Je dois bien avouer qu'Imparfaits, libres et heureux est l'un des livres les plus efficaces que j'ai lu depuis un peu plus d'un an en matière de développement personnel.
Christophe André ne se contente pas d'inciter ses lecteurs à appliquer des exercices pré-mâchés. Il explique et développe en appuyant ses propos d'un certain nombre de référence scientifiques issues de publications spécialisées en psychologie et psychanalyse, ce qu'est
l'estime de soi, ce qu'est une bonne et une mauvaise estime de soi, et comment y remédier lorsque cette estime est déséquilibrée.
Le processus de remédiation s'appuie sur une nécessaire acceptation de soi. L'auteur présente toute une série de points d'achoppement sur lesquels se pencher, réfléchir et le cas échéant mettre en application pour contribuer à s'accepter soi-même tel que l'on est – et pas tel que l'on voudrait être dans un monde idéal – avec toutes ses imperfections.
La troisième partie est dédiée au « Vivre avec les autres ». Avec l'acceptation de soi, il s'agit aussi de ne plus – ou moins – être dépendant du regard des autres. La quête de reconnaissance exacerbée contribuant largement à une mauvaise estime de soi. Cette partie s'attache à définir, prévenir, lutter contre la peur du rejet social, la peur du ridicule, les comparaisons inutiles, l'envie et la jalousie, la méfiance des autres.
La quatrième partie enfin s'attache à l'action. La mauvaise estime de soi se nourrit considérablement de l'inertie et des ruminations. Il s'agit ici d'y remédier par l'action, d'abord hésitante, en se confrontant à de petites peurs afin de banaliser ses peurs et entreprendre des projets de plus en plus consistants. Cette étape induira nécessairement des frustrations et émotions négatives dûes au stress ou à l'échec, il s'agit non plus d'éviter ces moments de doute mais de s'y confronter, de les accepter et d'en tirer les leçons nécessaires pour s'améliorer.
Christophe André met en garde notamment contre le perfectionnisme, prétexte trop facile pour éviter d'aller au bout de ce que l'on entreprend.
Enfin, la dernière partie s'intitule « L'oubli de soi ».
Christophe André part du principe qu'une bonne estime de soi est silencieuse. Elle permet d'être moins centré sur soi justement, pour mieux s'ouvrir aux autres et au monde.
Cet avis est long et finalement bien peu précis au regard du livre construit en très courts chapitres particulièrement utiles et pratiques. Je crois en avoir retiré un certain nombres de bonnes leçons pour mon compte personnel. La mission de
Christophe André est donc accomplie. Je suis maintenant curieuse de lire un autre de ses livres, Les états d'âmes : pour un apprentissage de la sérénité.
Et finalement, l'ensemble du livre était contenu dans l'épigraphe tirée des Nourritures terrestres d'
André Gide :
« Que mon livre t'enseigne à t'intéresser plus à toi qu'à lui-même, puis à tout le reste plus qu'à toi. »
Voilà de quoi me donner envie de relire
Les nourritures terrestres 😉
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