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Spider-Man - 100% Marvel tome 7 sur 8
EAN : 9791039115643
Panini France (14/06/2023)
3.62/5   12 notes
Résumé :
Peter Parker n'est plus que l'ombre de lui-même depuis la mort de sa femme Mary Jane. Spider-Man est mort et enterré, et New York est sous le coup de la dictature imposée par le Maire de la ville. La visite d'un J. Jonah Jameson repentant, pourrait bien ressusciter l'étincelle héroïque qui animait jadis Peter...

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
• « 𝐒𝐩𝐢𝐝𝐞𝐫-𝐌𝐚𝐧, 𝐓𝐨𝐦𝐞 𝟕 : 𝐋'𝐞𝐦𝐩𝐢𝐫𝐞 » 𝐝𝐞 𝐊𝐚𝐚𝐫𝐞 𝐀𝐧𝐝𝐫𝐞𝐰𝐬, 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢é 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐏𝐚𝐧𝐢𝐧𝐢 𝐂𝐨𝐦𝐢𝐜𝐬.

• Spider-Man n'est pas mon super-héros préféré, loin de là même, mais il faut lui reconnaître quelques bons passages. Les adaptations cinématographiques (notamment celle de Sam Raimi), les récents jeux-vidéos et les séries animées autour du personnage de l'homme araignée sont plutôt réussies. Pourtant dans son média d'origine, les comics, j'ai toujours eu beaucoup de mal à accrocher, notamment à cause de son humour rapidement lourdingue et poussif.. C'est pourquoi j'ai été surpris d'avoir apprécié à ce point cette bande-dessinée. Dernière précision importante, je l'ai lue en anglais.

[𝐋𝐞 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞]

• Cette aventure se déroulant dans un monde alternatif à celui du monde principal de Marvel, technique des scénaristes pour créer des histoires moins classique qui n'impacteront pas l'histoire principale du héros, est très célèbre pour l'une de ses révélations finale .. Un scénario qui en aura divisé plus d'un, mais qui pourra se vanter d'avoir fait parler de lui. Pour ma part, je trouve que cela reste correct et plutôt réaliste du point de vue du monde super-héroïque, ajoutant une note de fatalité et un véritable impact aux conséquences sur la vie personnelle des justiciers masqués. La façon dont la chose est racontée est également bien chorégraphiée et n'est pas ridicule comme on pourrait le penser, loin d'une vulgarité facile.

• Bien que cet événement dans l'histoire soit le plus connu, il n'est pas le seul élément de l'intrigue. le cadre d'un New-York alternatif prenant part dans une période future sombre et pessimiste offre de nombreuses possibilités. Certains choix sont peut-être discutables, notamment le traitement trop rapide et laxiste d'une partie des antagonistes du héros, la sous-exploitation de l'aspect politique du récit.. C'est dommage, tant cette histoire aurait pu marquer de façon mémorable le parcours de l'homme araignée, à l'instar du Batman - The Dark Knight dont il est d'ailleurs fortement inspiré.

• Ce qui m'a le plus marqué dans cette aventure, c'est la narration autour de ce Peter Parker âgé, usé par le temps et la vie, n'ayant plus goût à se battre ou à affronter ses démons. La psychologie du personnage est superbement décrite, dévoilant petit à petit son histoire, ses regrets et remords. Un super-héros défaitiste est l'occasion rêvée d'offrir une trame narrative intéressante, même si ce schéma est régulièrement utilisé de nos jours et peine à se renouveler, ici cela fonctionne. La symbolique est aussi très forte, sur de nombreux plans de l'histoire, et pas seulement pour Peter.

• J'ai apprécié le traitement des personnages secondaires de cette histoire, qui ont plusieurs fois réussi à marquer le récit. Des scènes émotionnelles aux scènes d'actions, ceux-ci redynamisent régulièrement cette aventure.


• Pour ce qui est du dessin, je dirais que le style reste agréable, mais n'est pas des plus marquants, à l'exception de certaines scènes poignantes. La colorisation ne m'a pas époustouflée, celle-ci gâchant même un peu le style du dessinateur. Les croquis préparatoires et les couvertures alternatives sont un ajout sympathique.

[𝙇𝙖 𝙥𝙚𝙩𝙞𝙩𝙚 𝙫𝙤𝙞𝙭 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙛𝙞𝙣]

• Un comics pour lequel l'auteur avait de grandes ambitions, mais qui n'est pas parvenu à égaler l'oeuvre de Frank Miller. Une histoire mal-aimé par une grande partie des fans, mais qui pour moi a été très divertissante et agréable à suivre. le fait de ne pas avoir un Spider-Man trop gamin dans son humour à grandement aider.. Un bel hommage à son ami artiste, Seth Fisher, avec qui il voulait faire ce projet.

𝙇𝙞𝙡𝙡𝙞𝙚𝙨 𝙙𝙤𝙣'𝙩 𝙡𝙞𝙫𝙚 𝙩𝙝𝙧𝙤𝙪𝙜𝙝 𝙬𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧, 𝙗𝙪𝙩 𝙖 𝙥𝙖𝙧𝙩 𝙤𝙛 𝙩𝙝𝙚𝙢 𝙨𝙪𝙧𝙫𝙞𝙫𝙚𝙨. 𝘼𝙣𝙙 𝙬𝙝𝙚𝙣 𝙬𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧 𝙛𝙞𝙣𝙖𝙡𝙡𝙮 𝙜𝙞𝙫𝙚𝙨 𝙬𝙖𝙮 𝙩𝙤 𝙨𝙥𝙧𝙞𝙣𝙜, 𝙩𝙝𝙚 𝙨𝙪𝙣 𝙩𝙖𝙠𝙚𝙨 𝙩𝙝𝙖𝙩 𝙨𝙚𝙚𝙙... 𝘼𝙣𝙙 𝙖 𝙣𝙚𝙬 𝙡𝙞𝙡𝙮 𝙞𝙨 𝙜𝙧𝙤𝙬𝙣. ~
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Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de la continuité ; il suffit de connaître vaguement le personnage pour saisir toutes les ramifications. Il contient les 4 épisodes de la minisérie initialement parue en 2007.

À new York, à une date indéterminée dans un futur proche, le maire a mis en place une police municipale peu commode qui fait régner un ordre brutal et pas très éloigné du totalitarisme. Cette milice a été surnommée "The Reign". Peter Parker a raccroché son costume et il vit de petits boulots, le dernier en date étant un emploi d'assistant fleuriste. À la télé, un présentateur appelé Miller Janson annonce que la mairie activera bientôt un dispositif de sécurité appelé Webb qui constitue une barrière défensive destinée à tenir éloignée les menaces terroristes. Parker regagne son appartement minable et se fait agresser dans la rue. Alors qu'il se remet dans son appartement, un homme tout droit surgi de son passé sonne à sa porte.

Cette histoire a été écrite et dessinée par Kaare Andrews et mise en couleurs par Jose Villarrubia. Andrews explique très ouvertement qu'il s'est inspiré de The dark knight returns (en abrégé DKR) de Frank Miller et Klaus Janson (d'où le patronyme du présentateur). Cette filiation est encore renforcée par la manière de dessiner les contours d'un visage d'un trait fin légèrement tremblé (similaire au rendu des visages dans DKR), ce qui leur confère à la fois un aspect apeuré et une netteté déconcertante. le lecteur découvre donc son héros préféré qui a mis un terme à sa carrière en costume moulant et qui, ici, continue de promener sa poisse légendaire de prolétaire. Cette thématique s'inscrit dans la thématique des dernières histoires des superhéros regroupées sous l'appellation générique de "The end", comme celle des X-men (X-Men - La fin), de Hulk (Le dernier des titans), du Silver Surfer (Requiem), ou même de l'univers Marvel (Marvel : la fin).

Cette parenté avec DKR ne s'avère pas paralysante : Kaare Andrews montre dès la première page qu'il ne souhaite pas donner dans le polar urbain étouffant et anxiogène. Il insère avec élégance une référence aux contes de notre enfance qui permet tout de suite de différencier ce récit de DKR. Parmi les différences notables, il ne recourt qu'à une seule chaîne de télévision, sans multiplier les points de vue sociétaux. Et Peter Parker est dans un état de résignation sans commune mesure avec celui de Bruce Wayne. Enfin il ne se repose pas sur une violence exacerbée et les mises en page sont moins syncopées.

Au fil des pages, il apparaît également que le travail de Jose Villarrubia ne peut pas être comparé à celui de Lynn Varley. Il prend une part beaucoup plus active dans le complément des illustrations, en renforçant en particulier les arrières plans par le biais de photographies retouchées et simplifiées. Ce dispositif donne une présence très affirmée à la ville, sans qu'elle n'en devienne étouffante. Il trouve ses limites dans le dernier épisode où Andrews semble lassé de dessiner les décors, et où Villarrubia a beau faire de son mieux, il ne parvient pas à masquer ce vide.

Les illustrations génèrent une ambiance légèrement morbide dans la mesure où Andrews donne une silhouette d'une personne de 50 ans (voire 60) à Parker. Ce dernier est très loin de l'aspect massif de Batman, il est au contraire frêle et fragile et d'autant plus pathétique. Sans se vautrer dans le drame exacerbé, les graphismes d'Andrews montrent une humanité souffrante et vacillante. Pour la majeure partie du récit ce parti pris permet d'insister sur la réalité des menaces qui pèsent sur le héros, et sur les citoyens de New York. Il n'y a que pour le cas particulier de l'individu du passé de Parker que cette fragilité finit par desservir le récit car au vu des coups qu'il reçoit le lecteur ne peut pas croire à sa résistance.

La première moitié du récit emmène le lecteur dans un monde inhospitalier, privé de libertés individuelles, dans lequel les héros (super ou non) n'ont pas le droit de cité. La pression quotidienne est assez proche de notre société urbaine et policée pour que le malaise soit palpable et plausible. Peter Parker a perdu ses repères et son goût à la vie. le lecteur navigue à vue sans savoir quelle direction prendre le récit. À partir du troisième épisode, Kaare Andrews se rapproche plus d'un comics traditionnel avec supercriminel et combats physiques. Il a abandonné la métaphore avec les contes de fées en cours de route et le commentaire sociétal finit par être couvert par le bruit et la fureur. Andrews effectue une dernière tentative pour éviter de tomber dans ce travers en évoquant maladroitement La dernière chasse de Kraven, mais le mal est déjà fait et le dernier tombe retombe dans la routine, en légèrement plus sombre, mais tout juste.

Avec un certain aplomb, Kaare Andrews affiche dès les premières pages son ambition de raconter la dernière histoire de Spider-Man à la manière du Dark Knight de Frank Miller. le début s'inspire librement de l'ambiance du DKR (aussi bien pour les prémices du récit que pour l'aspect graphique), tout en trouvant son ton propre et ses thématiques particulières. Mais passée la première moitié intrigante et bien construite, Kaare Andrews semble perdre le fil de ses idées et se reposer de plus en plus sur les ficelles habituelles des histoires de superhéros. Il s'agit donc d'une bonne histoire de Spider-Man, mais pas d'un récit qui pourrait prétendre jouer dans la cour de DKR. Or Andrews n'arrive pas à choisir entre les 2, c'est-à-dire entre un récit adulte (l'ignoble destin de MJ) avec une composante pamphlétaire sur la société et un récit à destination d'un lectorat venu chercher quelques frissons rapides.
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Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de la continuité ; il suffit de connaître vaguement le personnage pour saisir toutes les ramifications. Il contient les 4 épisodes de la minisérie initialement parue en 2007.

À new York, à une date indéterminée dans un futur proche, le maire a mis en place une police municipale peu commode qui fait régner un ordre brutal et pas très éloigné du totalitarisme. Cette milice a été surnommée "The Reign". Peter Parker a raccroché son costume et il vit de petits boulots, le dernier en date étant un emploi d'assistant fleuriste. À la télé, un présentateur appelé Miller Janson annonce que la mairie activera bientôt un dispositif de sécurité appelé Webb qui constitue une barrière défensive destinée à tenir éloignée les menaces terroristes. Parker regagne son appartement minable et se fait agresser dans la rue. Alors qu'il se remet dans son appartement, un homme tout droit surgi de son passé sonne à sa porte.

Cette histoire a été écrite et dessinée par Kaare Andrews et mise en couleurs par Jose Villarrubia. Andrews explique très ouvertement qu'il s'est inspiré de The dark knight returns (en abrégé DKR) de Frank Miller et Klaus Janson (d'où le patronyme du présentateur). Cette filiation est encore renforcée par la manière de dessiner les contours d'un visage d'un trait fin légèrement tremblé (similaire au rendu des visages dans DKR), ce qui leur confère à la fois un aspect apeuré et une netteté déconcertante. le lecteur découvre donc son héros préféré qui a mis un terme à sa carrière en costume moulant et qui, ici, continue de promener sa poisse légendaire de prolétaire. Cette thématique s'inscrit dans la thématique des dernières histoires des superhéros regroupées sous l'appellation générique de "The end", comme celle des X-men (X-Men - La fin), de Hulk (Le dernier des titans), du Silver Surfer (Requiem), ou même de l'univers Marvel (Marvel : la fin).

Cette parenté avec DKR ne s'avère pas paralysante : Kaare Andrews montre dès la première page qu'il ne souhaite pas donner dans le polar urbain étouffant et anxiogène. Il insère avec élégance une référence aux contes de notre enfance qui permet tout de suite de différencier ce récit de DKR. Parmi les différences notables, il ne recourt qu'à une seule chaîne de télévision, sans multiplier les points de vue sociétaux. Et Peter Parker est dans un état de résignation sans commune mesure avec celui de Bruce Wayne. Enfin il ne se repose pas sur une violence exacerbée et les mises en page sont moins syncopées.

Au fil des pages, il apparaît également que le travail de Jose Villarrubia ne peut pas être comparé à celui de Lynn Varley. Il prend une part beaucoup plus active dans le complément des illustrations, en renforçant en particulier les arrières plans par le biais de photographies retouchées et simplifiées. Ce dispositif donne une présence très affirmée à la ville, sans qu'elle n'en devienne étouffante. Il trouve ses limites dans le dernier épisode où Andrews semble lassé de dessiner les décors, et où Villarrubia a beau faire de son mieux, il ne parvient pas à masquer ce vide.

Les illustrations génèrent une ambiance légèrement morbide dans la mesure où Andrews donne une silhouette d'une personne de 50 ans (voire 60) à Parker. Ce dernier est très loin de l'aspect massif de Batman, il est au contraire frêle et fragile et d'autant plus pathétique. Sans se vautrer dans le drame exacerbé, les graphismes d'Andrews montrent une humanité souffrante et vacillante. Pour la majeure partie du récit ce parti pris permet d'insister sur la réalité des menaces qui pèsent sur le héros, et sur les citoyens de New York. Il n'y a que pour le cas particulier de l'individu du passé de Parker que cette fragilité finit par desservir le récit car au vu des coups qu'il reçoit le lecteur ne peut pas croire à sa résistance.

La première moitié du récit emmène le lecteur dans un monde inhospitalier, privé de libertés individuelles, dans lequel les héros (super ou non) n'ont pas le droit de cité. La pression quotidienne est assez proche de notre société urbaine et policée pour que le malaise soit palpable et plausible. Peter Parker a perdu ses repères et son goût à la vie. le lecteur navigue à vue sans savoir quelle direction prendre le récit. À partir du troisième épisode, Kaare Andrews se rapproche plus d'un comics traditionnel avec supercriminel et combats physiques. Il a abandonné la métaphore avec les contes de fées en cours de route et le commentaire sociétal finit par être couvert par le bruit et la fureur. Andrews effectue une dernière tentative pour éviter de tomber dans ce travers en évoquant maladroitement La dernière chasse de Kraven, mais le mal est déjà fait et le dernier tombe retombe dans la routine, en légèrement plus sombre, mais tout juste.

Avec un certain aplomb, Kaare Andrews affiche dès les premières pages son ambition de raconter la dernière histoire de Spider-Man à la manière du Dark Knight de Frank Miller. le début s'inspire librement de l'ambiance du DKR (aussi bien pour les prémices du récit que pour l'aspect graphique), tout en trouvant son ton propre et ses thématiques particulières. Mais passée la première moitié intrigante et bien construite, Kaare Andrews semble perdre le fil de ses idées et se reposer de plus en plus sur les ficelles habituelles des histoires de superhéros. Il s'agit donc d'une bonne histoire de Spider-Man, mais pas d'un récit qui pourrait prétendre jouer dans la cour de DKR. Or Andrews n'arrive pas à choisir entre les 2, c'est-à-dire entre un récit adulte (l'ignoble destin de MJ) avec une composante pamphlétaire sur la société et un récit à destination d'un lectorat venu chercher quelques frissons rapides.
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« Spider-Man : l'Empire » de Kaare Andrews chez @paninicomicsfra et découvert grâce à @ComicsParty

Synopsis : 

"Le futur proche. New York City est devenu un état policier corrompu. En échange d'une décennie sans crimes, les citoyens de Manhattan ont renoncé à leur liberté et toléré la mise en place d'une justice sans merci et d'une police militarisée : l'Empire ! Dans ce décor morose et dépourvu de super-vilains, le maire Waters se prépare à activer son dernier rempart contre le crime : la Toile !
Cependant, dans l'ombre de cette dictature qui contrôle les médias, une voix s'élève à l'encontre de ces plans visant à envelopper la ville sous un écran laser protecteur : celle de J. Jonah Jameson ! L'ancien rédacteur en chef du Daily Bugle se rend compte que le seul moyen de faire revivre cette métropole qui a tout perdu par manque de bravoure, est le retour d'un héros oublié de tous : Spider-Man ! Reconverti en prêcheur de rue, l'ancien journaliste vient frapper à la porte de son vieil "ami" Peter Parker afin de lui demander de revêtir son masque de superhéros. Mais, c'est un homme décrépi, grisonnant et ridé, sans emploi ni espoir, qu'il découvre. Peut-il redevenir le héros qu'il a été ou doit-il se résigner face à des responsabilités trop lourdes et des pouvoirs trop affaiblis ?"

Scénariste : Kaare Andrews ;
Dessins : Kaare Andrews ;
Coloriste : José Villarubia ;
Editieur : Panini Comics ;
Collection : Marvel Collector T.4.

Même les super-héros vieillissent...

C'est ce que nous découvrons ici, à l'ouverture de ce tome : un Peter Parker vieux, et donc un Spider-Man au crépuscule de sa vie. Viré de son boulot, perdant à moitié la boule et vivant dans un New-York dystopique, où les habitants ont renoncé à leur liberté pour une sécurité tout à fait relative, notre héros n'est plus que l'ombre de lui-même. C'est un monde sombre, un monde brutal, un monde où l'espoir à disparu ou presque, un monde où le temps des Super-Héros et des Super-Vilains est révolu, un monde où, pourtant, l'étincelle ne demande qu'à brillé.

Renoncer à son vrai "moi" est-ce une fatalité ?... 

C'est ce que Spidey va de plus en plus remettre en question. Bien qu'il soit torturé par le fantôme de Marie-Jane, bien qu'il soit vieux et bien que son monde est changé, au point qu'il ne le reconnait plus, Peter va de plus en plus laissé remonter son alter-ego Spider-Man. Aidé par une ancienne connaissance, j'ai nommé : J. Jonah Jameson, il va ouvrir les yeux sur tout ça et remettre le pied à l'étrier. Ça va, naturellement, se faire dans la douleur et dans le sang.

Un mal peut en cacher un autre...

C'est ce que notre héros va se prendre violemment dans la figure. Et oui, tout ce merdier a été orchestré par l'un de ses pires cauchemars, par l'un des plus grands vilains qu'il a dû combattre au cours de sa longue vie de Super-Héros. Mais bon chut, je vous laisse découvrir tout ça bien au chaud, car trop de spoil tue le spoil.

Qu'est-ce que j'en pense de ce tome ? :

Découvrir une histoire de Spidey aussi sombre, aussi lugubre, aussi brutale que celle-là, n'est pas chose courante pour votre serviteur. J'ai plus l'idée d'un Spider-Man doux, intelligent, qui combat ses ennemies "gentiment". Je me trompe certainement sur le ressenti des aventures de Spidey, mais ce n'est pas un personnage que je connais si bien que ça. Et là surprise, dès les premières pages, une grosse claque visuelle, une impression d'étouffement et de fin du monde, qui transporte le lecteur dans cet univers parallèle où Peter n'est plus Peter et où Spider-Man a été oublié et remplacé par une milice para-militaire, confondant bien de tous avec tyrannie et abattage de bétail. C'est beau, c'est bon, c'est puissant, c'est intense et, cher lecteur, vous n'en sortirez pas indemne de cette lecture, pour votre plus grand plaisir. Ce tome est donc une vraie réussite et je le verrai bien à l'écran pour relancer la marque SP, en dehors des films d'animation, un peu comme le film Logan, qui a eu un magnifique succès, bien mérité.

Note : 19/20.

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See you soon sur les ondes...
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Le futur proche. New York City est devenu un état policier corrompu. En échange d'une décennie sans crimes, les citoyens de Manhattan ont renoncé à leur liberté et toléré la mise en place d'une justice sans merci et d'une police militarisée : l'Empire ! Dans ce décor morose et dépourvu de super-vilains, le maire Waters se prépare à activer son dernier rempart contre le crime : la Toile !
Cependant, dans l'ombre de cette dictature qui contrôle les médias, une voix s'élève à l'encontre de ces plans visant à envelopper la ville sous un écran laser protecteur : celle de J. Jonah Jameson ! L'ancien rédacteur en chef du Daily Bugle se rend compte que le seul moyen de faire revivre cette métropole qui a tout perdu par manque de bravoure, est le retour d'un héros oublié de tous : Spider-Man ! Reconverti en prêcheur de rue, l'ancien journaliste vient frapper à la porte de son vieil "ami" Peter Parker afin de lui demander de revêtir son masque de superhéros. Mais, c'est un homme décrépi, grisonnant et ridé, sans emploi ni espoir, qu'il découvre. Peut-il redevenir le héros qu'il a été ou doit-il se résigner face à des responsabilités trop lourdes et des pouvoirs trop affaiblis ?

Située en dehors de la continuité Marvel, cette minisérie écrite et dessinée par Kaare Andrews et mise en couleurs par José Villarrubia, se déroule une trentaine d'années dans le futur de l'homme araignée. Fortement influencé par le génialissime « Batman – Dark Knight« , « Spider-Man: Reign » montre en effet plusieurs parallèles avec le chef-d'oeuvre de Frank Miller. Un environnement sombre et pessimiste, des criminels costumés qui ont fait place à un régime totalitaire, un héros déchu qui a rangé son costume au placard et un récit entrecoupé d'images télévisées. Un hommage d'ailleurs avoué, à travers deux reporters (« Miller Janson » et « Varr »), nommés d'après le trio d'auteurs du « Batman – Dark Knight« . Mais, malgré une ressemblance poussée jusqu'au niveau de la narration, cette histoire classique de comeback parvient tout de même à tisser sa propre toile.

Andrews dresse le portrait d'un Peter Parker émotionnellement ravagé, hanté par ses souvenirs et la perte de ses proches. Il permet ainsi de s'immiscer dans l'esprit torturé d'un vieillard marqué par le poids des années. Partant d'un héros humilié, brisé et isolé, complètement mis à nu, Andrews va confronter Spider-Man à l'essence même de ce qui fit sa force : son sens des responsabilités ! L'auteur utilise également à bon escient les ennemis les plus connus de Spidey et attribue à son ancien employeur furibond un rôle clef assez brillantissime.

A l'instar de « V pour Vendetta« , le lecteur retrouve également une trame de fond abordant la prise de conscience et le pouvoir individuel face à l'intolérance du pouvoir en place. Dans cet univers «post 9/11», Spider-Man apparaît comme le Messie revenu d'entre les morts, montrant la voie à suivre à ceux qui veulent combattre la terreur afin de faire à nouveau retentir le son de l'espoir à travers les rues de Manhattan.

Le graphisme d'Andrews, mélangeant des arrière-plans établis à l'ordinateur et des protagonistes dessinés à la main, sied parfaitement au récit, affichant un Peter Parker fragile, portant son costume à même les os. le dessinateur parvient à alterner les planches sombres qui transmettent la noirceur de l'Empire à des pages au fond entièrement blanc, qui permettent de propulser le lecteur dans les pensées du héros.

Bien plus qu'une pâle copie du travail de Miller sur Batman et nullement un septième tome de quelconque collection, cette histoire, qui devrait même combler les non-fans, est probablement l'une des meilleures dédiées à l'homme araignée.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tiens, tiens. Regarde qui revient en rampant. ça fait un bail, mon chou. T'es redevenu célibataire. Tu les gardes jamais longtemps, hein ? Tu parlais toujours responsabilités, du pouvoir. T'en voulais plus, Peter. Alors, je les ai récupérés. Un problème ? Mon cadeau te plaît pas ?
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Lillies don't live through winter, but a part of them survives.
And when winter finally gives way to spring, the sun takes that seed...
And a new lily is grown.
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Video de Kaare Andrews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kaare Andrews
Le talentueux auteur canadien KAARE KYLE ANDREWS (Spider-man: Reign, Iron Fist) vous présente sa série RENATO JONES, un comics coup de poing qu'il scénarise, dessine, colorise et POSSÈDE totalement! Découvrez Renato, le premier super-héros qui s'en prend aux 1%, aux ultra-riches et à la société capitaliste dans laquelle nous vivons? Un comics défouloir et déjanté servi par le talent narratif et le dessin ultra-dynamique de Kaare Andrews, auteur notamment d'un excellent Iron Fist (disponible en France chez Panini).
Tome 1 : disponible dès le 7 février en librairie Tome 2 : à paraître en août 2018
176 pages couleurs (avec bonus graphiques) - 17 ?
PREVIEW à découvrir sur BDgest' : https://www.bdgest.com/preview-2360-BD-renato-jones-saison-1-les-un.html
Comics collector artist edition en noir et blanc + ses bonus collector à retrouver sur la boutique en ligne de l'éditeur : http://www.akileoslaboutique.com
"Les UN % possèdent plus de la moitié de la richesse mondiale. Ils ont écrasé les économies, ont acheté des gouvernements et ont accumulé plus de pouvoir que tout autre groupe de l?histoire. Et ils n?en ont toujours pas assez. Avec ce genre de pouvoir, comment peut-on imaginer les faire payer ? Et QUI les fera payer ? Permettez-nous de vous présenter Renato Jones, un mystérieux justicier venu remettre les compteurs à zéro. Et avec son entrée en jeu, LES SUPER RICHES L?ONT SUPER PROFOND?"
@goldenagevancouver Merci à Golden Age Collectables, Vancouver, qui a tourné cette vidéo pour son aimable autorisation de reproduction / traduction.
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