauté très soudée...; l'aspect scientifique, nécessaire mais trop présent, et qui finit par devenir rébarbatif (surtout quand c'est notre héros, officiellement simple chef de la sécurité, qui corrige le Nobel de physique...); le vaisseau, trop peu décrit pour faire partie du livre à part entière.

Après, j'ai tout à fait conscience que c'est de la SF de son époque et que ceci explique pas mal de ses faiblesses, mais moi je le juge avec mes yeux de lecteur de 2020.
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De la bonne vieille SF....Comme on en fait plus de nos jours. Un vaisseau spatial qui ne pourra jamais s'arrêter et amener les colons sur la nouvelle planète à coloniser. ET bien sur quelques héros....Pour que tout finissent bien. Un roman qui a été bien plagié pour une idée ou une autre....
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Tau Zero fait partie de ces space opera qui ont assez mal vieilli. C'est du moins mon sentiment, tant les relations entre les personnages (rapports hommes / femmes en particulier) sont marqués par les temps révolus auxquels ils appartiennent - ce qui, pour un récit d'anticipation pas si vieux, pose un problème de crédibilité sur le reste du récit : si les modes de pensée et les comportements paraissent si obsolètes, alors qu'en est-il des technologies décrites?
Il y a bien sûr quelques moments de pure science-fiction grandiose, des descriptions de vaisseaux énormes s'arrachant à la gravité, des voyages intersidéraux comme on les aime. Mais ce n'est pas assez pour réhausser une intrigue assez, un fond même un peu gnan gnan par moments. Dommage...
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Recommandé par une amie, ce livre m'a laisser un avis mitigé. L'aspect SF m'a beaucoup plu, l’aspect psychologique, la vie en huis clos de 50 scientifiques aussi. J'ai juste regretté que la vie en couple soit si importante. Que ça calme les esprits, et que ça soit absolument nécessaire.
Sinon c'est très prenant, très bien expliqué.
Je suis content de l'avoir lu :)
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Une lecture pas désagréable, mais qui n a pas déclenchė en moi d emballement ou d émotion. Toujours sympa malgré tout de s offrir un tel voyage.
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